Bonjour,
je suis perplexe je suis allé voir un arbre repéré il y a des années et que j'avais mémorisé
comme cormier pour voir si il avait des fruits murs.
Le nez dessus, je m'aperçois que ce n'en n'est pas un.
En tout cas pas le Sorbus domestica classique : il n'a pas les feuilles composées si caractéristiques....
Il est couverts de fruits fixés sur des épis dressés, l’œil tourné vers le ciel. Leur taille: 2 ou 3cm, presque sphériques..
L'arbre est haut de 5 ou 6m. Il est implanté dans un terrain marneux calcaire très pauvre
et il est dans un état sanitaire lamentable quasi subclaquant (qui explique peut-être sa fructification pléthorique.
Ce n'est pourtant pas un Mespilus, l’œil du fruit est trop petit, non?
Un pyrus? à fruits dressés???


A titre de comparaison, un rameau feuillu de cormier commun

A première vue, cela m'évoque certaines petites poires sauvages.
Comment sont les fruits si tu en ouvre un (apparence, graine(s) ou noyau(x), odeur, sec ou juteux, etc...) ?

Curieux j'aurais dit pommier sauvage, mais on voit la cloque rouge, maladie caractéristique des poiriers .
Donc poirier sauvage ou un poirier mal nourri et donc les fruits ne sont pas encore mûres .
Bourru, as-tu la possibilité de montrer un rameau à feuilles et un bourgeon terminal.
A+ José.

Poirier pour moi aussi.

des tas d'éléments qui ne veulent pas converger (hormis que c'est bien une rosacée à pépins, sans l'ombre d'un doute.)
1- l'attache du pédoncule sur le fruit: ni dans une cuvette comme chez Malus, ni sur une protubérence, comme chez pyrus. juste à angle droit par rapport à la sphère arrière.
2- la chair du fruit (absolument pas mur) très dur à fendre, à structure grenue, comme sur du nashi
3- le port du fruit, en épi dressé, qui ne ressemble à rien
4- le feuillage, dont je ne peux rien dire car presque totalement absent, sans doute du à son état sanitaire (trois feuilles pour dix fruits)
5- les vestiges de sépales bien marqués, plus que sur malus et pyrus, mais beaucoup moins que sur Mespilus.

Je retournerai sur le site dans deux ou trois semaines pour voir si des fruits ont muri. Une piste par le goût? pas très rigoureux, je sais mais, à défaut de grives...

Erreur, j'avais pas tout lu .

bourru07 a écrit :des tas d'éléments qui ne veulent pas converger (hormis que c'est bien une rosacée à pépins, sans l'ombre d'un doute.)
1- l'attache du pédoncule sur le fruit: ni dans une cuvette comme chez Malus, ni sur une protubérence, comme chez pyrus. juste à angle droit par rapport à la sphère arrière.
2- la chair du fruit (absolument pas mur) très dur à fendre, à structure grenue, comme sur du nashi
3- le port du fruit, en épi dressé, qui ne ressemble à rien
4- le feuillage, dont je ne peux rien dire car presque totalement absent, sans doute du à son état sanitaire (trois feuilles pour dix fruits)
5- les vestiges de sépales bien marqués, plus que sur malus et pyrus, mais beaucoup moins que sur Mespilus.

Je retournerai sur le site dans deux ou trois semaines pour voir si des fruits ont muri. Une piste par le goût? pas très rigoureux, je sais mais, à défaut de grives...

Bonjour

J opte aussi pour un poirier...les fruits des espèces sauvages sont extrêmement durs justement

Pascal

Un pyrus? pourquoi pas?
Pourtant, aucune trace des redoutables épines de P. pyraster...
d'autre part la feuille est bien atypique


J'ai conscience de vous faire perdre votre temps avec ces photos de feuilles et de fruits
atrophiés d'un arbre malade.
La bonne solution serait sans doute que je persuade le propriétaire de me laisser restaurer
une branche ou deux et d'y retourner l'an prochain. Photographier du matériel sain.
Pas simple, il me regarde déjà en rigolant, en me voyant m’intéresser à "ce vieux machin"
(il voudrait plutôt que lui toilette son citronnier )
Un truc curieux quand même, avez vous noté tous ces "cils" autour de l’œil, des vestiges d'étamines?
Cela pourrait il être un élément caractéristique d'une espèce?

bourru07 a écrit :Un pyrus? pourquoi pas?
Pourtant, aucune trace des redoutables épines de P. pyraster...
d'autre part la feuille est bien atypique
Cela pourrait il être un élément caractéristique d'une espèce?

