Au jardin, forum de jardinage

Aller, on continue ! Quelques épisodes !

Nous voici toujours pendant le tout début du printemps 2018.

Petit passage à la pépinière du Bosc dans l’Hérault, en compagnie d'une "belle tante" un peu marginale comme moi... Nous remplissons littéralement la voiture de petits arbres. Le pépiniériste est en fait un vrai passionné et nous passons un long moment a papoter. Nous repartons avec plein de cadeaux à transplanter !

Je ne me souviens même plus ce que j'ai planté, mais si je n'en oublie pas il y a :
Asiminier de variété Overleese et Davis
Cerisiers (dont j'ai oublié le nom des variétés)
Feijoa (gemini et mammouth)
Poivrier du Sichuan (variété inconnue production perso du pépiniériste)
Jujubier
Kaki (plusieurs variétés, quatre si je me souviens bien, dont deux offertes production perso du pépiniériste).
Mandarinier Satsuma Okitsu
Des pommiers et cognassiers...
Etc...

J'ai du planter tout ça en urgence, car c'était la fin de mes congés et je devais partir en mission plusieurs semaines ensuite ! Heureusement, il a fait froid et humide, ce qui a permis aux arbres de repartir en douceur !

Quelques échantillons d'images, car il n'y a rien d'extraordinaire à voir des jeunes arbres plantés...
Petite mention aux arbres peints en blanc : c'est un traitement hivernal à base de chaux, pour tenter de calmer l'infestation de carpocapses de la pomme / abricots et noix.

Vous remarquerez que j'ai planté certains arbres sans respecter d’alignement. C'est fait exprès. Peut-être que je le regretterai un jour, mais je suis parti dans une logique "agroforesterie". Donc qui dit agroforesterie, dit forêt, donc pas d'alignements.

Petit bon quelques semaines plus tard. On se situe au mois de mai 2018.
Dans le Sud, le printemps arrive tôt ! Tout est luxuriant, mais ça dure peu de temps. Avril, mai, puis ensuite, ça tourne vite au jaune et à la fournaise !
Mais il se trouve que cette année là sera très atypique !

Voilà quelques photos de la partie potager.

Comme je l'ai déja dit, le seigle, surtout mélangé à la vesce, se développe à merveille sur la partie sableuse du terrain, aride et ingrate ! Et pour le moment, c'est le seul engrais vert qui fonctionne aussi bien sur ce type de sol. Je l'ai fauché et une partie m'a fourni la paille pour les poules pendant un an. Recyclé mélangé avec leurs crottes et réincorporé sur la parcelle occupée jadis par le même seigle ! Ce fut ma première véritable action permaculturelle sur ce potager.
Mais sur les photos ci-dessous, ce n'est pas du seigle ! C'est une autre espèce, d'une variété bien particulière... Avis au connaisseurs Les artichauts, pas aussi immenses que dans les régions océaniques, mais délicieux et largement suffisant pour alimenter une petite famille de 3 personnes pendant cette période de l'année assez pauvre en terme de légumes. Les pois. Pas évident a réussir en 3 années d'expériences. On a la malchance d'avoir des gelées tardives qui les rendent malades très tôt. La mare. Pas beaucoup d'évolution depuis sa création. Il y a bien quelques petits insectes aquatiques, mais c'est encore bien pauvre. Vue de la partie Nord (pauvre) du potager. Et de mon véhicule d'écolo-bobo new-age Je l'utilise peu, mais j'aime bien voir la tronche des gens du village lorsque je passe avec la cariole pleine à craquer Mon carré d'asperges. J'ai semé des lentilles (de consommation) entre les rangs, en guise d'engrais vert. Mais elles ont produit ces garces ! La lentille est un légume sec très facile à cultiver et je l'apprends par le biais du hasard !

Aller, là cette fois on entre dans une nouvelle ère. C'est le début de l'été 2018. On en rigole plus, je vise bien plus haut que la saison précédente et j'envisage de partager ma production avec des proches, des voisins et même des collègues de boulot.

