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Publié : mar. 07 nov. 2006 18:28
par Polo1916
Cathie a écrit : Mais le bio, au fond c'est quoi ? On est prêt à y mettre tant de choses qu'on s'y perd...

Cathie :lol:
Et oui Cathie, j'ai souvent posé la question sans vraiment de réponse...
Pour moi, un forum "au jardin bio" devrait juste être une contemplation de la Nature.
Mon avis sur le vrai bio: dès qu'il y a intervention c'est plus bio que ce soit de la bouillie bordellaise, du Top Gun ou du Rambo, si on applique quelque chose c'est plus bio, mais ça n'engage que moi. Bio devrait être égal à laisser faire la Nature!
Je pense respecter l'environnement, même si j'ai parfois flingué un rond de chardon ou de rumex au glyphosate. Sinon, jamais de produit bleu, je laisse les limaces manger quelques salades, j'en donne un peu à ma poule aussi. Les chenilles m'ont bouffé quelques choux mais j'en mets trop donc c'est pas grave. Bref, pourquoi toujours vouloir à tout prix détruire les soi-disant nuisible et de manière "naturelle" pour se donner bonne conscience...
Le tout est de rester logique avec la Nature et soi-même...

Publié : mar. 07 nov. 2006 20:00
par vieumachin
Polo m'a devancé. Comme pour lui, pour moi le bio c'est faire confiance à la nature qui est arrivée jusqu'à nous sans tous ces produits, et qui finalement ne s'en portait pas si mal avant qu'on veuille la régenter.
Ca ne veut pas dire aimer la jungle et le bronx, ça veut juste dire donner un coup de bêche ou de binette ici ou là et se baisser pour extirper une mauvaise herbe, se servir de fougères, d'aigulles de pins, de feuilles mortes, etc pour pailler les plate-bandes et arroser moins, recycler le végétal qui fane, déplacer de temps à autres les vieux pots sous lesquels se cachent les limaces et s'écarter pour laisser en festoyer les merles ou les grives. Ca veut dire ratisser la mousse de la pelouse "à sec" plutôt qu'au sulfate, ça veut dire aérer le coin de pelouse où la mousse revient sans cesse pour le rendre moins humide. Ca veut dire aussi ne pas surprotéger toutes ces plantes qu'on emmaillote maintenant au début de l'hiver : bientôt on mettra tout sous plastique.
Ca veut dire ne pas traiter les rosiers pour laisser les mésanges venir les nettoyer des pucerons, parsemer les parterres de rosiers de lavandes ou de thyms pour donner aux mêmes pucerons l'envie d'aller voir ailleurs, concasser des coquilles pour faire de l'accès aux hostas un parcours du combattant pour les limaces ... plein d'idées toutes simples en fait, que nos aïeux connaissaient bien avant qu'on les considère parfois comme des retardés.
Les vergers au pied des vieux murs : fini tout ça : maintenant on fait mûrir dans des entrepots en badigeonnant de produits : c'est tellement mieux et plus vite fait.
Et puis ça veut dire aussi s'adapter à la nature et pas l'inverse : parce que ça, que les gens le veuillent ou non : ils n'y arriveront jamais !
Personne de vraiment censé n'a jamais essayé de faire un grand cru bourgeois en Bretagne : mais je vous parie qu'avec le réchauffement de la planète il y en a qui vont essayer, et forcément, comme sans produit phytos ça va pas être facile ... eh bien on y mettra les doses qu'il faudra !

Publié : mar. 07 nov. 2006 20:49
par pascale 56
Pour abonder dans ton sens, vieumachin, je ne résiste pas une fois de plus à mettre le petit texte sur le gazon qui a déclenché une sacré prise de conscience chez moi!!!!

Imaginez la conversation suivante entre Dieu et Saint-François d'Assise...


