une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?

Et ce ver de terre coupé en 3 au fait? ça donne quoi?
- appius
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
ca va trop vite pour moi, il y a énormément d'idées qui ont été émises. je n'ai pu en garder que quelques unes:
1) l'homme à toujours travaillé son potager en retournant la terre.
Pour compléter ce qu'à déjà bien dit Topinambour, si on reprend l'histoire de l'agriculture, on s'aperçoit que l'homme à surtout gratté la terre avec une araire. Le retournement n'apparait qu'avec la charrue, au moyen-age, et encore, à l'époque il est assez superficiel.
2) lorsque qu'un arbre se déracine naturellement, par la suite, la végétation dans l'ensemble est beaucoup plus belle et bien plus vigoureuse
Si la nature laboure parfois en déracinant quelques arbres, c'est anecdotique. Tu as raison de comparer avec la nature, mais le modèle qu'il faut regarder, ce n'est pas celui des arbres arrachés, mais celui des lombrics qui déplacent jusqu'à ... 1000 tonnes de terre par ha et par an ! impossible d'en faire autant en faisant tomber des arbres.
Ces chiffres sont ceux d'une prairie ou la population de lombrics représente 3 tonnes à l'ha. Dans les sols agricoles travaillés "traditionnellement", la quantité de lombric peut tomber à 50 kg...
3) On peut tronçonner les vers de terre, ils n'en seront que plus nombreux.
"Le pouvoir de régénération ne fonctionne que si l’on préserve dix-huit segments, soit du cinquième au vingt-deuxième inclusivement. En général, seule la partie antérieure (la tête) se génère une queue, le bout postérieur ( la queue) quant à lui, dégénère et meurt." http://www.eurolombric.fr/anatomie_037.htm
4) je n'ai jamais vu ou entendu qu'un biotope pouvait être sous un stress ou qu'on pouvait déranger une vie microbienne ou le règne des insectes utiles.
Pourtant, il y a eu des études faites sur les conséquences du travail du sol.
Konrad Schreiber, un agriculteur des landes qui donne régulièrement des conférences sur le sujet, expose souvent une étude comparative qui a été faite sur une prairie mise en culture de deux manières en 2002, avec un travail du sol traditionnel d'un coté, et avec des Techniques Culturales Simplifiées, c'est à dire sans labour, de l'autre. Et on procède à des prélèvement pour peser la matière vivante du sol (lombrics, champignons, bactéries etc...)
Le résultat : au premier passage de l'outil, on perd tout de suite 8 tonnes de matière vivante à l'ha. C'est à dire 8 tonnes de petits architectes du sol qui meurent et qui, en se décomposant immédiatement, libèrent massivement le carbone et l'azote qu'il contiennent et qui, combiné à l'oxygène apporté par le travail du sol, donnent du gaz carbonique (CO2), des nitrates (NO3-), et des gaz à effet de serre ( méthane, protoxyde d'azote) . La quantité de nitrate libérée excède les besoin de la culture installée et, comme c'est un produit très lessivable, 400 kg d'azote sont perdus dans l'année vers les profondeurs et les nappes phréatiques.
Au bout de 5 ans, on mesure que ce sont 31 tonnes de cette matière vivante qui ont disparues.
A ce moment aussi, le sol qui a perdu de l'humus (un colloïde qui permet de faire tenir ensemble les particules minérales), perd de sa cohésion et devient sensible à l'érosion et au compactage.
On commence également à voir apparaitre des maladies que n'ont pas les végétaux cultivés sur les autres parcelles...
Et compenser ces effets par des engrais et des pesticides ne fait qu'amplifier la spirale...
5) Le non travail du sol est une mode.
C'est tendance en effet, mais c'est une tendance de plus en plus lourde car c'est un modèle qui est adopté par de plus en plus d'agriculteurs. Ce sont eux qui l'expérimentent actuellement et le perfectionnent. Plus qu'une mode, c'est un modèle d'avenir en train de devenir réalité. Il dépasse le clivage bio et non bio puisqu'il est aussi adopté par des agriculteurs conventionnels qui y voient un moyen de diminuer leur consommation de carburant, de pesticides et autres intrants.
6) Le labour du sol est autorisé en bio.
oui, parce qu'on n'interdit que les produits toxiques et parce que la bio n'à longtemps pas su faire autrement, mais les choses bougent.
7) J'ai essayé et ça a été une expérience désastreuse
Moi aussi, je n'y arrive pas à tout les coups. Des agriculteurs ratent aussi régulièrement.
Dans ton expérience, Marcus, il y a plusieurs choses:
- Elle a été très courte. Moins d'un an. On ne peut attendre d'un système basé sur le travail des lombrics (entre autres) un résultat en si peu de temps quand on sait que ceux-ci ne pondent qu'une quinzaine de cocons par an et qu'il leur faut plus d'une année pour être adulte.
- On a identifié une manipulation contre-productive : l'enfouissement de paille au printemps, ce qui est connu pour immobiliser de l'azote.
