L'agriculture verticale !

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TOMATE1
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L'agriculture verticale !

Message par TOMATE1 »

Quel est l’avenir de l’agriculture verticale ?


Arnaud Lefebvre
4 septembre 2019


L’agriculture verticale n’est pas en soi un concept nouveau. Le terme remonte à 1915. Toutefois, il a fallu près d’un siècle pour que les premières fermes verticales commerciales voient le jour. De nos jours, il s’agit d’un secteur en plein boom, écrit le quotidien économique The Economist.

Pour preuve, en 2018, le géant mobile japonais SoftBank, l’ancien patron de Google, Eric Schmidt, et le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, ont injecté plus de 200 millions de dollars dans Plenty, une startup de la Silicon Valley, spécialisée dans les cultures verticales.

Avancées de l’agriculture verticale

Intelligent Growth Solutions (IGS) est une entreprise d’agriculture verticale d’Invergowrie, près de Dundee, en Écosse. Chacune de ses tours de neuf mètres occupe à peine 40 mètres carrés. Grâce à l’empilage des plateaux de culture, une tour individuelle fournit jusqu’à 350 mètres carrés de surface de culture. Douglas Elder, responsable de cette entreprise, règle les couleurs et la luminosité des 1.000 diodes électroluminescentes (DEL) suspendues au-dessus de chaque plateau avec son smartphone. L’application contrôle la température, l’humidité et la ventilation, ainsi que le système hydroponique qui alimente les plantes. Il peut ainsi gérer sa ferme verticale presque tout seul.

Les investissements dans l’agriculture verticale augmentent alors que la technologie devrait permettre de transformer ces fermes verticales en véritables « usines à plantes » efficientes.

Scepticisme

Les fermes verticales sont certainement plus compactes que les serres conventionnelles. Il s’agit d’un avantage dans les villes où les terrains sont coûteux. Elles permettent d’offrir aux consommateurs des produits frais. Toutefois, une serre traditionnelle bénéficie gratuitement de lumière et de chaleur grâce au soleil. Les serres modernes peuvent utiliser des éclairages LED alimenté par l’énergie solaire afin de prolonger leur saison de croissance, ainsi que des systèmes hydroponiques pour économiser l’eau. La production réalisée directement dans l’univers citadin peut être immédiatement livrée au consommateur, sans nécessiter de transport coûteux et polluant.

Toutefois, Certaines personnes restent sceptiques quant à la viabilité économique des fermes verticales. Le principal inconvénient de l’agriculture verticale est le coût élevé de l’électricité nécessaire au bon fonctionnement de la majorité des leds. La production d’une ferme verticale est commercialement viable uniquement pour des produits périssables à la valeur importante tels que les laitues. Pour une gamme plus importante de produits, les coûts sont trop élevés. En 2014, Louis Albright, professeur d’ingénierie biologique et environnementale à la Cornell University, a calculé qu’un pain fabriqué à partir de blé cultivé dans une ferme verticale coûterait environ 23 dollars.

Economie d’électricité

Une manière d’économiser de l’électricité consiste à utiliser des voyants ne générant que les couleurs requises par les plantes, au lieu du spectre complet de la lumière blanche. Les plantes sont vertes car leurs feuilles contiennent de la chlorophylle, un pigment qui réfléchit la lumière verte au milieu du spectre alors qu’il utilise pour la photosynthèse les longueurs d’ondes bleues et rouges à ses extrémités.

IGS utilise des leds paramétrables. En effet, les autres couleurs jouent un rôle important à différentes étapes du développement d’une plante. La société a donc mis au point un système de distribution d’énergie à basse tension. Ce dispositif peut réduire les coûts énergétiques à environ la moitié de ceux des fermes verticales existantes. La société affirme pouvoir aboutir à une production deux à trois fois supérieure à celle d’une serre conventionnelle. Le système serait en outre capable de cultiver ses produits à un coût similaire au kilogramme.

