Bonjour Opusoculi / Papijapon
15 érables actuellement... et beaucoup d'exemplaires perdus, au fil de cette passion très exclusive démarrée lorsque j'avais 12 ans. Quand on veut cultiver des acer japonais dans le Sud, on apprend à ravaler les défaites, et à s'accrocher ! Et à l'époque, les livres théoriques étaient rarissimes, et il n'y avait pas internet : donc, pas moyen de trouver aide et bons conseils sur les discussions de forums tels que celle-ci !
C'est peut-être le message de base que je voudrais envoyer à ceux qui, comme BilouMel, essuient leurs premières déceptions : à la fin on y
arrive.
Je les ai cultivés pendant quelques 30 ans sur des balcons en centre ville, et j'ai pensé bien souvent que c'était de la folie pure. Mais à force, même sur des balcons exposés au plein Sud, il reste possible de les conserver, pour peu qu'on se donne vraiment du mal. J'ai un Shirasawanum Aureum cultivé ainsi depuis 2004. Il est à présent presque aussi haut que moi, et fait face à ce nouveau challenge : le vent dans un jardin.
Même travaux que vous actuellement : beaucoup de bassinages !
Lorsque j'étais en ville, un collègue de travail (à L'INRA) m'avait signalé que l'humidité
descend, et ce d'autant plus qu'elle est lourde. Il m'avait dit que mouiller le sol autour de mes pots était bien moins efficace que de mouiller
au-dessus des couronnes, si je pouvais "magouiller un moyen".Le plus possible, et sur leurs flans. J'avais fixé de longs morceaux de moquette sur les murs et volets avoisinants, sur 2 à 3 m de haut. Les résultats avaient été très probants, même si ce n'était pas une très grande réussite au chapitre de la... déco !
Tout à fait d'accord sur 'Brillantissimum'. Le feuillage de printemps est très célèbre, mais je trouve que les nuances grises, (presque argentées) des feuilles à la belle saison est très attractif aussi.
Et je viens de découvrir Acer pseudoplatanus Prinz Handjery, qui m'a fait ouvrir de grands yeux admiratifs, et va donc rejoindre la collection de mois-ci.
J'ai également un petit érable champêtre depuis cette année. Il ne fait que 90 cm de haut pour l'instant. Je l'ai laissé à raciner dans un pot, dans un coin moins exposé. Je garde mes sujets destinés à être des "gardes du corps pour Momijis" dans des bacs, afin de pouvoir les bouger selon leur utilité dans le puzzle. Il semble effectivement, en tous cas, bien équipé pour faire face au plein soleil et au vent.
Les miens sont abrités eux aussi au pied d'une haie de 160 cm environ, S/SO. Malheureusement ils sont attaqués par en-dessus (pour les sujets les plus hauts) et surtout par le flanc, par un vent guidé comme dans une rigole par une allée qui mène du jardin avant à l'arrière (entre deux maisons), *pile* dans la direction des vents les plus agressifs. Depuis un an, je plante des sujets dans cet alignement, afin de filtrer sans induire d'obstacle "en dur" (et donc de tourbillon). Le vent est si fort qu'il renverse de temps en temps les pots en terracotta italienne, de quelques 35 kg, où logent mes érables ; et assassine régulièrement les arbres que je mets en opposition. Il a réussi à me "flinguer" des robiniers, c'est dire. C'est un sacré puzzle.
J'ai bien pensé à des Acer monspessulanum (vivant à Montpellier... cela s'impose presque, pour une collectionneuse d'acers !) dont les couleurs automnales ne reçoivent pas, souvent, les louanges qu'elles méritent ! Mais le développement en couronne haute et peu touffue me donne à penser que l'utilité en tant que compagnons pour mes japonais doit être mince, ou longue à établir. J'en ai en semis, sur samares prélevées dans ma rue, mais ils sont encore bien petits ! J'ai l'impression, en observant ceux de mon quartier, que la pousse est très lente.
Par contre, j'ai installé cette année un Prunus Maackii pour contribuer à ombrer mes chers japonais. J'ai été impressionnée par la rapidité de pousse, et la résistance au vent ! Le feuillage est peu touffu, clair et léger, dispensant une ombre pommelée, pas du tout étouffante. Et il est bien moins bousculé par le mistral, à mon grand étonnement, que les bouleaux de même hauteur (verrucosa, pubescens et utilis, tous d'env. 3 / 3,50 m) plantés à proximité. Plus les mois passent, plus le maackii me semble un compagnon de premier choix pour les palmatum et consort. Et c'est un arbre magnifique, ce qui ne gâche rien !
Je cherche par ailleurs une adresse où me procurer un exemplaire de dissectum "filigree" (très nervuré). On m'en avait offert un plant il y a des années, qui était un véritable enchantement ! Mais il était bien petit, et arrivé avant que mes balcons soient "blindés" (4 rangs de jardinières "anti soleil") : je l'avais perdu au premier grand sirocco. Il semblerait que Maillot Érables ne le commercialise plus. Si quelqu'un ici où on peut en attraper un... je serais très intéressée !
A bientôt !