Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
- appius
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
Lemieux a fait ce qu'il avait à faire en tant que chercheur : constater les limites et les dégats d'un certain mode de production pour mieux définir une alternative. Je ne vois pas chez lui de "violents couplets", seulement des constats.
C'est l'incapacité à faire ces constats qui est dangereuse, et qui est une forme d' "enfermement intellectuel", et qui amène à dire, par exemple:
C'est la généralisation des engrais de synthèse qui a permis à l'élevage et à l'agriculture de se séparer complètement, de faire que des régions deviennent exclusivement céréalières et d'autres exclusivement vouées à l'élevage, alors qu'au début du siècle encore, les deux pratiques étaient intimement liées. C'est en cela que le NPK est une "sainte trilogie fondatrice de l'agriculture moderne".
Quant aux mécanismes, ils ne se résument pas à la dilution de la MO par les labours profond" et à un "appauvrissement de la MO", il s'agit d'une dramatique érosion consécutive à la mort des sols que je ne saurais mieux expliquer que Claude Bourguignon ici:
"En cessant d'apporter de la matière organique au sol et en favorisant sa disparition par le labour qui dégage une tonne de gaz carbonique par hectare et par an, ou par l'irrigation qui accélère la minéralisation de cette matière organique, on supprime l'alimentation de la faune du sol c'est-a-dire des vers de terre et de toute cette mesofaune qui se nourrit de la litière, du fumier et du compost. Or les vers de terre ont un rôle fondamental, celui de remonter, chaque jour, par leurs excréments, les éléments nutritifs du sol, la potasse, la magnésie, le calcium.
Privé de ces bases le sol s'acidifie et entre dans la deuxième phase de dégradation: la dégradation chimique. Au lieu de remonter dans les excréments des vers, les éléments nutritifs passent en profondeur polluer les nappes phréatiques, ou en surface polluer les rivières. Dans les zones sèches, les hommes avaient l'habitude de cultiver des plantes adaptées à la sécheresse. Avec l'agriculture industrielle, on pratique l'irrigation massive de ces sols secs. Comme les eaux des nappes contiennent de sels, contrairement à l'eau de pluie qui est naturellement distillées, l'irrigation aboutit la salinisation des sols et à leur mort. C'est actuellement le principal facteur de désertification des sols agricoles. [...]
Dans un sol mort biologiquement, l'agriculteur augmente les doses d'engrais, chaule son sol pour lutter contre les baisses de rendements.
Mais celles-ci sont inexorables car son sol n'est plus dominé par les lois de la vie, la remontée biologique des éléments, mais par les lois physiques de l'univers: la lixivation, le lessivage, c'est-à-dire la mort. Sans vie, il n'y a pas de sol que ce soit sur Mars, sur Vénus ou Mercure [...]
Privé de vie, lessivé par les lois physiques, le sol s'acidifie et ne peut plus assurer la cohésion entre les argiles et les humus. Ceux-ci étant des colloïdes ils seront entraînés, en solution dans l'eau, par les pluies ou emportés par les vents.
On entre alors dans la troisième dégradation de sols: la dégradation physique, appelée érosion. Le sol part, le patrimoine s'en va, et l'homme, pourtant à l'origine de ce désastre, accuse la pluie, le vent ou le soleil de la perte de son sol.
En résumé, on peu dire que l'agriculteur provoque l'érosion ou la désertification des sols agricoles par des actions directes (labour, irrigation, excès d'engrais, déboisements) ou indirectes (destruction de la faune et de la microflore) sur le complexe argilo-humique. Le sol a ses lois que l'agronomie ne respecte pas. C'est ce non respect de la dynamique des sols qui rend l'agriculture industrielle polluante; En niant le rôle fondamental de la biologie dans le fonctionnement des sols, l'agriculture actuelle confirme cette phrase de Chateaubriand: "la forêt précède les peuples, le désert les suit."
Gilles Lemieux, en partant de ce constat et en réintroduisant un peu de forêt dans les pratiques agricoles avec son BRF, était donc loin d'être un gourou comme Aygues se plait à l'insulter. Il était juste lucide.
C'est l'incapacité à faire ces constats qui est dangereuse, et qui est une forme d' "enfermement intellectuel", et qui amène à dire, par exemple:
Bien sur que le NPK a quelque chose à voir ! Si les agriculteurs ont cessé d'apporter des fumiers et autres matière organiques, c'est parce qu'on les a convaincu préalablement que les engrais de synthèses (NPK) permettraient de s'en passer.aygues31 a écrit : Le lien que nous faisait Appius entre "la sainte trilogie du NPK, fondatrice de l'agriculture moderne" et "l'érosion des sols" n'est qu'une simple confusion entre les causes et les effets.
La cause de cette érosion est l'appauvrissement des sols en matière organique (enlèvement des pailles, dilution de la MO par des labours profonds, absence de fumiers du à la disparition de l'élevage ...) ... NPK n'a rien à y voir !
C'est la généralisation des engrais de synthèse qui a permis à l'élevage et à l'agriculture de se séparer complètement, de faire que des régions deviennent exclusivement céréalières et d'autres exclusivement vouées à l'élevage, alors qu'au début du siècle encore, les deux pratiques étaient intimement liées. C'est en cela que le NPK est une "sainte trilogie fondatrice de l'agriculture moderne".
Quant aux mécanismes, ils ne se résument pas à la dilution de la MO par les labours profond" et à un "appauvrissement de la MO", il s'agit d'une dramatique érosion consécutive à la mort des sols que je ne saurais mieux expliquer que Claude Bourguignon ici:
"En cessant d'apporter de la matière organique au sol et en favorisant sa disparition par le labour qui dégage une tonne de gaz carbonique par hectare et par an, ou par l'irrigation qui accélère la minéralisation de cette matière organique, on supprime l'alimentation de la faune du sol c'est-a-dire des vers de terre et de toute cette mesofaune qui se nourrit de la litière, du fumier et du compost. Or les vers de terre ont un rôle fondamental, celui de remonter, chaque jour, par leurs excréments, les éléments nutritifs du sol, la potasse, la magnésie, le calcium.
Privé de ces bases le sol s'acidifie et entre dans la deuxième phase de dégradation: la dégradation chimique. Au lieu de remonter dans les excréments des vers, les éléments nutritifs passent en profondeur polluer les nappes phréatiques, ou en surface polluer les rivières. Dans les zones sèches, les hommes avaient l'habitude de cultiver des plantes adaptées à la sécheresse. Avec l'agriculture industrielle, on pratique l'irrigation massive de ces sols secs. Comme les eaux des nappes contiennent de sels, contrairement à l'eau de pluie qui est naturellement distillées, l'irrigation aboutit la salinisation des sols et à leur mort. C'est actuellement le principal facteur de désertification des sols agricoles. [...]
