les méthodes de compostage
Publié : ven. 23 déc. 2011 19:40
Ceci est un petit lexique qui a pour unique but d'aider ceux qui ne maîtrise pas encore le "langage" du compostage.
Je vous donne les définitions de ces méthodes de compostage.
1- le compostage simple.
(à froid. L’élévation de la température est généralement faible et de courte durée)
Il se divise en deux méthodes.
La première est appelée " passive". On entasse les entrants, sans plus de formalité, au fur et a mesure.
On ne retourne le tas que lorsque l'on prélève du compost.
La seconde est appelée "active". Idem que la passive mais en essayant, sommairement, de respecter le ratio C/N.
un ou deux retournement sont pratiqués pendant la maturation.
2- le compostage avancé.
(à chaud. Avec une importante élévation de la température sur un lapse de temps plus long).
(Celui que je pratique le plus souvent).
Les tas sont montés en une seule fois. Le ratio C/N est respecté (autant que faire ce peut). L'humidité et la montée en température sont surveiller et gérer. Le tas est retourné plusieurs fois pendant le processus.
3- le compostage professionnel.
Identique au précédent mais avec de plus gros volume et avec plus de rigueur.
(Les intrants sont analysés et le compost aussi pendant toute sa phase de transformation).
Les intrants carnés et laitiers y sont admis ainsi que divers autres non admissible en compostage simple ou avancé.
Les intrants carnés et laitiers peuvent entrés dans le compostage avancé si celui ci est parfaitement géré.
4- le compostage de surface ou compostage en place.
(à froid, aucune élévation de la température).
Les déchets de jardin et de cuisine sont étalés à même les surfaces de culture sans incorporation.
Ceci avec ou sans culture en place. Du fumier peut être apporté mais sera pré-composté avant
(pas obligatoire mais fortement conseiller essentiellement pour des raisons sanitaire)
l’ensemble sera couvert avec de la paille, du broyat de bois type BRF, ect…
5- le lombricompostage ou vermicompostage.
Se pratique dans des lombricomposteurs sous l’action des vers dit de fumier.
6- le compostage bokashi.
Se pratique dans des seaux ou autre sous l’action des Ems.
Le vocabulaire de base du compostage. (à compléter)
La respiration, c’est la phase aérobie (en présence d'oxygène)
La fermentation, c’est la phase anaérobie (en absence d'oxygène)
La putréfaction (pas bon, ça pourri)
Les intrants (les matériaux qui entre dans le composteur)
Les déchets verts (ce sont les intrants riches en azote, mous et humides)
Les déchets bruns (ce sont les intrants riches en carbone, durs et secs)
Les déchets merdiques (ce sont ceux qui n’ont rien à faire dans un compost même si ceux-ci sont parfois utilisables au potager. La cendre, par exemple)
Le ratio C/N (c’est le ration carbone/azote. En clair, c’est la quantité de carbone présent dans un intrant, ou un compost, par rapport à l’azote présente. Pour une « décomposition » optimum, ce ration doit avoisiner les 30/1.
30 unités de carbone pour 1 unité d’azote)
La phase thermophile (c’est la phase où le tas monte en température.
C’est une phase aérobie directement liée à la « respiration »)
La maturation (intervient après la phase thermophile. C’est le moment où le tas est colonisé par les insectes,
vers, champignons, algues, ect… pour transformer le tout et donner au compost sont aspect grumeleux)
Compost demi-mûr ou compost jeune (c’est le compost après la phase thermophile pratiqué dans la méthode de compostage avancé. Les intrants y sont encore reconnaissables mais ont pris une teinte brune)
Compost mûr (c’est le compost en fin de maturation. Il est grumeleux, stable, incapable de brûler de jeunes racines)
Compost trop mûr ou dépasser (c’est de la terre, n’a plus aucun intérêt)
Accélérateur de compost (produit purement commercial qui n’a pas d’intérêt.
Peut être remplacé, si besoin est, par de l’urine, du sang séché ou des restes de macération végétale (purin d'ortie et de consoude))
Aérateur de compost (outil permettant l’aération du tas sans retournement ni réel brassage.
Intéressant pour faire évoluer la méthode de compostage simple)
Taux d’humidité (pour que le processus de compostage se fasse dans de bonnes conditions,
le tas doit être constamment humide mais ne jamais être trempé)
Compost de ferme (compost issus de fumier, seul ou en mélange avec d’autre type de fumier et /ou des déchets de jardin
et de cuisine)
Compost domestique (compost issus des déchets de jardin et/ou de cuisine sans apport de fumier)
Compost industriel ou compost vert (compost issus des plates-formes de compostage.
Les intrants qui le composent peuvent fortement variés d’une région à l’autre)
Compost de BRF (compost obtenu avec du BRF (Bois raméal fragmenté).
