Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Très jolies photos,
Il est indéniable qu'il y a plus d'insectes, l'année passée où j'étais plutôt axé paillage, j'avais moins de vie, alors que là punaises, coléoptères, araignées, coccinelle sont bien présents, ils glandent sur les feuilles la journée, ça se balade, et puis chaque fleur est une piste d'atterrissage, j'ai même plus de pucerons mais pas sur les potagères, potagère que je n'aperçois guère sur vos présentations hors test construction ellipsoïdale.
Intéressant ce type de maintient.
Mon souci est d'essayer de gérer la place.
Par ex ici au début: Et après ça pousse:
Il est indéniable qu'il y a plus d'insectes, l'année passée où j'étais plutôt axé paillage, j'avais moins de vie, alors que là punaises, coléoptères, araignées, coccinelle sont bien présents, ils glandent sur les feuilles la journée, ça se balade, et puis chaque fleur est une piste d'atterrissage, j'ai même plus de pucerons mais pas sur les potagères, potagère que je n'aperçois guère sur vos présentations hors test construction ellipsoïdale.

Mon souci est d'essayer de gérer la place.
Par ex ici au début: Et après ça pousse:
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Appius!
C'est quand même dommage de se refuser un tel spectacle...
Par contre, il va falloir que je réduise encore une fois la population guèpes... et refaire mes chemins à nouveau impraticables en combinaison de ski
Puisqu'on parle insecte, un site que je viens de découvrir (grace à la gazette) : http://www.spipoll.org/
"Projet de sciences participatives, le SPIPOLL a pour but d’obtenir des données quantitatives sur les insectes pollinisateurs et/ou floricoles en mesurant les variations de leur diversité et celles de la structure des réseaux de pollinisation, sur l’ensemble de la France métropolitaine."
un APN, une fleur, et 20 minutes à y consacrer.
Initiative assez sympa!
Dam, j'en ai déjà posté avec des légumes; cette fois-ci j'ai fait un thème insecte
Mais bientôt les tomates
(elles souffrent... soleil-vent-vent-soleil depuis des jours
)

C'est quand même dommage de se refuser un tel spectacle...

Par contre, il va falloir que je réduise encore une fois la population guèpes... et refaire mes chemins à nouveau impraticables en combinaison de ski

Puisqu'on parle insecte, un site que je viens de découvrir (grace à la gazette) : http://www.spipoll.org/
"Projet de sciences participatives, le SPIPOLL a pour but d’obtenir des données quantitatives sur les insectes pollinisateurs et/ou floricoles en mesurant les variations de leur diversité et celles de la structure des réseaux de pollinisation, sur l’ensemble de la France métropolitaine."
un APN, une fleur, et 20 minutes à y consacrer.
Initiative assez sympa!

Dam, j'en ai déjà posté avec des légumes; cette fois-ci j'ai fait un thème insecte

Mais bientôt les tomates


De la même façon qu’un pays traite ses sols, il traite ses citoyens. Masanobu FUKUOKA
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Les "sauvageonnes" de mes allées (et celles tolérées dans les carrés) :
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Pour le géranium sauvage je dirai oui, j'ai aussi une autre variété.
Le coquelicot ne supporte pas le déplacement, c'est la plante que je voulais depuis haut comme 3 pommes, je m'amusais à en prendre dans les champs pour les mettre à coté de mes premiers radis, ils n'ont jamais survécus.
Ro-zanna, et on oublie les papillons de nuit, ce matin sphinx jusqu'à 8h30 , d'une rapidité incroyable, sauge, julienne,... tout y passe.
Le coquelicot ne supporte pas le déplacement, c'est la plante que je voulais depuis haut comme 3 pommes, je m'amusais à en prendre dans les champs pour les mettre à coté de mes premiers radis, ils n'ont jamais survécus.

Ro-zanna, et on oublie les papillons de nuit, ce matin sphinx jusqu'à 8h30 , d'une rapidité incroyable, sauge, julienne,... tout y passe.
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Ayn, c’est bien un salsifis que tu as
si c’est un Tragopogon porrifolius il fait une fleur extraordinaire
Ton géranium est un Geranium robertianum.


Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Merci !kitchouha a écrit :Cet insecte répond au doux nom de "Punaise arlequin". C'est par ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Punaise_arlequin
Un con qui marche va plus loin que deux intellectuels assis.
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Ah Dam! les moro sphinx !
Chez moi c'est plutôt en fin de journée que j'en aperçois (mais pas encore, cette année). Par contre, ceux-là, pour les apniser, il faut être vraiment doué! (il y a de superbes photos dans "aux animaux"
)
Ayn, ton gégé ressemble assez à l'herbe à robert, effectivement
(je l'ai aussi, celle-ci)
Quant à ton salsifi, oui, ça y ressemble. (mais pratensis il me semble, pas porrifolius
)
Concernant ta marguerite, un anthemis peut-être ? (mais il y en a tellement, je ne m'y risque pas)
Pour les coquelicots : guette les graines; ainsi tu les auras là où tu veux l'année prochaine
(je souris car quand j'avais des carrés au potager, toute une allée s'était retrouvée emplie de coquelicots; j'ai fait de sacrés détours et acrobaties pour ces belles
)
La belle n'est pas particulièrement une indicatrice positive (brusques remontées de PH; constraste hydrique hiverhumide/été sec Ducerf), mais par contre elle contient du bore (Pousset). Et puis de toute façon, elle est tellement jolie


Ayn, ton gégé ressemble assez à l'herbe à robert, effectivement

Quant à ton salsifi, oui, ça y ressemble. (mais pratensis il me semble, pas porrifolius

Concernant ta marguerite, un anthemis peut-être ? (mais il y en a tellement, je ne m'y risque pas)
Pour les coquelicots : guette les graines; ainsi tu les auras là où tu veux l'année prochaine


La belle n'est pas particulièrement une indicatrice positive (brusques remontées de PH; constraste hydrique hiverhumide/été sec Ducerf), mais par contre elle contient du bore (Pousset). Et puis de toute façon, elle est tellement jolie

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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
On s'écarte dessauvageonnes, mais je ne puis m'empécher de vous remontrer cette magnifique danseuse, qui a posé pour moi le mois dernier (elle était dans la moutarde à l'origine; elle a fini dans le fenouil)

(c'est une empuse)


(c'est une empuse)
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Extraordinaire! Quelle classe!
Oncle Fritz

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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Ouais, ou un coup de rota... Un bourdon n'y retrouverait pas sa courgette!appius a écrit :quel foutoir! je te mettrais un bon coup de glipho la d'dans, moi!!


Oncle Fritz
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
L'empuse te salue bien bas pour ce bon mot, et te remercie de l'avoir admiréeOncle Fritz a écrit : Un bourdon n'y retrouverait pas sa courgette!



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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
c'est dingue! c'est une menthe religieuse relookée pour Starwars!
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Himmel ! encore une qui aime les tomates. Avec Nezara qui va surement revenir, ca va faire du monde à surveiller!kitchouha a écrit :Cet insecte répond au doux nom de "Punaise arlequin". C'est par ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Punaise_arlequin
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Morte de rire !c'est dingue! c'est une menthe religieuse relookée pour Starwars!



Plus sérieusement, je suis tombée vraiment en amour face à cette danseuse. Quelle beauté!


C'était la première fois que je la voyais (sans aucun doute, elles étaient là! mais je ne regardais pas comme il fallait...);
maintenant, je sais un peu mieux regarder; et je m'éclaaate vraiment!


Merci, les éclaireurs

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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Je l'avais faite identifier ici (en rubrique identification) l'année dernière , celle-ciappius a écrit :Himmel ! encore une qui aime les tomates. Avec Nezara qui va surement revenir, ca va faire du monde à surveiller!kitchouha a écrit :Cet insecte répond au doux nom de "Punaise arlequin". C'est par ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Punaise_arlequin

(c'est LA
Mais je ne l'ai jamais vue dans mes tomates!
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
moi c'est la patte noire! (italicum)
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Tout le monde n'a pas d'insectes de SF, que veux-tu!
Mais la force reste avec toi!


Mais la force reste avec toi!


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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Rozanna, j'adore ta mante religieuse de SF, je ne savais même pas que ça existait, elle est magnifique, d'une élégance rare.
pour le glyphosate et le rotavator !!! c'est vrai que ce genre de photos dans d'autres sections du forum feraient sans doute bondir. Un potager, ça ???? Voila comment les écolos passent pour de doux rêveurs. 


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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
t'as raison!
Mais je suis une douce rêveuse au jardin!
Il fut un temps pas très lointain où même ici, il m'aurait été difficile de montrer ce genre de photos sans susciter moquerie ou intolérance. (Quand les convictions sont là mais que les arguments manquent, on se fait timide...)
Aujourd'hui, c'est possible. Appius, Oncle et Vin (le grand absent de la troupe) y sont pour beaucoup...
Et puis tiens! soyons fous!
Je me réclame de la culture bioclimax
(mélange de biomax et climax)
Douce rêveuse...