Comme je l'ai dit, on a un début d'été très atypique. Le mois de juin est très... mais alors vraiment ! Très pluvieux ! Pour notre région du moins.
C'est très gênant pour travailler.

Il faut donc attendre début juillet pour commencer à prendre conscience qu'il y a des trucs plantés partout et que ça va vite devenir une jungle avec toute cette humidité et cette chaleur !

Là, nous sommes le 5 juillet 2018. La végétation commence tout juste à exploser.

On commence par la partie Nord (sèche et aride). Là, il a beau pleuvoir, ça reste jaune et moche ! Il n'y a rien à faire ! Toujours sur la partie Nord. Les deux carrés où j'avais mis du seigle. Là, c'est fauché.
On peut voir une plantation de patates au premier plan. ça n'a pas marché, patates très petites, terre trop pauvre et sèche.
Plus loin, il y a deux buttes de melons. Là, au contraire, ils se plaisent beaucoup sur cette terre ingrate. De même pour les pastèques. Quelques plantations dans la partie Nord, sableuse, mais là où la terre est un peu plus riche que sur la photo précédente. Tomates, aubergines, oignons, patates. ça marche, mais on est obligés d'arroser très souvent. Et la récolte est quand même bien plus maigre que dans la partie Sud, où le sol est argileux. Le carré d'asperges, débarrassé de ses lentilles. Vues du potager dans la partie Sud, riche et humide ! Là, il y a de tout, et l'objectif c'est que ça devienne une jungle tropicale d'ici quelques semaines ! Tomates, aubergines, poivrons, courgettes, courge musquée, gombo, piments, tout est mélangé ! La mare. La végétation commence à bien coloniser les berges et à cacher le liner.

Nous sommes donc quelques semaines plus tard, le 29 juillet. Objectif atteint ! La partie Sud du potager s'est transformée en une jungle inexpugnable C'est farci de légumes partout, mais pour les ramasser, c'est comme partir à l'aventure !
J'ai également expérimenté tout un tas d'espèces tropicales. Le piment végétarien, le naranjilla (que l'on voit sur la photo ci-dessous), le quinoa, le gombo, le curcuma, le gingembre, etc... Tout a fonctionné, mais pas toujours de manière rentable. Certaines espèces ont un réel potentiel sous nos latitudes.

Nous voilà en septembre. La période d'opulence touche à sa fin.
Mais c'est aussi la période de pic de production des aubergines, poivrons... gombos, piments, etc...

Vue générale de la partie Sud du potager, après une bonne séance de débroussailleuse. Les plantes qui ressemblent à des cannas, c'est le curcuma. Planté à partir de rhizomes vendus pour la consommation humaine. Mes expériences de plantes tropicales :
Piment "thaï", semis de graines récupérées dans un piment thaï vendue en épicerie exotique. Naranjilla. Pour moi, ce fut le seul fruit tropical pas rentable en France métropolitaine. Le cycle est trop long et l'on obtient pas de fruits murs sans serre. Piment végétarien. ça marche très bien, mais il faut respecter des conditions bien précises pour obtenir des piments aussi parfumés que dans les Antilles. Là, j'en garde le secret Gombo. Ce légume est très facile à cultiver, il lui faut juste de la chaleur et de l'humidité. La productivité est très correcte. Récolte de courge musquée de Provence. La plus lourde fait pas loin de 30 kg... On a eu de quoi manger des soupes jusqu'en mai 2019 Sorgho planté en engrais vert (pour faire de la MO). Semis de gaines de consommation humaine (boutique bio). On peut trouver des sachets de 1 kg pour moins cher que du riz. Vue de la mare, avec une immense solanacée exotique (plante invasive il me semble), mais que je trouve très belle, donc je l'ai laissée.