- tu n'as pas forcement substitué le travail du sol par les autres techniques: BRF, semis dans une légumineuse tout juste fauchée...
Bref, ça méritait un peu de persévérance.
1) l'homme à toujours travaillé son potager en retournant la terre.
Pour compléter ce qu'à déjà bien dit Topinambour, si on reprend l'histoire de l'agriculture, on s'aperçoit que l'homme à surtout gratté la terre avec une araire. Le retournement n'apparait qu'avec la charrue, au moyen-age, et encore, à l'époque il est assez superficiel.
2) lorsque qu'un arbre se déracine naturellement, par la suite, la végétation dans l'ensemble est beaucoup plus belle et bien plus vigoureuse
Si la nature laboure parfois en déracinant quelques arbres, c'est anecdotique. Tu as raison de comparer avec la nature, mais le modèle qu'il faut regarder, ce n'est pas celui des arbres arrachés, mais celui des lombrics qui déplacent jusqu'à ... 1000 tonnes de terre par ha et par an ! impossible d'en faire autant en faisant tomber des arbres.
Ces chiffres sont ceux d'une prairie ou la population de lombrics représente 3 tonnes à l'ha. Dans les sols agricoles travaillés "traditionnellement", la quantité de lombric peut tomber à 50 kg...
3) On peut tronçonner les vers de terre, ils n'en seront que plus nombreux.
"Le pouvoir de régénération ne fonctionne que si l’on préserve dix-huit segments, soit du cinquième au vingt-deuxième inclusivement. En général, seule la partie antérieure (la tête) se génère une queue, le bout postérieur ( la queue) quant à lui, dégénère et meurt." http://www.eurolombric.fr/anatomie_037.htm
4) je n'ai jamais vu ou entendu qu'un biotope pouvait être sous un stress ou qu'on pouvait déranger une vie microbienne ou le règne des insectes utiles.
Pourtant, il y a eu des études faites sur les conséquences du travail du sol.
Konrad Schreiber, un agriculteur des landes qui donne régulièrement des conférences sur le sujet, expose souvent une étude comparative qui a été faite sur une prairie mise en culture de deux manières en 2002, avec un travail du sol traditionnel d'un coté, et avec des Techniques Culturales Simplifiées, c'est à dire sans labour, de l'autre. Et on procède à des prélèvement pour peser la matière vivante du sol (lombrics, champignons, bactéries etc...)
Le résultat : au premier passage de l'outil, on perd tout de suite 8 tonnes de matière vivante à l'ha. C'est à dire 8 tonnes de petits architectes du sol qui meurent et qui, en se décomposant immédiatement, libèrent massivement le carbone et l'azote qu'il contiennent et qui, combiné à l'oxygène apporté par le travail du sol, donnent du gaz carbonique (CO2), des nitrates (NO3-), et des gaz à effet de serre ( méthane, protoxyde d'azote) . La quantité de nitrate libérée excède les besoin de la culture installée et, comme c'est un produit très lessivable, 400 kg d'azote sont perdus dans l'année vers les profondeurs et les nappes phréatiques.
Au bout de 5 ans, on mesure que ce sont 31 tonnes de cette matière vivante qui ont disparues.
A ce moment aussi, le sol qui a perdu de l'humus (un colloïde qui permet de faire tenir ensemble les particules minérales), perd de sa cohésion et devient sensible à l'érosion et au compactage.
On commence également à voir apparaitre des maladies que n'ont pas les végétaux cultivés sur les autres parcelles...
Et compenser ces effets par des engrais et des pesticides ne fait qu'amplifier la spirale...
5) Le non travail du sol est une mode.
C'est tendance en effet, mais c'est une tendance de plus en plus lourde car c'est un modèle qui est adopté par de plus en plus d'agriculteurs. Ce sont eux qui l'expérimentent actuellement et le perfectionnent. Plus qu'une mode, c'est un modèle d'avenir en train de devenir réalité. Il dépasse le clivage bio et non bio puisqu'il est aussi adopté par des agriculteurs conventionnels qui y voient un moyen de diminuer leur consommation de carburant, de pesticides et autres intrants.
6) Le labour du sol est autorisé en bio.
oui, parce qu'on n'interdit que les produits toxiques et parce que la bio n'à longtemps pas su faire autrement, mais les choses bougent.
7) J'ai essayé et ça a été une expérience désastreuse
Moi aussi, je n'y arrive pas à tout les coups. Des agriculteurs ratent aussi régulièrement.
Dans ton expérience, Marcus, il y a plusieurs choses:
- Elle a été très courte. Moins d'un an. On ne peut attendre d'un système basé sur le travail des lombrics (entre autres) un résultat en si peu de temps quand on sait que ceux-ci ne pondent qu'une quinzaine de cocons par an et qu'il leur faut plus d'une année pour être adulte.
- On a identifié une manipulation contre-productive : l'enfouissement de paille au printemps, ce qui est connu pour immobiliser de l'azote.
- tu n'as pas forcement substitué le travail du sol par les autres techniques: BRF, semis dans une légumineuse tout juste fauchée...
Bref, ça méritait un peu de persévérance.