Ce compost n’a pas les mêmes effets que le BRF mais il est l’un des meilleurs composts)
Le lombricompost ou vermicompost (compost produit, en intérieur ou hors gel, par les vers de compost,
appelés aussi vers de fumier. Les deux espèces principales sont Eisenia foetida et Eisenia Andreï )
Compost bokashi (compost produit par les Ems (Efficaces micro organismes) à partir des déchets de cuisine.
Ce compost est produit en seau fermé, en intérieur, l'ajout de déchets brun n'est pas obligatoire).
Le thé de compost (préparation à effets éliciteurs.
C’est une macération de compost mûr obtenue dans l’eau en milieu aérobie avec adjonction de glucose.)
Le purin de compost (macération de compost mûr en milieu anaérobie).
Thé de lombricompost (correspond au liquide recueilli dans un lombricomposteur)
____________
Ajouté le 06/02/2012:
Le compostage avancé ou compostage « à chaud ».
Cela permet d’assainir le compost en détruisant les graines et les divers agents pathogènes. Ce qui est important pour des potagers en travail du sol, beaucoup moins pour ceux en non travail du sol. Pour ces derniers, le compostage « de surface » ou « en place » reste la plus logique et profitable à la vie du sol.
Il permet aussi la mise à disposition de compost en un temps assez court. (Par rapport à un compost classique).
Malheureusement, c’est aussi la méthode de compostage la plus polluante (toutes proportions gardées) du fait des températures élevées qui s’y développent, libérant différents gaz.
Ces gaz sont la preuve d’une perte de M.O qui ne pourra être « assimilé » par le sol.
Comment procéder.
On recherche une élévation de la température du tas jusqu’à 63° tout en évitant qu’il dépasse les 70°. Pour ce faire, le tas doit être monté en une fois tout en respectant le ratio C/N (carbone sur azote). Le ratio optimal est de 30/1 environ. 30 unités de carbone pour 1 unité d’azote. Le tas devra donc avoir un ratio C/N d’environ 30/1.
Il est évident qu’un jardinier ne pourra analyser ses intrants pour en connaitre le ratio exact. On travail donc dans l’approximatif avec les valeurs moyennes connues de chaque intrant.
Par exemple, on sait qu’un fumier de cheval frais bien pailleux a un ratio de 30 à 40/1. Il est donc capable de se composté seul avec une élévation de température suffisante (si les autres conditions sont remplies. J’y viendrais plus bas).
Les intrants sont donc montés en tas, soit en les mélangeant ce qui est l’optimal, soit en les superposant en couche en alternant les intrants riche en azote et ceux riche en carbone.
Pour les différencier, ceux riches en carbone sont plutôt brun et sec (paille, bois, carton) et ceux riches en azote plutôt vert et mous (tonte, « mauvaise herbe », reste de cuisine).
En quelques jours, la température va s’élevée rapidement puis atteindre le palier recherché (63° mini, 68° maxi) puis, la température va commencer à redescendre. Quand elle atteint les 50° à 55°, on procède au retournement du tas en veillant à placer les matériaux qui se trouvaient au pourtour du tas en son centre. Ça repart à la hausse et on recommence les manipulations précédentes tant que les températures repartent à la hausse après un retournement.
Si le tas chauffe trop (plus de 70°) c’est qu’il manque de carbone.
S’il ne chauffe pas assez (moins de 60°) c’est qu’il manque d’azote et/ou d’humidité.
Une fois que le tas de compost ne chauffe plus, il est considéré comme « demi-mûr » ou « jeune ». Ce stade est atteint en 4 à 10 semaines avec 3 à 6 retournements en moyenne.
On y reconnaît encore certain intrants (les plus riche en carbone) mais l’ensemble a prit une teinte brunâtre.
Pour avoir un compost mûr, on laissera le tas tel que encore quelques mois (de 2 à 5 mois) en procédant à un retournement par mois.
Les conditions d’un bon compostage avancé.
On doit rester attentif à l’humidité du tas. Celui ci doit être constamment humide mais jamais détrempé et cela tout au long du processus. On arrose donc le tas à chaque retournement car la température qui y règne évapore l’eau qu’il contient.
Le tas doit être constamment couvert et on ne compte pas sur la pluie pour l’humidifier (trop aléatoire).
Cette méthode de compostage est gourmande en azote et celui va rapidement venir à manquer du fait de sa consommation lors des montés en température. Il est donc nécessaire, mais pas obligatoire, d’en rajouté lors des premiers retournements. On y ajoutera donc à ce moment là des tontes fraiches, de l’urine diluée à l’eau d’arrosage ou, moins économique, du sang séché ou un activateur de compost.
