Créer un potager en s'inspirant méthode Lespinasse - Michmic

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luluDombes
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Re: Créer un potager en s'inspirant méthode Lespinasse - Mic

Message par luluDombes »

Joyeux Noël Michmich et à toute ta famille :fete: :fete: :fete: :fete: :fete: :fete: :fete:
Voici mes suivis de jardin des années précédentes.
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Michmich70
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Message par Michmich70 »

Merci beaucoup à vous tous et recevez tous mes vœux en retour...



Des nouvelles du Grand Nord où comme vous le savez tous les regards se portent. Nos reporters nous signalent que le Père Noël aurait été victime d’un accident lors du dernier tour de chauffe. Il semblerait qu’un renne un peu ahuri planté en milieu de piste en soit la cause.

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Malgré des conséquences quelque peu douloureuses, notre héro, ventripotent et barbu, habillé d’une ridicule robe de chambre rouge, aurait cependant, avec une constance admirable, décidé de poursuivre sa tournée…

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Dernière nouvelle, on s’autorise à dire, dans les milieux autorisés que cette année démarre mal pour notre barbu. Encore déboussolé par son accident, il aurait atterri en pleine séance de tonte en Nouvelle Zélande, les jouets arriveront-ils tous par la cheminée cette année ? On est en droit de s’interroger ?

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Joyeux Noël à tous !!!!
luluDombes
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Re: Créer un potager en s'inspirant méthode Lespinasse - Mic

Message par luluDombes »

Joyeux réveillon Michmich et à toute la famille. :fete: :fete: :fete: :fete: :fete:
Voici mes suivis de jardin des années précédentes.
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Re: Créer un potager en s'inspirant méthode Lespinasse - Mic

Message par jardiniere31 »

Bonne et heureuse année 2017
et à bientôt pour de nouvelles aventures au jardin
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eurêka
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Re: Créer un potager en s'inspirant méthode Lespinasse - Mic

Message par eurêka »

Bonsoir Mich...

Warff ... Papy Noël en New Zealand... Bonne et heureuse année en votre foyer !
"Tout vient à point à qui sait attendre "
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Michmich70
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Message par Michmich70 »

Merci,
Pour l'instant j'ai le cerveau en marmelade. Dès que cette fichue "grippe" me laisse tranquille, j'attaque les schémas de mon futur jardin japonisant, dont j'espère qu'il sera l'écrin parfait de mon bassin...
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Michmich70
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Re: Créer un potager en s'inspirant méthode Lespinasse - Mic

Message par Michmich70 »

Dans mon esprit, la conception d’un projet quel qu’il soit nécessite une préparation précise afin d’éviter de se tromper de chemin et donc d’être déçu du résultat. De même s’il convient de préciser les limite physique et financière de la réalisation, aucun impératif de temps doit entrainer une précipitation source de raccourcis préjudiciables et par la même de mauvais rendu…
Le projet de cette année sera donc de réaliser l’écrin du bassin creusé l’année précédente. J’ai déjà beaucoup lu et amassé une foultitude de renseignements et d’images à ce propos. Le thème choisi est un jardin japonisant. Pourquoi « japonisant » ? Parce qu’une imitation « stricto sensu » n’est pas envisageable sous ma latitude et que la dimension religieuse ou philosophique de ces jardins m’échappe complètement.

Que peut-on considérer comme étant un jardin japonais et sans aucun doute la première question à se poser. Dans mes recherches j’en ai découvert bien des types. Toutefois, si l’on peut considérer que l’archétype de base était constitué d’un lac accompagné de quelques îles, je n’ai retenu que 4 archétypes fondamentaux dans l’histoire des jardins japonais. C’est de ceux-ci que je vais tirer les éléments constitutifs de mon projet.
Le jardin sec ou Zen (Karesansui)
Le jardin de thé (Chaniwa)
Le jardin cours (Tsuboniwa)
Le jardin promenade (Kaiyüshikiteien)

La source principale d’inspiration sera le jardin de thé (Chaniwa) dont le principe ambitieux sera d’évoquer un chemin de montagne menant à un ermitage. En plus d’être un lieu de contemplation je le vois comme un parcours initiatique…Toutefois quelles sont les caractéristiques d’un tel jardin ?