Voilà à quoi ressemblaient les pensionnaires, depuis leur acquisition au stade de poussins au printemps. Les voilà adultes et bien beaux ! Et heureux surtout !
ça me fait quand même penser à ça ...
https://youtu.be/ctgvs0fVHYY

Et nous voilà aux portes de l'hiver 2018/2019.

Toute parcelle de terre laissée a nu a été semée avec de l'engrais vert. Pour la partie Sud, j'ai mis essentiellement de la moutarde blanche, qui s'y plait beaucoup. Sur la partie Nord, je suis resté fidèle au couplé seigle/vesce. J'ai semé en luzerne toute la partie à droite du chemin. Que je comptes laisser en luzerne pendant 2 ou 3 ans. Avec des fauches périodiques et laisser sur place les débris de tontes.
J'ai également semé du pois fourrager comme engrais vert. Mais il se trouve que les pois sont parfaitement bons à manger. Légèrement plus "sauvageons" que les pois classiques (ils sont très légèrement amers et il faut macher un peu plus). Mais en cocotte, avec du lard fumé, des carottes nouvelles et bon canon, ça passe crème ! Sur la partie verger et vigne, j'ai également semé de grandes surfaces d'engrais verts. Étant sur sol sableux, pauvre et très aride, je me suis dit que le labourer comme le faisait l'ancien propriétaire n'était pas une bonne idée. J'ai donc passé le rotavator pour bien aplanir, puis j'ai semé de la luzerne partout. Cette plante a la capacité de produire des racines très profondes (jusqu'à 10 mètres). Donc j'ai pensé que ça pourrait lui permettre de rester verte, même en plein été, car la nappe se situe à moins de 6 mètres de profondeur.

Tous les morceaux de terre grisâtre que l'on voit sur les photos ci-dessous, c'est semé récemment en luzerne.
L'arbre récemment planté que l'on voit au centre de la photo, c'est un des 150 ou 200 arbres non fruitiers que j'ai planté un peu partout sur la parcelle. Là, c'est un peuplier blanc qui gênait le passage des voitures sur le chemin communal. Voilà une nouvelle vie pour lui ! On reste dans une logique d'agroforesterie. Sur la vigne, il y a pas mal de trous (manque de pieds de vigne). Pour y remédier, je ne vais pas replanter de nouveaux pieds de vigne, mais plutôt faire comme les anciens. C'est à dire, mélanger la vigne et les arbres. Sur la photo, chaque petit roseau correspond à un arbre fruitier ou non fruitier, soit directement semé, soit tout jeune transplanté. Sur cette dernière photo, on peut voir un morceau de la haie créée l'automne précédent avec des boutures de saule. Ces arbres ont une capacité à repousser incroyable ! On obtient vite une forêt.

J'ai longtemps semé de la moutarde comme engrais vert et j'ai appris ensuite qu'il s'agissait d'une brassicacée et qu'il ne fallait pas la semer avant ou après des légumes de la même famille. Si bien que mes choux n'avaient pas l'air d'apprécier. Je fais maintenant des mélanges d'engrais verts (trèfle incarnat, phacélie, luzerne, vesce, etc...).

Parmi tes légumes exotiques je n'ai pas vu de patates douces, envisages-tu d'en faire?
J'ai vu récemment dans la Vallée de la Loire un jardin où ils faisaient pousser des ignames J'ai bien envie d'essayer

Effectivement, il faut éviter de mettre de la moutarde blanche là où l'on veut cultiver des plantes de la même famille, notamment des choux !
Heureusement, je n'ai pas eu l'occasion de faire la c*nnerie avant de le savoir, il n'y a pas très longtemps en plus !