Cet « introduction » a été volontairement simplifiée pour être accessible au plus grand nombre.
Je vous donne les définitions de ces méthodes de compostage.
1- le compostage simple.
(à froid. L’élévation de la température est généralement faible et de courte durée)
Il se divise en deux méthodes.
La première est appelée " passive". On entasse les entrants, sans plus de formalité, au fur et a mesure.
On ne retourne le tas que lorsque l'on prélève du compost.
La seconde est appelée "active". Idem que la passive mais en essayant, sommairement, de respecter le ratio C/N.
un ou deux retournement sont pratiqués pendant la maturation.
2- le compostage avancé.
(à chaud. Avec une importante élévation de la température sur un lapse de temps plus long).
(Celui que je pratique le plus souvent).
Les tas sont montés en une seule fois. Le ratio C/N est respecté (autant que faire ce peut). L'humidité et la montée en température sont surveiller et gérer. Le tas est retourné plusieurs fois pendant le processus.
3- le compostage professionnel.
Identique au précédent mais avec de plus gros volume et avec plus de rigueur.
(Les intrants sont analysés et le compost aussi pendant toute sa phase de transformation).
Les intrants carnés et laitiers y sont admis ainsi que divers autres non admissible en compostage simple ou avancé.
Les intrants carnés et laitiers peuvent entrés dans le compostage avancé si celui ci est parfaitement géré.
4- le compostage de surface ou compostage en place.
(à froid, aucune élévation de la température).
Les déchets de jardin et de cuisine sont étalés à même les surfaces de culture sans incorporation.
Ceci avec ou sans culture en place. Du fumier peut être apporté mais sera pré-composté avant
(pas obligatoire mais fortement conseiller essentiellement pour des raisons sanitaire)
l’ensemble sera couvert avec de la paille, du broyat de bois type BRF, ect…
5- le lombricompostage ou vermicompostage.
Se pratique dans des lombricomposteurs sous l’action des vers dit de fumier.
6- le compostage bokashi.
Se pratique dans des seaux ou autre sous l’action des Ems.
Le vocabulaire de base du compostage. (à compléter)
La respiration, c’est la phase aérobie (en présence d'oxygène)
La fermentation, c’est la phase anaérobie (en absence d'oxygène)
La putréfaction (pas bon, ça pourri)
Les intrants (les matériaux qui entre dans le composteur)
Les déchets verts (ce sont les intrants riches en azote, mous et humides)
Les déchets bruns (ce sont les intrants riches en carbone, durs et secs)
Les déchets merdiques (ce sont ceux qui n’ont rien à faire dans un compost même si ceux-ci sont parfois utilisables au potager. La cendre, par exemple)
Le ratio C/N (c’est le ration carbone/azote. En clair, c’est la quantité de carbone présent dans un intrant, ou un compost, par rapport à l’azote présente. Pour une « décomposition » optimum, ce ration doit avoisiner les 30/1.
30 unités de carbone pour 1 unité d’azote)
La phase thermophile (c’est la phase où le tas monte en température.
C’est une phase aérobie directement liée à la « respiration »)
La maturation (intervient après la phase thermophile. C’est le moment où le tas est colonisé par les insectes,
vers, champignons, algues, ect… pour transformer le tout et donner au compost sont aspect grumeleux)
Compost demi-mûr ou compost jeune (c’est le compost après la phase thermophile pratiqué dans la méthode de compostage avancé. Les intrants y sont encore reconnaissables mais ont pris une teinte brune)
Compost mûr (c’est le compost en fin de maturation. Il est grumeleux, stable, incapable de brûler de jeunes racines)
Compost trop mûr ou dépasser (c’est de la terre, n’a plus aucun intérêt)
Accélérateur de compost (produit purement commercial qui n’a pas d’intérêt.
Peut être remplacé, si besoin est, par de l’urine, du sang séché ou des restes de macération végétale (purin d'ortie et de consoude))
Aérateur de compost (outil permettant l’aération du tas sans retournement ni réel brassage.
Intéressant pour faire évoluer la méthode de compostage simple)
Taux d’humidité (pour que le processus de compostage se fasse dans de bonnes conditions,
le tas doit être constamment humide mais ne jamais être trempé)
Compost de ferme (compost issus de fumier, seul ou en mélange avec d’autre type de fumier et /ou des déchets de jardin
et de cuisine)
Compost domestique (compost issus des déchets de jardin et/ou de cuisine sans apport de fumier)
Compost industriel ou compost vert (compost issus des plates-formes de compostage.
Les intrants qui le composent peuvent fortement variés d’une région à l’autre)
Compost de BRF (compost obtenu avec du BRF (Bois raméal fragmenté).
