Page 1 sur 1

taille des pommiers et poiriers en double U

Publié : jeu. 27 nov. 2008 17:35
par lenoir
bonjour , peut me dire comment tailler ces arbustres et à quel moment

merci d'avance :?:

Re: taille des pommiers et poiriers en double U

Publié : jeu. 27 nov. 2008 20:08
par ThomasD
Pour le moment maintenant si tu veux qu'il grandisse, en mars si tu veux qu'il fructifie
Je peux t'aider pour la taille en oblique ou en espalier par contre en U ou double U je ne connais pas :(
dsl

A++

Re: taille des pommiers et poiriers en double U

Publié : mer. 24 déc. 2008 12:34
par FESTITEUF
je sais qu'il vaut mieux favoriser le développement des branches vers l'extérieur mais pour la procédure.. des jardineries proposent des samedis de pratique pour la taille des fruitiers

Re: taille des pommiers et poiriers en double U

Publié : jeu. 25 déc. 2008 12:59
par vin
rtbf a écrit :Rediffusion d'été du 3.8.2008 - Taille hivernale des poiriers en palmette



(rediffusion du Suivez le guide du 23.1.2005)



Jadis, dans les potagers des châteaux ou des couvents, dans les jardins de curé, sur les murs des fermes et même dans les jardins bourgeois en pleine ville, les poiriers palissés étaient très répandus. Actuellement, cette forme d'arbre connaît un regain d'intérêt et, à Enghien, un couple de jeunes pépiniéristes s'est lancé dans la grande aventure de la production des arbres fruitiers à palisser. Alexandra et Olivier Debaisieux élèvent une large gamme de pommiers et de poiriers au départ de porte-greffe. Ceux-ci reçoivent un seul bourgeon d'une variété sélectionnée. Il développe une tige qui, l'année suivante, est taillée. Elle développe alors des branches secondaires qui sont palissées sur des lattes de bois. Ce travail de formation des arbres demande beaucoup de précision, de main d'œuvre et d'attention. Alexandra et Olivier passent de longues journées à progresser dans une forêt de lattes de bois.

Il faut quatre ans pour obtenir cet arbre qui va être livré à un jardinier. Beaucoup considèrent cette forme comme la plus belle. C'est le double U, on l'appelle aussi « Palmette Verrier ». Ce poirier occupe peu de place au sol. Il décore le mur et, surtout, il profite de sa chaleur pour mûrir précocement ses poires. Pour guider ce poirier, des tiges filetées en inox soutiennent des lattes en cèdre rouge imputrescible. La bonne circulation de l'air autour des branches diminue le risque de maladies cryptogamiques. Les arbres peuvent aussi être plantés le long d'une clôture, soutenus par des fils de fer tendus horizontalement, en « contre-espalier », comme on dit. Ce savoir-faire, Alexandra et Olivier et Olivier le reçoivent en héritage de Paul et André Chotard dont ils ont pris la succession. La pépinière des Frères Chotard à Gosselies fut pendant des dizaines d'années une référence belge pour les fruitiers palissés.

Aujourd’hui, la pépinière résonnera des clochettes de Gamin, le cheval de trait que Jacques, un agriculteur voisin, conserve amoureusement. Gamin tire entre les lignes la herse à bras des Frères Chotard. Son passage régulier élimine les herbes indésirables. Gamin se faufile en douceur entre les rangs sans rien abîmer ni tasser le sol. Et puis, avec un cheval, on évite de travailler des jours durant dans la pétarade d’un moteur.

