Merci pour la photo opusoculi !
Concernant le substrat...
Je me suis procuré mes premiers érables, au début, comme beaucoup d'autres passionnés : via la filière du bonsaï (discipline que j'ai longtemps pratiquée). C'était alors un véritable challenge que de les conserver, dans ma région ! J'ai essayé, dans cet objectif, à peu près toutes les "recettes" possibles. Quand j'ai perdu un arbre âgé que j'avais conservé plus de 20 ans, j'ai fini par me rendre à la raison : pour garder en vie un palmatum sous nos climats sudistes, le point capital est la
profondeur du pot. A partie de là, j'ai recommencé mes expériences, mais dans des pots / bacs de 25 cm minimum de profondeur (pour les petits sujets).
Ce qui avait réussi le mieux (ou devrais-je oser un incorrect "moins pire" ?) à mes érables en bonsaï était l'Hakadama pur. J'ai donc commencé par cela. Mais en fin de compte, d'autres solutions marchent tout autant, du moment que j'arrive à combattre un autre ennemi local : le calcaire.
La terre est très calcaire ici (et je ne l'utilise jamais pour mes Japonais). Et l'eau... c'est pire : elle est d'une dureté assez record pour qu'on puisse penser que toutes les pubs de Calgon sont tournées chez nous !
J'ai lu, dans ce sujet, tes réflexions sur les substrats

Pour ma part, j'ajoute souvent de la terre de bruyère, afin d'acidifier le milieu. J'ai noté avec grand intérêt ton développement sur l'importance d'un sol aéré, et les formules que tu préconises, en me disant qu'il allait falloir que j'essaye ça. Mes plus anciens sujets sont plantés dans de l'Hakadama assez granuleuse ; et certains ultérieurs dans Hakadama (tamisée du plus gros -- en bas -- au plus fin) avec adjonction de terre de bruyère dans la couche supérieure.
Mais au gré des urgences (rempotages de nouveaux sujets hors saison, juste après l'achat, sans toucher à la motte et en essayant donc de rester au plus proche du substrat adopté par le producteur) certains se sont retrouvés dans un "simple" mélange de terreau de feuilles horticole + bruyère, et ne semblent pas s'en porter plus mal.
J'évite les copeaux d'écorce de pin; dont la dégradation me donne souvent des inquiétudes avec mes orchidées.
Dans l'absolu, en regardant ma petit tribu, j'ai souvent pensé "en fait ils s'en fichent !". Je peinais à constater une différence notable dans le développement des arbres plantés dans certains substrats très "étudiés" et ceux orchestrés à la bonne franquette.
Il me semble que les Acer japonais sont plus tolérants au substrat qu'on ne le pense généralement (ou les miens sont particulièrement accommodants, occupés qu'ils sont à lutter contre d'autres impondérables ?)
Je les empêche de griller, essentiellement, par une très grande attention au soleil et au vent, et par beaucoup de mesure au niveau des arrosages.
Au niveau du substrat, le point crucial dans ma région peu propice demeure la profondeur du pot, afin évidemment de conserver une humidité dans les basses couches.
Ma préférence va toujours, lorsque je trouve des sacs dont la granulométrie est adaptée, à l'Hakadama, dont la nature ne favorise pas l'implantation de maladies du sol.
Sachant que j'implante toujours des mycorhizes adaptées à l'espèce. cela m'interdit les traitements préventifs (anti maladies cryptogamiques), mais je n'ai pas eu à en effectuer depuis belle lurette. Si l'Hakadama ne montre peu amicale envers les maladies du sol, elle réagit bien aux mycorhizes.
En sus, à présent que je peux récolter les aiguilles d'un grand pin qui surplombe justement mes Japonais, c'est avec ce matériau que je paille la surface des pots (pour acidifier / combattre le calcaire présent dans l'eau d'arrosage).
J'ajouterais ceci : je trouve les érables très peu "gourmands". La plupart du temps, je limite les apports d'engrais au strict minimum.
Ceci étant dit : mon modus operandi un peu "anar" permet à mes arbres de survivre dans des conditions géographiques peu propices, mais ils se
développeraient peut-être mieux dans un milieu plus réfléchi. et donc, la prochaine occasion, je tenterai tes méthodes, et verrai si cela leur donne un coup de boost, ou s'ils me manifestent une préférence pour ce traitement
Il n'est jamais trop tard pour que même un vieux singe apprenne de nouvelles grimaces !
Ce week-end est intégralement consacré à des travaux pour
eux. Nous leur installons une pergola afin de compléter la barrière vent / soleil.
Je vous dirai ce que cela aura donné !
Bon dimanche à tous les érablophiles !