Concernant les fruits et légumes exotiques, évidemment ! Je n'ai pas tout cité, mais maintenant que tu me le dis :
Patate douce : culture en cours cette année ! Récolte prévue le plus tard possible, peut-être novembre.
Igname de Chine : déja essayé. ça fonctionne assez bien !
Poire de terre : culture en cours. Pareil que la patate douce, il faut les laisser le plus longtemps possible.
Citronnelle : il y en a de partout. Très facile à cultiver.
Quinoa : ça fonctionne bien, mais occupe une parcelle très longtemps pour pas grand chose.
Chia : très belle production, mais pareil, ça occupe la parcelle longtemps. La plante devient énorme, beaucoup de MO produite, et surtout, elle semble inhiber la croissance des autres adventices. Attention, assez sensible à la sécheresse, contrairement à ce qui est dit.

Je dois surement en oublier...

Ensuite, beaucoup plus difficile à faire venir, mais qui chez moi a donné des fruits :
Fruit de la passion (fruits cet été) et goyave fraise (fruits l'année dernière, mais cette année, grillé par la canicule).

Je note pour igname de Chine, je vais voir s'il y a possibilité de faire ça chez moi

J'ai essayé la poire de terre ou yaccon, j'ai arrêté pour problèmes intestinaux
Je me suis laissé tenter par le fedjoa, il a 2 ans maintenant et ne pousse pas très vite,

Tu fais tellement de choses différentes que je trouve ton fil passionnant.

Impressionnant ces courges

Stanislaxurit a écrit : mar. 17 sept. 2019 21:59 On a eu de quoi manger des soupes jusqu'en mai 2019

Je suppose que c'était plutôt 2020 que tu voulais dire mais ça fait sourire
Je ne connais pas du tout ce Naranjilla. Sinon, j'adore ta basse-cour, elle est magnifique.

Non non, il s'agit bien de mai 2019.
Là, les photos sont la récolte de l'été 2018

C'est la courge musquée de Provence. Je ne cultive plus que celle là. Facile à cultiver, pas de maladies, récolte abondante, gout exquis ! Que demande le peuple !

Belle suite du reportage et plantations exotiques que j'adore !!
Malheureusement, nous n'avons pas le même climat

Les gombos, tu les cueilles petits ? ou tu les laisses pousser très longs comme aux Antilles
ou Afrique ??
J'ai eu des graines au printemps, pas eu le temps de les semer dans la serre.... Trop de
déplacements et voyages
C'est drôle, mes piments thaïes sont minuscules par rapport aux tiens. 10/15 mm.
J'ai ramené les graines de Thaïlande et j'ai gardé les plants en pots en vivaces à l'intérieur.
C'est la deuxième année... et là ils sont pleins de fleurs et fruits.

Bonne suite et bonne journée

Logique pour les courges Je me suis fié à la date que tu avais posté

Je vais d'abord répondre à magnolia75

Les gombos sont cueillis verts. En fait, il y a plusieurs variétés, certaines longues, d'autre courtes.
Dans tous les cas, ça se cueille immature, car le fruit devient ligneux ensuite.

Les piments achetés en boutique étaient effectivement plus courts. Les semis ont donné ces piments, fins et longs. Mais niveau gout et force, ils étaient tout à fait équivalents au thaï !

Aller on avance un peu dans le temps.
Nous voilà désormais aux portes du printemps 2019 !

On va commencer par le verger / vigne :

Toujours dans une logique d'agroforesterie, j'ai planté quelques centaines d'arbres, arbustes et arbrisseaux. Fruitiers et non fruitiers.
Nombre d'entre eux sont des jeunes peupliers noirs, blancs, aulnes, frênes, saules, etc... Déterrés au bord de la rivière en contrebas, dans la partie "forêt" qui m'appartient.

J'ai également compartimenté le terrain, un peu à la manière du "bocage". L'objectif étant de minimiser les effets du vent.


Vues du verger. Chaque piquet ou filet bleu correspond à un arbre, arbuste, arbrisseau, buisson... Il y a plusieurs strates.
Les filets c'est à cause des oies. En hiver, elles aiment bien grignoter les bourgeons !
Le canal est plein d'eau, mais c'est pas volontaire ! A cette époque de l'année, cette partie du terrain est hydromorphe. Il s'agit donc du toit de la nappe....