Le cheminement appelé aussi roji (sol recouvert de rosé) est étroitement lié à un rituel qui se développa entre 1334 et 1548. A partir du IX siècle le thé est introduit au Japon. Une vrai culture du thé s’y installe progressivement et la fin du XVIème voit s’instaurer une « codification » de la cérémonie du thé dans laquelle le jardin tient toute sa place. Il constitue un véritable parcours initiatique durant lequel l’homme est invité à élever son esprit. Cette invitation au voyage implique que le jardin de thé soit coupé visuellement de son environnement extérieur. Plus que dans tout autre « archétype de jardin », la notion de limite et donc de seuil en est une caractéristique essentielle. Limite du jardin par rapport à l’extérieur, puis limite entre les différentes parties du jardin. Cela se traduit par l’usage de palissades qui viendront savamment masquer les vues « indésirables » ou moduler l’espace en le masquant partiellement.
Tout commence donc à l’entrée du jardin…(à suivre…)
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Message par jardiniere31 »

Nous allons encore passer d'agréables moments en suivant la construction de ce superbe jardin :top: :veryhappy:
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Message par nouss »

jardiniere31 a écrit :Nous allons encore passer d'agréables moments en suivant la construction de ce superbe jardin :top: :veryhappy:
j'ai hâte également de suivre les évolutions de l'univers de michmich :top:
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Michmich70
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Message par Michmich70 »

Attendez! Attendez! J'ai pas commencé! :paix:
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Message par Michmich70 »

Le problème en cette saison c’est que lorsque la température remonte légèrement, il neige. Cependant cela me permet de réaliser quelques belles photos. La glace couvre maintenant la presque totalité des bassins…

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Et le ruisseau dissimule son cours sous la glace et les stalactites.

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Même si certains endroits se découvrent par ci par là.

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Et que la cascade fait de la résistance…

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Il n’y a pas de doute, la glace est là…

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nouss
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Message par nouss »

au fait ? tes animaux ne s'amusent pas sur la glace ?

chez moi , le dernier coup , lors d'un dégel , deux de mes chats pensaient que c'était encore solide, et crac ! boum ! ils étaient dans l'eau :?
il avait fallu vite les sécher au mieux
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Michmich70
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Message par Michmich70 »

(suite)
Le premier élément constitutif d’un jardin de thé est le roji (sol couvert de rosée). Ce chemin pavé de pierres plates naturelles commence à l’entrée du jardin et mène jusqu’à la cabane à thé.
Les apparences de ce chemin particulier sont multiples. Ces pierres disposées de façon à « guider » la personne qui les emprunte ont avant tout un aspect pratique. Elles permettent de déambuler dans le jardin sans se salir. Les pierres sont choisies avec minutie, leur forme, leur couleur, leur taille et leur disposition doivent être harmonieuse.
La disposition des pierres du roji peut prendre différents aspects (ligne droite, zigzag, par groupe d’un nombre précis etc). L’ensemble des ces dispositions est destiné à influencer le rythme de progression du visiteur. Plus une pierre sera petite, plus elle le forcera à faire attention à l’endroit où il pose ses pieds et donc à ralentir sa marche. Cela l’empêchera aussi de regarder autour de lui. Alors qu’en plaçant des pierres plus larges, il lèverait les yeux et marcherait plus vite. Pour lui faire marquer un arrêt ou signaler un carrefour, une seule pierre large suffit (fumiwake-ishi : « pierre de division de chemin »).
Le visiteur est totalement pris en charge par l’ensemble de ces pierres qui vont le conduire jusqu’à la « cabane à thé » au terme de ce voyage initiatique…
La mise en place et le choix des matériaux utilisés revêt trois formes classiques : shin ; gyô et sô. Ces conceps sont hérités de la calligraphie et se traduisent par l’utilisation d’éléments en pierres taillées « non brut » (shin); en pierres plates naturelles « brut » (sô) ou un mélange des deux (gyô). Une des méthodes de pavement en pierre naturelle consiste en l’utilisation de nombreuse pierre de tailles variées. L’on peut aussi utiliser de petites pierres rondes, des pierres taillées, un mélange incluant des rondes, des taillées… mais ceci n’est pas une règle absolue. Ce qu’il est important de comprendre, c’est que contrairement à nos habitudes occidentales, on ne choisi pas un aménagement de chemin uniforme. Chacune de ces voies, reliées d’un temps d’arrêt propice à la contemplation et l’introspection doit avoir une représentation qui lui soit propre et en adéquation avec le tableau du paysage que la végétation propose à cet endroit.
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Michmich70
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Re: Créer un potager en s'inspirant méthode Lespinasse - Mic

