
Bonjour tout le monde!
Y a de l'imagination dans tout çà!
Celle des pragmatiques qui vont à l'essentiel!
Celle des humoristes, dont certains me surestiment totalement! (Steph, tu sors, tu pisses un coup... et tu reviens!)
Celle des esprits vagabonds aux images poétiques...
Je me rapprocherais plus de cette dernière pour vous donner ma version, un peu délirante ,je l'avoue:

J'y vois le retour phantasmagorique de "l'ancien", qui revient voir par l'amenée d'eau qu'il a posée en un temps révolu , ce que j'ai fait de son domaine...: il sort par la bouche de forage un cou déguingandé, une tête qui me tourne le dos, (ce n'est pas moi qui l'intéresse), il me laisse juste admirer sa dense chevelure argentée, éphémère comme l'eau qu'il a su faire jaillir...
Je crois que j'ai un peu forcé sur le vin de groseilles...
Une fois dessaoûlé je peux vous dire que le forage , qui crache bien, avait été rehaussé et pincé en haut pour que l'eau retombe en pluie afin d'oxygéner le bassin.
Le propriétaire précédent y avait mis des truites, toutes systématiquement avalées par les hérons qui nous environnent!
C'est donc bien un puits artésien, dont je vous parle maintenant!
Un puits artésien fonctionne comme ceci:

avec une couche argileuse profonde et étanche, une couche de craie intermédiaire qui garde l'eau et la stocke, et une couche d'argile superficielle qui l'empêche de sortir;
le tout dans un fond de vallée plus bas que le niveau supérieur de la nappe emprisonnée : si je perce la couche d'argile supérieure, l'eau jaillit tant que le niveau de la nappe reste plus haut que celui du fond!
Chez moi çà sort toute l'année, beaucoup en fin d'hiver, un peu moins en été...
Une photo de la colline Nord qui explique tout:

cette colline a environ 60m de dénivelé.
Le fond (mon terrain) est argileux; (creusez 10m pour trouver la craie)
La ligne des vaches est la limite inférieure de la craie, qui est ensuite à fleur de terre jusqu'en haut -l'herbe est plus jaune l'été- les pluies pénêtrent cette zone et forment la nappe, qui s'accumule sous le terrain et ressort par les puits!
Le 1er puits est au bas de l'escalier qui mène de la maison à la petite cressonnière:
J' y ai placé la pompe de forage qui alimente la pompe à chaleur:

Cette pompe immergée fait presque 1m de long et n'a pas du tout besoin d'être descendue dans le tuyau de forage car l'eau sort en permanence...
Le 2è puits, 10m plus loin, sous la neige printanière:

Une petite merveille arrangée par la nature...
Que j'ai un peu violentée pour le captage d'eau potable pour la maison, avec un surpresseur dans le sous-sol:

De l'eau à volonté et sans un pet de chlore: un délice!
Et enfin mon préféré parce qu'il est joli et qu'il ne sert plus à rien d'autre qu'à poétiser un peu la grande cressonnière:

C'est l'été, il est calme et déploie gentiment son voile de tulle légère pour se marier avec la terre...
Quand il se sait regardé, il en rajoute, le bougre:
Paré de son habit de verdure:
...jusqu'à l'extrême séduction...

Quelle grâce tout-de-même...Et vous n'avez pas le son!
L'hiver il peut pousser à plus d'un mètre!
J'ai bien de la chance

Aujourd'hui je vous en fais le cadeau
Moldau