- BillKosby2
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
Bravo de votre générosité à tous
Je me suis arrêtée au simple ver de terre qui se multiplie par 3 et qui de toute façon a le temps de se barrer avant la tornade
PS : BillKosby2, je reconnais pas mal de vidéos dans ton post (merci!
);
N'hésite pas à alimenter le sujet : jardin-bio-videos-t119212.html

Je me suis arrêtée au simple ver de terre qui se multiplie par 3 et qui de toute façon a le temps de se barrer avant la tornade

PS : BillKosby2, je reconnais pas mal de vidéos dans ton post (merci!

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- chlorys
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
Bonjour,
Bon voilà, j'ai tout lu parce que le sujet m'intéresse et moi non plus je ne sais pas bien. Je viens de faire mon premier essai, pas encore récolté, ail et pommes de terre que j'avais réussi l'année dernière en bêchant. De toute façon il fallait car j'avais au départ de l'herbe sauvage, creation de nouveau potager, donc c'est dire mon inexpérience (tout le monde s'assoit et personne ne se cogne la tête au plafond)
Pour l'instant je trouve que mon ail est plus petit que l'année dernière, mais il faut peut-être accuser la sécheresse... Il est paillé avec des tontes de gazon et j'ai lu sur ce forum depuis qu'il ne fallait pas pailler l'ail. Tout de même il a l'air d'avoir soif...
Pour les pommes de terre, j'ai paillé deux rangs avec un seau de BRF (il y a trois plants par rangs) je me pose les questions suivantes :
1 La pomme de terre est un légume du sol ; j'aurais peut-être été mieux avisée de tenter le non travail sur sol sur un légume feuille ou fruit ?
2 J'ai une terre très calcaire, sableuse, pierreuse, très drainante. Donc actuellement c'est du béton... Est-ce une tecnique qui convient à mon sol ?
3 Les deux rangs paillés au BRF sont les moins avancés. Je n'ai pas dit que ce n'était pas un hasard, mais bon...
4 Lorsque j'ai bêché l'année dernière j'ai retiré moult pierres, racines du cerisier voisin, vers de hannetons. Cette année j'ai des rejets de ceriser dans le potager, donc... il a repoussé... Pour les hannetons... on verra à la récolte... pour l'instant je n'en sais rien.
Voilà...
PS je n'ai malheureusement pas vu les vidéos, motif : carte son qui ne fonctionne pas... Je le regrette bien...
Bon voilà, j'ai tout lu parce que le sujet m'intéresse et moi non plus je ne sais pas bien. Je viens de faire mon premier essai, pas encore récolté, ail et pommes de terre que j'avais réussi l'année dernière en bêchant. De toute façon il fallait car j'avais au départ de l'herbe sauvage, creation de nouveau potager, donc c'est dire mon inexpérience (tout le monde s'assoit et personne ne se cogne la tête au plafond)
Pour l'instant je trouve que mon ail est plus petit que l'année dernière, mais il faut peut-être accuser la sécheresse... Il est paillé avec des tontes de gazon et j'ai lu sur ce forum depuis qu'il ne fallait pas pailler l'ail. Tout de même il a l'air d'avoir soif...
Pour les pommes de terre, j'ai paillé deux rangs avec un seau de BRF (il y a trois plants par rangs) je me pose les questions suivantes :
1 La pomme de terre est un légume du sol ; j'aurais peut-être été mieux avisée de tenter le non travail sur sol sur un légume feuille ou fruit ?
2 J'ai une terre très calcaire, sableuse, pierreuse, très drainante. Donc actuellement c'est du béton... Est-ce une tecnique qui convient à mon sol ?
3 Les deux rangs paillés au BRF sont les moins avancés. Je n'ai pas dit que ce n'était pas un hasard, mais bon...
4 Lorsque j'ai bêché l'année dernière j'ai retiré moult pierres, racines du cerisier voisin, vers de hannetons. Cette année j'ai des rejets de ceriser dans le potager, donc... il a repoussé... Pour les hannetons... on verra à la récolte... pour l'instant je n'en sais rien.
Voilà...
PS je n'ai malheureusement pas vu les vidéos, motif : carte son qui ne fonctionne pas... Je le regrette bien...
- Marcus
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
L'expérience fût courte mais réfléchie car j'ai tenté de lâcher une méthode qui fonctionnait contre une méthode qui avait un magnifique emballage mais avec des résultat très décevants.appius a écrit : 7) J'ai essayé et ça a été une expérience désastreuse
Moi aussi, je n'y arrive pas à tout les coups. Des agriculteurs ratent aussi régulièrement.
Dans ton expérience, Marcus, il y a plusieurs choses:
- Elle a été très courte. Moins d'un an. On ne peut attendre d'un système basé sur le travail des lombrics (entre autres) un résultat en si peu de temps quand on sait que ceux-ci ne pondent qu'une quinzaine de cocons par an et qu'il leur faut plus d'une année pour être adulte.
- On a identifié une manipulation contre-productive : l'enfouissement de paille au printemps, ce qui est connu pour immobiliser de l'azote.
- tu n'as pas forcement substitué le travail du sol par les autres techniques: BRF, semis dans une légumineuse tout juste fauchée...
Bref, ça méritait un peu de persévérance.
Je suis revenu a ma technique précédente avec succès donc j'en déduis que la méthode expérimentale que j'ai testé n'était pas la panacée pour mon potager.
J'ai testé beaucoup de "techniques" qui sont présentées dans cette rubrique, j'en ai retenu quelques unes, mais pour la plus grande partie je ne suis pas subjugué par les résultats.
Actuellement je teste le paillage plastique/carton/paille, diverses plantes odorantes pour éloigner les nuisibles de mes oignons ou poireaux et différents types d'arrosage pour la serre et l'extérieur. ....voir en fin d'année.
Il vaut mieux se taire et passer pour un con plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet. P.Desproges
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
Moi ce sont les haut parleurs qui ne fonctionnent pas, donc pas de vidé&os pour moi non plus
La méthode sans bêchage m'a tout de suite séduite car je suis plutot fainéante et le bêchage, je n'aime pas
N'ayant pas de résultat extraordinaire les autres années (plus d'herbes que d'autres choses) j'essaye cette année, ça peut pas être pire
Nouss, vu les résultats que tu obtiens en b^chant, je comprends que tu ne veuilles pas changer de méthode
Mais là, tu as quand même cherché le bâton pour te faire battre en lançant ce post
Réfléchis quand même qu'avec ton mal au pied, tu risque un jour de ne plus pouvoir bêcher comme tu le fais (moi j'ai mal au dos) et que ça vaudrait peut être le coup d'essayer dans un coin pour faire un test