Message par Michmich70 »

C’était annoncé, prévisible même et pourtant nous espérions que cela ne se produise pas. « Loutic » avait pourtant bien été prévenu, sermonné :

« Ne vas pas sur la glace »…

Mais pensez vous qu’un chiot à peine adolescent écouterait ces conseils de sagesse. Comme de bien entendu, il a voulu expérimenter par lui-même. Regardez comme il en a bien testé la résistance sur toute la surface du bassin.

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Quelle expérience exaltante il a vécu là, les traces prouvent même qu’il s’est même essayé à quelques glissades. Jusqu’à ce que sans doute lassé, il ait décidé de sortir au point le plus faible et ….

Plouf….

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Fort heureusement, seul son arrière train s’est retrouvé mouillé. Souhaitons que cela lui serve de leçon, mais allez savoir pourquoi, lorsqu’il demande à sortir, je le surveille du coin de l’œil.

Avec ces adolescents on est jamais trop prudent…
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Re: Créer un potager en s'inspirant méthode Lespinasse - Mic

Message par jardiniere31 »

:lol: il faut que jeunesse se passe...
mais contrairement au petit de l'humain, le petit de l'animal apprend de suite de ses expériences quelles soient bonnes ou mauvaises :wink:

C'est si beau ce coin enneigé :love:
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Message par Michmich70 »

Poursuivons notre promenade japonaise.
Dans ce jardin de thé, le chemin, aussi tortueux soit-il, nous mènera inévitablement jusqu’au banc couvert (koshikake machiai). C’est une structure légère couverte et fermée sur trois côté. Elle comporte un banc sur lequel les invités viennent s’assoir afin de prendre le temps de s’imprégner de « l’esprit du thé ». La place à droite est celle de l’invité d’honneur, elle est marqué par la présence à ses pieds de la plus grosse pierre plate permettant de ne pas se salir les pieds et le bas du vêtement. Sur sa gauche se place les 3 autres invités qui auront à disposition 3 pierres plus petites. 4 invités étant le nombre maximum requis pour une cérémonie du thé. Il est courant de visiter ces jardins justes après une pluie car c’est à ce moment là que les couleurs sont le plus contrasté et les odeurs boisées le plus intense d’où la nécessité de se protéger de la boue.
Les palissades et clôtures jouent aussi un rôle important dans les jardins japonais. Du fait de son climat contrasté une maison japonaise peut être ouverte à tous les vents, car ses murs sont constitués de cloisons de bois coulissantes. Lors des grosses chaleurs il est usuel d’ouvrir complètement la maison. C’est pourquoi, une protection visuelle extérieure par un mur ou une haie est mise en place. Des zones de jardin à l’intérieur du terrain sont également cloisonnées. Hélas, ici le bambou fait défaut, des matériaux de substitution devront être trouvés.
Il y a deux familles principales, les haies végétales « vivantes » (ikegaki) et les haies mortes (shinigaki). Ces dernières peuvent être réalisées à l’aide de bambous ; de planches ; de pierres et de bruyère japonaise (les brandes seront un bon substitut).
Si certaines sont opaques et ont pour fonction de dissimuler des éléments disgracieux ou de masquer un point de vue d’autres servent à délimiter plus qu’à masquer et ne sont parfois que purement symbolique. On trouve aussi ce type de clôture en périphérie du jardin.
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Message par Michmich70 »