Mon premier essai de greffe en couronne d'un pommier. Elle a bien marché, aujourd’hui, les branches nouvelles font plus de 1,5 m ! Et des nouvelles des animaux !
La nuit et les jours où je travaille, elles sont enfermées dans le poulailler. Dès que nous y sommes, c'est liberté totale. Une poule qui pond. Il y a plusieurs "pondoirs" dans le poulailler, mais toutes les poules, et même l'oie, vont généralement pondre dans la même caisse !!! Du coup, tous les matins, elles font la queue pour aller pondre Voilà un nid avec des œufs de poule et d'oie !

Et maintenant, la partie potager :

Nous nous trouvons au mois d'avril 2019.

Mes essais multiples pour tenter d'améliorer le sol ingrat de la partie Nord du potager. Sol sableux, drainant, pauvre en MO et à pH élevé... la plage quoi
Succession de carrés de broyat de canne de Provence, trèfle incarnat, broyat de canne de Provence, seigle. Vue du carré de seigle. Juste avant, on le voit très peu, il y a une haie d'arbuste récemment plantée. Et juste derrière le carré de seigle, on devine une autre haie de petits saules. L'objectif de ces petites haies est triple :
1/ compartimenter le potager pour protéger du vent asséchant et mutilant pour les légumes.
2/ créer des ombrages pour atténuer la chaleur écrasante en été.
3/ utiliser les broyats des tailles de haies comme apport de MO. Là, on voit très bien la succession de haies. Elles sont espacées de 15 mètres entre elles.
Pour le futur j'hésite à faire disparaitre le chemin carrossable au profit d'un simple chemin piétonnier. Vue de la mare. ça évolue, mais c'est encore assez lent. Premières plantations. Tomates, aubergines, patates, etc...
Au premier plan, les reliquats de cultures d'hiver. Sur la seconde photo, il y a un rang d'ail et des patates. Puis derrière, des tomates précoces. Cette année là, j'ai utilisé le plastique de paillage noir, afin de réduire les corvées de désherbage manuel. On ne le voit pas trop sur la photo, mais entre les rangs, j'ai installé une bonne épaisseur de mulch de broyat de canne de Provence.

Petite parenthèse, pour parler de cette forêt ripisylve située à l'extrémité du terrain.

Pour rappel aux personnes ne le sachant pas. Une ripisylve est la végétation bordant les milieux aquatiques. Elle peut former un liseré étroit ou un corridor très large. Ce mot vient de “ripa” qui veut dire rive et de “sylva” qui veut dire forêt.

Ici, cette ripisylve borde un fleuve. La partie qui m'appartient fait un peu moins de 5000 m². Grosso modo, c'est un carré de 70 m x 70 m.
Cette forêt me sert de réserve de bois de chauffage. Pour le Sud, le bois de peuplier ou de saule, c'est léger mais amplement suffisant pour chauffer la maison.
Elle sert aussi de réserve de matière organique (je broies ce que je peux pour approvisionner les parcelles en BRF).
Enfin, elle sert de pépinière gratuite en arbres non fruitiers pour l'agroforesterie, les haies, l'ombrage des lieux de détente. Il y a en effet de vastes espaces à découvert (banc de sable) et naturellement semé de milliers de pieds sauvages de peupliers, aulnes, saules, etc...
J'ai même eu la chance d'y dénicher des espèces échappées du monde urbain (platanes, tamarin d'ornement, marronnier d'Inde, etc...). Sans doute des graines charriées par les crues quasi-annuelles.

Je prélève les petits arbres en hiver. Pour les reconnaitre, j'y suis allé en été et j'ai attaché des petites étiquettes avec leur nom.