"Frank, toi qui connais tant de choses sur la nature et le jardinage, peux-tu me dire ce qui se passe en amérique du Nord avec les pissenlits, les violettes, la chicorée et toutes les belles fleurs que j'ai dispersées là-bas il y a des siècles? J'avais planifié un jardin parfait, sans entretien... Ces plantes-là poussent dans n'importe quel type de sol, supportent la sécheresse et se multiplient à profusion. Le nectar de leurs fleurs attire des papillons, des abeilles et des volées d'oiseaux aux chants mélodieux. Je m'attendais à voir de vastes jardins multicolores à l'heure actuelle, mais tout ce que j'aperçois ce sont des rectangles verts.


- Ce sont les tribus qui se sont installées là-bas Seigneur. On les appelle les banlieusards. Ils ont commencé à traiter vos fleurs de "mauvaises herbes" et ils ont déployé beaucoup d'efforts pour remplacer vos fleurs par du gazon.


- Du gazon? C'est tellement ennuyeux et si peu coloré! Cela n'attire pas les papions, ni les abeilles, ni les oiseaux, mais seulement les vers blancs, les pyrales et des punaises. De plus, c'est très sensible aux changements de température. Ces banlieusards veulent-ils vraiment de tous ces tracas?


- Apparemment Seigneur. Ils dépensent beaucoup d'argent et d'énergie pour faire pousser ce gazon et le maintenir vert. Ils commencent par appliquer des engrais de bonne heure au printemps et ils empoisonnent toutes les autres plantes qui pourraient pousser dans leur gazon.


- Les pluies et la fraîcheur printanière doivent faire pousser le gazon vraiment vite. Je suppose que cela rend les banlieusards très heureux?


- Apparemment non Seigneur. Dès que le gazon commence à pousser, ils le coupent, parfois deux fois par semaine.


- Ils le coupent? Est-ce qu'ils font des ballots, comme avec le foin?


- Pas vraiment Seigneur. La plupart d'entre eux ramassent l'herbe coupée pour la mettre dans des sacs.


- Dans des sacs? Pourquoi? Est-ce qu'ils les vendent? Est-ce une récolte bien rentable?


- Pas du tout Seigneur, au contraire. Ils payent pour qu'on vienne les ramasser.


- Voyons donc, je crois que je ne comprends pas très bien! Tu me dis qu'ils fertilisent le gazon pour qu'il pousse plus vite. Et quand il pousse bien, ils le coupent et payent pour s'en débarrasser?


- Oui Seigneur.


- Ces banlieusards doivent être contents en été, quand nous diminuons les précipitations et que nous montons la température. Cela ralentit la croissance du gazon et cela doit leur sauver beaucoup de travail.


- Vous n'allez pas me croire Seigneur: quand le gazon pousse moins vite, ils sortent le boyau d'arrosage pour pouvoir continuer à couper et remplir des sacs de gazon.


- C'est insensé! Mais au moins ils ont conservé quelques arbres... Ça c'était une idée de génie de ma part, si j'ose dire. Les arbres font pousser des feuilles au printemps pour protéger une magnifique parure et procurer de l'ombre en été. En automne, les feuilles tombent au sol et nourrissent les arbres pour faire de nouvelles feuilles. C'est le parfait exemple du recyclage naturel.


- Vous êtes mieux de vous asseoir Seigneur. Les banlieusards ont imaginé un nouveau cycle. Aussitôt que les feuilles tombent, ils les ramassent, les mettent dans des sacs et payent pour s'en débarrasser aussi.


- Mais voyons donc! Comment font-ils pour protéger les racines des arbres et arbustes en hiver et pour conserver l'humidité dans le sol?


- Après avoir jeté les feuilles, ils achètent quelque chose qu'ils appellent du paillis. Ils le rapportent chez eux et l'étalent autour des arbres pour remplacer les feuilles.


- Ah?! Et où vont-ils chercher ce paillis?


- Ils coupent les arbres et les réduisent en petits copeaux.


- C'est assez! Je ne veux plus entendre de telles inepties! Sainte-Catherine, toi qui est responsable des arts, quel film as-tu prévu pour ce soir?


- "Un monde en folie". C'est un film très amusant à propos de...


- Laisse faire, on vient de me raconter l'histoire!