Un autre élément constitutif est le chiriana (trou à poussière). Cet élément symbolique appartient au rite de purification. Il se présente sous la forme d’un trou carré s’il est situé à proximité du banc couvert (koshikake machiai) ou circulaire lorsqu’il est à proximité d’un setchin (toilettes placé avant la cabane à thé et réservées aux grands jardins). Ce trou quelque soit sa forme et garni d’une bordure en pierre taillée ou réalisée en mortier, une pierre naturelle est placée au fond et une paire de grandes baguettes en bambou est positionnée sur ce rebord. Lors d’une cérémonie du thé, l’hôte qui aura nettoyé le jardin bien avant l’arrivée des invités, déposera au fond du chiriana quelques branchettes fraîchement coupées afin de signaler que le jardin a été « purifié »à leur intention. Les visiteurs sont invité à y déposer symboliquement toute la « poussière » qui encombre leur esprit afin d’être « pur » pour recevoir « l’esprit du thé ». On peut trouver aussi un chiriana près du chashitsu (cabane à thé).

A mi chemin, nous traverserons le chûmon, cette porte qui délimite le sotoroji (roji extérieur) de l’uchiroji (roji intérieur). Ce n’est qu’en franchissant son seuil que l’on passe de l’un à l’autre. Symboliquement elle marque la séparation entre le monde « profane » et le monde « du jardin intérieur ». C’est une construction légère qui peut être ou non couverte d’un toit. De ce que j’ai compris, un portail avec toit s’appellerait kidomon. Le portail peut prendre des formes plus ou moins élaborées. La plus simple est constituée de 2 piquets de bois enfoncé dans le sol entre lesquels est suspendu un portillon ajouré fait de bambou (shiorido)…
C’est à cet endroit que l’hôte vient accueillir ses invités, le premier du côté uchiroji, les seconds côté sotoroji. Chacun se positionne sur une pierre à usage spécifique (yakuishi) plus haute que les autres qui constituent le tobiishi (pierre volante) du roji (faut suivre). Si le roji prend la forme du nobedan (assemblage de longues pierres taillées et d’autre plus petite sans interruption dans la maçonnerie), cela permet à l’ensemble des invités de se tenir les uns derrière les autres.
Les yakuishi (pierre plus haute) ne sont pas identiques et leur taille varie suivant leur destination. La pierre teishuishi (pierre de l’hôte) est la plus petite de toute (humilité, humilité). Le chûmon dispose d’une pierre de seuil le norigoeishi (pierre de franchissement) plus haute et plus large que la précédente elle « aide » les invités à franchir le seuil. Parfois, ces deux pierres sont rassemblées en une seule. Enfin on trouve de l’autre côté du portail, la pierre de l’invité, plus grande que celle de l’hôte mais plus basse que celle de seuil tout en étant toute plus hautes que les pierres du roji… (C’est simple, non ?)…
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Message par Michmich70 »

Le tsubukai (vasque où l’on s’accroupit)
La principale caractéristique de cet élément est qu’il est positionné très bas, au raz du sol, obligeant celui qui va l’utiliser à se courber fortement, voir à s’agenouiller. Pour un japonais, l’action de s’abaisser est synonyme de soumission et plus l’on se baisse, plus grande est la soumission. Pour bien comprendre, imaginez des personnalités de « haut rang » obligé d’effectuer ce rituel dans le cadre d’une cérémonie. Ce tsubukai est bien entendu placé non loin de la cabane à thé afin de pouvoir se purifier avant d’y entrer.
Après avoir préparé leur esprit tout au long du roji le dernier acte consistait à se laver les mains de ses mauvaises actions et à se rincer la bouche de ses mauvaises paroles. Plus qu’un acte symbolique c’est avant tout un acte sacré hérité du Shintô puisque l’on doit effectuer ce même misogi (acte de purification) avant de pénétrer dans un temple.
La composition de tsubukai est plus complexe qu’il n’y paraît. La vasque (chôzubachi) est accompagnée d’une louche en bambou. On peut trouver une canalisation apportant l’eau mais ce n’est pas obligatoire et une lanterne de pierre sera placée toute proche pour les cérémonies nocturnes. Viennent ensuite des pierres à usages spécifiques (yakuishi) dont la principale est la maeishi (pierre de devant). C’est une grosse pierre plate légèrement surélevée permettent de s’accroupir près de la vasque sans salir ses vêtements (rappelez vous, après la pluie vient la boue ; les vêtements nippons ne comportent pas de boutons, etc…). D’autres yukuishi peuvent s’ajouter telles que teshokuishi (pierre pour bougie), permettant de poser une lampe portative lors de cérémonie nocturne et yuokeishi (pierre pour seau d’eau chaude) sur laquelle un récipient d’eau chaude permettait de se réchauffer les mains après une ablution hivernale. Ces deux pierres sont installées de part et d’autre de la vasque. Au centre de toutes ces pierres, des gravillons ou des galets sont généralement disposés afin d’assurer une bonne évacuation de l’eau par le sol. Cette partie se nomme umi (la mer).
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Message par Michmich70 »

