Acer dissectum seiryu.

De part leur culture contraignante et difficile, les érables du Japon méritent leur propre forum
opusoculi
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par opusoculi »

"Je tourne tous les matins autour pour voir où je vais tailler :wink: les voisins (et ma femme) doivent me prendre pour un fou! :D "

Tu te sens coupable de perdre du temps à une occupation inutile ? Ne pas préjuger de ce que les autres pensent de ton comportement et sois sans préjugé sur les autres, à long terme ils te le rendront.

Pour rempoter arakawa je choisis une journée couverte sans vent. Je commence par le coucher horizontalement du côté qui a moins de branches. Je le cale et je retire le pot en le faisant glisser ; les grands pots légèrement côniques se démoulent sans presque aucune résistance.
En tirant sur le haut du tronc, l’effet levier bascule l’ensemble aisément, pour cela je prends place à l’intérieur des branches couchées.
Trouver une façon de caler le pot couché de sorte qu’en tirant le tronc la motte sorte.
Une machette me sert à réduire le pourtour de la motte et le chignon du fond, etc.

Lors des opérations attention à ne pas casser les branches.
Un voisin veut bien m’aider, il a des doutes sur les capacités physiques de mes 51 kg; il est vrai qu’il pèse le double , il a du goût pour l’effort qui ne lui coûte rien; il a tant de plaisir à me démontrer son efficacité qu’il va trop vite, ses larges épaules ne s’embarrassent pas, appuyant sur les branches cassantes ... "Prends ton temps, rien ne presse » mais rien n’y fait, sa force est toujours aussi pressée de s’exercer, alors que pour ménager la-mienne, j’utilise leviers et cales pour en utiliser le moins possible .

Chronique d’une vie de quartier et d’un agréable voisinage apprécié.
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par reggy »

opusoculi a écrit : mar. 10 déc. 2019 15:09 "Je tourne tous les matins autour pour voir où je vais tailler :wink: les voisins (et ma femme) doivent me prendre pour un fou! :D "

Tu te sens coupable de perdre du temps à une occupation inutile ? Ne pas préjuger de ce que les autres pensent de ton comportement et sois sans préjugé sur les autres, à long terme ils te le rendront.
Ah non je m'en fiche pas mal! :D les gens se révèlent même admiratifs de me voir parfois scotcher sur un oiseau... ils ne savent pas ce qu'ils loupent à observer autour d'eux... bref!

opusoculi a écrit : mar. 10 déc. 2019 15:09 Pour rempoter arakawa je choisis une journée couverte sans vent. Je commence par le coucher horizontalement du côté qui a moins de branches. Je le cale et je retire le pot en le faisant glisser ; les grands pots légèrement côniques se démoulent sans presque aucune résistance.
En tirant sur le haut du tronc, l’effet levier bascule l’ensemble aisément, pour cela je prends place à l’intérieur des branches couchées.
Trouver une façon de caler le pot couché de sorte qu’en tirant le tronc la motte sorte.
Une machette me sert à réduire le pourtour de la motte et le chignon du fond, etc.

Lors des opérations attention à ne pas casser les branches.
Un voisin veut bien m’aider, il a des doutes sur les capacités physiques de mes 51 kg; il est vrai qu’il pèse le double , il a du goût pour l’effort qui ne lui coûte rien; il a tant de plaisir à me démontrer son efficacité qu’il va trop vite, ses larges épaules ne s’embarrassent pas, appuyant sur les branches cassantes ... "Prends ton temps, rien ne presse » mais rien n’y fait, sa force est toujours aussi pressée de s’exercer, alors que pour ménager la-mienne, j’utilise leviers et cales pour en utiliser le moins possible .

Chronique d’une vie de quartier et d’un agréable voisinage apprécié.
Je peux raconter la même histoire dans le sens inverse! :veryhappy: mon presque quintal étant porté sur châssis haut d'ancien sportif je suis tout précautionneux quand je travaille. Je refuse régulièrement l'aide du beau frère, véritable chat maigre qui s'acharne à me prouver que le gabarit ne compte pas. Il enchaîne les tours de force, de façon remarquable d'ailleurs, non sans se blesser régulièrement..... :shock: :)

Coucher l'arbre sur le côté n'est pas toujours aisé, mon dissectum au houppier très élargi s'aplatissait sur le sol, j'avais peur que les branches ne cassent. J'ai du mettre des cales pour avoir un angle permettant de soulager l'appui des branches par terre.....
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par Misologue1 »

reggy a écrit : lun. 09 déc. 2019 9:32 Merci pour cette passade de haut niveau. Qui plus est un dimanche matin et sans fautes orthographe... chapeau! :shock: :top:
Cela complexifie néanmoins la réflexion du petit lézard que je suis sur l'évolution de son Seiryu...