Auteur anonyme

Publié : mar. 07 nov. 2006 21:37
par vieumachin
Je ne connaissais pas, Pascale ... sans commentaire ... merci !

Publié : mar. 07 nov. 2006 22:17
par - Piero
et tellement vrai :?

Publié : mer. 08 nov. 2006 14:05
par - Piero
Polo1916 a écrit :Mon avis sur le vrai bio: dès qu'il y a intervention c'est plus bio que ce soit de la bouillie bordellaise, du Top Gun ou du Rambo, si on applique quelque chose c'est plus bio, mais ça n'engage que moi. Bio devrait être égal à laisser faire la Nature!
je reflechissais a ta definition du bio hier soir et si l intervention humaine doit etre completement banni pour pretendre faire un jardin bio donc il n y a aucun potager bio : becher la terre, mettre du fumier ou planter des tomates sont deja des interventions humaines... :roll:

:D

Publié : mer. 08 nov. 2006 14:18
par Polo1916
Faut pas non plus tout prendre en absolu :D
J'ai rien contre les techniques culturales mais vouloir à tout prix mettre un produit pour éliminer telle ou telle bebete c'est pas naturel donc par définition pas bio...
Je parle de jardin pas de friche :lol: :lol:

Publié : mer. 08 nov. 2006 14:43
par - Piero
Je te suis :wink:
:D

Publié : mer. 08 nov. 2006 17:52
par palim
Le principal c'est de commencer à se mettre en chemin .
Si le jardin n'est pas trop contraint , c'est beaucoup plus facile de se passer de cochonneries .
Après , c'est un choix .

Palim

Publié : ven. 10 nov. 2006 12:54
par MarieAnne
Tibelge, si tu proposais à tes clients de paître des moutons pendant quelques mois? Ils arrachent tout, racines comprises, et laissent de l'engrais à la place! Ca semble farfelu, mais ce ne serait pas la première fois qu'une solution géniale jaillirait d'une idée farfelue? Un service de location de moutons?

En ce qui concerne les désherbants style RU, j'avais trouvé du glysophate (phosate?) sans additifs dans le catalogue B...x, mais depuis il a été interdit d'en vendre aux particuliers, seulement aux professionnels! Comme pour le purin d'ortie peut-être, le temps que ces messieurs "évaluent les dangers", tout ça?

Sinon, en jardin de taille amateur, le meilleur truc anti-adventices c'est encore de ne laisser aucun espace inoccupé (couvre-sols de toutes sortes, etc). MAIS..........................................ça fait un génial habitat pour les limaces :roll: Voir sur ce sujet le forum des désespérés!

Je pars à la recherche de renseignements sur le Top gun!

Publié : sam. 11 nov. 2006 14:37
par Captain Igloo
MarieAnne a écrit :Tibelge, si tu proposais à tes clients de paître des moutons pendant quelques mois? Ils arrachent tout, racines comprises, et laissent de l'engrais à la place! Ca semble farfelu, mais ce ne serait pas la première fois qu'une solution géniale jaillirait d'une idée farfelue? Un service de location de moutons?

En ce qui concerne les désherbants style RU, j'avais trouvé du glysophate (phosate?) sans additifs dans le catalogue B...x, mais depuis il a été interdit d'en vendre aux particuliers, seulement aux professionnels! Comme pour le purin d'ortie peut-être, le temps que ces messieurs "évaluent les dangers", tout ça?

Sinon, en jardin de taille amateur, le meilleur truc anti-adventices c'est encore de ne laisser aucun espace inoccupé (couvre-sols de toutes sortes, etc). MAIS..........................................ça fait un génial habitat pour les limaces :roll: Voir sur ce sujet le forum des désespérés!