Les lanternes de pierres (tôrô ou ishidôrô) introduite au Japon en même temps que le bouddhisme, servirent d’abord à éclairer les temples. Puis, vers le XVIème siècle, les maîtres de thé intégrèrent cet élément sacré au chaniwa (jardin de thé) apportant ainsi à ce jardin une dimension spirituelle. Plus symboliques que fonctionnelles ces lampes représentent l’Homme et son intégration dans la Nature.
Ces œuvres d’art de taille différentes habilement placées constituent le point culminant typique des jardins japonais. Dans le cadre du jardin de thé, on les retrouvera tout le long du chemin (roji). Même si leur fonction d’éclairage n’a plus de réel intérêt, on les dresse toujours là où un éclairage s’avère nécessaire, près d’une porte d’entrée, à proximité d’un virage de chemin, près d’un bassin, sans oublier le tsukubai (vasque aux ablutions) ou l’entrée du chashitsu (cabane à thé). S’il existe 9 catégories de lampe en pierre basées sur la forme générale, il me reste encore à les découvrir toutes. Tâche d’autant difficile qu’il existe en plus 75 sous catégories…
Les plus petites lanternes (Oki-gata) sont placées de préférence dans les petites cours, au bord des chemins ou des bassins. Les lanternes de contemplation de la neige (yukimi-gata) nécessitent, comme elles reposent sur 3 ou 4 pieds, un emplacement plus grand et stable. La neige s’accumule sur leur grand toit, d’où leur nom. Leur petite taille leur assure toutefois le même usage que pour la lanterne précédente. L’ikomi-gata est une autre forme de lanterne, plus haute, sur un seul pied, qui dispose de ce grand toit. Les lanternes à socle (tachi-gata) qui atteignent des hauteurs de 1,50m à 3 m, conviennent à de plus grand jardin.
Dans les jardins japonais, les pagodes, sorte de superposition de lanternes de plus en plus petites représentent les grands éléments de décoration. Il s’agit de reconstitutions de pagodes proches des temples bouddhiques. Le nombre d’étage est toujours impair et le nombre des coins des toits toujours pair. 3 ; 5 ; 7 étages sont courant, toutefois les plus grandes en comportent 13. Qu’elles soient placées sur des collines artificielles, implantées de façon à être recouvertes partiellement par les arbustes ou se reflétant dans l’eau elle sont toujours très décoratives.
Le shishi odoshi (épouvantail sauvage) est un autre élément de décoration que nous nous sommes approprié. A l’origine cette installation a été utilisé dans les champs de riz afin d’en chasser les animaux sauvage. Elle eput être installé au bord d’un bassin pour koï afin d’en chasser les hérons. En général, le shishi odishi n’a qu’une signification symbolique dans le jardin japonais. Son claquement à intervalles réguliers égraine le temps qui passe.
Les sculptures en pierre, bronze représentent le plus souvent des figures symboliques. Ainsi les grues sont-elles des porte-bonheur, les tortues le symbole de la longévité, les koï celui de l’amour, la force, la virilité et la chance. Cependant que les statues et les copies de bouddha ont un rôle religieux dans les jardins japonais et sont de ce fait placées dans un endroit silencieux du jardin.
Ce dernier texte clôture ma présentation du jardin de thé, ses caractéristiques et ses éléments constitutifs. Toutefois il existe encore d’autres archétypes…
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Message par Michmich70 »