En effet le sujet que tu as présenté (Cf. ci-dessous) est également très joli sans les nuages de "bas étage" si je peux me permettre l'expression (car c'est une forme très jolie).
Si je peux arriver à le former ainsi ce serait super. La coupe des "cornes" que mon sujet est en train de faire pourrait-elle aider à recentrer la densification sommitale où est-ce une autre stratégie qu'il faut appliquer dans ce cas?

Image

Image
Salut Reggy !

Pour être honnête, je ne suis pas un grand spécialiste de la taille, je n’ai pas l’expérience d’Opusoculi en la matière : soit mes jeunes érables sont trop petits, soit mes sujets plus âgés sont grands et je les ai achetés pour le port qu’ils offraient et qui me plaisait (ils ont été formés dans la pépinière qui me les a vendus). Je n’ai taillé, légèrement, que quelques sujets, ceux qui, comme ton ‘seiryu’, présentaient un déséquilibre évident (des plantes de jardinerie souvent…) ou qui avaient besoin d’une petite taille d’entretien (suppression du bois mort, des suppléants indésirables, etc…). Avec mes 90kg de barbaque je n’ai aucune difficulté à rempoter mes grands sujets dans des containers toujours plus larges, donc je ne pratique pas la taille, ni du système racinaire, ni des parties aériennes, pour équilibrer le tout, comme le font les collectionneurs qui cultivent leurs pensionnaires dans des pots de taille relativement réduite. Enfin, vu leur nombre, j’ai décidé de planter quelques sujets (de taille différente pour créer un étagement sur plusieurs niveaux), en soignant l’harmonie des architectures et des couleurs et donc, dans ce cas, aucune taille de formation n’est nécessaire (forme naturelle ou libre), il faut juste assurer la taille d’entretien.

Cela étant dit, si tu as bien compris les actions et les interactions des phytohormones et le rôle prépondérant quelles jouent dans le comportement et l’architecture des Acer, tu n’auras aucun mal pour saisir les quelques principes de base permettant d’effectuer la taille de formation, laquelle, comme son nom l’indique, cherche à conduire la forme en s’appuyant sur le fonctionnement de ces hormones et la réaction que provoque inévitablement les différentes techniques de taille (c’est le déséquilibre provisoire de la balance hormonale induite par la taille qui provoque un changement dans le comportement architectural de la plante).

Concernant, tout d’abord, la conduite de la forme de ton Acer, tu as le choix entre plusieurs méthodes. Sans les passer toutes en revue, sachant qu’elles ne sont pas toutes adaptées au cas des Acer qui, je le rappelle, sont des plantes essentiellement acrotones (voir mon précédent message…), tu peux choisir :

- soit la « forme naturelle », qui est une forme libre sans aucune taille (ni de formation, ni d’entretien : ton sujet se développe selon son patrimoine génétique mais aussi en réagissant aux contraintes environnementales, comme le climat, la nature physique et chimique du sol, la concurrence végétale, avec le phototropisme, le fameux « syndrome d’évitement de l’ombre, etc…),

- soit la « forme libre », qui est identique à la précédente, c’est-à-dire repose sur l’influence du milieu, et ne nécessite que les opérations d’entretien courant,

- soit la « forme libre accompagnée » ou « contenue », et enfin la forme « jardinée ». Les deux dernières sont proches et ne différent que par la maîtrise du volume et de la direction des branches dans le cas de la forme « jardinée », puisque le jardinier cherche alors à mettre en valeur une architecture spécifique (introduction de la transparence, par exemple, formation d’un tronc simple sur 2 ou 3 charpentières, etc…), toujours en douceur et dans le respect du mode de ramification, afin de conserver un aspect esthétique « naturel »... La forme « contenue » est préconisée pour les sujets soumis à des contraintes spatiales (manque de dégagement physique dans un petit jardin, passage d’usagers, etc…) ou cultivés en pot (problème de déplacement et d’entretien intensif, etc…). Comme le houppier ne peut se développer naturellement pour atteindre toute sa dimension à l’âge adulte, il convient de diminuer la longueur des branches devenant trop longues.