IGS utilise aussi des éclairages adaptés aux cultures individuelles et des algorithmes pour contrôler les conditions climatiques préférées par différentes cultures. Cela permet d’améliorer le rendement et la qualité des variétés cultivées. En réduisant les coûts d’exploitation, le système devrait rendre rentable la production verticale d’une plus grande variété de produits. L’entreprise peut également contrôler les nombreux parasites et maladies, exclus dans l’environnement contrôlé d’une ferme verticale. Ce n’est pas le cas dans de nombreux champs du monde.

Variétés anciennes

Colin Campbell, directeur du James Hutton Institute, un centre de recherche en sciences végétales soutenu par le gouvernement écossais, travaille avec IGS. Lui et son équipe se penchent sur les variétés de plantes qui pourraient très bien se cultiver à l’intérieur. Ils étudient également des anciennes variétés résistant aux rigueurs des systèmes de culture intensive. Campbell pense qu’il pourrait trouver des fruits et des légumes oubliés depuis longtemps qui pourraient prospérer grâce à la sécurité d’une ferme verticale. Ainsi, les consommateurs peuvent avoir accès à des saveurs nouvelles et oubliées.

« L’agriculture verticale ne nourrira donc pas le monde, mais contribuera à fournir davantage de produits frais à davantage de personnes. Les systèmes d’agriculture verticale s’améliorent. Des versions miniatures pourraient ainsi être conçues pour que les personnes les installent dans leur cuisine », conclut The Economist.

https://fr.express.live/quel-est-laveni ... verticale/
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TOMATE1
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Re: L'AGRICULTURE VERTICALE !

Message par TOMATE1 »

Les 'fermes' verticales peuvent aussi utiliser des puits de lumière afin que les étagères du dessus n'ombragent plus celles de dessous.

Effectivement, transformer 40 m² (5x8 m) en 350 m² (10 x 35 m ) çà laisse rêveur
:smoke:
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Re: L'AGRICULTURE VERTICALE !

Message par bourru07 »

Encore une histoire à dormir debout... :lol:
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TOMATE1
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Re: L'AGRICULTURE VERTICALE !

Message par TOMATE1 »

Nouvelles du Japon : la culture hors-sol en plein développement.

Publié le 9 juillet 2018

Capture d’écran 2018-07-04 à 11.38.58.png

La société Spread ( http://www.spread.co.jp/en/technology/ ) s’est spécialisée depuis une dizaine d’années dans la culture hors-sol, aussi appelée hydroponie, à grande échelle, et pour diverses raisons. Le climat au Japon varie entre des étés avec des températures tropicales et de fortes précipitations et des hivers parfois longs et froids en raison de la proximité de la Sibérie. Si le riz profite de l’humidité estivale il n’en est pas de même pour beaucoup d’autres cultures maraîchères. De plus la paysannerie japonaise vieillit et un bon nombre d’exploitations agricoles disparaissent chaque année. Les jeunes Japonais sont plutôt attirés par les villes et délaissent donc l’agriculture. Inévitablement la recherche de solutions pour pallier à ce changement démographique a conduit la société Spread à en quelque sorte industrialiser la production de légumes et en particulier de salades.

Par exemple l’exploitation située à Kameoka près de Kyoto et construite par Spread produit 30000 salades (trois variétés différents) par jour dans des conditions sanitaires proches de la stérilité, en hydroponie et éclairage artificiel. L’équilibre des nutriments est strictement contrôlé ainsi que la teneur en gaz carbonique et l’éclairage.

La clientèle des échoppes et des super-marchés a tout d’abord été réticente en apprenant que des salades étaient cultivées « sans soleil » puis comme elles étaient garanties sans aucun pesticides alors le marché s’est rapidement développé et il y a aujourd’hui plus de 200 fermes maraîchères de ce type au Japon. De nombreux grands groupes industriels ayant fermé des usines pour répondre à l’évolution des marchés ont reconverti leurs locaux en fermes de culture hors-sol. Dans la seule préfecture de Fukushima plus d’une dizaine de grandes installations de culture maraîchère hydroponique ont vu le jour et le groupe Fujitsu a reconverti des locaux où étaient produits des semi-conducteurs en d’immenses installations maraîchères « verticales », des fermes au sein desquelles l’automatisme se développe rapidement. Et dans ce domaine les Japonais sont à la pointe du progrès. Dans les banlieues de l’immense agglomération de Tokyo de telles fermes surgissent un peu partout bien que les plantes ne « voient » jamais le Soleil.