Voici terminé la présentation du jardin de thé et je vais donc continuer ma description par le Tsuboniwa (jardin de cours).
Ce n’est que lorsque la classe des marchands devenu riche et puissante, prit de l’importance dans la société au même titre que les religieux, les nobles et les militaires que ce minuscule jardin fit son apparition. Entouré par 4 murs il se trouve généralement au cœur des habitations. Si l’on considère le jardin japonais comme une interprétation sublimée de la nature, alors le tsuboniwa est une sublimation de jardin. Le terme tsubo désigne une unité de mesure toujours utilisé au Japon pour définir une surface. Comme chez nous, ces valeurs ont évolué dans le temps. Un tsubo est donc aujourd’hui égal à 3,3058 m2. Ce qui correspond environ à la surface de 2 tatamis. Un tsuboniwa est, par association, un jardin à la superficie réduite et entouré de bâtiments ou de clôtures, d’où la traduction généralement accordées de « jardin cours ».
L’enchevêtrement des bâtiments est une des caractéristique des résidences de style Shinden. Cela créait de petit morceau de terrain coincés entre 2, 3 ou 4 murs. L’habitude fut rapidement prise d’y placer une ou plusieurs plantes de la même espèce qui donnait leur nom à ce jardin (fujitsubo : le jardin aux glycines ou kiritsubo : jardin au paulownia). Ensuite, le tsuboniwa évolue au long des époques dans les palais pour finir par se vulgariser, entre les XIV et XVII siècle, dans les demeures que l’on appelle machiya. Ce sont les maisons magasin des marchands. Elles se caractérisent par une façade étroite donnant sur la rue. Le magasin se trouve côté rue puis viennent les pièces d’habitation séparées du magasin par une cour intérieur aménagée en jardin. Dans le fond de la parcelle se trouvent les remises. Quelques fois ces remises sont précédées par un second jardin réalisé pour être vu depuis la pièce de réception de l’habitation. Ils sont représentatifs de cet art proprement japonais qu’est l’évocation de la nature dans un espace restreint.
Le goût pour le monde du thé est à la mode à cette époque. Tout homme cultivé se doit de connaître les principes de cette cérémonie. Les marchands se sont enrichis et, comme en France sous Louis XIV, le Japon ne manque pas de Mr Jourdain. Des bourgeois fortunés deviennent plus riches que certains seigneurs (daimyo). C’est donc naturellement qu’ils ci se sont fait bâtir des riches demeures avec des jardins de cours (tsuboniwa) évoquant le monde du thé. Toutefois ces jardins restent dissimulés de la rue. En effet, des règles très strictes régissent la vie de chaque classe sociale, ne pouvant donc afficher ouvertement leur richesse, c’est au plus profond des maisons que se dissimulent de véritables richesses. Contrairement à l’histoire des oignons de tulipe, l’engouement est tel que certaines pierres de cette époque peuvent encore valoir de véritables fortunes.
Voulant faire des « vers » et de la « prose » tout à la fois tout en refusant de limiter l’expression de leur fortune les riches bourgeois s’affranchissent des règles strictes suivies jusqu’à présent. L’on trouvera donc au sein de ce tsuboniwa des pierres, un roji et des lanternes. Le tsukubai y accompagne des aménagements dans la pure tradition Zen qui correspondent aux principes de paysage sec. De même on y trouvera toute sorte de plantes ornementales comme la Glycine, le Camélia, l’Azalée, mais aussi les Erables japonais nanifié, Aucubas et autres arbustes à baies colorées, de la mousse etc… Le jardin cours n’est donc pas prisonnier d’un style particulier mais il s’adapte aux désirs et moyens de son propriétaire.
Si la fonction de cette cours reste avant tout pratique (apporter de lumière et d’air frais), elle a donc évolué avec le temps vers une fonction esthétique (jouir de la vue du jardin). Derrière une apparente simplicité se cache en réalité un grand savoir faire car dans un espace si petit, il n’y a pas de place pour l’erreur…
Voici terminé la revue de détail des deux jardins qui m’intéressaient. Le Karesangui (jardin sec) reste indissociable du courant Zen. Essentiellement fait pour être contemplé en position assise depuis un point de vue fixe, même s’il est une invitation à l’introspection, ne correspond en rien à mes attentes et serait de toute façon sans cesse pollué et chamboulé par le passage de mes animaux chéris. Je ne dispose pas de la place nécessaire pour réaliser un Kaiyûshiki teien (jardin promenade) mais pourrais m’en inspirer puisque qu’en dehors de sa taille, le caractère sacré des autres archétypes y a complètement disparu même si l’on y retrouve tous les éléments constitutifs.
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Message par Michmich70 »