Et c’est là que doivent intervenir des techniques de tailles adaptées afin de ne pas créer de traumatismes irréversibles…

Pour les 3 derniers cas cités, trois techniques s’imposent :

- La « suppression d’axes sur charpente » destinée, comme son nom l’indique, à éclaircir une charpente, à lui donner de la transparence : elle consiste à sectionner un axe dominé dans la charpente, par exemple une branche latérale inesthétique le long d’une charpentière ou directement sur le tronc. J’apprécie beaucoup cette technique qui permet de former un bel arbre sur quelques grosses charpentières bien dégagées.

- La « réduction d’axes sans relais » : dans le cas d’un houppier déséquilibré comme ton ‘seiryu’, avec des axes secondaires partant vers l’extérieur (et soumis fortement au géotropisme) et un centre plus ou moins dégarni et vide, la technique de taille adaptée consiste à supprimer totalement la dominance apicale et le contrôle apical en sectionnant un rameau à n’importe quel endroit le long d’un entre-nœud long nettement au-dessus d’un bourgeon visible ou latent. Cette technique provoquera la formation d’un chicot qui va sécher et que l’on pourra supprimer plus tard. Mais surtout son but est de créer un fort déséquilibre hormonal dans le rapport auxine/cytokinine en favorisant la production des cytokinines qui vont réveiller les bourgeons axillaires situés sous la coupe. Ainsi, sur des plantes acrotones, cette technique permet de densifier le houppier en réorientant les nouveaux rameaux vers l’intérieur et vers le haut (comportement orthotrope). Relire mon message précédent pour comprendre le mécanisme…

- Enfin, la « réduction d’axes sur relais potentiels » : Cette fois, il ne s’agit plus de perturber le fonctionnement hormonal, mais d’observer le comportement naturel de l’Acer pour identifier les axes dominants qui détournent à leur profit les nutriments, afin de favoriser le développement de l’axe secondaire mieux orienté (plus orthotrope et vertical, participant à densifier le houppier). La technique consiste alors à sectionner la branche à l’aisselle (juste au-dessus) d’un rameau secondaire qui va devenir le nouvel axe principal. Il s’agit bien sur de choisir un prolongement assez vigoureux pour remplacer l’axe dominant et capable de former à son tour des rameaux latéraux tout aussi vigoureux. De même, il est possible de supprimer les relais dominants lorsque ceux-ci perdent leur vigueur au profit des rameaux médians : cette technique est subtil, car elle consiste à accompagner la plante en sélectionnant les relais présentant l’orientation souhaitée pour densifier la partie médiane du houppier…
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par reggy »

Merci pour ces précisions Misologue,

De toutes façons je pense qu'avant de jouer du sécateur je vous demanderais confirmation sur mon plan d'attaque :wink:
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par opusoculi »

Il est toujours difficile de se rendre compte du volume et de l’espace sur photos.
Et avant de jouer du sécateur je te demande de m’aider à comprendre la répartitions des branches avec de nouvelles photos.

Les branches charpentières sont nombreuses, divisions localisées dans un cercle jaune; ça c’est bien.
Dans la forme générale, 3 branches se sont lancées vers l’extérieur. Ce sont ces 3 qui exercent leur dominance apicale au préjudice de la cime.
Je vois bien d’où part la branche 3 en bleu foncé.
Je ne vois pas d’où proviennent les deux branches marquées 1 et 2 en rouge.

Il faudrait des photos qui montrent leur départ et leur circuit avec les divisions s’il y en a, tu nommeras ces 2 branches respectivement 1 et 2 .
Et de nouvelles photos du départ des branches principales, vues en te baissant pour voir leur force au départ; et m’indiquer quels sont les départ de 1 et de 2.

Rétrospectivement . Si ces 3 branches avaient été épointées il y a 3 ans et au cours de leur développement, elles se seraient divisées et n’auraient pas filé si loin.

J’espère ainsi t’aider à mieux voir comment ton arbre répartit ses forces. Les conclusions viendront après.