La méthode sans bêchage m'a tout de suite séduite car je suis plutot fainéante et le bêchage, je n'aime pas


Nouss, vu les résultats que tu obtiens en b^chant, je comprends que tu ne veuilles pas changer de méthode



Réfléchis quand même qu'avec ton mal au pied, tu risque un jour de ne plus pouvoir bêcher comme tu le fais (moi j'ai mal au dos) et que ça vaudrait peut être le coup d'essayer dans un coin pour faire un test

Il y a quelque chose de plus fort que la mort: c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
Pour répondre dans le désordre à Chlorys :
Pour l'ail, oui, nombreux sont ceux qui disent qu'il ne faut pas pailler. En fait, il ne faut pas s'occuper de l'avis des autres, mais de l'avis de l'ail, et de son climat. Chez moi, je les paille, léger, mais je les paille, et pire, je les arrose (l'horreur totale quoi) ainsi que l’échalote et l'oignon, sinon ils soufrent trop de la sécheresse.
Ensuite, pour tes questions de fond (qu'il faudrait reposer dans le sujet ad hoc): il me semble qu'il faut impérativement de la patience quand on change de technique de culture. L'erreur majeure, c'est celle de Marcus : "j'essaye un peu, arf çà marche pas, j'arrête". C'est la technique des enfants : "j'y arrive pas !".
Pour régénérer un sol maltraité par ce qu'on nous a appris à faire durant les 100 dernières années, et effacer la trace de ces erreurs catastrophiques à long terme, il faut accorder un peu de temps à la nature. Elle arrivera toute seule à corriger nos errements, mais il faut quand-même lui accorder un peu de temps. Çà peut demander plusieurs années dans le pire des cas, mais au final, le résultat devient évident à tous ceux qui ont eu le courage de la patience. Un sol respecté le rend très largement : moins de travail, moins d'achat de poisons, moins de maladies à combattre, moins d'arrosage, des légumes de meilleure qualité sanitaire, et contrairement aux arguments des chantres du chimique, pas moins de légumes, et même plutôt plus, parce qu'il y a moins de maladies et de parasites du jardin, on peut planter plus dense et il y a moins de pertes.
Pour l'ail, oui, nombreux sont ceux qui disent qu'il ne faut pas pailler. En fait, il ne faut pas s'occuper de l'avis des autres, mais de l'avis de l'ail, et de son climat. Chez moi, je les paille, léger, mais je les paille, et pire, je les arrose (l'horreur totale quoi) ainsi que l’échalote et l'oignon, sinon ils soufrent trop de la sécheresse.
Ensuite, pour tes questions de fond (qu'il faudrait reposer dans le sujet ad hoc): il me semble qu'il faut impérativement de la patience quand on change de technique de culture. L'erreur majeure, c'est celle de Marcus : "j'essaye un peu, arf çà marche pas, j'arrête". C'est la technique des enfants : "j'y arrive pas !".
Pour régénérer un sol maltraité par ce qu'on nous a appris à faire durant les 100 dernières années, et effacer la trace de ces erreurs catastrophiques à long terme, il faut accorder un peu de temps à la nature. Elle arrivera toute seule à corriger nos errements, mais il faut quand-même lui accorder un peu de temps. Çà peut demander plusieurs années dans le pire des cas, mais au final, le résultat devient évident à tous ceux qui ont eu le courage de la patience. Un sol respecté le rend très largement : moins de travail, moins d'achat de poisons, moins de maladies à combattre, moins d'arrosage, des légumes de meilleure qualité sanitaire, et contrairement aux arguments des chantres du chimique, pas moins de légumes, et même plutôt plus, parce qu'il y a moins de maladies et de parasites du jardin, on peut planter plus dense et il y a moins de pertes.
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
En premier lieu, il y a un choix qui reste personnel et Marcus a raison de rappeler que le fait de bêcher sa terre n'a rien à voir avec le bio ou le non-bio. Il y a des jardiniers qui aiment la travailler cette terre, tels de potiers, qui la fragmentent, l'émiettent et y prennent plaisir. Et qui ont un potager généreux. Je ne comprends pas trop, par conséquent, des réactions un peu vives (Appius, tu as expliqué la tienne). D'ailleurs, je n'aimerais pas que tous les potagers soient comme le mien: j'apprécie de goûter le plaisir visuel de potagers hyper travaillés, nickels, aux légumes alignés comme à la parade. Je n'aurai jamais un tel potager mais j'apprécie le travail, enfin si la personne est respectueuse de l'environnement. Et quand on parle de sols abîmés (cela concerne essentiellement l'agriculture), ces "vieux" potagers, qui ont parfois connus des apports réguliers de fumier et de compost sur des générations, ont souvent une terre qui est un vrai caviar.