Je pars à la recherche de renseignements sur le Top gun!
Bonjour,
l'idée des moutons désherbeurs est assez farfelue , en effet! Primo, c'est long, c'est peu efficace quant à la durabilité de l'effet désherbeur... Des moutons ne désherbent pas vraiment une prairie... Il y a dans le village une prairie occupée par des moutons. Ce qui est vrai c'est que si tu laisses les moutons sans nourriture... ils finissent par tout bouffer! C'est un peu moins paradisiaque comme solution, n'est-ce pas? :)

Pour les purins d'ortie... la légende continue.... On peut en fabriquer sans soucis... Il y a une lois qui concerne la commercialisation de TOUS LES PRODUITS! Y compris les purins. Point barre!
Je ne connais pas de produits à base de glyphosate interdit à la vente... Mais celà m'intéresse... si tu peux nous apporter un peu plus d'éclaircissements ce serait super chouette.

Le Top Gun est un produit vendu entre autre par Semailles, société belge . Ils ont un site internet. Semailles point be

Publié : sam. 11 nov. 2006 17:29
par MarieAnne
Hi Captain!
J'en dirai volontiers plus sur ces histoires de glyphosates, mais au printemps: ma doc est en Dordogne avec mon jardin, et je n'y passe pas l'hiver.

Publié : dim. 12 nov. 2006 9:11
par au_saule_ami_haut
Captain Igloo a écrit : Bonjour,
l'idée des moutons désherbeurs est assez farfelue , en effet! Primo, c'est long, c'est peu efficace quant à la durabilité de l'effet désherbeur... Des moutons ne désherbent pas vraiment une prairie... Il y a dans le village une prairie occupée par des moutons. Ce qui est vrai c'est que si tu laisses les moutons sans nourriture... ils finissent par tout bouffer! C'est un peu moins paradisiaque comme solution, n'est-ce pas? :)
Cette idée a été adoptée par 14 arboriculteurs suite aux test réalisé dans le parc naturel régional du morvan.
http://www.parcdumorvan.org/fr/Territoi ... b=06&lg=fr

Je ne vois qu'un promoteur du gliphoosate pour trouver cette idée "farfelue" et pas eco-logique.

Nous savons hélas aussi que celà ne marche pas pour les salades, mais nous avons la capacité de nous adapter.

Publié : dim. 12 nov. 2006 16:54
par Captain Igloo
Bonjour Saule...
Pas de procès d'intentions , svp :)


Marie-anne, si je ne m'abuse , proposait ou parlait de "désherbage" grâce aux moutons... Elle ne parlait pas d'entretien de parcelle... Une nuance des plus importante,non?

Publié : ven. 24 nov. 2006 6:08
par Fleuryman
L'utilisation massive de glyphosate en Argentine a provoqué l'apparition de résistances amenant à l'utilisation de doses de plus en plus importantes, une dévitalisation, et une dé-fertilisation des sols. Il anéantit également les bactéries indispensables à la régénération des sols.
De nombreux OGM consistent en fait en des modifications génétiques pour résister au glyphosate.
Une étude de l'IFEN en août 2007 a montré que le glyphosate et l'AMPA, le produit de dégradation du glyphosate, sont devenues les substances les plus préoccupantes pour la pollution des eaux de surfaces en France

Pour toi captain:

De nouveaux résultats de recherches soulèvent des inquiétudes sérieuses quant à la sécurité liée à l'emploi de l'herbicide le plus généralement utilisé [spécialité commerciale « Roundup » dont la matière active est le glyphosate ]. Ces résultats devraient se traduire par des ondes de choc auprès des partisans des cultures de plantes génétiquement modifiées pour être tolérantes à cet herbicide. Ces cultures représentent maintenant 75% de toutes les plantes génétiquement modifiées et cultivées à travers le monde.

Mais le pire réside dans le fait que la formulation [commerciale] la plus commune de cet herbicide est bien plus toxique que la matière active elle-même qu'elle contient ; par ailleurs, cette spécialité commerciale est fabriquée par le même géant des biotechnologies qui a créé les plantes génétiquement modifiées et tolérantes à cet herbicide.

L'herbicide à large spectre d'action à base de glyphosate (N-(phosphonométhyl)glycine], est généralement vendu sous la formulation commerciale « Roundup » (du groupe Monsanto, de Saint Louis, dans l'état du Missouri aux Etats-Unis). Il a été fréquemment employé sur des cultures, ou des sols nus, dans le monde entier, depuis son introduction dans les années 1970.