Edit: J’ajoute une branche nommée 4 (soulignée en rose thyrien) d’où part-elle ?
Pièces jointes
question 2.jpg
questions.jpg
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par Misologue1 »

@Reggy : sur ton 'seiryu' se sont les axes 2 (les axes 1 étant les charpentières) qui déséquilibrent le port : les lignes rouges. Ton arbre n'a reçu aucune taille de formation et les axes secondaires ont pris naturellement le dessus en partant à l'extérieur. Comme dit Opusoculi, si les pointes avaient été supprimées sur les axes 2, les rameaux latéraux se seraient redressés et le port serait aujourd'hui plus vertical et plus dense au sommet. Rien n'est perdu bien sûr, mais je prévois une taille assez sévère sur le tien fin février pour le rééquilibrer… Bon, il est jeune, cette taille va le booster ! Dès que je pourrais, je ferais quelques photos de l'un de mes 'seiryu' qui présente des traces d'une taille de formation assez radicale sur les axes 2 à mi hauteur et qui, donc, a pu se ramifier de façon à monter sans s'élargir exagérément...
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par Misologue1 »

Comme annoncé, j’aimerai vous parler du rôle de la qualité de la lumière au sens de sa composition spectrale, sur la croissance et le développement des Acer et sur l’élaboration de leur architecture aérienne. Bien entendu, étant donné la complexité des mécanismes en jeu, je ne pourrais que survoler la question et apporter une réponse très synthétique, à partir des études les plus récentes que j’ai pu lire. L’explication reste longue néanmoins et je l’ai donc divisé en 2 (voire en 3...) pour la rendre plus « digeste » :

D’une manière générale les Acer, comme d’autres plantes reposant sur le modèle architectural de Champagnat, c’est-à-dire caractérisé par des axes 1 (les charpentières) à croissance monopodiale, portant des ramifications orthotropes et acrotones (modulées par le gravitropisme, axes 2, 3, etc…), possèdent de fortes propriétés d’adaptation à leur environnement lumineux.

Cependant, en condition normale de culture, cette adaptabilité se manifeste dans une situation « naturelle » de mi-ombrage, c’est-à-dire lorsque les parties aériennes de la plante sont soumises à une fluctuation de la composition spectrale de la lumière, incidente ou réfléchie, mais sans que la quantité globale de lumière ne baisse forcément (c’est la différence avec l’ombre vraie) car, dans leur stratégie d’évitement de l’ombre, les Acer (comme toutes les plantes ligneuses) ont la capacité de détecter les concurrents voisins, signes précoces qui indiquent une évolution de leur environnement vers des conditions plus défavorables.

Que son feuillage reçoive la lumière directe du soleil dans un habitat ouvert située dans une zone géographique tempérée, ou qu’il bénéficie d’une couverture végétale le protégeant du soleil brûlant, l’Acer doit faire face à des changements quotidiens et saisonniers de la composition de la lumière. La composition spectrale du rayonnement solaire est certes constante pendant la journée, mais elle s'enrichit considérablement en longueurs d'onde bleues et rouges au matin et au crépuscule. La composition de la lumière change également au cours de l'année, en particulier aux hautes latitudes lorsque le soleil reste bas à l'horizon.

Mais surtout, en situation protégée, en bordure immédiate d’un couvert végétal dense ou au niveau du sous-étage forestier, c’est-à-dire dans des environnements non-homogènes donnant un accès transitoire à la lumière du soleil non filtrée, selon sa position dans le ciel ou l'heure de la journée, un Acer doit s’adapter à une diminution plus ou moins forte du rapport Rouge clair/Rouge sombre (R/FR), et à un appauvrissement du spectre bleu (B), capté par réflexion sur le sol (pour les parties basses et médianes de la ramification) ou grâce aux trous éventuels de la canopée (pour les parties hautes). La signature spectrale des tissus végétaux entourant un Acer a donc une grande influence sur la composition de la lumière dont il peut disposer. Bref, dans un contexte écologique où l’Acer est rarement isolé, il doit faire face à une concurrence élevée pour la lumière !

Il n’est d’ailleurs pas délirant de penser que le port très fortement plagiotrope des très vieux érables, formant avec le temps des plateaux spectaculaires et très esthétiques, puisse aussi s’expliquer, en dehors du gravitropisme, par cette adaptation aux conditions de luminosité induite par la masse des feuilles formant ces plateaux et filtrant fortement le spectre lumineux utile.