Quels éléments vais-je donc retenir de tout ce verbiage ?
Le premier sera l’enceinte. Je conçois ce jardin comme un monde clos idéal. Il faudra donc réaliser une clôture pour le séparer du monde extérieur. Reste à imaginer quelle forme prendra cette enceinte. Au japon, les clôtures sont fréquemment en bambou. De mes observations, ils n’utilisent pas de clous, tout le Japon est dans cette attache des bambous avec une ficelle noire. Comme cette matière première me manque et que son manque durabilité sous mon climat me rebute, je vais devoir trouver d’autres solutions. Le bois (châtaigner), la brande (de bruyère ou de joncs), les planches (auto clavées) ou un assemblage de ces éléments sont autant de pistes à suivre. Un petit toit au sommet protège et donne l’exotisme recherché. Je ne négligerais pas non plus d’autres pistes comme la haie taillée, le bouquet de bambou, une imitation de montagne en faux rochers, une pergola de glycine permet par exemple de réaliser un passage couvert et d’occulter la vision d’une maison voisine…
Où donc s’en trouvera l’entrée et quelle forme prendra-t-elle est un autre point qui devra trouver une réponse.
Gong, petites clochettes ou carillons de bambous, qui sonnent au vent, complètent le classique et lancinant « clac ,… clac « des fameux shishi odoshi. Ma recherche s’oriente vers une ambiance calme de méditations et rèveries, je préfèrerais donc m’isoler des bruits extérieurs plutôt que d’apporter mes propres bruits. Mais ce sujet fera l’objet d’une réflexion plus approfondie ultérieurement tant il est vrai que vos propres bruits vous gênent moins que celui des autres. Tout dépend du nombre de décibels à couvrir.
L’eau est une des bases du jardin japonais, le bassin contribue donc à la japonisation de cet environnement. Le chemin sur l’eau est réduit à sa plus simple expression, puisqu’il s’agit d’une simple passerelle sur l’eau. Ici point de pont que la dimension du ruisseau ne justifierait en rien. Cela m’évitera de tomber dans le pastiche coloré de rouge qu’on y rencontre si souvent. Je ne suis pas Monet et 3 ou 4 nénuphars ne feront pas d’immortels nymphéas…