Exemple de petits aulnes. Dont certains seront prélevés cet hiver. Vue du bord du fleuve. On voit bien sur la rive, les dizaines de petits arbres. Il y a de tout comme espèces. Le sol c'est du sable pur, il suffit donc de choisir et de se servir. Il faut juste espérer qu'il n'y aura pas de crue violente d'ici l'hiver, sinon, tout ce petit monde fera un aller simple à la mer ! Bois de chauffage. J'utilise les arbres effondrés par la précédente crue.

Aller on se rapproche de plus en plus du "présent" !

Là, nous nous trouvons à la fin de l'été 2019. La plupart des récoltes sont terminées.
On commence par la partie verger / vigne.

Suite à un été très chaud et sec, mes semis de luzerne sont d'un vert éclatant. Pari gagné, le sol de ma vigne n'est plus à nu et grillé par le soleil !
En revanche, cela impose de faucher tous les 10 jours.

La vigne enherbée en luzerne Une zone de vigne arrachée et semée en luzerne, et plantée en même temps en jeunes arbres.
Après la fauche de la luzerne Quelques vues du verger Le jeune pommier regreffé en couronne. La nouvelle variété est la pomme banane. Des jujubes !

Quelques photos du poulailler. Cette année, j'ai semé des courges "slaoui" pour qu'elles grimpent sur le toit de l'enclos afin que ça fasse un ombrage frais.

L'enclos grillagé avec sa muraille en palettes. LE matin, juste avant le lâcher des fauves ! Dès l'ouverture de la porte, c'est un véritable ouragan de folie ! Vu de l'intérieur. C'est très "récup", mais ça a l'air de leur convenir. Tout le monde dort dans une seule niche, y compris les oies !!! La niche de gauche est désertée. Et elles pondent toutes dans une seule cagette ! Vue des courges slaoui

Stanislaxurit a écrit : ven. 04 oct. 2019 19:22 Aller on se rapproche de plus en plus du "présent" !

Là, nous nous trouvons à la fin de l'été 2019. La plupart des récoltes sont terminées.
On commence par la partie verger / vigne.

Suite à un été très chaud et sec, mes semis de luzerne sont d'un vert éclatant. Pari gagné, le sol de ma vigne n'est plus à nu et grillé par le soleil !


Quelques vues du verger

IMGP2878.JPG

Le jeune pommier regreffé en couronne. La nouvelle variété est la pomme banane.

IMGP2910.JPG

Des jujubes !

IMGP2909.JPG

Hello stanislaxurit !!
La jujube j'allais te poser la question quel est ce fruit
Mais elles sont énormes!! ça a l'air de bien pousser chez toi

Le paradis sur terre

Bonjour magnolia75

Le jujubier, c'est un arbuste très épineux (genre accacia), qui pousse couramment dans les régions sub-tropicales et arides du proche orient.
A peu de choses près, le fruit ressemble à une datte, y compris le noyau.
A cultiver grosso modo, dans les mêmes conditions et environnement qu'un figuier.

A maturité, le fruit devient brun foncé. La chair reste ferme, verte avec un gout rappelant la pomme.
Si on le laisse maturer tranquillement, il ramollit et ressemble alors à une datte en moins sucré.

Sur la photo, les fruits font la taille d'une belle Burlat.

Hier soir justement, nous avons essayé d'en manger cuit, façon tajine. Mélangé avec ce qui va bien (pigeons, raisins, ail, oignon, slaoui, miel, épices....)
Dans ce type de plat, ça s’accommode très bien ! Le côté sucré des jujubes ressort très bien.

Quelques photos des vendanges et de la vinification de la récolte.

L'an dernier nous avons obtenus un vin rouge et un mousseux blanc excellents, alors cette année, tout le raisin est parti dans la vinification !