Quoi qu’il en soit, ces conditions très variables et changeantes, induisent plusieurs photoréactions débouchant sur une série d'adaptations morphologiques qui sont censées aider la plante à dépasser ses concurrents : allongement de la structure des axes principaux, élévation des feuilles, ainsi que ramification secondaire réduite, mais aussi phototropisme (port des axes tournés vers la lumière). De tels changements morphologiques et développementaux sont associés à une amélioration de la condition physique dans des environnements concurrentiels, mais se produisent au détriment de la production de biomasse.

Les études les plus récentes montrent que le « syndrome d’évitement de l’ombre » et le « phototropisme » sont 2 phénomènes intimement liés, comme nous allons le voir.

Les Acer dans leur milieu naturel sont confrontés à une couverture végétale souvent inégale, que se soit en bordure des grands arbres ou au niveau du sous-étage de la forêt. Ils ont un accès transitoire à la lumière du soleil non filtrée. Ces taches de soleil inhibent la réponse d'évitement de l'ombre, surtout lorsqu'elles se produisent l'après-midi. Les trous dans la canopée offrent un accès potentiel à la lumière du soleil non filtrée et représentent une bonne occasion pour les Acer d'obtenir des quantités plus élevées de lumière pour la photosynthèse. Dans de telles conditions, les Acer ont tendance à réorienter leur croissance vers l'environnement lumineux plus favorable. Ceci est particulièrement visible au bord d'une canopée où les plantes sont soumises à un gradient de lumière latérale stable, déclenchant une croissance directionnelle ou un phototropisme, avec des structures des axes se pliant pour repositionner les organes photosynthétiques afin d'optimiser l'absorption de la lumière...

Voici pour la présentation générale, la suite permettra de mieux comprendre (Je l'espère...) les mécanismes biologiques en action...
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par reggy »

Bonjour,

merci à vous deux pour tous ces détails!
j'ai fait un exercice de pseudo ordination sur le réseau de branches afin d'y voir plus clair.... mais j'ai l'impression que ça complique plutôt les choses... :shock:

Du coup j'ai fait le tour en photo de mon seiryu sans ses feuilles histoire d'avoir, j'espère, une vue 3D du sujet et sa tendance à "corner" et délaisser son centre et ses nuages (notés N dans l'ordination, il y en a trois selon moi, le n°3 ne se voit pas sur la photo 1, il est à l'arrière).

Je suis curieux de voir tes coupes "franches" permettant de rattraper ton sujet Misologue

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Misologue1
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par Misologue1 »

Voici les photos :
Pièces jointes
seiryu 6.JPG
seiryu 5.JPG
seiryu 4.JPG
seiryu 3.JPG
seiryu 2.JPG
seiryu 1.JPG
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par christelle68 »

là je suis un peu larguée, trop complexe pour moi :lol:
Nord Ardèche, 700 m d'altitude à la frontière de la Loire et Haute Loire.
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par opusoculi »

Je ne comprends pas ce que Misologue veut faire en divisant à ce point les branches de son seyriu.
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par Misologue1 »

Ce seiryu a été formé par les pépinières de la Bambouseraie et je n'ai pas eu besoin d'y toucher jusqu'à présent (je vais quand même devoir tailler les quelques flèches qu'il m'a fait cet été, ainsi que 2 ou 3 branches qui partent un peu trop à l'horizontal). Cette taille sévère explique pourquoi son port est vertical, avec de grosses charpentières bien dégagées en bas (taille de transparence), sans vide au milieu du houppier (beaucoup de ramifications verticales par suppression du contrôle apical), alors que l'arbre à une bonne dizaine d'année et mesure plus de 2 m ! Sans cette taille, il est probable qu'il se serait évasé beaucoup plus… D'ailleurs, sur la bonne vingtaine d'Acer en provenance de cette pépinière, tous ont reçu ce type de taille que j'apprécie beaucoup, car elle donne des arbres érigés et équilibrés, capable de monter haut avant de commencer à s'étaler. Je ferais des photos pour comparer l'architecture de plusieurs sujets, certains taillés de cette façon et d'autres laissés à eux-mêmes… Il n'y a pas photo ! Val de Jargeau vend un 'seiryu' qui a cette forme aussi :
Pièces jointes
P1010167.JPG
Seiryu-1200-1.jpg
Seiryu-1200-2.jpg
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par opusoculi »

Parfait. Avec une photo qui montre la forme entière je comprends très bien. C’est un sujet puissant , effectivement bien formé.