Les grosses et grandes pierres en tant que matériaux secs, jouent un rôle majeur dans la composition de ces jardins. La difficulté principale pour moi, en dehors de ressources insuffisantes reste le transport et la mise en place. Le lieu que je veux consacrer au jardin japonisant ne permet pas la mécanisation. Je vais devoir trouver une autre solution. Fabriquer de fausses pierres en est une qui conviendra si j’ai assez de talent. L’hypertuffa n’en est pas la seule méthode de fabrication et j’aurai l’occasion d’en parler en temps utile. Les galets, sables et graviers ne pose pas de problème particulier, puisque j’ai la possibilité d’en obtenir de toute taille et couleur à la sablière voisine.
La réalisation du roji (le chemin de pierres volantes) devra lui aussi accepter quelques compromis. Si une partie sera en pierre naturelle, d’autres endroits devront se contenter d’un moulage en fausse pierre. J’ai même tout un stock de dalle gravillonnée à utiliser (madame ne me pardonnerait pas de ne rien en faire). C’est dans la réalisation de ce cheminement que la diversité demandée fera le plus appel à l’imagination, et ce d’autant plus, qu’il consistera ni plus ni moins qu’à faire le tour du bassin. Comment faire preuve de suffisamment de malice pour rendre ce roji attrayant, quand à la base ce n’est ni plus ni moins que des couloirs d’environ 2,50 à 3m? Il faudra masquer des vues, ménager des surprises…
Comme élément décoratif, je ne peux passer à côté du tsubukai (ablution), du koshikake machiai (banc couvert) ; peut-être quelques ishidôrô (lanterne de pierre), puis une pagodes. S’il en est besoin, des imitations de masques Nô viendront se substituer au trop classique Bouddha (si mon talent me permet d’en réaliser des copies convenables). Il n’y a pas de sculptures de prévues pour l’instant (grue, tortue, dragon), mais je ne suis pas sans ignorer l’adage : « ce que femme veut, Dieu le veut »…
Les cabanes à thé sont finalement trop spécifiques à la cérémonie du thé dans leur agencement et ma passion de ce breuvage ne va pas jusqu’à le servir assis tailleur et en chaussettes sur des tatamis (mon arthrose naissante m’incline aussi à être prudent). Je compte lui substituer une gloriette, dont des cloisons mobiles d’inspiration japonaise viendront protéger et dissimuler le filtre. J’aimerai aussi effectuer le camouflage de la sortie de filtre sous la forme partielle d’une roue à aubes fixe, mais cela n’est pas encore très clair dans mon esprit. D’autres solutions me viendront sans aucun doute dans la phase de la réalisation des plans.
Je dispose aussi d’un petit renfoncement orienté au nord. Invisible depuis la maison, donnant sur le voisin et clos de 2 mur, cette petite parcelle de 4x3 m, même en cul de sac, est ce qui s’apparente le plus au jardin de cours (tsuboniwa). Quelques clôtures haute l’isoleront du voisinage et des animaux, c’est le lieu je pourrais décorer le plus spécifiquement, y compris en zone Zen. Un petit portail à franchir pourrait trouver là toute son opportunité.
Je dois donc maintenant dresser le plan de ce jardin, imaginer son cheminement, avec ses points d’attentes et de contemplations et ses accélérations passagère. Il y a là tout un monde à imaginer. Déterminer comment masquer les vues gênantes et où et comment dissimuler la suite du chemin. Quels seront les endroits propices à placer les éléments décoratifs. Une fois tout cela déterminé, il restera à réaliser un schéma des plantations qui viendront sous formes libres ou taillées souligner mes intentions de jardinier. Aucun arbre gigantesque, mais des arbustes (3 à 4 m adulte max) susceptibles d’enchanter le printemps et l’automne, des conifères, des arbustes à fleurs printanières, des Erables rougissant à l’automne. Puis pour conserver l’architecture aux autres saisons, des bambous (mais uniquement des cespiteux), des arbustes à feuillage persistant, quelques végétaux de pittoresques, des mousses (si j’en trouve compatible avec mon climat), des fougères, des Hosta, Iris, Hémérocalles enfin tout un choix difficile mais exaltant. Que viendront souligner délicatement quelques fleurs biens choisies…
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Re: Créer un potager en s'inspirant méthode Lespinasse - Mic

Message par jardiniere31 »

Je me rends compte que la réalisation de ce jardin va être extraordinaire tant la recherche a été approfondie.
Vivement les beaux jours.... :top:
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Re: Créer un potager en s'inspirant méthode Lespinasse - Mic

Message par nouss »

à mon avis , élaborer un projet qui nous tiens à coeur est tout autant plaisant que de le réaliser :top:
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Marcol
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Re: Créer un potager en s'inspirant méthode Lespinasse - Mic

Message par Marcol »

jardiniere31 a écrit :Je me rends compte que la réalisation de ce jardin va être extraordinaire tant la recherche a été approfondie. Vivement les beaux jours.... :top:
nouss a écrit :à mon avis, élaborer un projet qui nous tiens à coeur est tout autant plaisant que de le réaliser :top:
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Re: Créer un potager en s'inspirant méthode Lespinasse - Mic

Message par Michmich70 »

C’est aujourd’hui, que le froid semble amorcer bien timidement son recul, puisque ce matin, à 9h30 il ne fait que -0,8°, ce qui nous change effectivement des -8° habituels depuis environ 2 semaines.
Le bassin s’est petit à petit couvert de glace et comme je n’ai pas arrêté la filtration, les diverses sorties de filtres et de bassins se sont enjolivées d’une façon naturelle au cours des jours.

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La glace s’est d’abord emparée de la cascade :

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Puis de la sortie du filtre

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Avant de s’emparer de l’ensemble de la surface de l’eau. D’abord timidement :

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Puis de plus en plus fort, ne laissant plus l’eau couler que sous sa surface :

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Circulation d’eau que le bruit qu’elle fait laisse supposer que seul, quelques trouées dans la glace laissent percevoir :

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