Dans un sol mort biologiquement, l'agriculteur augmente les doses d'engrais, chaule son sol pour lutter contre les baisses de rendements.
Mais celles-ci sont inexorables car son sol n'est plus dominé par les lois de la vie, la remontée biologique des éléments, mais par les lois physiques de l'univers: la lixivation, le lessivage, c'est-à-dire la mort. Sans vie, il n'y a pas de sol que ce soit sur Mars, sur Vénus ou Mercure [...]
Privé de vie, lessivé par les lois physiques, le sol s'acidifie et ne peut plus assurer la cohésion entre les argiles et les humus. Ceux-ci étant des colloïdes ils seront entraînés, en solution dans l'eau, par les pluies ou emportés par les vents.
On entre alors dans la troisième dégradation de sols: la dégradation physique, appelée érosion. Le sol part, le patrimoine s'en va, et l'homme, pourtant à l'origine de ce désastre, accuse la pluie, le vent ou le soleil de la perte de son sol.
En résumé, on peu dire que l'agriculteur provoque l'érosion ou la désertification des sols agricoles par des actions directes (labour, irrigation, excès d'engrais, déboisements) ou indirectes (destruction de la faune et de la microflore) sur le complexe argilo-humique. Le sol a ses lois que l'agronomie ne respecte pas. C'est ce non respect de la dynamique des sols qui rend l'agriculture industrielle polluante; En niant le rôle fondamental de la biologie dans le fonctionnement des sols, l'agriculture actuelle confirme cette phrase de Chateaubriand: "la forêt précède les peuples, le désert les suit."
Gilles Lemieux, en partant de ce constat et en réintroduisant un peu de forêt dans les pratiques agricoles avec son BRF, était donc loin d'être un gourou comme Aygues se plait à l'insulter. Il était juste lucide.
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
aygues31 a écrit : Le lien que nous faisait Appius entre "la sainte trilogie du NPK, fondatrice de l'agriculture moderne" et "l'érosion des sols" n'est qu'une simple confusion entre les causes et les effets.
La cause de cette érosion est l'appauvrissement des sols en matière organique (enlèvement des pailles, dilution de la MO par des labours profonds, absence de fumiers du à la disparition de l'élevage ...) ... NPK n'a rien à y voir !
J'ai à la maison la (petite) bible de l'agriculture productiviste des années 50 et 60, le "Guide de la fertilisation" d'André Gros. Livre (à trouver chez les bouquinistes) que je conseille d'ailleurs à tous ceux qui, avant de parler des recommandations des agronomes des 50 dernières années, veulent d'abord effectivement connaître ce qui était réellement conseillé durant cette période.appius a écrit :Bien sur que le NPK a quelque chose à voir ! Si les agriculteurs ont cessé d'apporter des fumiers et autres matière organiques, c'est parce qu'on les a convaincu préalablement que les engrais de synthèses (NPK) permettraient de s'en passer.
Et là, surprise pour ceux qui essaient d'opposer fumure minérale et matière organique : l'auteur y insiste lourdement sur l'absolue nécessité d'augmenter le taux de matière organique dans le sol, notamment dans le chapitre sur le sol, où le complexe argilo-humique est très bien décrit. Ce chapitre est placé en tout début de livre et a comme vertu de justement faire prendre conscience à l'agriculteur qu'on utilise les engrais (chimiques ou naturels) après s'être d'abord occupé de restaurer le sol en accroissant le taux de matière organique.
Engrais verts et fumiers, mais aussi pailles des anciennes cultures sont très souvent nommés et conseillés dans cet ouvrage qui contient les préceptes de l'agriculture telle qu'elle a été pratiquée durant les années 50, 60 et 70. À plusieurs endroits, le fumier est cité avant les engrais "chimiques".
Il est donc très étonnant de lire ici que durant 40 ou 50 ans si les agriculteurs ont cessé d'apporter des fumiers et autres matière organiques, c'est parce qu'on les a convaincu préalablement que les engrais de synthèses (NPK) permettraient de s'en passer. Tout agronome ou paysan qui connaît bien le problème sait que les cations ne sont fixés que dans un sol qui est riche en humus, pour que le complexe argilo-humique (chargé négativement) fixe les cations (positifs).
Le problème du manque de matière organique dans certains champ n'est donc pas dû aux recommandations des agronomes des 50 dernières année (au contraire !), mais plutôt à la mono-culture, découlant de la politique des subventions, très sélective. Un paysan qui est en monoculture de céréales reçoit forcément plus que celui qui est en rotation de cultures, car dans la rotation se trouvent des cultures moins subventionnées que le 100 % céréales.
Mais, bon, les hommes politiques responsables du redressement du pays après la guerre ont fait passer la production de blé avant les conseils des agronomes, et il est facile de venir les critiquer avec nos jugements d'hommes des années 2000.
Les gros engins qui ont permis depuis les années 80 de cultiver des surfaces énormes de blé ou de maïs y sont aussi peut-être plus pour quelque chose que les pratiques des paysans des "30 glorieuses".
L'élevage en batterie aussi : plus besoin de pâtures et donc séparation de l'élevage et des céréales.
Bref, l'utilisation des engrais minéraux n'est pas responsable de l'appauvrissement de certains champs. L'opposition minéral/biologique est facile à concevoir et confortable à utiliser, mais la réalité est autre.
Lionnel
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
Lionnel a écrit :Il est donc très étonnant de lire ici que durant 40 ou 50 ans si les agriculteurs ont cessé d'apporter des fumiers et autres matière organiques, c'est parce qu'on les a convaincu préalablement que les engrais de synthèses (NPK) permettraient de s'en passer. Tout agronome ou paysan qui connaît bien le problème sait que les cations ne sont fixés que dans un sol qui est riche en humus, pour que le complexe argilo-humique (chargé négativement) fixe les cations (positifs).
Le problème du manque de matière organique dans certains champ n'est donc pas dû aux recommandations des agronomes des 50 dernières année (au contraire !), mais plutôt à la mono-culture, découlant de la politique des subventions, très sélective. Un paysan qui est en monoculture de céréales reçoit forcément plus que celui qui est en rotation de cultures, car dans la rotation se trouvent des cultures moins subventionnées que le 100 % céréales.
Il y a beaucoup de vrai dans ce que tu dis Lionnel.
Toutefois, dans notre région tout au moins, la rotation des cultures perdure principalement autour de blé, orge, maïs, et parfois avoine.
Nous sommes dans une région d'élevage.
Chacun sait ici, qu'un des meilleurs apports est le fumier ! Dans beaucoup de champs les tas sont là et attendent le printemps pour y être répandus.
Dans les régions purement céréalières, il en va forcément autrement