La spécialité commerciale est une association de glyphosate avec d'autres produits chimiques comprenant un agent tensioactif mouillant (détergent), le polyoxyéthylèneamine qui favorise la dispersion des gouttelettes pulvérisées sur les feuilles des plantes. L'utilisation du « Roundup » a particulièrement augmenté dans les pays où l'on cultive des plantes génétiquement modifiées – et tolérantes à cet herbicide – qui ont été créées par Monsanto.

Le glyphosate tue les plantes en inhibant une enzyme, la synthétase 5-énolpyruvyl-shikimate-3-phosphate (= EPSPS), laquelle est nécessaire pour la synthèse des acides aminés aromatiques tels que la phénylalanine, la tyrosine et le tryptophane; ces acides aminés participent à la synthèse des vitamines et de beaucoup de métabolites secondaires tels que les folates , l' ubiquinone et des naphthoquinones .

On a cru pendant longtemps que cet herbicide avait une action plutôt spécifique et qu'il était moins toxique que d'autres herbicides, parce que la voie biochimique du shikimate n'est pas présente chez les mammifères ni chez les humains. Cependant, le glyphosate agit en empêchant la liaison du phosphoénol pyruvate au niveau du site actif de l'enzyme, et le phosphoénol pyruvate est un métabolite central qui est présent dans tous les organismes vivants; de ce fait, il présente la potentialité d'affecter d'autres voies métaboliques.

Ceci a été confirmé par beaucoup d'études portant sur la toxicité liée à cet herbicide ; ces travaux publiés ont été passés en revue dans le rapport intitulé « The Case for a GM-free Sustainable World » qui a été diffusé par l'ISP (Independent Science Panel), un jury international pour une science indépendante [1].

Une étude épidémiologique conduite dans l'Ontario et portant sur des populations d'agriculteurs a prouvé que l'exposition de ceux-ci au glyphosate a presque doublé le risque des avortements spontanés tardifs [ 2 ]. Le Professeur Gilles-Eric Séralini et son équipe de recherche de l'université de Caen en France, ont de leur côté décider d'approfondir les effets de cet herbicide sur les cellules du placenta humain.

Ils ont maintenant prouvé que le glyphosate est toxique pour les cellules placentaires humaines, tuant une grande proportion de celles-ci après 18 heures d'exposition à des concentrations inférieures à celles qui sont employées en agriculture [ 3 ]. De plus, le « Roundup » est toujours plus toxique que sa matière active, le glyphosate : sa toxicité est au moins le double. Cet effet augmente au cours du temps et il a été obtenu avec des concentrations de « Roundup » 10 fois plus faibles que celles utilisées dans les pratiques agricoles.

L'enzyme aromatase est un précurseur de la synthèse des oestrogènes (hormones femelles) à partir des androgènes (les hormones mâles). Le glyphosate interagit avec le site actif de l'enzyme mais son effet sur l'activité enzymatique s'est montré minimal, tout au moins tant que le « Roundup » n'était pas impliqué.

Mais il est intéressant de souligner que le « Roundup » a augmenté l'activité enzymatique après une heure d'incubation, probablement en raison de son effet d'agent tensioactif, en rendant le substrat des androgènes plus disponible pour l'enzyme. Mais après une l'incubation de 18h, le « Roundup » a invariablement inhibé l'activité enzymatique. L'inhibition étant associée à une diminution de la synthèse des ARN messagers, ce qui suggère que le « Roundup » diminue le taux de transcription de gène. Séralini et ses collègues suggèrent que d'autres ingrédients dans la formulation commerciale du « Roundup », augmentent la disponibilité ou l'accumulation du glyphosate dans les cellules.

