ok, tu vas etre servie!
j'avais rédigé à l'attention de mes amis un petit récit racontant comment ca s'est passé la premiere fois que j'en ai commandé, je le copie-colle:
D'un pas guilleret sous ce ciel si clément, j'ai été ce midi chercher 3 litres de lombrics que je m'était fait expédier de l'autre bout de la France par la Poste. Je renonce à détailler ici ce qui me pousse parfois à acheter des lombrics, sachant que cela echapperait à l'entendement de la majorité d'entre vous.
Je préciserai juste que ca faisait six jours que ces fragiles invertébrés étaient en voyage.
Ils étaient en effet partis en collissimo mercredi, mais les vicissitudes de la vie on fait que vendredi, j'ai raté le facteur quand il s'est présenté, et, saisissant l'oportunité offerte par le systeme de double présentation, je suis parvenu à le rater le samedi aussi. Le dimanche etant férié, je n'ai pu aller chercher mes petits animaux qu'aujourd'hui.
Bref, par ce beau lundi ensolleillé, fredonnant un refrain à succés et de circonstance de Joe Dassin, j'entrai dans le bureau de poste de mon quartier. Je donnai aussitot à contempler à la guichetière mon avis de passage et ma mine sereine d'homme à qui la vie sourit.
"C'est à VOUS ce colis !?!??" m'agonit-elle contre toute attente et à bout portant, avec une force qu'aucun hygiaphone ne saurait assez atténuer.
Quoique saisi d'effroi, j'étais loin d'imaginer ce qui m'attendait.
Quand le magasinier chargé de rapporter mon colis apparu, il portait à bout de bras un gros sac en plastique armé translucide roulé trois fois sur lui-meme et dans lequel on distinguait une forme brunâtre. Il le posa d'abord sur le comptoir avec une moue de dégoût, puis il se dirigea sans attendre vers l'une des fenetres qu'il ouvrit en grand.
"je ne sais pas ce qu'il y a ladedans, mais depuis ce matin ca nous empeste tout le bureau de poste!"
N'osant pas avouer, je bredouillai que j'en avais moi meme aucune idée, et que j'étais en plus confus d'avoir oublié de prendre une pièce d'identitée pour récupérer mon colis.
Une fois n'est pas coutume, et malgrè l'envie évidente de me nuire que je lisais dans ses yeux, l'employée des Postes ne fit aucune objection à ce que j'emporte aussitôt mon paquet malgrè ce manquement à la législation des Postes.
Sans plus attendre donc, je m'enfuyai en proférant de vagues excuses et remerciements, sous l'oeil torve de clientes qui sont aussi mes voisines.
En montant dans la voiture, ma tendre épouse qui m'attendait au volant m'accueilli avec à peu près la meme question et sur à peu près le même ton que l'employée des postes avait eu.
Débarqué chez moi après un trajet inhabituellement bref, je procédai à l'extraction de l'objet mou et gluant de la gangue qui le protégeait à peine. L'autopsie s'arréta aussitôt, n'ayant pas la protection adéquate pour supporter la pestilence qui m'assaillit...
Bref, j'ai rappelé l'expéditeur, et lui faisant ce récit - mais ommettant le passage sur mon retard, j'ai facilement obtenu qu'il m'en renvoie un autre.
Surtout, je me suis promis que jeudi je me tiendrai dès 8hoo du matin dans la rue, et que je n'en bougerai pas tant que ne serait pas apparue la petite voiture jaune du facteur.
ps: si quelqu'un veut des Lombrics, qu'il me le dise, je me ferait un plaisir de lui en expédier quelque uns en colieco.