Tu as bien fait de ne pas remettre d'engrais. Ces engrais ont un effet longue durée, et dans les livres, on les recommande pour la culture en pot. Tu auras tout loisir d'en mettre l'an prochain et en faible quantité.
J'utilise ces engrais dans tout le jardin, mais vis à vis des camélias, j'attends d'avoir plus de recul. Il me semble qu'ils sont plus beaux avec un engrais classique, mais poussent moins. Quand à la floraison, en quantité, du moins, c'est difficile à dire. Un camélia bien portant, bien taillé, fleurit un peu plus chaque année.
Si tu le souhaites, tu peux légèrement (quelques centimètres suffisent) tailler ton Paul Jones juste à la fin de la floraison. Ca va le ramifier et le faire fleurir davantage. On m'avait dit ça chez Thoby (plus vous taillez, plus il fleurit). Je vais tailler un peu Margaret (qui a une croissance très lente) cette année, mais laisser Coquettii tranquille (il est bien formé, on verra l'an prochain). Par contre, tous les hybrides vont y passer (Gay Time, Debbie, Donation) et aussi ce cher Adolphe, bien vigoureux pour un japonica. Le seul que je laisse définitivement tranquille, c'est Nishiki-kirin, qui s'écroule sous les fleurs. Chaque camélia est particulier, il faut les observer. Mes deux sasanqua sont bien formés, la taille est inutile cette année. Ils me font déjà beaucoup de bourgeons de boutons.
Tu as raison de vouloir "dénoter" dans ton jardin. Comme pour tout, il y a des modes pour les camélias. Les nouveaux cultivars sont souvent petits, compacts, de faible développement et avec des fleurs miniatures ou petites. Ca convient aux pots et aux petits jardins. A Nantes, au jardin des plantes, ce sont des camélias à fleurs moyennes, dans la grande majorité. Ca correspond aux aspirations du moment. Longtemps, les camélias ont été cultivés pour les fleurs coupées. De même, certains hybrides sont très populaires, car faciles à cultiver et très florifères. Ce n'est pas pour rien qu'on conseille Donation pour un premier essai. Ce n'est plus un arbuste, ce sont des bouquets de fleurs.... Celui de la photo a à peine 4 ans, il pousse comme un champignon et disparait sous les grandes fleurs. Une petite taille et un peu d'engrais et l'an prochain, il sera encore plus beau. Tous les livres et les revues le recommandent chaleureusement à juste titre, si je n'en avais qu'un, ce serait celui-là (ou son alter ego, Debbie, un peu moins florifère, mais si joli).
En général, on commence par du rouge ou du rose, ensuite, si on devient amateur, on a envie de varier les couleurs et les formes. Dans mes camélias d'hiver (printaniers, ils sont tardifs), il me manque un Souvenir d'Henir Guichard, que je trouverais sans doute à l'automne prochain. Comme je l'ai vu plusieurs fois en jardineries et dans les parcs, je suis sure qu'il me plait. Je pourrais l'acheter tout en boutons et attendre (impatiemment) sa floraison.
J'en regrette un seul, dont on me parle beaucoup, c'est Cinnamon Cindy. A mon gout, les fleurs miniatures sont trop petites et perdus dans l'arbuste. Je l'ai acheté "sur catalogue" et je regrette (mais je le soigne comme les autres, celui-là, je l'élève, je l'ai eu "bébé"). C'est pourquoi, je conseille toujours de se décider après avoir vu le camélia en fleur, même si les photos sont tentantes. C'est aussi pour celui que j'ai ajouté à mon site une échelle de taille des fleurs. Acheter un camélia, c'est d'abord un coup de coeur.
Cathie