Cela fait plusieurs années que je ne bêche pas ma terre (plates-bandes de culture). Je la gratte tout au plus avec ma jibinette à manche raccourci (un outil que je trouve très adapté à ce mode de travail) quand je sème des légumes racines de type carottes ou panais. Ceci dit, je m'interroge sur l'intérêt, malgré tout, d'un bon coup de grelinette, consciencieux, tous les trois/quatre ans. En effet, je remarque que, malgré tous mes efforts pour favoriser la vie du sol (BRF, engrais verts...), une action mécanique est nécessaire, dans le cadre de mon jardin, pour que l'argile et l'humus se mêle. Si je ne fais rien de semblable, en ces années de printemps très sec, la couche d'humus de surface s'assèche, rendant obligatoire l'arrosage pour les semis de petites graines, tandis que la couche inférieure, très argileuse et mal liée à l'humus, se "bétonne". Cela se fait sentir au bout de 3/4 ans sans le moindre travail (jibinette ou grelinette)
Par conséquent, de la même façon que je suis favorable à la multiplicité et à la complémentarité des apports organiques, à la multiplicité et à la complémentarité des procédés d'utilisation (je pense au BRF), je suis également favorable à la multiplicité et à la complémentarité des méthodes de travail du sol. Opposer systématiquement et d'une façon très tranchée le travail (bêchage ou "grelinage") du sol et le non-travail (apport de matières organiques fraîches, engrais verts...) n'a pas de sens ou n'en trouve que dans des contextes de jardinage bien particuliers. Nombreux sont les jardiniers qui trouveront leur intérêt à mixer ces approches en fonction de ce que leur sol leur dit.
Marcus, si les résultats t'ont déçu, c'est peut-être que tu n'étais pas convaincu au départ et que tu n'as pas mis toutes les chances de ton côté (ou que tu n'as pas voulu attendre plusieurs années). Mais cela n'a aucune importance: si tu aimes travailler ta terre, je ne vois pas pourquoi tu t'en priverais.
Pour finir, la question initiale est à mon avis pertinente et a tout à fait sa place dans la rubrique technique si nous avons tous à coeur de ne pas la faire déraper.
Oncle Fritz
Cela fait plusieurs années que je ne bêche pas ma terre (plates-bandes de culture). Je la gratte tout au plus avec ma jibinette à manche raccourci (un outil que je trouve très adapté à ce mode de travail) quand je sème des légumes racines de type carottes ou panais. Ceci dit, je m'interroge sur l'intérêt, malgré tout, d'un bon coup de grelinette, consciencieux, tous les trois/quatre ans. En effet, je remarque que, malgré tous mes efforts pour favoriser la vie du sol (BRF, engrais verts...), une action mécanique est nécessaire, dans le cadre de mon jardin, pour que l'argile et l'humus se mêle. Si je ne fais rien de semblable, en ces années de printemps très sec, la couche d'humus de surface s'assèche, rendant obligatoire l'arrosage pour les semis de petites graines, tandis que la couche inférieure, très argileuse et mal liée à l'humus, se "bétonne". Cela se fait sentir au bout de 3/4 ans sans le moindre travail (jibinette ou grelinette)
Par conséquent, de la même façon que je suis favorable à la multiplicité et à la complémentarité des apports organiques, à la multiplicité et à la complémentarité des procédés d'utilisation (je pense au BRF), je suis également favorable à la multiplicité et à la complémentarité des méthodes de travail du sol. Opposer systématiquement et d'une façon très tranchée le travail (bêchage ou "grelinage") du sol et le non-travail (apport de matières organiques fraîches, engrais verts...) n'a pas de sens ou n'en trouve que dans des contextes de jardinage bien particuliers. Nombreux sont les jardiniers qui trouveront leur intérêt à mixer ces approches en fonction de ce que leur sol leur dit.
Marcus, si les résultats t'ont déçu, c'est peut-être que tu n'étais pas convaincu au départ et que tu n'as pas mis toutes les chances de ton côté (ou que tu n'as pas voulu attendre plusieurs années). Mais cela n'a aucune importance: si tu aimes travailler ta terre, je ne vois pas pourquoi tu t'en priverais.
Pour finir, la question initiale est à mon avis pertinente et a tout à fait sa place dans la rubrique technique si nous avons tous à coeur de ne pas la faire déraper.

