Bonsoir !
Je viens seulement de rattraper 3 pages de lecture après 3 jours d'absence. Encore une fois les échanges sont caustiques, même si chacun d'entre vous dit des vérités.
Juste quelques points que je voulais relever :
-> effectivement, l'humus forestier n'est pas du BRF : il s'agit de bois mort, de feuilles mortes (alors que le BRF est fait de broyat de bois encore vert), et de quelques bois verts tombés avec le vent ou pire les tempêtes, donc en quantité variable suivant les années, mais NON BROYE. Par conséquent, un tronc tombé au sol va mettre BEAUCOUP plus de temps à se décomposer (sous l'action de champignons saprophytes et d'insectes xylophages) que du BRF composé de broyat fin, juste un poil plus gros que de la sciure.
-> certains ici pensent que l'on veut faire tout et n'importe quoi et mettre de grandes quantités de BRF sans tenir compte des risques éventuels, et je ne suis pas d'accord avec ça, car au contraire, la plupart des échanges sur le BRF qui ont lieu sur les différents topics le concernant montrent que les participants cherchent à savoir justement quelle épaisseur mettre, quand, comment, quelles essences, donc le contraire de mettre son BRF sans réfléchir sous prétexte qu'on en a sous la main.
-> je pense effectivement, comme Marcus et Aigues, que le BRF n'est pas un produit anodin, car comme tout produit actif il a forcément des effets secondaires indésirables. Et nous en sommes bien tous conscients, sinon personne ne débattrait du sujet. Le truc, c'est qu'à l'heure actuelle, la plupart de ces effets ne sont pas encore connus.
-> Par contre, je crois volontiers comme Appius que ce n'est pas un produit qui va provoquer de relargage massif de Nitrates dans les nappes phréatiques.
-> Pour moi les effets secondaires indésirables sont d'un autre ordre : faim d'azote, soucis de germination, pour les effets déjà connus, et à mon avis il y en a d'autres. L'évolution du BRF en humus fait appel à toute une faune qui n'est pas forcément compatible avec la croissance des plantes potagères. Si l'humus forestier permettait la pousse des légumes, nos ancêtres n'auraient jamais défriché. C'est là que l'abus du BRF pourrait être préjudiciable, s'il arrivait un moment où son excès provoque une toxicité pour les racines ou un hébergement pour des nuisibles. Quelqu'un a-t-il déjà planté dans 10cm de BRF pur sans mélanger à son sol et peut-il dire si quelque chose y a poussé ? Au contraire, j'ai lu plusieurs fois le conseil de griffer le sol, d'intégrer, de mélanger à sa terre, etc... et il y a forcément une raison à cela.
-> Après, je crois que le comportement du BRF est très variable suivant le sol, la région, l'âge du bois, les essences, et ça a déjà été rapporté plusieurs fois, ce qui entraine tout un questionnement : par exemple, vaut-il mieux jouer sur l'épaisseur ou sur la fréquence des apports, si l'on s'aperçoit que notre BRF n'a pas le comportement approprié ? Vos réponses et calculs m'amènent à penser qu'il vaut mieux jouer sur la fréquence et s'en tenir à 1-2 cm plutôt qu'en mettre 3cm d'un coup.
-> Ceci amène une autre question : si l'on a plus de bois que nos besoins immédiats, vaut-il mieux le broyer frais et épandre le BRF en couche supérieure à 2cm, ou encore broyer et stocker le BRF en tas qui va se précomposter, ou encore ne pas broyer de suite et stocker les branchages, qui seront broyés sec et utilisés pour du paillage ?
Sur ce, je retourne jouer à la poupée et au train électrique, mes enfants s'impatientent ! J'espère que vous avez tous passé un bon noël