Mais je suis une douce rêveuse au jardin!

Il fut un temps pas très lointain où même ici, il m'aurait été difficile de montrer ce genre de photos sans susciter moquerie ou intolérance. (Quand les convictions sont là mais que les arguments manquent, on se fait timide...)
Aujourd'hui, c'est possible. Appius, Oncle et Vin (le grand absent de la troupe) y sont pour beaucoup...

Et puis tiens! soyons fous!



Douce rêveuse...

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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Oui, les regards évoluent. Il y a peu, il aurait inconcevable de donner cette "forme" aux jardins partagés évoqués dans un autre post: buttes, paillage, pas de motoculteur, interdiction (c'est prévu dans le réglement) de laisser sa terre à nu l'hiver (engrais verts ou paillage exigés)...
Maintenant il reste à être efficace et convaincant sur un point fondamental: un potager écologique n'a pas pour vocation d'être un passe-temps expérimental et esthétisant, même s'il est également cela; il répond avant tout à une vocation vivrière.
Si nous pouvons démontrer que la logique autour de laquelle nous tournons tous, avec des sensibilités et des mises en oeuvre diverses, est avant tout efficace, alors nous sommes crédibles. Les concepts sont essentiels et font partie de notre plaisir de jardiner, mais ils n'ont de sens que dans la mesure où ils permettent de faire de belles récoltes - en toute humilité (il y a pas mal de plantage dans le conventionnel également) - avec une réelle adaptation au contexte.
Là où les concepts sont effectivement importants, c'est que le jardinage "écologiques" ne suit pas une logique binaire (tel problème/tel traitement; telle culture/tel apport d'engrais...) mais une approche globale, plus complexe.
Oncle Fritz
Maintenant il reste à être efficace et convaincant sur un point fondamental: un potager écologique n'a pas pour vocation d'être un passe-temps expérimental et esthétisant, même s'il est également cela; il répond avant tout à une vocation vivrière.
Si nous pouvons démontrer que la logique autour de laquelle nous tournons tous, avec des sensibilités et des mises en oeuvre diverses, est avant tout efficace, alors nous sommes crédibles. Les concepts sont essentiels et font partie de notre plaisir de jardiner, mais ils n'ont de sens que dans la mesure où ils permettent de faire de belles récoltes - en toute humilité (il y a pas mal de plantage dans le conventionnel également) - avec une réelle adaptation au contexte.
Là où les concepts sont effectivement importants, c'est que le jardinage "écologiques" ne suit pas une logique binaire (tel problème/tel traitement; telle culture/tel apport d'engrais...) mais une approche globale, plus complexe.

Oncle Fritz
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Oncle, j'entends tout ce que tu viens de dire, vraiment!
Mais rien qu'avec la responsabilité que tu endosses avec tes jardins partagés, tu es déjà dans une autre dimension.
Perso, je n'ai ni les épaules, ni la vocation d'essayer de convaincre . (je me suis assez cassée le nez avec mon voisinage et mes proches, je laisse tomber et vis ma vie sans chercher à convaincre qui que ce soit
);
Comment convaincre le voisin, qui refait entièrement son potager chaque année, à coup de dizaines de sac de terreau enrichi payés à prix d'or, et qui, au bout du compte, a des plants de tomate 4 fois plus hauts et plus fournis que les miens ?
Cher voisin qui tond tous les deux jours. Y'a plus une fleur chez lui depuis mars....
Comment convaincre le gars, au bout du chemin, qui a une terre aujourd'hui complètement labourée (il laboure en automne et au printemps), totalement nue tout l'été, et qui repique mi avril des plants de 30 cm de haut. Et lui aussi, a des plants bien plus fournis au bout du compte. (je ne sais pas à quoi il carbure, mais c'est sur que ce n'est pas au purin d'ortie...)
Comment veux-tu que je puisse les convaincre quand ils affichent tant de réussite?
Avec ce qu'ils balancent, on est très loin de la culture vivrière dont tu parles....
Par contre, ce dont je suis vraiment persuadée, c'est que leurs légumes et fruitiers sont pollinisés par la faune que j'héberge dans ma jungle.
Mais j'ai l'âme partageuse; no soussaille...
Et je suis déjà comblée par le fait de pouvoir communiquer un peu, comme il est possible ici.