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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
Bonsoir,
Une erreur reste une erreur que si on la répète
Quand on a une technique qui fonctionne parfaitement et qu'on change pour une technique qui ne fonctionne pas, l'erreur est surement de s'obstiner a poursuivre la technique défaillante.Astrée a écrit :L'erreur majeure, c'est celle de Marcus : "j'essaye un peu, arf çà marche pas, j'arrête". C'est la technique des enfants : "j'y arrive pas !".
Une erreur reste une erreur que si on la répète

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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
On peut émettre des réserves sur le non-travail, non? Plutôt que de plafonner Marcus un peu gratuitement, il vaut sans doute mieux lui demander ce que fut sa démarche: le précédent de la parcelle, les apports, la culture pratiquée et les écueils rencontrés. En partant sur du concret, ce sera plus facile d'échanger sans nous bouffer le nez.BillKosby2 a écrit :Du Marcus tout cuit ça ! Avant de dire qu'une technique est défaillante, il faut peut être voir si c'est pas le jardinier qui a été défaillant dans la mise en oeuvre de cette technique .
Précision: défaillant en matière de jardinage, je le suis tous les ans; le problème, c'est que ce n'est jamais pour le même légume, à la même saison, sur la même butte. Je continue donc à aller de défaillance en défaillance...

Oncle Fritz
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
Et bien Oncle, je ne te souhaite que du courage (encore un peu plus que ce que tu ne donnes déjà...) sur ce sujet précis.
Pour ma part, j'attends trés basiquement le résulat du ver de terre coupé en trois.