Bonjour
cela peut être tout simplement un poirier cultivé (Pyrus communis) issu d'un pépin... cela donne des individus fort variables ou encore un hybride ce qui expliquerait l absence d épine (qui ne sont pas toujours présente sur pyraster dans certaines situations ...)

On reste un peu dans l interrogation mais pour pour c est bien un Pyrus sp


Pascal

Les graines de poirier cultivé, larguées par les oiseaux avec leurs fientes, ça produit des tas de spontanés dans les friches alentours.
Forts disparates, tu as raison. mais leur feuilles sont, sur ceux que j'ai rencontrés, très proches de celle de Pyrus communis. Celle là, non.
Pourrais tu chercher dans ta prodigieuse mémoire s'il n'y aurait quelque chose à creuser du côté
de ce bazar qu'est le groupe des sorbus?
Voila ce que donne la coupe du fruit (massacré malgré le tranchant du scalpel )

C'est un 3,14 Soviétique le Pi Russe

Les pis russes? pas là, matière à plaisanter...
l'ex Union Soviétique produit actuellement des mannequins
dont les appâts se tiennent très bien
Sans tuteurs ni traitements phytosanitaires

Je reste sur le poirier, surement un domestique retourné à l'état sauvage comme le dit Hommenature.
Quel est le type de sol ?

Il a poussé sur un sol de marne calcaire très pauvre et assez imperméable .

bourru07 a écrit :Il a poussé sur un sol de marne calcaire très pauvre et assez imperméable .

Pas du vraiment idéal pour un poirier, ça pourrait suffire à expliquer l'apparence des feuilles.

Je le reconnais volontiers, il est dans un état de santé déplorable cette année.
Du coup, les organes que je vous ai présentés en photo, ne sont sans doute pas représentatifs de son espèce en condition normale.
Ma précédente visite à cet arbre remonte à quatre ans.
Pour autant que ma mémoire ne me joue pas de tours, il avait, alors, beaucoup plus de feuilles
et beaucoup moins de fruits, plus gros (3 à 4cm) mais leur forme était identique à celle de maintenant, (i.e., plus un aspect de sorbe que de poire).

Daniele est passée faire sa tournée matinale d'identifacations,
mais ne s'est pas arrêtée sur ce poirier bizarre.
Sans doute parce qu'elle considérait le problème réglé avec vos réponses P. pyraster.
A moins que, fine mouche, elle ait volontairement évité
de se prendre les pieds dans ce collet

sisi , je gardais le plus dur pour la fin !!

personne n'a suggéré Pyrus amygdaliformis ? ( à feuilles d'Amandier ) ce serait une piste

Pyrus amygdaliformis,
Bondieu, mais c'est bien sûr! (Commissaire Bourrel ou bourru, ad libitum)
Bravo et merci, Daniele,
Identification d'autant plus remarquable qu'il n'est pas fréquent, le bougre,
je n'en ai rencontré qu'un seul autre au cours d'un demi siècle de balades.
Tu n'as plus qu'a marquer le problème résolu,
moi je ne sais pas faire

je vais le faire si mon identification te convient
Ce n'est pas évident .; il y a toujours une marge d'incertitude

Ton identification est incontestable.
Je m'en veux de ne pas m'être souvenu de ce pyrus de haies de vignes du midi.
Ceci dit, j'en ai plus discuté comme éventuel PG du poirier en terrain très sec et calcaire, que je ne l'ai rencontré en vrai.
Tela-botanica le fiche sous l'entrée pyrus spinosa