Des châtaignes énigmatiques
Règles du forum
Nous vous recommandons d'être critique et très vigilant vis à vis des identifications notamment pour les champignons ou une confirmation par un pharmacien est recommandé. De par sa nature de forum, nous ne pouvons pas confirmer la validité des informations soumises.
Par ailleurs nous vous invitons à lire les tutos de ce forum avant toute demande d'identification. Merci
Nous vous recommandons d'être critique et très vigilant vis à vis des identifications notamment pour les champignons ou une confirmation par un pharmacien est recommandé. De par sa nature de forum, nous ne pouvons pas confirmer la validité des informations soumises.
Par ailleurs nous vous invitons à lire les tutos de ce forum avant toute demande d'identification. Merci
- bourru07
- Empereur jardinier
- Messages : 22412
- Inscription : sam. 03 août 2013 13:36
- Région : Languedoc Roussillon
- Localisation : Ardèche cévenole méridionale . 350m. Zone de l'olivier.
Re: Des châtaignes énigmatiques
De la blanche, préparée par une vraie cévenole pur Clinton, c'est délicieux.
Moi, qui ne suis qu'un immigré, je n'ai jamais bien su. Cuite trop longtemps on fait de la bouillie.
Pas assez, on se casse les dents sur le cœur de l'amandon, encore dur comme un caillou.
Heureusement, depuis peu, on trouve une grosse semoule, sous le nom de "brises de châtaignes".
Une invention due au hasard : une meule à farine mal réglée.
Bien plus facile à préparer (et plus rapide) que la blanche traditionnelle.
On procède comme pour un rizzoto. Et c'est infiniment plus savoureux.
Moi, qui ne suis qu'un immigré, je n'ai jamais bien su. Cuite trop longtemps on fait de la bouillie.
Pas assez, on se casse les dents sur le cœur de l'amandon, encore dur comme un caillou.
Heureusement, depuis peu, on trouve une grosse semoule, sous le nom de "brises de châtaignes".
Une invention due au hasard : une meule à farine mal réglée.
Bien plus facile à préparer (et plus rapide) que la blanche traditionnelle.
On procède comme pour un rizzoto. Et c'est infiniment plus savoureux.
Passer pour un idiot, aux yeux des imbéciles, est un plaisir de fin gourmet... Georges Courteline
Échanger des photos de belles sauvages rencontrées en balade
Échanger des photos de belles sauvages rencontrées en balade
-
- Grossiste en parlotte
- Messages : 3956
- Inscription : dim. 27 déc. 2015 10:15
- Région : Belgique
- Localisation : Asturias-Espagne
Re: Des châtaignes énigmatiques
Ici les meilleures sont les valduna, Et les miguelinas.
Mais il y'en a beaucoup d'autres.
http://www.serida.org/publicacionesdetalle.php?id=6727
Comme je l'ai déja mentionné le terrain est très peu propice aux céréales si ce n'est l'épautre
Avant l'arrivée des haricots, mais et patates les principales sources de farines et de fourrage étaient donc les glands et les chataignes.
Les glands plus fourragers 'quoiqu'il reste quelques légendes de pain de glands...sans doute en temps de disette)
les chataigniers couvrent une grande partie des bois; 145.000 Ha sur 330.000
Et je crois que la moitié, surtout des bois -bas (sous 4/500m) est greffée, plantée.
Depuisl'ère moderne, et l'abandon progressif des modes de vie ruraux, l'activité est en nette régression.
Il reste bien quelques "amaguestu", on on mange des chataignes roties dans des tambours avec le premier mout de cidre en écoutant la cornemuse et en dansant autour du feu, mais surtout dans les écoles ou dans des fêtes "ethniques" comme je les appelle
mais malheureusement plus de réuinion pour grimper, battre les bogues; ramasser, mettre en corras, la vannerie est en recession, l'entretine, les greffes....
pannier typique pour les chataignes, les patates sur l'épaule, le bars appuyer au bassin l'autre par essus la tête.
les pinces a ramasser dont j'ai oublié le nom
et la plupart des chataigneraies sont a l'abandon. rares sont ceux qui savent encore les reconnaître a premiere vue.
les corras:
Ces corras présentent l'avantage de les garder fraîches et après maturation elles se pèlent mieux
On a tous trouvé une chataigne en parfait état sous le tapis de feuilles dans un bois l'hiver, c'est le même principe
Pour avoir moi même quelques dizaines de chataigners, je ne partage pas l'opinion que les "sauvges" soient plus savoureuses; c'est toujours sous les greffés que l'on ramasse les meilleures; et les francs, comme pour tous les fruits sont assez variables.
Bouuru, en me baladant je ferai des photos, mais là ce sont toutes des pêchées sur internet, je n'ai pas trouvé les pinces que je voulais, celles ci sont décoratives, mais je ne me souviens plus de leur nom très local et pas d'origine latine
On vit une époque formidable!
