Re: Beaucoup de questions sur les engrais au potager
Publié : jeu. 01 oct. 2020 12:08
Saludas,
Faire des calculs savants procure légitimement un contentement de soi et c'est une autre manière (que celle imaginée par Astier) de bonifier "la santé du cigare". Quand on perçoit que la précision théoriquement rigoureuse n'est qu'illusion, on se dit que le temps aurait pu être consacré à une activité plus utile...
En apparence, le problème du calcul pour quelqu'un épris de rationalité est simple. Il suffit de connaître les réserves du sol, ce que l'on apporte, et les besoins de ce qui est cultivé. Addition, soustraction, produits/dépenses et on a le bilan, équilibre. excès ou déficit.
La réalité est plus complexe parce que les paramètres intervenant sont nombreux, variables dans le temps et l'espace et sujets aussi aux effets cocktails. Connaître précisément la teneur en humus d'un sol, sa CEC, relèvent d'analyses répétitives et compliquées. Même le K1, coefficient isohumique, de prime abord très simple (c'est la transformation de la matière organique en humus stable, en tenant compte de ce qui va être minéralisé rapidement). Il est admis avec des variantes locales qu'une matière végétale sèche contient 58% de carbone. Dit comme cela, la simplicité est évidente, concrètement cela nécessite trois années consécutives de mesures par section de parcelle à peu près homogène. Sachant que les restitutions, prélèvements, conditions climatiques varient d'une année l'autre, bonjour le bordel, madame Adèle...Quand on passe au K2, minéralisation annuelle de l'humus stable, espérer obtenir des valeurs précises est une gageure. C'est pourquoi il est plus pratique de ne rien mesurer et de s'en tenir à une règle approximative qui a fait ses preuves. La valeur du K2=12% du pourcentage de la teneur en argile du sol
C'est la raison pour laquelle Aygues 31 (salutations au passage) ne tenait compte dans ses calculs que du ratio théorique besoins de la plante /apports en équivalence NPK. Si tu tapes son pseudo, tu vas découvrir la mine d'informations la plus riche du forum en calculs des éléments selon la nature de la fourniture, et cela pour les besoins de multiples légumes. Malheureusement, des cerveaux étriqués couplés à des esprits obscurantistes et bornés ont eu raison de sa patience et de son dévouement, stoppant net sa contribution. Pour la faire courte, ces tarées n'ont jamais voulu admettre que de l'azote, qu'il soit de synthèse ou inclus dans un végétal bio, c'est du N. Pour elles, le chimique exécré se limitait aux productions de l'industrie du même nom, sans comprendre qu'une norme d'écriture se contrefout de la diversité des origines.
Et pour finir avec la pratique de la non mesure, on retiendra que la norme européenne de l'épandage des fumiers (on considère des matériaux toujours secs) est au maximum 30t/ha, soient 3kg/m2. Mais le fumier de cheval est différent de celui de vache...etc, et cela varie selon la nature et la quantité du paillage, l'âge des animaux et la composition de leur ration alimentaire,et pourquoi pas la race du chien qui vient ajouter son obole de pissat...On comprend que ce qui prévaut est l'ordre de grandeur, alliance de bon sens et de simplicité.
Le théorème de Schreiber précise que pour un apport de matière végétale sans ajout de lisier ou d'excréments, ce sont deux kg/m2 de produit sec (paille ou bois) qui suffisent aux besoins de n'importe quelle production tout en assurant l'enrichissement en humus stable.
L'intention est louable mais l'excès d'azote conduit à des fuites préjudiciables à l'environnement et à un hyper développement du feuillage très fragilisé et vulnérable aux pathologies variées. Les problèmes entre K et surtout P proviennent souvent d'une surabondance de calcium libre induisant des phénomènes de blocage par constitution de grosses molécules aux liaisons électriques très fortes et peu solubles, phosphate de calcium par exemple. Le fer et l'aluminium trivalents peuvent jouer le même rôle.NicolasS a écrit : mer. 30 sept. 2020 13:13 pas faire trop d'excès d'azote vu que c'est a priori une des seules choses en excès qui peut poser problème entre le N, le P et le K. Vous validez?
Faire des calculs savants procure légitimement un contentement de soi et c'est une autre manière (que celle imaginée par Astier) de bonifier "la santé du cigare". Quand on perçoit que la précision théoriquement rigoureuse n'est qu'illusion, on se dit que le temps aurait pu être consacré à une activité plus utile...
En apparence, le problème du calcul pour quelqu'un épris de rationalité est simple. Il suffit de connaître les réserves du sol, ce que l'on apporte, et les besoins de ce qui est cultivé. Addition, soustraction, produits/dépenses et on a le bilan, équilibre. excès ou déficit.
La réalité est plus complexe parce que les paramètres intervenant sont nombreux, variables dans le temps et l'espace et sujets aussi aux effets cocktails. Connaître précisément la teneur en humus d'un sol, sa CEC, relèvent d'analyses répétitives et compliquées. Même le K1, coefficient isohumique, de prime abord très simple (c'est la transformation de la matière organique en humus stable, en tenant compte de ce qui va être minéralisé rapidement). Il est admis avec des variantes locales qu'une matière végétale sèche contient 58% de carbone. Dit comme cela, la simplicité est évidente, concrètement cela nécessite trois années consécutives de mesures par section de parcelle à peu près homogène. Sachant que les restitutions, prélèvements, conditions climatiques varient d'une année l'autre, bonjour le bordel, madame Adèle...Quand on passe au K2, minéralisation annuelle de l'humus stable, espérer obtenir des valeurs précises est une gageure. C'est pourquoi il est plus pratique de ne rien mesurer et de s'en tenir à une règle approximative qui a fait ses preuves. La valeur du K2=12% du pourcentage de la teneur en argile du sol
C'est la raison pour laquelle Aygues 31 (salutations au passage) ne tenait compte dans ses calculs que du ratio théorique besoins de la plante /apports en équivalence NPK. Si tu tapes son pseudo, tu vas découvrir la mine d'informations la plus riche du forum en calculs des éléments selon la nature de la fourniture, et cela pour les besoins de multiples légumes. Malheureusement, des cerveaux étriqués couplés à des esprits obscurantistes et bornés ont eu raison de sa patience et de son dévouement, stoppant net sa contribution. Pour la faire courte, ces tarées n'ont jamais voulu admettre que de l'azote, qu'il soit de synthèse ou inclus dans un végétal bio, c'est du N. Pour elles, le chimique exécré se limitait aux productions de l'industrie du même nom, sans comprendre qu'une norme d'écriture se contrefout de la diversité des origines.
Et pour finir avec la pratique de la non mesure, on retiendra que la norme européenne de l'épandage des fumiers (on considère des matériaux toujours secs) est au maximum 30t/ha, soient 3kg/m2. Mais le fumier de cheval est différent de celui de vache...etc, et cela varie selon la nature et la quantité du paillage, l'âge des animaux et la composition de leur ration alimentaire,et pourquoi pas la race du chien qui vient ajouter son obole de pissat...On comprend que ce qui prévaut est l'ordre de grandeur, alliance de bon sens et de simplicité.
Le théorème de Schreiber précise que pour un apport de matière végétale sans ajout de lisier ou d'excréments, ce sont deux kg/m2 de produit sec (paille ou bois) qui suffisent aux besoins de n'importe quelle production tout en assurant l'enrichissement en humus stable.