Il y a, en effet, une évidence directe que le glyphosate inhibe la transcription de l'ARN chez les animaux à une concentration qui se situe bien au-dessous du niveau qui est recommandé pour l'application en pulvérisation de la spécialité commerciale. La transcription a été inhibée et le développement embryonnaire a été retardé chez des oursins après une exposition à de faibles concentrations de l'herbicide et/ou de l'agent tensioactif , le polyoxyéthylèneamine. On doit considérer ce pesticide comme pouvant présenter un risque pour la santé par inhalation lors d'une application par pulvérisation [ 4 ].

Une recherche récente a prouvé qu'une brève exposition au glyphosate commercial avait endommagé le foie chez des rats, comme indiqué par la dispersion des enzymes intracellulaires dans cet organe. Dans cette étude, le glyphosate et son agent tensioactif contenu dans la spécialité « Roundup » se sont également avérés agir en synergie pour augmenter les dommages au niveau du foie [ 5 ].

Trois études de cas récentes ont suggéré une association entre l'utilisation de glyphosate et le risque du lymphome non-hodgkinien [ 6-8 ]. Par ailleurs, une étude épidémiologique menée dans les états de l'Iowa et de la Caroline du Nord, aux Etats-Unis, qui comprend plus de 54.315 utilisateurs privés et applicateurs professionnels de pesticides, suggère un lien entre l'utilisation de glyphosate et le myélome multiple [ 9 ]. Le myélome a été associé aux agents qui causent soit des dommages au niveau de l'ADN, soit une suppression de l'immunité. Ces études n'ont pas fait de distinction entre la spécialité commerciale « Roundup » et la matière active, le glyphosate et il serait important que des recherches soient entreprises.

Il y a maintenant un ensemble de preuves selon lesquelles l'emploi du glyphosate exige :

* des mises en garde pour la santé publique au niveau mondial et
* une nouvelle révision de la réglementation concernant ce produit herbicide.

En attendant, son utilisation devrait être réduite à un minimum, par mesure de prudence et de précaution.

Publié : ven. 24 nov. 2006 7:10
par Captain Igloo
En attendant, son utilisation devrait être réduite à un minimum, par mesure de prudence et de précaution.
D'accord pour tous les produits! Je n'ai jamais dis le contraire... Même pour les purins. :lol:
Il serait intéressant que de mêmes études soient entreprises pour des produits d'usage plus courant que le glyphosate...Et en attendant on ne crie que sur le glyphosate alors que des produits utilisés quotidiennement par la majorité des citoyens ne subissent que peu d'études et pas d'intérêt pour les séralini de circonstance...
C'est çà que je trouve troublant...Voire un arbre et pas la forêt.... :roll:

Publié : ven. 24 nov. 2006 19:24
par Polo1916
Bonjour :D ,

Fleuryman, ton discours il faut le faire aux exploitants agricoles pas aux exploitants de jardins :?
Je le répéte, si le jardinier est un minimum sérieux c'est pas une ou deux applications de glyphosate à dose homologué qui va flinguer l'écosystème.
Je connais un viticulteur qui avoue lui-même ne plus avoir de vie microbienne entre ses rangs de vigne à cause du glyphosate mais il a traité 3 à 4 fois par an pendant 50 ans!!!
Alors oui le glyphosate c'est de la saloperie mais comme dirais Captain, y'a également d'autres produits phyto utilisé et tout aussi nocif. Mais nous sommes des jardiniers pas des cultivateurs!

Publié : sam. 25 nov. 2006 12:48
par Alain REDON
[quote="Après discussion et ... disparition de la personne qui assénait de telles "vérités"...l:[/quote]

C'etait qui ???

Publié : sam. 25 nov. 2006 12:56
par Tibelge
Ah ah oui, on veut savoir, allez!

Publié : sam. 27 janv. 2007 13:00
par diflou1155
La justice Française vient de condamner la société Monsanto pour publicité mensongère au sujet des mentions "BIODEGRADABLE" et "LAISSE LES SOLS PROPRES" concernant leur produit phare, le roundup !!!!
La cour a même déclaré que le produit était "ECOTOXIQUE" et s'appuyant sur une étude interne de la Société Monsanto, a rappelé que ce produit présentait une biodégradabilité inférieure à 2% au bout de 28 jours......

