Saludas,
Singha a écrit :bonjour,
il y a un truc que je ne comprends pas.
J'ai plusieurs fois entendu dans les vidéos de ce couple que la plante se nourri principalement de ce qu'il y a dans l'air notamment grâce à la photosynthèse.
Il est même dit que cette part est de l'ordre de 94%. Les autres 6% viennent de la terre.
94% composés de trois éléments : carbone, oxygène et hydrogène.
Les 6% n'apportant que la qualité avec 24 autres éléments.
Mais si tel était le cas, pourquoi insiste t-on autant sur la nourriture dans la terre ?
Pourquoi un légume reste chétif si la terre est pauvre ?
Que la matière sèche de la plante soit composée de 42% de carbone par exemple, ne veut pas dire qu'elle l'a puisé dans l'air. Si ?
Pourriez vous m'aider à comprendre .
Bonne journée
Les trois éléments de l'air sont d'abord l'azote 78%, l'oxygène 21%, et le reste=pas grand-chose Hydrogène0,5%, CO2 0,04%, gaz rares...
Le cycle de l'azote est particulier dans le sens où il n'y a pas de réserves rocheuses initiales (absence des roches volcaniques). Comme tout ce qui est sur terre, l'origine est issue des météorites qui ont initialement construit notre planète. L'azote a toujours été atmosphérique et par la suite, l'utilisation par le vivant a construit du vivant et de l'azote a été piégé en roches sédimentaires nitratées mais exclusivement en milieu aride, là où l'absence de dégradation ne permet pas le retour dans l'atmosphère.
Outre un rôle majeur dans l'air et l'eau, l'oxygène construit 40% de la masse de la lithosphère par ses liaisons oxydantes de la plupart des roches, la silice est du SiO2, le carbonate du CaCO3 ....
Le carbone fonctionne comme l'azote, avec de très faibles traces volcaniques, une fraction minable dans l'atmosphère, mais des stockages énormes sous forme de charbon, tourbe, humus et surtout de roches sédimentaires carbonatées, les calcaires à base de CaCO3.
Ceci étant posé et pour répondre à ta question, exceptées les légumineuses capables de prélever directement l'azote de l'air, les autres doivent passer par l'intermédiaire des nitrates que produisent des bactéries spécialisées du sol. Les mécanismes de la construction de la vie et de sa dégradation font que ces bactéries respirent donc absorbent du CO2 et de l'azote et se nourrissent donc absorbent le carbone issu de la dégradation des sucres des tissus végétaux morts. Plus il y en aura, plus l'azote disponible augmente, ce qui abaisse le rapport C/N.
Par la respiration, les feuilles absorbent directement l'oxygène de l'air et la photosynthèse en assimile le carbone. Le carbone se combine en chaînes complexes avec l'azote, l'oxygène pour construire la chlorophylle, les protéines, enzymes, etc. Une plante peut se goinfrer du carbone de l'air, si elle ne dispose pas de l'azote en quantités suffisantes, elle restera chétive.
K. Schreiber l'explique très bien, il suffit de tempérer sa formule excessive à vocation pédagogique. Pour bien marquer les esprits, il énonce "avec rien je fais tout" en parlant du carbone rare charpentant le vivant. Il suffit de remplacer rien par par peu.
Pour résumer, nourrir la terre, c'est mettre du carbone à la disposition d'organismes libérant de l'azote sous une forme absorbable par les racines.
Le sol est une niche écologique dont les organismes vivants sont destinés à être absorbés par des nécrophages à leur décès. C'est un cimetière vivant...