Pour ma part, j'attends trés basiquement le résulat du ver de terre coupé en trois.
- BillKosby2
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
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- Dam79
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
Disons qu'il y a des protocoles à respecter. Ne pas travailler le sol, ce n'est pas rien faire, mais intervenir au bon moment avec les bonnes plantes (enchainement ev-légumes) et bien observer pour devancer d'éventuel couac.
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
et pourquoi ne pas mettre feuilles , de paillis ou de compost. et recouvrir par une bâche?missalaa a écrit :Bonjour Nouss
Je suis un epu comme toi. La terre a besoin d'être aérée mais entre la motobineuse qui tasse la terre à 20 cm sous le sol, la bêche qui boulverse la vie sous terre j'ai opté depuis pas mal d'année pour la grelinette et je suis bien contente car de cette façon j'ai réussi à éliminer le liseron de mon potager. Par contre j'ai pour la première année couvert une parcelle de bâche pendant l'hiver et le résultat a été surprenant : une terre non compact et super bien aéré et pas de mauvaise herbe en prime. Jusqu'à présent je recouvrais tous les parcelles de feuilles , de paillis ou de compost.
Je pense renouveler les bâches et mais par encore convaincu non plus de ne pas aérer la terre.
Ce qui serait bien c'est que ceux qui le pratique nous indique les différences.
Bonne journée
- chlorys
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
Astrée, merci pour ta réponse. Moi aussi j'ai arrosé mon ail, une fois, en profondeur : le pauvre commençait à jaunir et je me suis dit que ça remplacerait les pluies de printemps absente cette année. Et paillé... Chut... !
Mon sol n'a pas été maltraité, je crois : 30 ans de non-jardinage et d'herbe naturelle (anciens propriétaires pas jardiniers) avant c'était une vigne... Alors en trente ans, s'il a été maltraité il a eu du temps pour se régénérer... Je crois surtout qu'il est presque impropre à être cultivé : nous sommes deux seulement dans tout le quartier (plusieurs rues, tout un lotissement) à essayer de faire quelque chose avec. Dans la campagne environnante, il y a des vignes et beaucoup de terrains laissés sans rien, des bois.
Patience, courage, oui, je veux bien, mais sentir qu'on est dans la bonne direction, qu'il y a un mieux, même léger, cela encourage à poursuivre... (tu as vu mon autre post et répondu aussi, merci)
Mon sol n'a pas été maltraité, je crois : 30 ans de non-jardinage et d'herbe naturelle (anciens propriétaires pas jardiniers) avant c'était une vigne... Alors en trente ans, s'il a été maltraité il a eu du temps pour se régénérer... Je crois surtout qu'il est presque impropre à être cultivé : nous sommes deux seulement dans tout le quartier (plusieurs rues, tout un lotissement) à essayer de faire quelque chose avec. Dans la campagne environnante, il y a des vignes et beaucoup de terrains laissés sans rien, des bois.
Patience, courage, oui, je veux bien, mais sentir qu'on est dans la bonne direction, qu'il y a un mieux, même léger, cela encourage à poursuivre... (tu as vu mon autre post et répondu aussi, merci)
- Dam79
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
Bon, un café...
Je me demande quand même si la mise en cause ou le doute sur le non-travail du sol ne viendrait pas plutôt des jardiniers qui ont un accès facile au fumier.
En effet, ceux qui utilisent le fumier peuvent en général retourner leur sol autant de fois qu'ils le veulent, la récolte sera toujours au rendez-vous.
En revanche, tu enlèves le fumier, y'a plus personne.

Je me demande quand même si la mise en cause ou le doute sur le non-travail du sol ne viendrait pas plutôt des jardiniers qui ont un accès facile au fumier.
En effet, ceux qui utilisent le fumier peuvent en général retourner leur sol autant de fois qu'ils le veulent, la récolte sera toujours au rendez-vous.
En revanche, tu enlèves le fumier, y'a plus personne.
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- BillKosby2
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
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- Léontine
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
J'ai lu et aimé La révolution d'un seul brin de paille, mais concrètement, je n'y ai rien vu d'applicable sous nos climats.
Je fais partie des gens convaincus que ne pas travailler le sol est une bonne chose... sauf qu'ici, ça me paraît totalement inapplicable. Je ne vois pas comment extirper le chiendent et rendre la terre un peu plus accueillante sans la houe et le croc à bêcher (ou la bêche). Pourtant, mon dos préfèrerait s'en passer. J'ai même tenté une sorte de butte, cette année, sur une parcelle enherbée : j'ai mis d'abord des cartons, puis un mélange de paille stockée dehors depuis 2 ans (donc plus ou moins pourrie) et de fumier très décomposé. Outre que le déplacement de tous ces matériaux a été un vrai travail de romain, le résultat est que cette parcelle... est couverte de liseron ! Ces mini-buttes sont encore plus sèches que le reste, très difficiles à réhydrater, et les pois que j'ai semés sur une partie n'ont pratiquement pas poussé. Comme chez Chlorys, la terre est très calcaire et plutôt filtrante (pas sableuse, par contre). Là où la terre n'a pas été travaillée, c'est du béton, là où elle a été travaillée, c'est de la poussière. On ne risque pas de couper les vers de terre en morceaux, ils doivent être à 3 mètres sous terre, les malheureux, du moins je le leur souhaite.
Apparemment, cultiver le potager sans bêchage implique de pouvoir importer régulièrement des quantités énormes de matière organique (BRF en particulier), que je n'ai pas.
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- mamiris
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
Je viens de lire !! je suis plus qu'estomaquée de voir que certaines personnes attaquées par d'autres quant à leur certitude d'une technique meilleure qu'une autre !! se rebiffent !! Cela me rappelle quelque chose mais !! d'une toute autre dimension !!
" Français vous avez la mémoire courte " !! là je le constate.
Pour moi : je béche tous les ans en automne ET RECOUVRE ce béchage de compost et fumier par dessus et basta !! la nature fait son boulot !! alors là tout y passe, pluie, neige, gel !!
Au printemps je ratisse ce qui est resté au dessus le remets sur le " compost et " griffe l'ensemble !! Cela donne de bons résultats...
Bonne discussion !! cela met du mouvement sur le forum !!