Pour accompagner cette nouvelle technologie les plantules sont produites par clonage des cellules de méristème en milieu strictement stérile, une technique qui a d’abord été mise au point pour la culture in vitro des plantules de bananiers et de palmiers à huile. Elle est aujourd’hui appliquée à grande échelle pour la production de salades, d’aubergines, de tomates, de courgettes et de bien d’autres légumes. Encore une fois le Japon fait figure de leader dans ce nouveau créneau de l’agriculture high-tech. Il y a une dernière motivation qui va favoriser le développement de cette technologie, c’est le changement du climat que ce soit vers le « plus chaud » ou vers le « plus froid ». Dans les deux cas cette approche se révélera judicieuse.

Source et illustration : Spread

https://jacqueshenry.wordpress.com/2018 ... loppement/
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Singha
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Re: L'AGRICULTURE VERTICALE !

Message par Singha »

Et vive le progrès.
Après avoir inventé l’élevage verticale c’est au tour des légumes .
Quoique, pourquoi pas, on a fait pareil avec l’être humain.

Vivement les pilules pour en finir une bonne fois pour toute.
Cordialement
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Re: L'AGRICULTURE VERTICALE !

Message par marcellini »

Et voilà, et voilà….Vous avez mis Singha de mauvaise humeur …..
La glinection de l'humanité et de notre préhenstat commence par un bon lénisthit des érats inhérents et de soi même . Qu'on se le dise !!
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Singha
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Re: L'AGRICULTURE VERTICALE !

Message par Singha »

marcellini a écrit : dim. 08 sept. 2019 10:52 Et voilà, et voilà….Vous avez mis Singha de mauvaise humeur …..
:lol: :lol: :lol:
Cordialement
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Re: L'agriculture verticale !

Message par TOMATE1 »

:welcome: culture verticale en serre

Comment faire pousser des micro-verts - Visite complète avec conseils et astuces sur le chou rouge Acre !! - Sur la croissance

https://www.youtube.com/watch?v=D3vnBEvYDZo
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Re: L'agriculture verticale !

Message par bourru07 »

Aussi géniale que le lit vertical...
Une histoire à dormir debout... :angryfire:
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Re: L'agriculture verticale !

Message par colibri87 »

Après les poules en batteries, les fermes de 1000 vaches....la verdure en batteries !!!!
Il y a quelque chose de plus fort que la mort: c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants
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Re: L'agriculture verticale !

Message par TOMATE1 »

culture vertic.jpg
La culture hors-sol en milieu urbain : un rêve non rentable


le 14 janvier 2020


Des rangées de bok choï (chou chinois), de persil, d’estragon et de basilic joliment disposées aux côtés de dizaines de variétés de laitue poussent en harmonie sous la lueur rose de lumières LED dans une ancienne sucrerie. L’eau infusée de nutriments ruisselle sur les tours vertes, gardant les plantules hydratées et nourries. Il s’agit d’une ferme verticale intérieure techniquement avancée enfouie au fond d’un sous-sol dans un ancien entrepôt de Tate & Lyle devenu maintenant le Liverpool Life Sciences UTC.

Deux universitaires ont mis leurs ressources en commun, recruté des étudiants en doctorat et en maîtrise et cultivent la nourriture de manière hydroponique dans les tours – un concept de plus en plus populaire où les salades et les légumes à feuilles sont cultivés toute l’année dans des conditions précises dans des lits remplis de mousse synthétique empilés verticalement sans lumière du soleil ni sol naturels.