Le seyriu de Reggy est moins puissant. Sa croissance a été perturbée il y a plusieurs année, pour une raison que nous ne connaissons pas.
(voir photo jointe, l’interruption de croissance de ce qui aurait dû devenir la cime est marquée en jaune et en orange un début de réaction; cette partie ne se développera probablement pas ou très peu, les circuits de sève ont étés affaiblis).
Depuis cet incident deux branches latérales se sont nettement développées , leur base a un diamètre qui le montre.

Avant de tailler, il serait intéressant de tirer une branche de gauche vers le milieu en l’attachant discrètement, re-orientée en position verticale elle devrait assurer une dominance apicale et devenir la cime future. C’est la branche 122 issue de 12 (je ferai un dessin sur photo de reggy).

La croissance modérée du seyriu de Reggy n’est pas un inconvénient, c’est déjà un beau sujet; il sera plus facile de le conserver longtemps en conteneur qu’un sujet très actif.
Quand un Acer palmatum a beaucoup de branches et de feuilles, il lui faut beaucoup d’eau en été, si non il perd des feuilles ou elles grillent .
J’en tiens compte pour mes Erables en pots; une croissance modérée c'est plus de chances de conserver les feuilles et de les voir se colorer en automne.
Pièces jointes
20191215 copie.jpg
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par Misologue1 »

Ok, je comprends tes réticences concernant la taille sévère du 'seiryu' de Reggy. Je t'avoue que je n'aime pas ça, c'est toujours une épreuve pour moi de tailler mes érables, mêmes lorsque cela s'avère nécessaire, je sais que j'ai tort, disons que c'est mon côté "chochotte"... :oops:

On en reviens encore à cette notion de "manque de vigueur", dont je connais bien le mécanisme, mais dont il m'est difficile de déceler la présence, surtout à partir de photos... Je n'ai pas encore ton œil exercé. Je continue de penser, pour en avoir maintes fois discuté avec plusieurs pépiniéristes expérimentés, qu'une taille drastique pourrait encore arranger les choses, mais au prix d'une réduction considérable de la hauteur du sujet : il faudrait à la fois pratiquer une "réduction des axes sans relais" sur toutes les pointes afin de supprimer provisoirement la dominance apicale, mais surtout effectuer une "réduction des axes avec relais potentiels" pour rétablir la dominance sur les axes secondaires qui reviennent vers l'intérieur, il y en a plusieurs qui apparaissent sur les photos…
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par reggy »

opusoculi a écrit : jeu. 19 déc. 2019 16:03 Le seyriu de Reggy est moins puissant. Sa croissance a été perturbée il y a plusieurs année, pour une raison que nous ne connaissons pas.
(voir photo jointe, l’interruption de croissance de ce qui aurait dû devenir la cime est marquée en jaune et en orange un début de réaction; cette partie ne se développera probablement pas ou très peu, les circuits de sève ont étés affaiblis).
Depuis cet incident deux branches latérales se sont nettement développées , leur base a un diamètre qui le montre.
Je me souviens avoir hurlé un jour après qu'une branche, de bon calibre à l'époque, ai été la cible d'un coup franc mal maîtrisé. Peut être que cette cassure a été la cause de cette perturbation sur cette branche.
Est-il probable que l'arbre, n'ayant pas de concurrence autour, tend également à s'évaser pour capter la maximum le lumière et faire "de la place" autour?

Cette branche dont tu parles a fait tout de même une bonne pousse cette année. Elle n'est pas délaissée pour le moment, juste un peu moins active. Peut être est-il encore possible de compter dessus.

@Misologue : j'ai du mal a saisir la notion de relais :? as-tu un exemple visuel? En tout cas ton sujet est super beau, ça fait vrai petit arbre. Un peu comme l'Arakawa d'Opusoculi, sauf que lui conserve des nuages. Et il est vrai qu'on ressent la puissance qui ne se manifeste pas dans le mien... :roll:
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par opusoculi »

L’ancienne cime attaquée 'sur coup-franc' restera faible mais je ne la supprimerais pas.

"La concurrence autour » tu peux le voir comme ça mais je le vois autrement. Les branches qui forment maintenant la charpente définitive ont poussé . Les rameaux apparus par paires le long des charpentières sont faibles quand ils se dirigent vers l’intérieur et plus forts quand ils se dirigent vers l’extérieur. C’est toujours comme ça que se passe la tendance assez commune des Acer à s’étaler.