Nous voici début mars. Pour le jardinier amateur, c’est la période la plus propice pour la taille hivernale des poiriers palissés car les bourgeons à fleurs sont maintenant bien visibles. Ils se gonflent, préparant sous les écailles protectrices l’épanouissement de plusieurs fleurs et donc la formation de plusieurs poires. Il est important de savoir distinguer les bourgeons. Ceux qui sont plus petits, de couleur sombre, sont des dards, des bourgeons à bois qui forment de nouvelles brindilles. Après la taille, ils se développent vigoureusement pour poursuivre l’allongement de la branche. Certains sont encore endormis, miniscules mais parfaitement capables de se développer. Et ces boursouflures, ce sont des bourses. À préserver car elles donnent naissance à des bourgeons à fruits. Enfin, pour bien tailler, il faudra reconnaître la pousse de l’année. « Il faut rabattre la pousse annuelle d'une double U à 20-30 cm, explique Olivier Debaisieux. Comme l'année dernière cette pousse est née d'un bourgeon situé du côté droit, nous allons tailler cette année juste au dessus d'un bourgeon situé sur le côté gauche, de manière à obtenir un développement équilibré de la charpentière. » Ensuite, la charpentière jumelle du double U est taillée au même niveau.
« Dans un double U, l'apport de sève est plus important dans les deux branches charpentières internes. Les deux branches charpentières externes sont moins alimentées en sève, elles ont donc moins de vigueur. Il faut les tailler plus long. »

C'est le même principe qui va être appliqué pour la taille des charpentières de cette palmette à branches obliques, une forme simple et productive. « La pousse de l'année des charpentières est rabattue à 25-30 cm en coupant au dessus d'un oeil inférieur. Il faut éviter de tailler au dessus d'un oeil supérieur car la brindille peut alors filer vers le haut. »
« La charpentière de droite doit être en équilibre avec la charpentière de gauche. Au dernier étage de la palmette, il y a un problème. Le bourgeon le plus élevé du tronc a été bien alimenté en sève et a développé une pousse verticale vigoureuse. Plus bas, le bourgeon qui a donné naissance à la charpentière de droite a reçu un apport de sève moindre. La branche est trop faible. Pour la favoriser, il faut pratiquer une incision juste au dessus de son point d'attache. Quand la sève montera au printemps, elle sera stoppée et déviée dans cette branche plus faible. »

Cette année, un nouvel étage de branches va être formé. Il faut donc compter les bourgeons sur la pousse verticale, trente centimètres plus haut que le dernier étage actuel. « Il faut considérer quatre bourgeons, un pour la nouvelle charpentière de droite, un pour celle de gauche, un pour la pousse verticale et un bourgeon pour une branche de réserve. Tous les bourgeons situés en dessous sont éborgnés. » Le bourgeon supérieur va bien sûr recevoir le maximum de sève. « Pour que le bourgeon inférieur puisse développer une belle branche latérale, il est favorisé avec une incision pratiquée juste au dessus de son point d'insertion. »

« En laissant pousser de 20 à 30 centimètres par an les branches charpentières, nous développons une série de branches latérales appelées « coursonnes ». Ce sont ces branches qui vont porter les fruits. » La taille des coursonnes est essentielle pour conserver la structure de l'arbre et pour favoriser l'apparition des fruits. Elle est effectuée après trois bourgeons, c'est la taille trigemme. « Ici, nous voyons que le rameau laissé en place porte trois bourgeons à fleurs, c'est beaucoup trop. La sève va être disséminée dans ces trois bourgeons et nous aurons de petits fruits. Ce n'est pas intéressant. Nous allons sélectionner un ou deux bourgeons. »
« Il ne faut surtout pas oublier de tailler les coursonnes dirigées vers le haut car, plus proches de l'axe central, elles risquent de se développer au détriment de la pousse de la branche charpentière. »
Une fois les principes de base assimilés, la taille d'une palmette devient une taille parmi toutes celles que nous effectuons déjà au jardin. Ici, Olivier utilise sa serpette plutôt que le sécateur. La taille est bien plus nette, mais attention aux doigts !

Cet été, les jeunes pousses encore vertes et tendres devront être raccourcies. Rendez-vous fin mai pour découvrir dans notre émission comment procéder. Avec ces conseils, la récolte d'une profusion de belles poires sera à notre portée. Les poiriers palissés se déclinent sous une multitude de variétés, des poires juteuses, des poires croquantes, des poires à cuire, un trésor de saveurs à déguster tout au long de l'automne et de l'hiver.

Pépinières d'Enghien
Alexandra et Olivier Debaisieux
Rue Noir Mouchon, 23 bis
7850 Enghien
tél. 02 395 75 57 ou GSM 0476 57 17 14
www.pepinieresdenghien.be
Pépinière ouverte les mercredi, vendredi et samedi d e8 à 12 h et de 13 à 17 h, de mi-octobre à mi-avril.
source