Re: Vers de terre : les connaître
Publié : mar. 22 juin 2010 10:41
Rozanna, j'ai pas de chiffres sur le pire entre labour en bio et herbicide en conventionnel pour les vers de terre.
Ce qui est sûr, c'est que, en conventionnel, l'arrêt du labour s'accompagne d'une très nette remontée des populations de vers de terre et de tous les autres insectes (dont les carabes) et ce malgré l'emploi d'herbicides parfois à la hausse, l'herbicide remplaçant le travail du sol. Faut croire que l'herbicide est moins néfaste pour les lombrics que le labour : ça peut se comprendre : le labour, c'est ta maison qui te tombe sur la tête et t'as que du sable (terre fine émiéttée) pour refaire ta maison : ça se tient pas. Tandis que l'herbicide, c'est du poison, mais pas violent.
Pourquoi enfouir les pailles ? Je ne sais pas, peut-être pour la même raison que le BRF...?
Pourquoi griffer quand on incorpore le BRF ? La profondeur de terre assouplie et structurée (on dit "aggradée" en langue BRF ) est supérieure quand on incorpore.
Jacky Dupéty a fait l'essai comparatif : voir sur son blog
http://pouzatbrf.blogspot.com/search?up ... -results=7
Voir mardi 12 février 2008.
J'ai aussi fait l'essai de mon côté et je confirme.
Pourquoi 2 cm de BRF incorporés sont mieux que 2 cm en paillage ?
C'est que le BRF en surface va avoir tendance à sécher, et les molécules simples (acides aminés, sucres etc.) utilisées par les champignons pour se développer seront dégradées.
Tandis que en incorporant très superficiellement, on place le BRF dans des conditions qui plaisent aux champignons (humidité, oxygène, abri du vent, ombre, ... comme en forêt).
L'inconvénient est la perturbation des lombrics.
Ici comme ailleurs, pas de religion, mais c'est l'expérience du jardinier qui va guider ses choix.
A ce jour, je considère le BRF comme un outil utilisable de plusieurs manières :
1. Un outil formidable et irremplaçable pour augmenter le taux d'humus, améliorer la rétention en eau du sol ... et bloquer l'azote tout en favorisant les limaces
Pour bénéficier des avantages sans trop subir les inconvénients, couper les branches, épandre et incorporer le BRF 2 à 3 cm dès broyage (fin novembre) ... prendre le temps de respirer quand même... Puis semer fève ou féverole, peu sensible limaces et qui va apporter une belle dose d'azote.
Puis être prêt avec la panoplie anti limaces. Semer et planter des légumes non sensibles dans les planches BRFées.
2. BRF en paillage.
Là, je l'apporte quasi systématiquement sous forme précompostée pour éviter que le sol ne soit à nu, en toute saison. Épaisseur chez moi 1 à 3 cm. Faible épaisseur en avril mai juin, pour que le sol se réchauffe, 3 cm en juillet août. En climat plus sec et chaud, augmenter l'épaisseur : le bon réglage à les yeux, c'est quand, en grattant le BRF, la terre dessous reste humide.
Donc à chacun suivant ses objectifs et son sol d'utiliser le BRF à bon escient.
En sol très sec et sableux, très pauvre, sans vie, la faim d'azote peut durer deux ans. Dans ce cas en particulier, les engrais verts ou toute autre racine dans le sol est un complément INDISPENSABLE au BRF, à mes yeux.
En sol lourd, argileux, froid, attention : il y a eu des échecs avec le BRF, notamment quand il est laissé en paillage durant tout l'hiver. Dans ce cas, soit y aller tout doux, [0,5 cm à 1cm maxi de BRF à incorporer sur 3 cm de profondeur en novembre, soit faire d'abord une année d'engrais vert hivernal et apporter le BRF précomposté quand la terre est réchauffée [juillet cette année en Bourgogne].
Ce qui est sûr, c'est que, en conventionnel, l'arrêt du labour s'accompagne d'une très nette remontée des populations de vers de terre et de tous les autres insectes (dont les carabes) et ce malgré l'emploi d'herbicides parfois à la hausse, l'herbicide remplaçant le travail du sol. Faut croire que l'herbicide est moins néfaste pour les lombrics que le labour : ça peut se comprendre : le labour, c'est ta maison qui te tombe sur la tête et t'as que du sable (terre fine émiéttée) pour refaire ta maison : ça se tient pas. Tandis que l'herbicide, c'est du poison, mais pas violent.
Pourquoi enfouir les pailles ? Je ne sais pas, peut-être pour la même raison que le BRF...?
Pourquoi griffer quand on incorpore le BRF ? La profondeur de terre assouplie et structurée (on dit "aggradée" en langue BRF ) est supérieure quand on incorpore.
Jacky Dupéty a fait l'essai comparatif : voir sur son blog
http://pouzatbrf.blogspot.com/search?up ... -results=7
Voir mardi 12 février 2008.
J'ai aussi fait l'essai de mon côté et je confirme.
Pourquoi 2 cm de BRF incorporés sont mieux que 2 cm en paillage ?
C'est que le BRF en surface va avoir tendance à sécher, et les molécules simples (acides aminés, sucres etc.) utilisées par les champignons pour se développer seront dégradées.
Tandis que en incorporant très superficiellement, on place le BRF dans des conditions qui plaisent aux champignons (humidité, oxygène, abri du vent, ombre, ... comme en forêt).
L'inconvénient est la perturbation des lombrics.
Ici comme ailleurs, pas de religion, mais c'est l'expérience du jardinier qui va guider ses choix.
A ce jour, je considère le BRF comme un outil utilisable de plusieurs manières :
1. Un outil formidable et irremplaçable pour augmenter le taux d'humus, améliorer la rétention en eau du sol ... et bloquer l'azote tout en favorisant les limaces
Pour bénéficier des avantages sans trop subir les inconvénients, couper les branches, épandre et incorporer le BRF 2 à 3 cm dès broyage (fin novembre) ... prendre le temps de respirer quand même... Puis semer fève ou féverole, peu sensible limaces et qui va apporter une belle dose d'azote.
Puis être prêt avec la panoplie anti limaces. Semer et planter des légumes non sensibles dans les planches BRFées.
2. BRF en paillage.
Là, je l'apporte quasi systématiquement sous forme précompostée pour éviter que le sol ne soit à nu, en toute saison. Épaisseur chez moi 1 à 3 cm. Faible épaisseur en avril mai juin, pour que le sol se réchauffe, 3 cm en juillet août. En climat plus sec et chaud, augmenter l'épaisseur : le bon réglage à les yeux, c'est quand, en grattant le BRF, la terre dessous reste humide.
Donc à chacun suivant ses objectifs et son sol d'utiliser le BRF à bon escient.
En sol très sec et sableux, très pauvre, sans vie, la faim d'azote peut durer deux ans. Dans ce cas en particulier, les engrais verts ou toute autre racine dans le sol est un complément INDISPENSABLE au BRF, à mes yeux.
En sol lourd, argileux, froid, attention : il y a eu des échecs avec le BRF, notamment quand il est laissé en paillage durant tout l'hiver. Dans ce cas, soit y aller tout doux, [0,5 cm à 1cm maxi de BRF à incorporer sur 3 cm de profondeur en novembre, soit faire d'abord une année d'engrais vert hivernal et apporter le BRF précomposté quand la terre est réchauffée [juillet cette année en Bourgogne].