Mais rien qu'avec la responsabilité que tu endosses avec tes jardins partagés, tu es déjà dans une autre dimension.
Perso, je n'ai ni les épaules, ni la vocation d'essayer de convaincre . (je me suis assez cassée le nez avec mon voisinage et mes proches, je laisse tomber et vis ma vie sans chercher à convaincre qui que ce soit

Comment convaincre le voisin, qui refait entièrement son potager chaque année, à coup de dizaines de sac de terreau enrichi payés à prix d'or, et qui, au bout du compte, a des plants de tomate 4 fois plus hauts et plus fournis que les miens ?
Cher voisin qui tond tous les deux jours. Y'a plus une fleur chez lui depuis mars....
Comment convaincre le gars, au bout du chemin, qui a une terre aujourd'hui complètement labourée (il laboure en automne et au printemps), totalement nue tout l'été, et qui repique mi avril des plants de 30 cm de haut. Et lui aussi, a des plants bien plus fournis au bout du compte. (je ne sais pas à quoi il carbure, mais c'est sur que ce n'est pas au purin d'ortie...)
Comment veux-tu que je puisse les convaincre quand ils affichent tant de réussite?
Avec ce qu'ils balancent, on est très loin de la culture vivrière dont tu parles....
Par contre, ce dont je suis vraiment persuadée, c'est que leurs légumes et fruitiers sont pollinisés par la faune que j'héberge dans ma jungle.
Mais j'ai l'âme partageuse; no soussaille...
Et je suis déjà comblée par le fait de pouvoir communiquer un peu, comme il est possible ici.

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- Oncle Fritz
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Les armes paraissent inégales. C'est là qu'il faut que nous soyons "bons" et que nous soyons capables de dire (c'est le sens de ma reprise de l'article de la Gazette): "OK, intellectuellement, ça tient la route, mais, en rendement, ça dit quoi?"
Parce que, au bout du compte, c'est là l'enjeu: je dispose de telle surface de potager et cela me donne telle autonomie alimentaire. Là où le calcul peut paraitre faussé est dans le décompte de certains coûts en conventionnel: achat du motoculteur, entretien, achat des engrais, des pesticides... Quand tu cites toi-même les "réussites" de tes voisins, quel est le coût réel du kg de tomates quand on dégrève tous ces frais?
Notre exigence première doit donc être notre production, être capables de dire: là, j'ai été bon, là j'ai été mauvais. Concernant mes oignons, je ne sais pas trop d'où découle mon échec (a priori) mais, dans le contexte qui est le mien, la repiquage parmi les engrais verts n'est pas une réussite. Que d'autres aient obtenu de belles récoltes dans la même démarche de production ne me vexe pas, au contraire! Il n'empêche que je vais sans doute oeuvrer autrement l'an prochain.
Si nous sommes aussi efficaces, voire plus (et j'y crois dur comme fer; malgré mon expérience limitée, j'ai pu prouver à mes voisins que je n'étais pas un "rigolo"...), avec des frais de production très faible, nous sommes hyper crédibles. Si nous n'y parvenons pas, nous en restons au concept, c'est-à-dire à une forme intellectuelle, intellectuellement satisfaisante, mais relativement vaine.
Au boulot!
Oncle Fritz
Parce que, au bout du compte, c'est là l'enjeu: je dispose de telle surface de potager et cela me donne telle autonomie alimentaire. Là où le calcul peut paraitre faussé est dans le décompte de certains coûts en conventionnel: achat du motoculteur, entretien, achat des engrais, des pesticides... Quand tu cites toi-même les "réussites" de tes voisins, quel est le coût réel du kg de tomates quand on dégrève tous ces frais?
Notre exigence première doit donc être notre production, être capables de dire: là, j'ai été bon, là j'ai été mauvais. Concernant mes oignons, je ne sais pas trop d'où découle mon échec (a priori) mais, dans le contexte qui est le mien, la repiquage parmi les engrais verts n'est pas une réussite. Que d'autres aient obtenu de belles récoltes dans la même démarche de production ne me vexe pas, au contraire! Il n'empêche que je vais sans doute oeuvrer autrement l'an prochain.
Si nous sommes aussi efficaces, voire plus (et j'y crois dur comme fer; malgré mon expérience limitée, j'ai pu prouver à mes voisins que je n'étais pas un "rigolo"...), avec des frais de production très faible, nous sommes hyper crédibles. Si nous n'y parvenons pas, nous en restons au concept, c'est-à-dire à une forme intellectuelle, intellectuellement satisfaisante, mais relativement vaine.
Au boulot!