Que le ciel soit tout en bagarre, qu'il vente ou qu'il neige, garde du soleil dans le coeur!
"Encaisse ... et..... rebondis!"
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
[quote="chouette alors] Dans les régions purement céréalières, il en va forcément autrement
[/quote]
Et on est reparti!
Pardon de revenir à l'échelle du particulier: et pour nos petits potagers ?
Parceque perso, je ne jardine pas avec des tonnes de ceci ou cela à l'hectare, ni avec des subventions, ni avec du NPK en granulés. Je ne suis pas la seule ici, rassurez-moi!?


Et on est reparti!

Pardon de revenir à l'échelle du particulier: et pour nos petits potagers ?

Parceque perso, je ne jardine pas avec des tonnes de ceci ou cela à l'hectare, ni avec des subventions, ni avec du NPK en granulés. Je ne suis pas la seule ici, rassurez-moi!?


De la même façon qu’un pays traite ses sols, il traite ses citoyens. Masanobu FUKUOKA
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
Bien sur que dans les années 50 à 60, il se trouvait des gens comme André Gros pour défendre le modèle du couple elevage-culture que la France avait généralisé avec succès au cours du 19me! Ce n'est pas une surprise puisque c'est véritablement dans les années 70, avec ce qu'on a appelé la "révolution verte", qu'on a vu vraiment triompher les labours profonds, la fin des fumiers et leur substitution par les engrais de synthèses, l'accroissement des monocultures et la séparation de l'élevage.
Les chiffres de l'érosion témoignent de ce tournant :
avant les années 70, le taux d'érosion des sols était de 4 tonnes par ha et par an en Suède, de 33 tonnes en Espagne. (le climat est un facteur aggravant)
Et aujourd'hui, en Suède elle est de 10 tonnes/ha/an et, en Espagne ... de 60 tonnes!
En France, c'est 40 tonnes actuellement, et 100 tonnes au Maghreb.
"Dans certaines régions des Etats-Unis et d'Europe, l'érosion a dépassé 200 tonnes par hectare et an, et même atteint 500 tonnes." explique Bourguignon (Le sol, la terre et les champs, p37-38)
Les chiffres de l'érosion témoignent de ce tournant :
avant les années 70, le taux d'érosion des sols était de 4 tonnes par ha et par an en Suède, de 33 tonnes en Espagne. (le climat est un facteur aggravant)
Et aujourd'hui, en Suède elle est de 10 tonnes/ha/an et, en Espagne ... de 60 tonnes!
En France, c'est 40 tonnes actuellement, et 100 tonnes au Maghreb.
"Dans certaines régions des Etats-Unis et d'Europe, l'érosion a dépassé 200 tonnes par hectare et an, et même atteint 500 tonnes." explique Bourguignon (Le sol, la terre et les champs, p37-38)
- appius
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
Effectivement. Lorsque j'apporte une contribution au sujet sous forme de compte rendus d'expériences précises sur le BRF qui permettent de chiffrer la production d'humus et le stockage de l'azote, leur accumulation dans le temps, sa restitution par des voies biologiques, l'absence de nitrates etc, on pourrait s'attendre à ce que l'auteur de ce sujet, qui se vantait d'aborder le sujet sous l'angle des chiffres et de la précision, se plaisent à rebondir dessus.Carottine a écrit :Ok Aygues...
Mais c'est pas gratuit du tout.
Je trouve que tu lis et interprètes d'une façon qui n'est peut-être pas l'unique façon de lire ou interpréter puisque d'autres ne tirent pas les mêmes enseignements de ces écrits (cf Appius)
Ce n'est pas de l'agressivité, c'est simplement une mise au point.
Si tu te sens "agressé", c'est que tu as toujours l'impression qu'on te critique et qu'on tire à boulets rouges sur toi, alors que Je veux simplement faire passer le message comme quoi on ne puisse pas nécessairement être d'accord avec ce que tu expliques. Cela ne va pas au-delà.
Mais toutes ces informations sont effectivement ignorées. Et même, comme pour mieux les enterrer, voici que s'abattent d'épaisses tartines de généralités sur l'humus qui ne répondent à aucune des questions dont on débattait.
Aygues ne cherche pas ici a faire avancer le débat, il cherche à faire diversion, il essaie de faire oublier que deux pages avant, il confondait complètement les processus d'humification et de minéralisation en disant que l'azote du BRF serait minéralisé en deux ans, comme s'il s'agissait d'une espèce d'engrais de fond...
Enfin, même si elles sont intéressantes en soi, aucune de ces généralités sur l'humus ne figure pas déjà dans l'article de wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Humus. Un article de toute façon plus clair, plus précis et plus rigoureux.
- chouette alors
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
PAX VOBIS CUM
Soyez gentils, évitez de polémiquez.... ça me fatigue et me décourage de participer vraiment activement !
Tant mieux diront certains !
Bye



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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
Bonjour,
Sur le sujet d'une manière générale, il y a l'INRA d'Orléans qui a un pôle Forêt, sol, animaux d'élevage dont une Unité de Recherche Science Du Sol, qui comme sont nom l'indique fait pas mal de recherche sur l'humus, la minéralisation, les propriétés et évolution du sols...(terre agricole et terre en milieu forestier). Très très intéressant, j'avais vu un reportage là-dessus. A voir si ils ont publié.
Toujours à Orléans je crois, il y a un organisme qui répertorie les terres en France par carottage pour en suivre les évolutions. C'est peut-être l'INRA également. Leurs études étaient édifiantes. Plus de lombric dans certain champs de la Beauce.
Il y a aussi une "Lithothèque".

Sur le sujet d'une manière générale, il y a l'INRA d'Orléans qui a un pôle Forêt, sol, animaux d'élevage dont une Unité de Recherche Science Du Sol, qui comme sont nom l'indique fait pas mal de recherche sur l'humus, la minéralisation, les propriétés et évolution du sols...(terre agricole et terre en milieu forestier). Très très intéressant, j'avais vu un reportage là-dessus. A voir si ils ont publié.
Toujours à Orléans je crois, il y a un organisme qui répertorie les terres en France par carottage pour en suivre les évolutions. C'est peut-être l'INRA également. Leurs études étaient édifiantes. Plus de lombric dans certain champs de la Beauce.
Il y a aussi une "Lithothèque".


Le Thrace ESOPE, Rats des champs
- appius
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
parmi les documents que j'ai utilisé un peu plus haut, il y a effectivement une grosse étude de l'INRA sur l'humus, qui s'appelle stocker du carbone dans les sols agricoles de France ? http://www.inra.fr/content/download/933 ... e-inra.pdfDam79 a écrit :Bonjour,
Sur le sujet d'une manière générale, il y a l'INRA d'Orléans qui a un pôle Forêt, sol, animaux d'élevage dont une Unité de Recherche Science Du Sol, qui comme sont nom l'indique fait pas mal de recherche sur l'humus, la minéralisation, les propriétés et évolution du sols...(terre agricole et terre en milieu forestier). Très très intéressant, j'avais vu un reportage là-dessus. A voir si ils ont publié.
Toujours à Orléans je crois, il y a un organisme qui répertorie les terres en France par carottage pour en suivre les évolutions. C'est peut-être l'INRA également. Leurs études étaient édifiantes. Plus de lombric dans certain champs de la Beauce.
Il y a aussi une "Lithothèque".![]()
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
Bah c'est toujours pareil...chouette alors a écrit : PAX VOBIS CUM![]()
![]()
![]()

Quand on est de bonne foi et que l'on cherche avant tout à avancer dans la compréhension, la conversation est très enrichissante pour le lecteur (et pour les intervenants!). Mais ce n'est pas le cas, une fois encore

assez révélateur quand même : sur un sujet BRF, cracher sur ceux qui nous ont fait découvrir le BRF.

Dommage, une fois de plus...

Quoiqu'à force, je sais quoi et qui lire

Merci!