Mais il y'en a beaucoup d'autres.
http://www.serida.org/publicacionesdetalle.php?id=6727
Comme je l'ai déja mentionné le terrain est très peu propice aux céréales si ce n'est l'épautre
Avant l'arrivée des haricots, mais et patates les principales sources de farines et de fourrage étaient donc les glands et les chataignes.
Les glands plus fourragers 'quoiqu'il reste quelques légendes de pain de glands...sans doute en temps de disette)
les chataigniers couvrent une grande partie des bois; 145.000 Ha sur 330.000
Et je crois que la moitié, surtout des bois -bas (sous 4/500m) est greffée, plantée.
Depuisl'ère moderne, et l'abandon progressif des modes de vie ruraux, l'activité est en nette régression.
Il reste bien quelques "amaguestu", on on mange des chataignes roties dans des tambours avec le premier mout de cidre en écoutant la cornemuse et en dansant autour du feu, mais surtout dans les écoles ou dans des fêtes "ethniques" comme je les appelle
mais malheureusement plus de réuinion pour grimper, battre les bogues; ramasser, mettre en corras, la vannerie est en recession, l'entretine, les greffes....
pannier typique pour les chataignes, les patates sur l'épaule, le bars appuyer au bassin l'autre par essus la tête.
les pinces a ramasser dont j'ai oublié le nom
et la plupart des chataigneraies sont a l'abandon. rares sont ceux qui savent encore les reconnaître a premiere vue.
les corras:
Ces corras présentent l'avantage de les garder fraîches et après maturation elles se pèlent mieux
On a tous trouvé une chataigne en parfait état sous le tapis de feuilles dans un bois l'hiver, c'est le même principe
Pour avoir moi même quelques dizaines de chataigners, je ne partage pas l'opinion que les "sauvges" soient plus savoureuses; c'est toujours sous les greffés que l'on ramasse les meilleures; et les francs, comme pour tous les fruits sont assez variables.
Bouuru, en me baladant je ferai des photos, mais là ce sont toutes des pêchées sur internet, je n'ai pas trouvé les pinces que je voulais, celles ci sont décoratives, mais je ne me souviens plus de leur nom très local et pas d'origine latine
On vit une époque formidable!
Analyse, bon sens, jugeote et réflexion sont les quatre mamelles de la réussite J. Labby.
-
- Grappe de parlotte
- Messages : 1554
- Inscription : lun. 28 août 2017 11:30
- Région : Rhone Alpes
Re: Des châtaignes énigmatiques
Bonjour,
Il s’agit tout simplement d’une variété ancienne greffée. Le tégument est superficiel alors que chez un châtaignier sauvage ce n’est pas le cas, ce tégument est souvent ancré dans des crevasses profondes. C’est la principale différence entre marron et châtaignes. Le nombre de fruit par bogue est de 3 dont 2 peuvent être avortés chez le châtaignier sauvage, chez le marron, au départ de la sélection, il y avait souvent qu’un fruit solitaire, c’est le cas pour le Marron de Nouzillard.
Pour la conservation à la méthode ancestrale : on plonge les châtaignes dans un baquet rempli d’eau. Toutes celles qui remontent en surface sont généralement véreuses. Le traitement à l’ancienne, 3 jours en immersion, on change l’eau et à nouveau 3 jours en immersion soit au total 3 changements de bain. Sur un grillage, hors sol (souris et autres), dans un endroit orienté nord, sec et aéré, l’on dispose les châtaignes en couches minces pour que l’air circule et que les châtaignes ne « s’échauffent » pas. Pourquoi changer l’eau ? Pour éviter que la châtaigne se colore par le tanin.
Pour l’Ardèche, autrefois les châtaignes étaient desséchées dans des « rabastières », c’était un fumoir. Dans les régions de production, la châtaigne était consommée tous les jours jusqu’au mois de mars. Que faisaient les boyaux avec cette consommation journalière ? Rien de spécial, ils avaient les enzymes nécessaires que nous n’avons plus.
Il s’agit tout simplement d’une variété ancienne greffée. Le tégument est superficiel alors que chez un châtaignier sauvage ce n’est pas le cas, ce tégument est souvent ancré dans des crevasses profondes. C’est la principale différence entre marron et châtaignes. Le nombre de fruit par bogue est de 3 dont 2 peuvent être avortés chez le châtaignier sauvage, chez le marron, au départ de la sélection, il y avait souvent qu’un fruit solitaire, c’est le cas pour le Marron de Nouzillard.
Pour la conservation à la méthode ancestrale : on plonge les châtaignes dans un baquet rempli d’eau. Toutes celles qui remontent en surface sont généralement véreuses. Le traitement à l’ancienne, 3 jours en immersion, on change l’eau et à nouveau 3 jours en immersion soit au total 3 changements de bain. Sur un grillage, hors sol (souris et autres), dans un endroit orienté nord, sec et aéré, l’on dispose les châtaignes en couches minces pour que l’air circule et que les châtaignes ne « s’échauffent » pas. Pourquoi changer l’eau ? Pour éviter que la châtaigne se colore par le tanin.