Ce compost n’a pas les mêmes effets que le BRF mais il est l’un des meilleurs composts)
Le lombricompost ou vermicompost (compost produit, en intérieur ou hors gel, par les vers de compost,
appelés aussi vers de fumier. Les deux espèces principales sont Eisenia foetida et Eisenia Andreï )
Compost bokashi (compost produit par les Ems (Efficaces micro organismes) à partir des déchets de cuisine.
Ce compost est produit en seau fermé, en intérieur, l'ajout de déchets brun n'est pas obligatoire).
Le thé de compost (préparation à effets éliciteurs.
C’est une macération de compost mûr obtenue dans l’eau en milieu aérobie avec adjonction de glucose.)
Le purin de compost (macération de compost mûr en milieu anaérobie).
Thé de lombricompost (correspond au liquide recueilli dans un lombricomposteur)
____________
Ajouté le 06/02/2012:
Le compostage avancé ou compostage « à chaud ».
Cela permet d’assainir le compost en détruisant les graines et les divers agents pathogènes. Ce qui est important pour des potagers en travail du sol, beaucoup moins pour ceux en non travail du sol. Pour ces derniers, le compostage « de surface » ou « en place » reste la plus logique et profitable à la vie du sol.
Il permet aussi la mise à disposition de compost en un temps assez court. (Par rapport à un compost classique).
Malheureusement, c’est aussi la méthode de compostage la plus polluante (toutes proportions gardées) du fait des températures élevées qui s’y développent, libérant différents gaz.
Ces gaz sont la preuve d’une perte de M.O qui ne pourra être « assimilé » par le sol.
Comment procéder.
On recherche une élévation de la température du tas jusqu’à 63° tout en évitant qu’il dépasse les 70°. Pour ce faire, le tas doit être monté en une fois tout en respectant le ratio C/N (carbone sur azote). Le ratio optimal est de 30/1 environ. 30 unités de carbone pour 1 unité d’azote. Le tas devra donc avoir un ratio C/N d’environ 30/1.
Il est évident qu’un jardinier ne pourra analyser ses intrants pour en connaitre le ratio exact. On travail donc dans l’approximatif avec les valeurs moyennes connues de chaque intrant.
Par exemple, on sait qu’un fumier de cheval frais bien pailleux a un ratio de 30 à 40/1. Il est donc capable de se composté seul avec une élévation de température suffisante (si les autres conditions sont remplies. J’y viendrais plus bas).
Les intrants sont donc montés en tas, soit en les mélangeant ce qui est l’optimal, soit en les superposant en couche en alternant les intrants riche en azote et ceux riche en carbone.
Pour les différencier, ceux riches en carbone sont plutôt brun et sec (paille, bois, carton) et ceux riches en azote plutôt vert et mous (tonte, « mauvaise herbe », reste de cuisine).
En quelques jours, la température va s’élevée rapidement puis atteindre le palier recherché (63° mini, 68° maxi) puis, la température va commencer à redescendre. Quand elle atteint les 50° à 55°, on procède au retournement du tas en veillant à placer les matériaux qui se trouvaient au pourtour du tas en son centre. Ça repart à la hausse et on recommence les manipulations précédentes tant que les températures repartent à la hausse après un retournement.
Si le tas chauffe trop (plus de 70°) c’est qu’il manque de carbone.
S’il ne chauffe pas assez (moins de 60°) c’est qu’il manque d’azote et/ou d’humidité.
Une fois que le tas de compost ne chauffe plus, il est considéré comme « demi-mûr » ou « jeune ». Ce stade est atteint en 4 à 10 semaines avec 3 à 6 retournements en moyenne.
On y reconnaît encore certain intrants (les plus riche en carbone) mais l’ensemble a prit une teinte brunâtre.
Pour avoir un compost mûr, on laissera le tas tel que encore quelques mois (de 2 à 5 mois) en procédant à un retournement par mois.
Les conditions d’un bon compostage avancé.
On doit rester attentif à l’humidité du tas. Celui ci doit être constamment humide mais jamais détrempé et cela tout au long du processus. On arrose donc le tas à chaque retournement car la température qui y règne évapore l’eau qu’il contient.
Le tas doit être constamment couvert et on ne compte pas sur la pluie pour l’humidifier (trop aléatoire).
Cette méthode de compostage est gourmande en azote et celui va rapidement venir à manquer du fait de sa consommation lors des montés en température. Il est donc nécessaire, mais pas obligatoire, d’en rajouté lors des premiers retournements. On y ajoutera donc à ce moment là des tontes fraiches, de l’urine diluée à l’eau d’arrosage ou, moins économique, du sang séché ou un activateur de compost.
Cet « introduction » a été volontairement simplifiée pour être accessible au plus grand nombre.