MICI !appius a écrit : parmi les documents que j'ai utilisé un peu plus haut, il y a effectivement une grosse étude de l'INRA sur l'humus, qui s'appelle stocker du carbone dans les sols agricoles de France ? http://www.inra.fr/content/download/933 ... e-inra.pdf

De la même façon qu’un pays traite ses sols, il traite ses citoyens. Masanobu FUKUOKA
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
Je pense comme Lionnel que le facteur "subventions" n'est pas à prendre à la légère. Effectivement, il y a encore trop d'exploitations qui effectuent des rotations qui n'en sont pas vraiment, et qui sous-utilisent les légumineuses, se contentant de rotations blé / maïs / orge...
J'ai grandi avec un champ derrière chez moi, et des céréales bien grosses, du maïs de plus de 2m de haut, et un agriculteur de ma connaissance (mai de mes parents) qui se documentait sans cesse, alternait avec du pois fourrager ou du ray-gras en rotation, ou même du melon. Il apportait aussi le fumier de ses vaches. Certes, il traitait chimiquement, et irrigait beaucoup, mais il n'avait sans doute pas encore toutes les données ni la conviction de passer au bio. Mais je ne doute pas que ce soit quelqu'un qui soit ensuite passé rapidement à la culture raisonnée, car c'était quelqu'un de curieux, qui aimait son métier, et capable de se remettre en question
Et je me demandais souvent pourquoi le champ voisin arborait un maïs petit et désseché, avec la même terre. Jusqu'au jour où j'ai appris que l'autre agriculteur qui possédait ce champ ne semait du maïs que pour toucher la subvention très élevée et se fichait pas mal de savoir s'il allait récolter quelque chose ou pas. J'étais adolescente à l'époque et ce raisonnement m'avait choquée.
Un agriculteur qui raisonne comme le second se fiche aussi pas mal de savoir ce que devient son sol, du moment qu'il touche la subvention. Ce n'est pas quelqu'un qui aime son métier et le fait par passion. ça me fait plus penser à ces gens qui se fichent de retrouver du travail, et s'arrangent pour toucher le RMI. A cause de ces gens, des gens critiquent les chômeurs, les mettant tous dans le même panier. Ces gens qui pourrissent la société et qui sans être la majorité, loin de là, donnent une mauvaise image de leur corps de métier.
Je sais qu'on s'éloigne du sujet, mais je crois que c'est aussi un élément à prendre en compte. Ne pas mettre tous les agriculteurs dans une même case. Ne pas mettre tous les maux sur les mêmes épaules, et reconnaître que certains y ont plus contribués que d'autres. Et tenir compte du temps qu'il faut pour assimiler des informations et les mettre correctement en pratique, à savoir plusieurs années.
Quand au début des années 90 mon mari a assisté à une conférence sur le réchauffement climatique, personne n'y croyait, et le type s'est fait huer dans l'amphi. Et quand il m'en avait parlé, je n'y avait pas cru non plus. 20 ans plus tard, qui oserait encore contredire la fonte des pôles et autres phénomènes observés ? Il a fallu 15 ans pour que les gens y croient.
Et quand vous avez fait vos études, je suis sure que personne n'osera prétendre avoir vraiment tout compris et tout assimilé du premier coup. Certains points sont restés obscurs, et le sont peut-être encore aujourd'hui. D'autres ont été éclaircis par la pratique de votre métier, qui vous a obligés à réfléchir et chercher des infos.
De la même manière, les agriculteurs n'ont pas tous forcément assimilé la nécessité de la présence de MO dans le sol lorsqu'ils ont fait leurs études. Ensuite, il y a ceux qui ont cherché à creuser, et à comprendre ce qu'ils n'avaient pas compris initialement, et qui évoluent dans leurs pratiques et leur pensée. Et ceux qui ont oublié ce qui figurait dans leur livre et qui dépassait leur entendement.
Pour en revenir à ton jardin, Rozanna, le lien est quand même présent, car il n'existe pas de recherches (financées, très onéreuses) avec pour seul but l'amélioration de la culture des potagers. Donc toutes nos connaissances et toutes les avancées viennent avant tout des recherches faites à destination de l'agriculture ou du maraîchage. Il faut donc bien commencer par s'approprier ces données professionnelles pour ensuite les mettre en oeuvre à l'échelle de nos jardins. Un sol reste un sol. La seule particularité d'un jardin est sa petite surface.