J’ajoute une photo d’un détail de la terminaison d’une branche latérale inclinée à 45° environ.
La branche se termine par une fourche/double terminaison. La branche de dessus B pousse lentement, la branche de dessous A a fait cette année un long prolongement ; celle de dessous A a plus de force que celle de dessus.
Pour contenir l’extension latérale de cette branche on coupe la branche de dessous B . La branche de dessus A prendra le relai.
C’est ce que l’on appelle coupe sur "relai potentiel ».
Cette façon de réduire les prolongements latéraux est très discrète et le poids diminue, la branche baissera moins vite.

On peut ne pas couper entièrement A , et seulement diminuer le long prolongement de A , on laisse une paire de bourgeons qui feront deux nouveaux prolongements . C’est une réduction de la terminaison, ce n’est pas une coupe sur relai potentiel , lequel ralentit plus le développement qui se poursuit sans changer de direction.

Une coupe sur relai potentiel peut se faire sur branche verticale ou sur branche inclinée, c’est une taille discrète et esthétique dans la mesure où le port général ne change pas. Je la recommande sur des petits arbres déjà assez développés.

@Reggy. Sur cette branche tu peux te contenter de tailler le long prolongement. Ton arbre n’est pas débordant de feuilles. Si les deux prolongement de l’an prochain sont longs tu n’auras qu’as les pincer début juin. Si cette branche continuait à beaucoup pousser , cet exemple est une solution pour la contenir.
Pièces jointes
défourcher.jpg
Dernière modification par opusoculi le ven. 20 déc. 2019 23:09, modifié 2 fois.
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opusoculi
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par opusoculi »

Pour le redressement de la branche 122 issue de 12 et en faire une branche à nette dominance apicale (si elle veut bien, mais en général ça marche).

Je reprends ton magnifique travail de repérage sur une image en négatif ; bravo !
J’indique le mouvement en flèches oranges et la nouvelle position en pointillés.
Tu tires la branche doucement (attention à la fourche qui peut casser) et tu regardes ce que ça fait. Si ça te plait, tu l’attaches provisoirement avec une ficelle pour pouvoir te reculer et réfléchir; un peu plus, un peu moins, à droite à gauche , tu essayes différentes flexions.
Quand tu auras choisi la bonne position tu pourras l’attacher définitivement avec un lien discrèt (fait d’un fil d’acier fin mais solide et revêtu de caoutchouc gris-vert. Gardena en vend des gros ou des fins). Tu peux faire un petit trou sur le rebord de ton conteneur pour fixer le lien solidement ou l’attacher à une autre branche ... à voir sur place.

Tu ne tailles pas pour le moment. On cherche juste à voir si ça irait comme ça .
La nouvelle position sera prise en deux ans. Tu pourras alors retirer les liens.

Je marque en rose thyrien la coupe de la tige 232 issue de 23. Il ne fait pas de doute que sa longueur est démesurée.
La suppression de 232 renforcera 231.
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par Misologue1 »

Très bons conseils de la part d'Opusoculi ! Il a vraiment un œil averti ! :top:
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christelle68
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par christelle68 »

opusoculi a écrit : ven. 20 déc. 2019 20:32 Pour le redressement de la branche 122 issue de 12 et en faire une branche à nette dominance apicale (si elle veut bien, mais en général ça marche).

Je reprends ton magnifique travail de repérage sur une image en négatif ; bravo !
J’indique le mouvement en flèches oranges et la nouvelle position en pointillés.
Tu tires la branche doucement (attention à la fourche qui peut casser) et tu regardes ce que ça fait. Si ça te plait, tu l’attaches provisoirement avec une ficelle pour pouvoir te reculer et réfléchir; un peu plus, un peu moins, à droite à gauche , tu essayes différentes flexions.
Quand tu auras choisi la bonne position tu pourras l’attacher définitivement avec un lien discrèt (fait d’un fil d’acier fin mais solide et revêtu de caoutchouc gris-vert. Gardena en vend des gros ou des fins). Tu peux faire un petit trou sur le rebord de ton conteneur pour fixer le lien solidement ou l’attacher à une autre branche ... à voir sur place.

Tu ne tailles pas pour le moment. On cherche juste à voir si ça irait comme ça .
La nouvelle position sera prise en deux ans. Tu pourras alors retirer les liens.