Les raisins sont ramassés, puis tout est passé au fouloir à main. Il faut que les grains éclatent. Les raisins foulés sont placés dans des futs en plastique alimentaire. Je met tout, sauf les rafles les plus grosses. Je remplis chaque fut au 4/5.
Ensuite, les futs de rouge (raisins noirs) sont fermés et équipés d'un barboteur pour la fermentation. Il faut que la peau des raisins reste dans le macérat pour obtenir un vin rouge. Sinon, on obtient un rosé.
Les futs de blanc sont quant à eux pressés directement et seul le jus est mis à fermenter.
Au bout d'une dizaine de jours à température ambiante, la fermentation se calme. Je n'attend pas qu'elle soit terminée. Je vais ensuite presser le macérat de rouge.
Pour cela, j'utilise un très vieux pressoir (d'après celui qui me l'a prêté, c'est un modèle du XIXème siècle) que j'ai retapé.
Avant chaque presse, je désinfecte tous les éléments à l'aide d'un produit spécifique à la vinification.
Vue des raisins après la macération d'une dizaine de jours. Je verse le contenu du fut dans le pressoir. Au début il y a beaucoup de jus et il faut y aller doucement. Le jus qui sort a une couleur rouge violacée. Il est très astringent et quasiment imbuvable. Ensuite, lorsque tout le jus s'est écoulé, il faut mettre en action la presse. Cela permet d'exprimer les moindres gouttes de vin restantes. Si la presse s'est bien passée, il reste une sorte de gateau constitué des peaux de raisins et des rafles. Normalement c'est presque sec et très compact. ça se composte très bien et l'on obtient une sorte d'amendement organique très utilisé dans le Sud. Tout le jus extrait après la presse est mis en bidons en plastique alimentaire. Les robinets sont ouverts et la sortie reliée à un tuyau lui-même plongé dans un sceau d'eau. A ce stade, la fermentation alcoolique se termine tranquilement. Le CO2 libéré supprime tout l'oxygène encore présent dans le bidon, ce qui évite toute attaque par les bactéries acétiques.
Puis, plus tard et plus lentement, un seconde fermentation (la fermentation malolactique) va se mettre en place et libérer un peu de CO2. La fermentation malolactique transforme la piquette en vin buvable. Habituellement, le laisse les bidons comme ça sans les toucher jusqu'au mois de mars ou avril de l'année suivante, c'est à dire au minimum 7 mois.

Du coup, cette anée, nous avons pu extraire 250 litres de vin. Ce qui sera largement suffisant pour la consommation familiale (boisson, cuisine, troc). Eh oui, une bouteille de vin, pour nous qui privilégions le troc, c'est une monnaie alternative très efficace !

Waou !! tu fais aussi ton vin Superbe !!

Stanislaxurit a écrit : sam. 05 oct. 2019 9:12 Bonjour magnolia75

Le jujubier, c'est un arbuste très épineux (genre accacia), qui pousse couramment dans les régions sub-tropicales et arides du proche orient.
A peu de choses près, le fruit ressemble à une datte, y compris le noyau.
A cultiver grosso modo, dans les mêmes conditions et environnement qu'un figuier.

A maturité, le fruit devient brun foncé. La chair reste ferme, verte avec un gout rappelant la pomme.
Si on le laisse maturer tranquillement, il ramollit et ressemble alors à une datte en moins sucré.

Sur la photo, les fruits font la taille d'une belle Burlat.

Hier soir justement, nous avons essayé d'en manger cuit, façon tajine. Mélangé avec ce qui va bien (pigeons, raisins, ail, oignon, slaoui, miel, épices....)
Dans ce type de plat, ça s’accommode très bien ! Le côté sucré des jujubes ressort très bien.

Tu sais, je connais très bien la jujube et j'adore
en fait, je suis née et j'ai vécu dans un pays du Moyen-Orient au bord de la Méditerranée
Le climat doit être plus proche du tien que du climat de la Bourgogne
Heureusement, que de temps en temps, une amie m'en ramène

J'ai un figuier, planté dans une cour bien exposée et protégée.
Je vais essayer d'acclimater un néflier du Japon, mais ça m'étonne que je puisse planter
un jujubier
Mais je n'ai jamais essayé de le cuisiner ....