chuferlu a écrit : ↑ven. 13 sept. 2019 10:48
Maintenant, la brûlure en cas de gelées blanches tardives, c’est souvent sauvable par un arrosage matinal. Avant que les premiers rayons de soleil ne passent dans le prisme des cristaux de givre.
Après avoir tordu le coup à la légende de la goutte d'eau qui brûlerait les feuilles par effet loupe,
...l'effet loupe n'est pas crédible. Une loupe concentre l'énergie solaire sur quelques mm2 et ce peu d'énergie se répartit sur tout le volume de la goutte + la partie de feuille en contact. Mais il ne faut pas arroser en plein soleil pour des raisons d'efficacité, pour éviter que l'eau s'évapore. C'est pourquoi l'arrosage est interdit dans la journée pendant les périodes de restriction en eau. Par contre arroser en plein soleil une plante très déshydratée est le meilleur moyen de la sauver. Le dogme doit s'effacer devant la science et la réflexion.
il est temps de contredire l'effet néfaste des cristaux de givre agissant comme prisme.
Un prisme ne concentre pas la chaleur, il disperse la lumière solaire blanche, pour former une bande rouge d'un côté, violette de l'autre.
Admettons que le rouge chauffe plus et risque de brûler.
MAIS que fait le cristal de givre voisin ? La même chose, mais décalé de l'écart entre les 2 cristaux. Son rouge ne se superpose pas au rouge du voisin.
Et le voisin du voisin fait pareil...
Finalement tout se remélange et c'est une lumière blanche recomposée qui sort de l'ensemble des cristaux.
Facile à vérifier. Laissez une vitre dehors l'hiver quand il gèle. Une couche de givre se forme. Regardez la lumière solaire qui l'a traversée et celle qui passe à côté. C'est la même lumière blanche.
Et encore, c'est moins lumineux sous la vitre, d'autant moins lumineux que le givre est épais. L'opposé d'un risque de brûlage.
Ce que j'ai compris de l'arrosage pour lutter contre le gel, c'est que l'eau pulvérisée absorbe beaucoup de froid en passant de l'état liquide à l'état solide. La plante a donc moins froid et se retrouve sous une gangue de glace d'une température supérieure à la température de l'air s'il n'y avait pas eu pulvérisation.
Cela ne peut fonctionner que si on pulvérise tôt, bien avant le pic de froid, et qu'on continue jusqu'à ce que la température extérieure ait un peu remonté.
C'est donc bien avant les premiers rayons de soleil qu'il faut agir, comme dit chuferlu, mais pas pour la raison qu'il évoque.