J'ai grandi avec un champ derrière chez moi, et des céréales bien grosses, du maïs de plus de 2m de haut, et un agriculteur de ma connaissance (mai de mes parents) qui se documentait sans cesse, alternait avec du pois fourrager ou du ray-gras en rotation, ou même du melon. Il apportait aussi le fumier de ses vaches. Certes, il traitait chimiquement, et irrigait beaucoup, mais il n'avait sans doute pas encore toutes les données ni la conviction de passer au bio. Mais je ne doute pas que ce soit quelqu'un qui soit ensuite passé rapidement à la culture raisonnée, car c'était quelqu'un de curieux, qui aimait son métier, et capable de se remettre en question
Et je me demandais souvent pourquoi le champ voisin arborait un maïs petit et désseché, avec la même terre. Jusqu'au jour où j'ai appris que l'autre agriculteur qui possédait ce champ ne semait du maïs que pour toucher la subvention très élevée et se fichait pas mal de savoir s'il allait récolter quelque chose ou pas. J'étais adolescente à l'époque et ce raisonnement m'avait choquée.
Un agriculteur qui raisonne comme le second se fiche aussi pas mal de savoir ce que devient son sol, du moment qu'il touche la subvention. Ce n'est pas quelqu'un qui aime son métier et le fait par passion. ça me fait plus penser à ces gens qui se fichent de retrouver du travail, et s'arrangent pour toucher le RMI. A cause de ces gens, des gens critiquent les chômeurs, les mettant tous dans le même panier. Ces gens qui pourrissent la société et qui sans être la majorité, loin de là, donnent une mauvaise image de leur corps de métier.
Je sais qu'on s'éloigne du sujet, mais je crois que c'est aussi un élément à prendre en compte. Ne pas mettre tous les agriculteurs dans une même case. Ne pas mettre tous les maux sur les mêmes épaules, et reconnaître que certains y ont plus contribués que d'autres. Et tenir compte du temps qu'il faut pour assimiler des informations et les mettre correctement en pratique, à savoir plusieurs années.
Quand au début des années 90 mon mari a assisté à une conférence sur le réchauffement climatique, personne n'y croyait, et le type s'est fait huer dans l'amphi. Et quand il m'en avait parlé, je n'y avait pas cru non plus. 20 ans plus tard, qui oserait encore contredire la fonte des pôles et autres phénomènes observés ? Il a fallu 15 ans pour que les gens y croient.
Et quand vous avez fait vos études, je suis sure que personne n'osera prétendre avoir vraiment tout compris et tout assimilé du premier coup. Certains points sont restés obscurs, et le sont peut-être encore aujourd'hui. D'autres ont été éclaircis par la pratique de votre métier, qui vous a obligés à réfléchir et chercher des infos.
De la même manière, les agriculteurs n'ont pas tous forcément assimilé la nécessité de la présence de MO dans le sol lorsqu'ils ont fait leurs études. Ensuite, il y a ceux qui ont cherché à creuser, et à comprendre ce qu'ils n'avaient pas compris initialement, et qui évoluent dans leurs pratiques et leur pensée. Et ceux qui ont oublié ce qui figurait dans leur livre et qui dépassait leur entendement.
Pour en revenir à ton jardin, Rozanna, le lien est quand même présent, car il n'existe pas de recherches (financées, très onéreuses) avec pour seul but l'amélioration de la culture des potagers. Donc toutes nos connaissances et toutes les avancées viennent avant tout des recherches faites à destination de l'agriculture ou du maraîchage. Il faut donc bien commencer par s'approprier ces données professionnelles pour ensuite les mettre en oeuvre à l'échelle de nos jardins. Un sol reste un sol. La seule particularité d'un jardin est sa petite surface.
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
Ah bon ??!!Ayn a écrit :Donc toutes nos connaissances et toutes les avancées viennent avant tout des recherches faites à destination de l'agriculture ou du maraîchage. Il faut donc bien commencer par s'approprier ces données professionnelles pour ensuite les mettre en oeuvre à l'échelle de nos jardins. Un sol reste un sol. La seule particularité d'un jardin est sa petite surface.


