Cavaillonnage et décavaillonnage

[fouroulou]

Quelqu’un pourrait m’indiquer l’intérêt de ces deux opérations sur la vigne ? Les vignerons (y compris en bio) indiquent que ces importants travaux sur la vigne concourent à protéger les ceps en hiver puis aérer la terre au printemps et favoriser ainsi la micro faune du sol ? Ça me laisse un peu sceptique concernant les micro-organismes que ces « labours » viennent perturber ... Si vous pouviez me convaincre et éclairer la lanterne ?

[jp17]

Je ne vais pas te convaincre, je suis aussi sceptique que toi.

Pour ce qui est de la protection, je ne comprends pas ce que ça protège. Les racines ??? La vigne résiste bien au froid et il fait de moins en moins froid. C'était peut-être utile il y a quelques décennies quand on avait des hivers plus rigoureux. J'ai l'impression que c'est plus une habitude héritée des anciens qu'une nécessité prouvée.
Je ne prétends pas être vigneron, mais je n'ai jamais touché à la terre de ma vingtaine de ceps et je ne constate aucun inconvénient à ne rien faire. D'ailleurs les vignerons travaillent de moins en moins la terre. Les agriculteurs aussi, du moins ceux qui savent évoluer.

En terre lourde, battue par les pluies d'hiver, je veux bien admettre que ça décompacte la terre. Un léger travail de surface au printemps, peut-être, mais au début de l'hiver ça me semble totalement inutile.

On va attendre les avis contraires pour se faire une meilleure opinion.

[INDY27]

Dans ce document, ils expliquent l'intérêt de cette technique pour une tulipe sauvage en cours de réintroduction dans le vignoble alsacien :
http://www.grand-est.developpement-dura ... auvage.pdf

Dans ce dossier, certains ne le font plus qu'une fois tous les trois ans et d'autres plus du tout :
http://www.vitisphere.com/images/magazi ... ier294.pdf

[fouroulou]

Merci de vos réponses. Pas mal tes liens INDY27.
Le cavaillon c’est l’espace situé entre les ceps. En tout début d’hiver, ils ramènent la terre vers le cep en formant une butte autour du pied et tout du long du rang, ils insistent bien au niveau de l’espace inter-cep. Au printemps, ils font tout l’inverse en ramenant la terre vers l’extérieur du rang. Ça permettrait de lutter contre les herbes concurrentes tout en aérant la terre, jusque-là je veux bien le croire mais je tique lorsqu’ils parlent d’aider les micro-organismes du sol ... Un labour est un labour, en déchirant le sol de cette façon, les vignerons bouleversent la terre et sa micro-faune. Y aurait peut-être d’autres moyens à employer comme le semi d’engrais verts ou des cultures associées bénéfiques qui deviendraient des paillis une fois tondus ? Assez d’accord avec Jp17. Bon après, avec un cheval ça a de la gueule (ici, il me semble que c'est plutôt avec un bardot ?).
https://www.youtube.com/watch?v=OzSE4Rtg3Hg

[jp17]

Dans la vidéo : "protéger le point de greffe du froid". Je veux bien le croire pour une très jeune vigne. Et encore je n'ai aucune info disant que le point de greffe est plus sensible que le reste et aucune expérience terrain pour le confirmer.
Mais là il cultive une vielle vigne. Il y a longtemps que ce point de greffe n'est plus visible tellement le cep a grossi. Comment peut-il croire que c'est encore un point sensible ? Trop de gens répètent ce qu'ils ont entendu, sans jamais le remettre en question.

Le vrai intérêt, c'est le désherbage. C'est important pour une jeune vigne.

"le semi d’engrais verts ou des cultures associées bénéfiques qui deviendraient des paillis une fois tondus ?"
Le semis d'engrais vert est pratiqué en culture bio, mais il n'est pas conseillé de tondre parce que la tonte provoque un redémarrage de la végétation en été, période pendant laquelle on se doit de réserver l'humidité du sol à la vigne. Il vaut mieux écraser la végétation avec un rouleau sur lequel des barres de fer ont été soudées pour mieux écraser les tiges. Ainsi la végétation sèche et devient un excellent couvert végétal qui ombrage le sol sans consommer d'eau.

[fouroulou]

@Jp17 En effet, il vaut mieux écraser les tiges au sol pour lui procurer un excellent paillis qui se décomposera tout en luttant contre la concurrence des herbes.