La ferme est la création de Jens Thomas et Paul Myers, tous deux issus de milieux scientifiques, qui se sont rencontrés pour la première fois lors d’une conférence puis à nouveau lors d’un cours de boxe thaï avant de décider de travailler ensemble. Ils ont fondé Farm Urban en 2014. Depuis lors, ils ont installé des systèmes dans toute la ville, notamment à l’Université de Liverpool, à l’hôpital pour enfants Alder Hey et aux jardins botaniques Ness et ont mené une série d’activités de sensibilisation du public. Leur objectif est de changer notre relation avec l’alimentation : les méthodes agricoles traditionnelles, disent-ils, et l’utilisation d’acres de terre ne sont plus « durables ». La population mondiale augmente – l’Organisation mondiale de la santé estime qu’elle atteindra 9,7 milliards d’habitants d’ici 2050, 70% des habitants vivant en zone urbaine.

Pour préserver les habitats naturels et améliorer la sécurité alimentaire mondiale, il faut une refonte complète des méthodes de production alimentaire, affirment Thomas et Myers. C’est une affirmation risquée car des projets similaires ont échoué, dont un dans le Grand Manchester. La Fondation de la Biosphère (Biospheric Foundation), basée dans un moulin sur les rives de la rivière Irwell à Salford, était censée être une ferme aquaponique urbaine de pointe, où les déchets de poisson fournissaient la source de nourriture pour les plantes en croissance, et les plantes devaient filtrer naturellement l’eau. Trois ans après son ouverture, le projet a été endetté de plus de 100 000 £ (117 016,84 €) et la réputation de l’ensemble de la conception du système est partie en lambeaux.

Ces programmes de production alimentaire sont confrontés à des défis financiers très réels. Premièrement, il y a des coûts qui, s’ils ne sont pas gérés avec soin, pourraient finir par être astronomiques. Ils sont principalement associés à la consommation d’énergie requise pour maintenir un environnement contrôlé et fournir de la lumière artificielle. Il y a le problème de l’empreinte carbone de l’utilisation de grandes quantités d’énergie dans les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre. On a également critiqué ce type d’exploitations agricoles pour leur capacité à produire uniquement des légumes verts feuillus et non des cultures plus caloriques.

Pourtant Thomas et Myers insistent sur le fait que leur projet est différent. Leurs objectifs sont qualifiés d’ « hyperlocaux ». Il s’agit de démarrer une production de petite taille et susciter un intérêt commercial local croissant pour leurs produits. Leur ferme verticale actuelle, qui a été expédiée du Canada, a été payée par First Ark, une organisation d’investissement social basée à Knowsley. Le financement de 150 000 £ est en partie prêté et en partie subventionné. Thomas et Myers espèrent récupérer une partie de l’argent en vendant des caisses de salade pour 12,50 £ (14,62 €) aux particuliers et aux entreprises, les abonnements annuels coûtant 600 £. Ils ont également lancé une campagne de financement participatif, Greens for Good, où chaque boîte de légumes verts achetée par une entreprise locale doit aussi prendre en charge une autre boîte de légumes verts allant dans une école locale. Ils ont levé plus de 17 000 £ sur leur objectif de 25 000 £.

Myers s’est intéressé à la production alimentaire tout en préparant son doctorat à l’Institut national du cancer. Des milliards sont dépensés pour la recherche sur les médicaments, mais il estime qu’il doit y avoir une approche plus globale pour examiner comment le régime alimentaire et la qualité des aliments peuvent affecter la santé. «C’est l’agriculture du futur. Sans pesticides passant directement de l’agriculture traditionnelle avec traction animale en court-circuitant celle des tracteurs qui détruit régulièrement la planète afin d’atteindre une approche plus durable », dit-il. Myers est pleinement conscient des risques de son cheminement de carrière choisi. « Oui, j’ai un peu peur – nous avons contracté une énorme dette – mais nous l’avons minimisée autant que possible humainement et maintenant il ne s’agit plus que de continuer et de travailler pour que cela fonctionne. »