Ayn, merci pour l'explication, je n'avais pas vu le lien

Je faisais une tentative d'évitement de retour au débat qui dure et perdure, et qui n'apporte pas grand chose quand on sort d'un sujet concret. Pas saisie, mais ce n'est pas grave...

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- Ayn
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
Rozanna : je vois !

Juste pour en revenir à l'épaisseur de BRF, j'ai personnellement toujours du mal à concevoir que seulement 1cm 1/2 puisse réellement enrichir le sol en humus, quelques soient les chiffres à l'appui.
Je sais, c'est peut-être un problème de représentation mentale qui fait que ça me parait trop peu pour remonter ne serait-ce que de 1% le taux de MO de mon sol. Parce que 1cm pour 50cm d 'épaisseur, ça représente 2% et que tout le BRF n'est pas converti en humus, une partie se dégrade, une partie est absorbée par les micro-organismes, etc... et j'ai l'impression qu'au final le BRF a "fondu" et qu'il ne reste presque rien.
C'est sans doute du aussi à mon expérience perso du BRF qui est faussée par le fait que mon BRF était trop "jeune", à savoir des rameaux majoritairement trop fins et peu ligneux, ce qui a provoqué sa dégradation presque aussi rapide qu'une tonte de pelouse et l'impression que tout à disparu.
Quelqu'un peut-il me rappeler s'il a vu des chiffres sur le % de BRF qui est converti en humus, afin de déterminer la quantité de BRF à apporter pour redresser de 1%, 2%, 3%... le taux d'humus du sol ? (un chiffre du style 1kg de BRF donne 600 grammes d'humus stable par exemple).
J'ai regardé hier le carré où j'avais ajouté du BRF à l'automne, et j'ai encore cette fichue impression qu'à part les grands filaments que mon broyeur n'a pas correctement coupé, le reste (copeaux fins) a disparu. Mais j'ai aussi observé et reconnu des "cabanes" de vers de terre, et je les soupçonne d'y être pour quelque chose : les filaments en question étaient mis en tas au lieux d'être étalés uniformément. Du coup je les souçonne d'avoir soit mangé le reste, soit de l'avoir emmené en profondeur, ce qui explique la disparition de mon BRF !
Bref, je verrai bien ce qu'il restera au printemps, et si la fertilité de mon sol sera meilleure et la structure moins compacte et collante. C'est là que je saurai si 2cm de BRF ont réellement un impact ou non. Mais dans l'immédiat, autant j'étais emballée en octobre-novembre, de voir un sol aéré dessous et des copeaux de bois humides avec une bonne allure dessus, autant je suis déjà très sceptique 2 mois après.