Je marque en rose thyrien la coupe de la tige 232 issue de 23. Il ne fait pas de doute que sa longueur est démesurée.
La suppression de 232 renforcera 231.
super bien expliqué !
moi j'aurai coupé la 231 car elle part à l'intérieur, j'aurai peut être même carrément coupé la 23 à la base car j'entends souvent dire qu'il faut dégager le centre et couper les branches qui se dirigent vers l'intérieur et laisser celles qui vont vers l'extérieur. J'aurai raccourcie la 232 :oops:
j'aurai eu tout faux .... par encore de l'expérience dans la taille .....
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par opusoculi »

@christelle. Sur la photo, tu as l’impression que 23 part vers l’intérieur (une photo est plate), en réalité 23 sort vers l’extérieur. En situation réelle, devant l’arbre, tu aurais vu que 23 n’encombre pas le centre, tu ne l'aurais pas coupé à sa base.
Raccourcir 232 ne serait pas une grosse erreur, il faudrait tout de même supprimer les 3/4 de sa longueur. Mais même taillée, la force de 232 s’exprimera à nouveau par des rejets. Il vaut mieux couper au raz de 23 (231) pour que sa force soit transférée vers 231; sans laisser de talon pour éviter la formation de rejets; s'il s’en forme au printemps, n’en laisser qu’un seul et s’il se révelle puissant, le pincer en mai/juin le calmera.

Concernant le redressement de 122 : je choisis cette branche parce que le départ est bas et que la force de 12 s’est affirmée.
Aucune autre branche sur ce sujet ne se prête aussi bien au redressement. Il y en a une, c’est une chance.
A partir de la fourche d’où part 122 part aussi 121, il faudra supprimer le long prolongement terminal de 121 (vers le mur); ce qui va transférer un peu de force vers 122 redressé.

Techniquement: Faire une attache plus large que la branche avec le même fil d’acier revêtu de caoutchouc puis attacher le fil à l’anneau.
Il est eut-être préférable de faire deux anneaux reliés par un V et attacher le V.
Ce fil de 3 mm a une très grande résistance à des forces importantes. Il peut servir à redresser deux branches en les tirant l'une vers l'autre.
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par christelle68 »

effectivement, j'ai à nouveau regardé la photo et la branche ne part pas de l'intérieur, maintenant que je le sais ça me saute aux yeux ! :)

tu as vraiment l'oeil même sur photo Opusoculi ! :wink:
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par sangokaku »

Hello

Il faut être ingénieur pour suivre ce fil dis donc
:top:

On meuble nos longues journées d'hiver comme on peut en attendant de s'émerveiller au printemps devant le bourgeon qui éclate

Sinon blague à part, c'est très instructif merci pour ces efforts, je tenais à vous remercier chaudement

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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par reggy »

sangokaku a écrit : dim. 22 déc. 2019 12:41 Hello

Il faut être ingénieur pour suivre ce fil dis donc
:top:

On meuble nos longues journées d'hiver comme on peut en attendant de s'émerveiller au printemps devant le bourgeon qui éclate

Sinon blague à part, c'est très instructif merci pour ces efforts, je tenais à vous remercier chaudement

Sangokaku
Tu m’étonnes ! J’ai la pression maintenant... je vais mettre 48 heures pour choisir chaque branchette à couper :D :shock:
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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par reggy »

Bon ça y est, j'ai trouvé ce qu'li fallait en lien molletonné et du coup j'ai procédé à l'opération "redressement" sur mon Acer seiryu.

Ça redresse les deux branches sur lesquelles le lien est attaché, ce qui me convient bien. Ce n'est pas flagrant, juste ce qu'il faut pour que ça reste naturel et sans risquer de tout arracher!

Y a plus qu'à tailler en conséquences dans quelques semaines et le tour est joué.....

J’enlève ça quand environ? dans un an?

Là ce n'est pas très discret (quoique) mais en végétation se sera nickel


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Re: Acer dissectum seiryu.

Message par opusoculi »

OK, ça marche .
Surveiller tous les 6 mois que le lien ne serre pas l’une ou l’autre branche.
Souvent il faut deux ans pour qu’une grosse branche grossisse assez pour prendre le pli.

Pour ceux d’entre-vous que cette technique intéresse, j’ajoute une image.
Si le lien attaché à la branche de gauche part de plus haut, par rapport à la branche de droite, la souplesse de celle de gauche fera qu’elle sera un peu plus redressée.
Quand on sent un risque de casse, on modifie l’orientation des branches en plusieurs fois, à trois mois d’intervalle.
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