Re: Acer campestris.
Publié : lun. 18 mai 2020 18:01
De nouveau, je pense que c'est une affirmation qui me semble un peu excessive : sans doute certains cultivars sont-ils plus faibles sur leurs racines (et encore, certains soutiennent mordicus le contraire !).opusoculi a écrit : mer. 04 mars 2020 13:48 Bouturer des tiges de campestris (en mars c’est trop tard) ferait des sujets fragiles.
Une chose est certaine : les boutures de racines d'Acer campestris sont parfaitement viables, je le sais d'expérience après avoir enlevé de terre un arbre de haie pour en faire progressivement un bonsaï. Les racines restées en place ont bourgeonné et la haie doit de nouveau être taillée à 2 mètres. A faire fin février, on ne laisse dépasser que 1 cm au-dessus du substrat et on mastique (ou on fait couler de la cire de bougie) sur la coupe pour éviter le pourrissement. De nouveaux bourgeons apparaissent quelques semaines plus tard, c'est quasiment du 100%.
Ca ne fonctionne pas pour les palmatum ou les buerger par contre.
Boutures d'été d'Acer palmatum palmatum : sur le type, ça fonctionne très bien (pousse dl'année, aoûtées ou de deux ans), et sur de nombreux cultivars aussi. Par contre, je n'ai aucune expérience personnelle de bouture de branches avec du campestris, mais je suis certain que le marcottage donne de très bons résultats, et des arbres aussi vigoureux que le pied-mère.
Après, mon expérience est celle d'un cultivateur d'arbre en pots : dans le monde du bonsaï, on cherche (en général) à avoir une base racinaire plate, en étoile qui puisse suggérer la base d'un arbre "vénérable". Peut-être en pleine terre les racines sont-elles trop étalées horizontalement ce qui en cas de chaleur ou de sécheresse affaiblit l'arbre, mais en pot, dans un substrat très drainant, il n'y a vraiment pas de problème. L'important est que le substrat soit drainant, mais ne sèche pas, et soit légèrement acide.
Exemple de bouture de racine d'un Acer campestris dans un "style" plutôt chinois que japonais, "en formation". Le substrat est environ 70% de pumice et 30% d'écorce de pin compostée. Dommage que ça ne fonctionne pas avec les palmatums, le style "neagari" (racines apparentes) qui était très populaire dans le Japon du XIXème siècle est devenu beaucoup plus rare, mais j'aime bien ce côté fantastique...