Juste pour en revenir à l'épaisseur de BRF, j'ai personnellement toujours du mal à concevoir que seulement 1cm 1/2 puisse réellement enrichir le sol en humus, quelques soient les chiffres à l'appui.
Je sais, c'est peut-être un problème de représentation mentale qui fait que ça me parait trop peu pour remonter ne serait-ce que de 1% le taux de MO de mon sol. Parce que 1cm pour 50cm d 'épaisseur, ça représente 2% et que tout le BRF n'est pas converti en humus, une partie se dégrade, une partie est absorbée par les micro-organismes, etc... et j'ai l'impression qu'au final le BRF a "fondu" et qu'il ne reste presque rien.
C'est sans doute du aussi à mon expérience perso du BRF qui est faussée par le fait que mon BRF était trop "jeune", à savoir des rameaux majoritairement trop fins et peu ligneux, ce qui a provoqué sa dégradation presque aussi rapide qu'une tonte de pelouse et l'impression que tout à disparu.
Quelqu'un peut-il me rappeler s'il a vu des chiffres sur le % de BRF qui est converti en humus, afin de déterminer la quantité de BRF à apporter pour redresser de 1%, 2%, 3%... le taux d'humus du sol ? (un chiffre du style 1kg de BRF donne 600 grammes d'humus stable par exemple).
J'ai regardé hier le carré où j'avais ajouté du BRF à l'automne, et j'ai encore cette fichue impression qu'à part les grands filaments que mon broyeur n'a pas correctement coupé, le reste (copeaux fins) a disparu. Mais j'ai aussi observé et reconnu des "cabanes" de vers de terre, et je les soupçonne d'y être pour quelque chose : les filaments en question étaient mis en tas au lieux d'être étalés uniformément. Du coup je les souçonne d'avoir soit mangé le reste, soit de l'avoir emmené en profondeur, ce qui explique la disparition de mon BRF !
Bref, je verrai bien ce qu'il restera au printemps, et si la fertilité de mon sol sera meilleure et la structure moins compacte et collante. C'est là que je saurai si 2cm de BRF ont réellement un impact ou non. Mais dans l'immédiat, autant j'étais emballée en octobre-novembre, de voir un sol aéré dessous et des copeaux de bois humides avec une bonne allure dessus, autant je suis déjà très sceptique 2 mois après.
- appius
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
!!!!Ayn a écrit : Quelqu'un peut-il me rappeler s'il a vu des chiffres sur le % de BRF qui est converti en humus, afin de déterminer la quantité de BRF à apporter pour redresser de 1%, 2%, 3%... le taux d'humus du sol ? (un chiffre du style 1kg de BRF donne 600 grammes d'humus stable par exemple).
j'ai donné plein de chiffres un peu plus haut, mais je veux bien les reprendre:
1 m3 de BRF donne 75 kg d'humus. (1 m3 pèse environ 370 kg, donc ça représente 20% du poid de départ)
B. Noël estime que 7,5 t/ha d’humus apporté par 100 m3 de BRF, c'est-à-dire une épaisseur de 1 cm, correspondent à dix ans d’apport de fumier !
Et je rappelle que 75 kg d'humus contiennent environ 3 kg d'azote.
Autrement dit, avec un m3 de brf qui ne contient au départ que 1,6 à 1,8 kg d'azote on se retrouve, deux ans après, avec 3 kg d'azote stocké dans de l'humus...
Car en plus d'humifier son propre azote (60%),le BRF humifie l'azote que contenait le sol (40%).
Et l'étude canadienne portant sur 9 ans de BRF montre que l'augmentation du carbone dans le sol (l'humus) est plus marquée (36% contre 25%) sur les parcelles ou le BRF est accompagné de lisier (fertilisation azotée).
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
Merci Appius, tu es génialappius a écrit : Effectivement. Lorsque j'apporte une contribution au sujet sous forme de compte rendus d'expériences précises sur le BRF qui permettent de chiffrer la production d'humus et le stockage de l'azote, leur accumulation dans le temps, sa restitution par des voies biologiques, l'absence de nitrates etc ...

Merci Appius, heureusement que tu es la

Bravo Appius et bonnes fêtes

Et à l'année prochaine

Tout le monde t'adore

à+
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- appius
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
oui, oui.
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
C'est l'esprit de Noël !