Cet article paru sur The Guardian mérite quelques remarques. La culture hydroponique hors-sol n’est rentable que si elle est pratiquée en l’absence de source lumineuse artificielle ou, par conséquent, si l’énergie électrique est disponible à un coût modique. Ces genres de situations se retrouvent dans le désert du Neguev – ensoleillement abondant, donc inutilité d’un éclairage artificiel – et à l’opposé en Islande où l’électricité et le chauffage sont pratiquement gratuits. J’ai visité il y a quelques années des serres dans lesquelles étaient cultivés des légumes à feuilles en hydroponie dans un pays tropical. Pour assurer la circulation de l’eau et un éclairage d’appoint pour stimuler la croissance des plantes, l’alternance jour-nuit étant de 12 heures, ces serres étaient donc dépendantes d’un groupe électrogène puisqu’elles se trouvaient dans une zone non reliée au réseau électrique. Une aberration … Dans les propos rapportés dans cet article il y a enfin une stupidité quand l’un des objectifs de ce type de culture est de réduire les émissions de gaz carbonique alors que de nombreux maraîchers pratiquent l’enrichissement de l’atmosphère de leurs serres justement avec ce gaz pour augmenter jusqu’à 30 % la vitesse de croissance des plantes. Le seul avantage des cultures hors-sol en milieu totalement contrôlé, requérant donc une filtration micronique de l’atmosphère et une stérilité draconienne, est de s’affranchir de l’usage de pesticides, en particulier de fongicides. Ce type d’approche nécessite la création de sas d’accès et un respect total des conditions de stérilité, ce qui complique considérablement l’installation. Il apparaît donc que l’objectif « écologique » d’un tel projet est tout à fait contestable.

https://jacqueshenry.wordpress.com/2020 ... -rentable/
:fete:
Voir la meuf dans sa serre éclairée à faire pousser des plants de 4 ou 5 cm ! (à Allen au Nord Texas/Sud Abilène)
https://www.youtube.com/watch?v=D3vnBEvYDZo
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Re: L'agriculture verticale !

Message par colibri87 »

Je me pose une question : quelle est la valeur nutritive de ces "légumes" comparée à celle des légumes cultivés en plein air ?

J'ai aussi été choquée par l'abondante utilisation du plastique (sous toutes ses formes) dans ce genre de cultures :devil:
Il y a quelque chose de plus fort que la mort: c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants
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Re: L'agriculture verticale !

Message par TOMATE1 »

- à 10:00 c'est la coupe au couteau, lavage et emballage.

https://www.youtube.com/watch?v=TugmbvCIx38

- Grand modèle:

https://www.youtube.com/watch?v=cIdQt1FTGYk
Remarquez que la serre haute (verre) est plutôt froide (gilets/veste) et convient donc aux légumes verts mais pas au tomates ! Notez aussi qu'il n'étage pas ses semis dont un grand volume pour si peu !

- Ramassage de pomme rouges (Gala) en extérieur (Mexique):
https://www.youtube.com/watch?v=NxCKhpzKl18

-La greffe de tomate sur porte-greffe d'aubergine est un moyen d'éliminer le flétrissement bactérien, qui est une maladie très destructrice de la tomate. La recherche a montré que les tomates greffées dans le porte-greffe d'aubergine ont donné un rendement 21% plus élevé que les plants de tomates ordinaires:

https://www.youtube.com/watch?v=uMMaapB2Y-c

- Récolte de tomates rouges KS 21 F1 de KITANO SEEDS (Russie). 4 tomates : 910 gr !

https://www.youtube.com/watch?v=2HY5Icerc-A
:fete:

La serre (froide) convient aux légumes verts (salades, épinards, etc) et tous les maraichers emploient des poks en plastique (généralement carrés), ses petits pots de démoulent facilement pour en semer d'autres graines après. C'est petits pots sont très légers et peu onéreux.
Les tomates (st Pierre) poussent très bien en serre mais attendent l'ouverture vers le soleil pour être en pleine saveur.
alvige
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Re: L'agriculture verticale !