Oncle Fritz
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Oui, je comprends bien Oncle.
Mais tu veux convaincre qui ? Etre crédible auprés de qui ?
Il est évident que mon kg de tomate revient nettement moins cher au final que celui de mon voisin. Tu veux que je le convainque qu'un sac d'or brun, un sac de fumier, un sac d'engrais, et des m3 d'eau ne sont pas nécessaires, et qu'au final son kg de tomate a un coup de revient affolant? Il le sait bien, mais ça n'a pas vraiment l'air de l'émouvoir (ou alors il le cache bien)
Lui, ce qu'il voit, c'est que son pied monte à 1m60, le mien à 1m20. C'est tout.
Quant à conserver son sens critique vis à vis de ces méthodes "bio", là je crois qu'on est assez bons par contre! Parcequ'on expérimente justement, sans cesse.
Il est clair que le semis à la volée fonctionne très bien chez moi pour les salades et les radis, mais franchement pas pour les carottes. Je ne renouvèlerai pas
Il est clair aussi, qu' il me faut avant tout de l'ombre . C'est maintenant une évidence : j'ai expérimenté la chose en posant une cagette sur un plan de tomate depuis une semaine. Il fait le double de ses voisins. Quant aux 6-8 pieds repiqués à l'ombre d'un murier chinois, ils font le triple.
Ceux qui bénéficient de l'ombre des sauvageonnes se débrouillent à peu près aussi bien que celui de la cagette.
Mais peut-être qu'au bout du compte les tomates "qui-ont-la-vie-plus-dure" seront plus productives ? Va savoir...
Mais tu veux convaincre qui ? Etre crédible auprés de qui ?
Il est évident que mon kg de tomate revient nettement moins cher au final que celui de mon voisin. Tu veux que je le convainque qu'un sac d'or brun, un sac de fumier, un sac d'engrais, et des m3 d'eau ne sont pas nécessaires, et qu'au final son kg de tomate a un coup de revient affolant? Il le sait bien, mais ça n'a pas vraiment l'air de l'émouvoir (ou alors il le cache bien)


Quant à conserver son sens critique vis à vis de ces méthodes "bio", là je crois qu'on est assez bons par contre! Parcequ'on expérimente justement, sans cesse.

Il est clair que le semis à la volée fonctionne très bien chez moi pour les salades et les radis, mais franchement pas pour les carottes. Je ne renouvèlerai pas

Il est clair aussi, qu' il me faut avant tout de l'ombre . C'est maintenant une évidence : j'ai expérimenté la chose en posant une cagette sur un plan de tomate depuis une semaine. Il fait le double de ses voisins. Quant aux 6-8 pieds repiqués à l'ombre d'un murier chinois, ils font le triple.
Ceux qui bénéficient de l'ombre des sauvageonnes se débrouillent à peu près aussi bien que celui de la cagette.
Mais peut-être qu'au bout du compte les tomates "qui-ont-la-vie-plus-dure" seront plus productives ? Va savoir...

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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Même si le rendement est moindre, il y a le plaisir de jardiner et surtout le fait de ne pas manipuler tous ces produits chimiques. Le seul moyen que j'ai eu pour faire renoncer mon voisin à son anti-limaces au métaldéhyde répandu à la grosse louche, c'est de lui dire qu'au final, ce poison c'était ses petits-enfants qui le mangeaient parce que ça passait dans la terre et dans le légume ! Depuis il a acheté du Ferramol et a la main beaucoup moins lourde. Il pianote sur internet pour chercher des méthodes naturelles.Oncle Fritz a écrit :Les concepts sont essentiels et font partie de notre plaisir de jardiner, mais ils n'ont de sens que dans la mesure où ils permettent de faire de belles récoltes - en toute humilité (il y a pas mal de plantage dans le conventionnel également) - avec une réelle adaptation au contexte.
En leur faisant goûter une de tes tomates, elles sont certainement plus "goûtues"Ro-zanna a écrit : Comment veux-tu que je puisse les convaincre quand ils affichent tant de réussite?

Personnellement, j'ai toujours jardiné sans chercher la productivité à tout coup et le petit côté intellectuellement satisfaisant de la culture bio, ne me paraît pas du tout vain, même si mon assiette est moins remplieOncle Fritz a écrit :Si nous sommes aussi efficaces, voire plus (et j'y crois dur comme fer; malgré mon expérience limitée, j'ai pu prouver à mes voisins que je n'étais pas un "rigolo"...), avec des frais de production très faible, nous sommes hyper crédibles. Si nous n'y parvenons pas, nous en restons au concept, c'est-à-dire à une forme intellectuelle, intellectuellement satisfaisante, mais relativement vaine.