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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
A la bonne heure!
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Oui, c'est l'esprit de Noël : PAIX AUX HOMMES DE BONNE VOLONTE !
Alors, joyeux Noël à vous tous, là où vous serez
Je vous souhaite de pouvoir prendre du bon temps en famille si vous le pouvez


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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
Merci Appius pour ta réponse !
Je savais bien que j'avais lu ça quelque part, mais je n'avais pas envie de me retaper toutes les pages précédente pour retrouver l'info, en grande paresseuse que je suis en ce moment.
1m3 de BRF donne 75kg d'humus...
donc 1cm sur 1m2 représente 1cm3 (c'est ça ou je me trompe encore dans les conversions ? suis vraiment trop fatiguée, j'ai vraiment besoin de récupérer mes neurones manquants !)
donc 1cm3 donnera 75 kg divisé par 100, soit 750 grammes d'humus par m2 (dont 30 grammes d'azote).
si je compte remonter le % de MO de mon sol sur les 50cm superficiels, comment dois-je faire mon calcul ? En effet, je ne connais pas la masse de mon sol. Donc je ne sais toujours pas si 750 grammes remonteront le taux de MO de 0,5% ou de 1% ou de 5%... à moins de faire une analyse de mon sol !
Donc j'ai l'impression de ne pas être plus avancée, si ce n'est que je sais désormais qu'1cm de BRF est beaucoup plus bénéfique qu'1cm de fumier, car à volume égal j'aurai plus d'humus et moins de nitrates lessivables.
Allez, bon, sur ce, ce sont les fêtes, alors je crois que je vais faire une pause, et demander à papa noël de me ramener une boite de neurones supplémentaires pour remplacer ceux que l'excès de fatigue a flingué !
Je savais bien que j'avais lu ça quelque part, mais je n'avais pas envie de me retaper toutes les pages précédente pour retrouver l'info, en grande paresseuse que je suis en ce moment.
1m3 de BRF donne 75kg d'humus...
donc 1cm sur 1m2 représente 1cm3 (c'est ça ou je me trompe encore dans les conversions ? suis vraiment trop fatiguée, j'ai vraiment besoin de récupérer mes neurones manquants !)
donc 1cm3 donnera 75 kg divisé par 100, soit 750 grammes d'humus par m2 (dont 30 grammes d'azote).
si je compte remonter le % de MO de mon sol sur les 50cm superficiels, comment dois-je faire mon calcul ? En effet, je ne connais pas la masse de mon sol. Donc je ne sais toujours pas si 750 grammes remonteront le taux de MO de 0,5% ou de 1% ou de 5%... à moins de faire une analyse de mon sol !
Donc j'ai l'impression de ne pas être plus avancée, si ce n'est que je sais désormais qu'1cm de BRF est beaucoup plus bénéfique qu'1cm de fumier, car à volume égal j'aurai plus d'humus et moins de nitrates lessivables.
Allez, bon, sur ce, ce sont les fêtes, alors je crois que je vais faire une pause, et demander à papa noël de me ramener une boite de neurones supplémentaires pour remplacer ceux que l'excès de fatigue a flingué !

- appius
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
Tes calculs sont bons.
Et effectivement, c'est bien difficile de donner un % d'humus, ne serait ce que parce que tu ne sais pas quel est le % que contient ta terre au départ!
Je ne sais pas si on peut dire que 1 cm de BRF est "plus bénéfique" qu'1 cm de fumier... C'est vrai du point de vue de l'humus, probablement aussi de celui de l'activité biologique, mais le fumier a d'autres effets intéressants et même complémentaires comme celui de fournir une partie de l'azote qui entre dans la fabrication de l'humus issu du BRF....
Et effectivement, c'est bien difficile de donner un % d'humus, ne serait ce que parce que tu ne sais pas quel est le % que contient ta terre au départ!
Je ne sais pas si on peut dire que 1 cm de BRF est "plus bénéfique" qu'1 cm de fumier... C'est vrai du point de vue de l'humus, probablement aussi de celui de l'activité biologique, mais le fumier a d'autres effets intéressants et même complémentaires comme celui de fournir une partie de l'azote qui entre dans la fabrication de l'humus issu du BRF....
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
Tu peux toujours courir. Les chefs d'Etat présent à Copenhague ont épuisé le stock - Papa Noël avait bien voulu faire une livraison anticipée au vu de l'urgence - mais ils les ont utilisés pour jouer aux billes. Résultat: plus de neurones disponibles.Ayn a écrit : et demander à papa noël de me ramener une boite de neurones supplémentaires pour remplacer ceux que l'excès de fatigue a flingué !

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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!



Allez, bonnez fêtes à tous !

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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
Bonjour Ayn,Ayn a écrit : donc 1cm sur 1m2 représente 1cm3 (c'est ça ou je me trompe encore dans les conversions ? suis vraiment trop fatiguée, j'ai vraiment besoin de récupérer mes neurones manquants !)
Je pense que 1cm sur 1m² = 0.01 m x 1 m² = 0,01 m3 soit 10 000 cm3 (et non 1 cm3) ... mais c'est vrai qu'avec ces fêtes !!!
Toutefois, je peux me tromper aussi

appius a écrit : Tes calculs sont bons.


Nous non plus ... tu voulais calculer quoi, au juste ?Ayn a écrit : Donc j'ai l'impression de ne pas être plus avancée ...
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Re: Enfin, des CHIFFRES sur le BRF !!!
Aïe... pourvu qu'un élève de Cm2 ne passe pas par là.Ayn a écrit : donc 1cm sur 1m2 représente 1cm3 (c'est ça ou je me trompe encore dans les conversions ? suis vraiment trop fatiguée, j'ai vraiment besoin de récupérer mes neurones manquants !)
Oui, c'est ça le bon calculAygues
Je pense que 1cm sur 1m² = 0.01 m x 1 m² = 0,01 m3 soit 10 000 cm3 (et non 1 cm3) ... mais c'est vrai qu'avec ces fêtes !!!
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faut changer les piles de la calculette ou passer à l'eau claire

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