Pour l’Ardèche, autrefois les châtaignes étaient desséchées dans des « rabastières », c’était un fumoir. Dans les régions de production, la châtaigne était consommée tous les jours jusqu’au mois de mars. Que faisaient les boyaux avec cette consommation journalière ? Rien de spécial, ils avaient les enzymes nécessaires que nous n’avons plus.
Re: Des châtaignes énigmatiques
Merci à vous trois pour toutes ces informations. J'avais lu qu'on faisait tremper les châtaignes plusieurs fois avant la conservation. J'ai bien éliminé celles qui surnageaient.
C'est vraiment dommage que les coutumes ancestrales aient disparu. En Bretagne, j'ai eu la chance d'assister à une veillée châtaignes-cidre maison, mais cela remonte déjà à 1980 (wow, presque 40 ans, comme le temps passe !)
C'est vraiment dommage que les coutumes ancestrales aient disparu. En Bretagne, j'ai eu la chance d'assister à une veillée châtaignes-cidre maison, mais cela remonte déjà à 1980 (wow, presque 40 ans, comme le temps passe !)
-
- Grossiste en parlotte
- Messages : 3956
- Inscription : dim. 27 déc. 2015 10:15
- Région : Belgique
- Localisation : Asturias-Espagne
Re: Des châtaignes énigmatiques
Apolline a écrit : ↑lun. 22 oct. 2018 10:06 Merci à vous trois pour toutes ces informations. J'avais lu qu'on faisait tremper les châtaignes plusieurs fois avant la conservation. J'ai bien éliminé celles qui surnageaient.
C'est vraiment dommage que les coutumes ancestrales aient disparu. En Bretagne, j'ai eu la chance d'assister à une veillée châtaignes-cidre maison, mais cela remonte déjà à 1980 (wow, presque 40 ans, comme le temps passe !)
Tiens!
C'est dingue tous les parallélismes culturels entre la Bretagne et L'Asturies.
Analyse, bon sens, jugeote et réflexion sont les quatre mamelles de la réussite J. Labby.
-
- Grappe de parlotte
- Messages : 1554
- Inscription : lun. 28 août 2017 11:30
- Région : Rhone Alpes
Re: Des châtaignes énigmatiques
Bonjour,
Pour @Apolline et les coutumes ancestrales. Je mange des châtaignes tous les soirs, préparation : on épluche 400 gr de châtaignes par personne. Dans une cocotte en fonte on met les châtaignes, on recouvre d’eau, on sale comme pour une soupe. On amène à ébullition. Couvercle sur la cocotte, on réduit le feu, cuisson très lente jusqu’au moment où les châtaignes qui touchent le fond de la cocotte commencent à carboniser, il faut compter ¾ d’heure. La cocotte sur la table, on met un linge plier en trois, quatre, sur les châtaignes et l’on replace le couvercle. Chacun un bol de lait, l’on prend 4/5 châtaignes et l’on replace linge et couvercle. Avec son petit couteau on enlève le tégument qui n’est pas très agréable en bouche. La châtaigne épluchée, plouf dans le lait et l’on recommence. De temps en temps l’on déguste une cuillerée de lait et châtaignes. Temps du repas ? Hé ben une bonne heure, on cause de la politique (tu parles !), etc. pour finir le repas, plateau de fruits. M’enfin c’est le panier de pommes et de poires sur la table !
Pour @Apolline et les coutumes ancestrales. Je mange des châtaignes tous les soirs, préparation : on épluche 400 gr de châtaignes par personne. Dans une cocotte en fonte on met les châtaignes, on recouvre d’eau, on sale comme pour une soupe. On amène à ébullition. Couvercle sur la cocotte, on réduit le feu, cuisson très lente jusqu’au moment où les châtaignes qui touchent le fond de la cocotte commencent à carboniser, il faut compter ¾ d’heure. La cocotte sur la table, on met un linge plier en trois, quatre, sur les châtaignes et l’on replace le couvercle. Chacun un bol de lait, l’on prend 4/5 châtaignes et l’on replace linge et couvercle. Avec son petit couteau on enlève le tégument qui n’est pas très agréable en bouche. La châtaigne épluchée, plouf dans le lait et l’on recommence. De temps en temps l’on déguste une cuillerée de lait et châtaignes. Temps du repas ? Hé ben une bonne heure, on cause de la politique (tu parles !), etc. pour finir le repas, plateau de fruits. M’enfin c’est le panier de pommes et de poires sur la table !
Re: Des châtaignes énigmatiques
Merci Pellia pour la recette. Hier nous avons mangé une purée de courge butternut et châtaignes, moitié de chaque avec un bon gros morceau de beurre. C'était excellent... et très nourrissant !
Je ne sais pas si j'aurai le courage d'éplucher des châtaignes tous les soirs...
Je ne sais pas si j'aurai le courage d'éplucher des châtaignes tous les soirs...