Maturité des graines de Pistachier térébinthe ?

[bourru07]

Bien sûr, ce n'est indiqué nulle part, mais force de constater que c'est un calcicole intransigeant.
Il est fréquent, en spontané, dans la garrigue, à 5 km, mais chez moi, dans le maquis, pas un seul spécimen. C'est pourtant strictement le même climat: seul le sol et le pH changent.
Bancs de calcaire du Trias versus micaschistes hercyniens, Ph > 8 versus pH <6.

Or je voudrais accueillir un térébinthe chez moi. C'est un arbuste qui me plait beaucoup.
Prélever un jeune est impossible, sauf avec un engin de chantier, car les racines s'enfoncent profondément, se faufilant dans des failles exigües, entre bancs de calcaire.
La seule solution envisageable serait de semer, puis de transplanter, dans un sol soigneusement chaulé.

Oui mais il faut des graines bien mures, dit-on. Quand elles sont passées du rose pourpre au glauque métallique.
Et je n'arrive jamais à en trouver à ce stade de maturité : elles sont tombées avant.
Des roses, c'est facile.
Qui connaitrait une méthode pour parfaire la maturation de ces graines cueillies trop tôt ?

[INDY27]

Tu avais déjà discuté de ces graines en un autre lieu. La recommandation était de ne prendre que les graines bleues et de laisser celles qui sont rouges.

D'autres dans ledit lieu avaient essayé de faire des boutures.

[bourru07]

Tout simplement parce que mes tests de bouturage ont été très décevants.
Deux survivants sur dix, et très chétifs : chevelus insuffisants, qui ont entrainé le dessèchement final.
Je reste donc orienté sur le semis.
Or, sur l'arbre, très peu de temps sépare le stade rouge du stade bleu;
il est vraisemblable que des astuces doivent exister, qui permettraient de passer de l'un à l'autre stade, même quand les graines sont sevrées de l'arbre.
Mais quelles astuces ? Chaleur ? Froid ? Infra rouges ? Chaleur humide ?
Si j'avais trouvé la solution, je n'importunerais pas le monde... Qu'insinues-tu ?

[christi54]

Bonjour,

il m'arrive de vouloir récolter des graines de plantes qui ne m'appartiennent pas. J'ai fait des petits manchons en tissus léger, style rideaux que je mets sur les graines que je souhaite récolter, dans un endroit le plus discret possible, afin que l'on ne le voit pas.

J'ai tenté plusieurs fois dans un parc de la ville du Mans, dans des massifs de la mairie, j'ai eu peur que quelqu'un les prennent, mais sur une vingtaine d'essais, seul, 2 manchons ont été pris.
à bientôt

[bourru07]

Des manchons de gaze discrets, voire camouflés ?
Génial, merci Christi. Je retiens l'idée...
J'avais tenté, l'an passé, d'encapuchonner des grappes dans des sacs à légumes.
Mais je ne les ai jamais retrouvés.
Sans doute, des randonneurs zélés, soucieux de préserver l'environnement, les avaient-ils fait disparaitre.

[pascual]

Le plus efficace à mon avis, c'est un bas en nylon découpé. on peut choisir une couleur foncée qui sera plus discrète que ce que l'on aurait facilement tendance à utiliser, et ça tient plusieurs mois sans soucis.

[bourru07]

C'est fait. Je suis allé passé des bas à un térébinthe qui avait encore des grappes de baies roses.
Je pense que ça va marcher très bien. Le plus délicat, ça a été de demander à ma voisine de me donner un des ses vieux bas. Elle me la donné sans faire d'histoires mais en me regardant d'un drôle d'air.
J'ai eu beau expliquer que c'était pour un térébinthe, je crois que je vais traîner une réputation de vieux fétichiste dans le village...

[bourru07]

[christi54]

bonsoir Bourru,

As tu ramassé tes graines comme tu le souhaitais ?
Et la voisine te regarde t'elle d'une drôle de façon ?

[bourru07]

As tu ramassé tes graines comme tu le souhaitais ?
Et la voisine te regarde t'elle d'une drôle de façon ?

Bonne question.
Qui me fait vergogne de ne pas vous avoir remerciés plus tôt.
Oui ! la méthode Christi (améliorée pascual) a parfaitement fonctionné.
J'ai recueilli (et aussitôt semé en caissette) trois douzaines de graines mûres à point...

Quant à mon image, ça fait quelques années que je ne m'en préoccupe plus guère.
Ni ma réputation de vieux suppôt des chasseurs, aux yeux des écolos de collines,
ni celle (inverse) d'intello botaniste, aux yeux des traqueurs de sangliers, ne m'empêchent réellement de dormir.
Quand le printemps reviendra, je m'efforcerai d'aller démontrer à ma voisine, que je suis
un bipède normal, pas un déviant à fantasmes tordus...
Enfin, seulement si elle est partante... (ce n'est pas à 77 ans que je vais commencer à imposer à des dames des hommages non souhaités ... )