Je suis contente un des deux agriculteurs de mon village vient de passer en bio

Je prends soin de la terre de mes petits-enfants
- Ayn
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Re: Cultiver au milieu des bonnes mauvaises herbes
Oncle, je distingue pour ma part deux démarches distinctes :
-celle effectivement de "convaincre" par la réussite, qui est une démarche que nous cherchons à mettre en oeuvre sur mon lieu de travail, en passant progressivement du conventionnel au bio, et qui est celle aussi que doivent mettre en oeuvre les maraîchers bio, qui produisent des cultures vivrières, et doivent prouver que leurs entreprises sont rentables et (ce qui reste encore à prouver) qu'on peut manger bio à moindre coût, en proposant des tarifs attractifs liés à des coûts de production réduits par des intrants réduits (démarche expliquée par Yann concernant Manfred Weinz par exemple).
- et la démarche de jardinage par plaisir pur, car quand je jardine, je sais qu'avec ma minuscule surface de potager, et mon faible temps libre, un suivi aléatoire, des maladies que je laisse dégénérer par manque de temps pour traiter, etc... ce n'est pas pour en vivre, je suis trop loin de l'autonomie légumière, mais par plaisir de manipuler les plantes, de voir pousser, et de goûter des tomates encore chaudes de soleil directement sur le pieds. Et là, ça marche ou ça marche pas, tant pis, c'est aussi le plaisir d'expérimenter.
Je suis déçue cette année d'avoir raté tous mes semis (sauf radis) sans explication valable (ceux en couche autant que ceux en place), mais c'est peut-être un soucis de climat (temps trop sec et trop chaud trop tôt en saison) car depuis une semaine qu'il pleut je vois enfin germer des trucs, et tout ce qui poussait au ralenti malgré des arrosages quotidien commence enfin à verdir et démarrer.
Mais j'apprends aussi à apprivoiser mon jardin, encore tout récent, et mon sol, et quelque part, si mes cultures plaisir ne sont pas vivrières et si je rencontre des échecs, l'analyse de ces échecs est un enseignement aussi, et la recherche des réponses et des solutions m'apporte de quoi m'enrichir du coté professionnel où j'ai un devoir de rigueur, de réussite, et d'analyse plus poussé.
-celle effectivement de "convaincre" par la réussite, qui est une démarche que nous cherchons à mettre en oeuvre sur mon lieu de travail, en passant progressivement du conventionnel au bio, et qui est celle aussi que doivent mettre en oeuvre les maraîchers bio, qui produisent des cultures vivrières, et doivent prouver que leurs entreprises sont rentables et (ce qui reste encore à prouver) qu'on peut manger bio à moindre coût, en proposant des tarifs attractifs liés à des coûts de production réduits par des intrants réduits (démarche expliquée par Yann concernant Manfred Weinz par exemple).
- et la démarche de jardinage par plaisir pur, car quand je jardine, je sais qu'avec ma minuscule surface de potager, et mon faible temps libre, un suivi aléatoire, des maladies que je laisse dégénérer par manque de temps pour traiter, etc... ce n'est pas pour en vivre, je suis trop loin de l'autonomie légumière, mais par plaisir de manipuler les plantes, de voir pousser, et de goûter des tomates encore chaudes de soleil directement sur le pieds. Et là, ça marche ou ça marche pas, tant pis, c'est aussi le plaisir d'expérimenter.
Je suis déçue cette année d'avoir raté tous mes semis (sauf radis) sans explication valable (ceux en couche autant que ceux en place), mais c'est peut-être un soucis de climat (temps trop sec et trop chaud trop tôt en saison) car depuis une semaine qu'il pleut je vois enfin germer des trucs, et tout ce qui poussait au ralenti malgré des arrosages quotidien commence enfin à verdir et démarrer.
Mais j'apprends aussi à apprivoiser mon jardin, encore tout récent, et mon sol, et quelque part, si mes cultures plaisir ne sont pas vivrières et si je rencontre des échecs, l'analyse de ces échecs est un enseignement aussi, et la recherche des réponses et des solutions m'apporte de quoi m'enrichir du coté professionnel où j'ai un devoir de rigueur, de réussite, et d'analyse plus poussé.