Message par alvige »

Bonsoir

CO2 : indispensable pour la photosynthèse, toutes les cultures en serre sont ainsi enrichies pour améliorer la production, certainement pas pour le disperser dans l'atmosphère...

Eclairage artificiel : la précision du spectre que l'on peut obtenir avec les LED et leur excellent rendement énergétique permet de rentabiliser un éclairage artificiel, en particulier l'hiver. On commence à le remarquer la nuit en France... Un petit producteur canadien (serre, hydroponie) diffuse d'intéressantes informations sur Youtube ; il montre, chiffres à l'appui et c'est son gagne-pain, que l'éclairage artificiel en hiver lui assure un gain de production de 50% (salades) ainsi qu'un retour sur investissement très rapide.

Alors bien sûr, nombre de bobos se lancent dans le truc en pure perte... Mais de plus en plus de professionnels aguerris franchissent le pas et abordent ces méthodes modernes, il suffit de consulter les sites de fabricants d'éclairage, c'est une mine d'informations extrêmement intéressantes même pour les jardiniers "terriens".
ruderal
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Re: L'agriculture verticale !

Message par ruderal »

alvige a écrit : CO2 : indispensable pour la photosynthèse, toutes les cultures en serre sont ainsi enrichies pour améliorer la production, certainement pas pour le disperser dans l'atmosphère...
Eclairage artificiel : la précision du spectre que l'on peut obtenir avec les LED et leur excellent rendement énergétique permet de rentabiliser un éclairage artificiel, en particulier l'hiver.
de plus en plus de professionnels aguerris franchissent le pas et abordent ces méthodes modernes...
Je ne pense pas que ce soit ici sur ce site, que tu vas discuter des méthodes modernes à usage professionnel afin d’augmenter les productions horticoles sous serres.
Les professionnels les connaissent déjà, ainsi que d’autres qui amplifient ce processus que tu cites, qui permet aux plantes vertes, sous l’action de la lumière, d’élaborer des substances nutritives organiques avec le gaz carbonique de l’air et l’oxygène de l’eau.
Maintenant, investir continuellement dans de l’équipement de surproduction qu’on ne peut rembourser qu’en se suréquipant encore et qui en fin de compte affame jusqu’au suicide, ça suffit !

Pour le sujet des serres verticales… aubaine du paysan rurbain pour une agriculture au cœur de la ville...
C’est quand et quoi le prochain truc qui justifiera l’artificialisation des zones périurbaines cultivables où les terres de qualité maraîchère se noircissent d’asphalte ?
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Re: L'agriculture verticale !

Message par ruderal »

colibri87 a écrit : Je me pose une question : quelle est la valeur nutritive de ces "légumes" comparée à celle des légumes cultivés en plein air ?
J'ai aussi été choquée par l'abondante utilisation du plastique (sous toutes ses formes) dans ce genre de cultures
Ces "légumes" sont cultivés en hors sol, on peut comparer leurs valeurs nutritives à celles des légumes cultivés en pleine terre, pas en plein air.
Le plastique en paillage s'utilise pour les cultures en pleine terre, aussi bien en plein air que sous serres ou sous tunnel ; ou l'horticulteur ne l'utilise pas, au choix.
Une serre est en verre ou en matériau composite dur ; quant elle est en plastique souple, c'est un tunnel.

Les cultures maraîchères en pleine terre, et en plein air permettent de 2 à 4 récoltes par an, au même endroit (suivant les légumes cultivés et la technique utilisée.)
Les cultures en pleine terre, sous tunnel non chauffé permettent 3 à 7 récoltes par an, au même endroit (suivant les légumes cultivés et la technique utilisée.)

L'explication de "l'abondante utilisation du plastique (sous toutes ses formes) dans ce genre de cultures" est le rendement pour le remboursement des investissements et emprunts, puis autres charges d'exploitations et de fonctionnement.
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