Il est à noter que la mention "biodégradable" a d'ors et déjà disparu des emballages..............
_________________

Publié : sam. 27 janv. 2007 13:31
par tigri
j'avais entendu celà hier! z'avaient pas l'air heureux :roll: :lol:

Publié : sam. 27 janv. 2007 22:19
par Oncle Fritz
Je n'ai pas lu tous les messages sur le sujet, la flemme. Juste cette remarque: pourquoi une telle polémique pour un produit qui n'est pas utile dans un jardin d'amateurs. Bon, il ne faut pas attendre des "autorités" qu'ils interdisent tous les produits chimiques qu'on nous invente pour salir nos jardins, y'a trop de thunes à engranger. Contentons-nous de contempler nos jardins vivants, diversifiés, équilibrés... et efficaces, de les montrer avec fierté. La preuve par l'exemple suffira.
:lol:
Oncle Fritz

Publié : dim. 28 janv. 2007 9:49
par galipe
Enfin il était temps.

Cette semaine, j'en reparlais avec un conseiller en prévention qui me disait :

Le problème c'est que nous ne agricole, connaissons les chiffres des accidents dus aux phytosanitaires, puiqu'isl sont reconnus en maladies professionnelles, ou en accident du travail.

Par contre pour les jardiniers amateurs qui dans leur grande majorité ne dépendent pas du régime agricole, nous avons plus de mal à évoluer le risque.

La CPAM considère ce risque en accident de la vie privé.

En formation SST 'Sauveteur Secoriste du Travail, on nous a bien mis en garde contre l'utilisation des phytos au jardin.

Les protections individividuelles et les précautions d'utilisations sont les mêmes : Gants, bottes, combinaison, lunettes, et masque B2T4

Je suis très satisfait de cette obligation de traçabilité et d'étiquetage.
Je ne vois pas qui pourrait désormais remettre en cause la nocivité de ce produit.

Bien sur il y aura toujours quelques crétins incultes et inconscients, qui se permettront de critiquer l'autorité de la chose jugée.

dura lex sed lex

Publié : dim. 28 janv. 2007 11:53
par palim
Galipe ,
Dura lex sed lex

... mais au bout de combien de temps ?

C'est tout un rapport de forces et de preuves pour que la loi reconnaisse enfin qu'un produit est toxique .
On n'était pas dans la logique de la démonstration de l'inocuité mais dans la logique de la démonstration de la toxicité d'un produit , ce n'est pas la même chose .

Les mentalités et les lois évoluent doucement .

Oncle Fritz , cela permettait de présenter le round up comme un produit bio d'où le fil de discussion ici .
Effectivement ,en jardin d'amateur , un tel produit n'est pas indispensable et c'est un doux euphémisme .
Et je me sens complètement en accord avec ta conception du jardin .

Palim

Publié : dim. 28 janv. 2007 13:12
par diflou1155
Oncle Fritz a écrit :Je n'ai pas lu tous les messages sur le sujet, la flemme. Juste cette remarque: pourquoi une telle polémique pour un produit qui n'est pas utile dans un jardin d'amateurs. Bon, il ne faut pas attendre des "autorités" qu'ils interdisent tous les produits chimiques qu'on nous invente pour salir nos jardins, y'a trop de thunes à engranger. Contentons-nous de contempler nos jardins vivants, diversifiés, équilibrés... et efficaces, de les montrer avec fierté. La preuve par l'exemple suffira.
:lol:
Oncle Fritz
Au delà de la simple polémique des jardins d'amateurs, le roud up représente aujourd'hui 40% du chiffre d'affaires de Monsanto, soit 6 milliards de dollards.
Cette condamnation fait tomber également l'un des principaux arguments de Monsanto sur le bienfait des OGM.
50% des surfaces cultivées en OGM concernent des plantes résistantes aux glyphosates.
Or si ce produit est déclaré ECOTOXIQUE, les surfaces cultivées pourraient être remises en cause , ce qui ne peut que me réjouir profondément.