" Français vous avez la mémoire courte " !! là je le constate.
Pour moi : je béche tous les ans en automne ET RECOUVRE ce béchage de compost et fumier par dessus et basta !! la nature fait son boulot !! alors là tout y passe, pluie, neige, gel !!
Au printemps je ratisse ce qui est resté au dessus le remets sur le " compost et " griffe l'ensemble !! Cela donne de bons résultats...
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le sourire est contagieux partage le ! .
- chlorys
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
Exactement pareil. Je n'ai pas vu un ver de terre depuis deux mois au moins !Là où la terre n'a pas été travaillée, c'est du béton, là où elle a été travaillée, c'est de la poussière. On ne risque pas de couper les vers de terre en morceaux, ils doivent être à 3 mètres sous terre, les malheureux, du moins je le leur souhaite.
- Dam79
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
Mamiris, tu ne vas t'y mettre toi aussi,
Et si on t'enlèves le fumier, ça donne quoi
Penses aussi à ceux qui n'ont pas le même accès au fumier et au compost que toi. C'est dingue ça quand même. C'est évident que tu peux retourner et re-retourner ton potager avec ces apports (amendements et fertilisants), cela montre que tu n'as pas lu correctement les explications sur la biologie du sol...Vous avez la mémoire courte, merci de le souligner.
Maintenant celles et ceux qui n'ont pas le fumier et le compost dont tu parles, il font comment? Ils bêchent aussi? Tu crois que ça va marcher sur le long terme?
Les modérateurs, vous en faites quoi de ces personnes nageant dans leur certitudes et qui viennent étaler leur suceptibilité ici?
On ne peut même plus se pencher sérieusement sur le sol, ce qu'il est, au risque de se faire rabrouer par des habitués du "au jardin des membres" et tutti quanti ils n'ont pas un poil de curiosité.
Et si on t'enlèves le fumier, ça donne quoi

Penses aussi à ceux qui n'ont pas le même accès au fumier et au compost que toi. C'est dingue ça quand même. C'est évident que tu peux retourner et re-retourner ton potager avec ces apports (amendements et fertilisants), cela montre que tu n'as pas lu correctement les explications sur la biologie du sol...Vous avez la mémoire courte, merci de le souligner.
Maintenant celles et ceux qui n'ont pas le fumier et le compost dont tu parles, il font comment? Ils bêchent aussi? Tu crois que ça va marcher sur le long terme?
Les modérateurs, vous en faites quoi de ces personnes nageant dans leur certitudes et qui viennent étaler leur suceptibilité ici?
On ne peut même plus se pencher sérieusement sur le sol, ce qu'il est, au risque de se faire rabrouer par des habitués du "au jardin des membres" et tutti quanti ils n'ont pas un poil de curiosité.
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Re: une mode ? ne pas retourner sa terre du potager ?
Bonjour,Léontine a écrit : Je ne vois pas comment extirper le chiendent et rendre la terre un peu plus accueillante sans la houe et le croc à bêcher (ou la bêche). Pourtant, mon dos préfèrerait s'en passer. J'ai même tenté une sorte de butte, cette année, sur une parcelle enherbée : j'ai mis d'abord des cartons, puis un mélange de paille stockée dehors depuis 2 ans (donc plus ou moins pourrie) et de fumier très décomposé. Outre que le déplacement de tous ces matériaux a été un vrai travail de romain, le résultat est que cette parcelle... est couverte de liseron ! Ces mini-buttes sont encore plus sèches que le reste, très difficiles à réhydrater, et les pois que j'ai semés sur une partie n'ont pratiquement pas poussé. Comme chez Chlorys, la terre est très calcaire et plutôt filtrante (pas sableuse, par contre). Là où la terre n'a pas été travaillée, c'est du béton, là où elle a été travaillée, c'est de la poussière. On ne risque pas de couper les vers de terre en morceaux, ils doivent être à 3 mètres sous terre, les malheureux, du moins je le leur souhaite.
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Je suis assez d'accord avec ces observations.
J'ai tenté de faire des potagers en carré en y apportant différente matières pour le rendre riche et vivant
J'ai constaté une excellente pousse en début de saison mais la situation s'est vite dégradée car c'est devenu un vrai gouffre en arrosage avec envahissement progressif des liserons.
Avant de les remettre en culture je vais attendre que le sol se stabilise et tenter d'éradiquer le liseron avec une bâche.
En ce qui concerne le sol, il m'arrive de ne pas pouvoir y enfoncer la grelinette même après un engrais vert

Il vaut mieux se taire et passer pour un con plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet. P.Desproges
Un peu de chez moi
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