Re: Les cigognes de mon village
Publié : dim. 15 févr. 2009 12:08
Bonjour
D'après les Dernières Nouvelles d'Alsace.......
La Charente-Maritime, nouveau berceau de la cigogne
Il n'y a pas qu'en Alsace où les cigognes blanches s'en reviennent plus nombreuses faire leur nid. L'an dernier, pour la première fois, on a dénombré plus de couples installés dans les marais charentais que dans le Haut-Rhin.
Alors que la saison froide continue à faire sentir ses effets, les premières cigognes blanches parties hiverner en Afrique sont déjà de retour sur les bords du Rhin. Florent Bodina, permanent de l'association pour la protection et la réintroduction de la faune sauvage et des cigognes en Alsace et en Lorraine (Aprecial), en a identifié une paire l'autre jour du côté d'Ensisheim. Et d'autres ont été observées à Bischwiller ou Keskastel. « Mais le gros des troupes migratrices devrait arriver fin février-début mars », précise-t-il.
Au bord de l'extinction au milieu des années 70, la cigogne blanche, échassier emblématique de l'Alsace, est entre-temps redevenue une espèce protégée prospère dans les deux départements du Rhin. La technique des enclos de réintroduction ainsi que les zones de nourrissage hivernal gérées par des communes et des associations ont grandement contribué à faire progresser la population : de 20 couples en 1980, on est passé en Alsace à 79 en 1990, 162 en 1995, 255 en 2000 et 414 en 2007 (dont 269 dans le Haut-Rhin).
232 contre 229
dans le Haut-Rhin
L'an dernier, le nombre des couples nicheurs a accusé un léger recul : l'Aprecial en a dénombré 347, soit 229 dans le Haut-Rhin et 118 dans le Bas-Rhin. Rien d'alarmant à cela : « Le printemps a été mauvais et a compromis la réussite de certaines nichées. On a vu des individus adultes chercher de la nourriture en groupe, ce qui n'est pas normal. De nombreux couples ont ainsi passé outre le moment de la ponte », explique Florent Bodina.
La progression régulière de l'échassier ne s'observe pas qu'en Alsace. Le constat est national d'après le groupe Cigognes France dont les membres ont recensé l'an passé 1 362 couples installés (contre 941 en 2004) dans pas moins d'une quarantaine de départements (*).
Dans le lot, trois départements de la façade atlantique, favorisée par ses conditions naturelles et climatiques, se distinguent tout particulièrement : les Landes (103), la Gironde (158) et la Charente-Maritime. Cette dernière, avec un total de 232 couples nicheurs recensés par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) du cru, a ravi la première place au Haut-Rhin.
« Si le printemps est doux, on devrait pouvoir repasser devant cette année », s'amuse le Colmarien Florent Bodina. Mais à terme, d'ici 5-6 ans, concède-t-il, la Charente-Maritime devrait définitivement prendre la tête du classement en raison notamment d'un taux de naissances durablement plus élevé (2,5 jeunes en moyenne par couple contre 1,5 en Alsace). « L'instinct de migration fait revenir les cigognes dans leur région de naissance. Mais il faut savoir que 10 % seulement des jeunes survivent à leur première migration hivernale », rappelle-t-il.
Des plates-formes
dans les marais
A Rochefort, Nicolas Gendre, ornithologue de la LPO, confirme cette analyse : « La cigogne de Charente-Maritime est plus productive. En 2008, on a compté 514 cigogneaux envolés du nid contre 397 pour le Haut-Rhin. Le climat lui convient bien, il y a de grandes surfaces humides et des écrevisses de Louisiane en quantité. » Mais là-bas aussi l'homme a aidé à la réintroduction de l'oiseau porté disparu à la fin des années 60 : « On a opté ici pour une méthode plus naturelle. A partir de 1978, des pionniers ont favorisé son retour en installant des plates-formes en bois de 3 mètres de haut comme support des nids dans les marais de Brouage, du Rochefortais et dans la vallée de la Charente. »
D'après une enquête effectuée par Aprecial, la population des cigognes nicheuses du Haut-Rhin était en 2004 majoritairement issue d'enclos, donc sédentaire. « En Charente-Maritime, hormis une vingtaine d'individus, toutes continuent de migrer », souligne Nicolas Gendre.
Les Alsaciens ont néanmoins de quoi se consoler : sédentaires ou migratrices, leurs cigognes restent pour l'instant les seules à nicher sur les cheminées et les toits, au coeur même des villages. En Charente-Maritime, confirme Nicolas Gendre, la carte postale est tout autre, car les cigognes s'y reproduisent loin des activités humaines : « On avait l'an dernier 24 nids sur des pylônes électriques. Sinon depuis deux-trois ans, on compte plus de nids installés dans les arbres que sur les plates-formes. »
Xavier Thiery
*) Le 6e et dernier recensement international de la cigogne blanche, réalisé en 2004 par les associations de protection, a confirmé la Pologne comme étant le pays européen hébergeant le plus de couples (52 500) devant l'Espagne (33 217) et l'Ukraine (environ 30 000).
D'après les Dernières Nouvelles d'Alsace.......
La Charente-Maritime, nouveau berceau de la cigogne
Il n'y a pas qu'en Alsace où les cigognes blanches s'en reviennent plus nombreuses faire leur nid. L'an dernier, pour la première fois, on a dénombré plus de couples installés dans les marais charentais que dans le Haut-Rhin.
Alors que la saison froide continue à faire sentir ses effets, les premières cigognes blanches parties hiverner en Afrique sont déjà de retour sur les bords du Rhin. Florent Bodina, permanent de l'association pour la protection et la réintroduction de la faune sauvage et des cigognes en Alsace et en Lorraine (Aprecial), en a identifié une paire l'autre jour du côté d'Ensisheim. Et d'autres ont été observées à Bischwiller ou Keskastel. « Mais le gros des troupes migratrices devrait arriver fin février-début mars », précise-t-il.
Au bord de l'extinction au milieu des années 70, la cigogne blanche, échassier emblématique de l'Alsace, est entre-temps redevenue une espèce protégée prospère dans les deux départements du Rhin. La technique des enclos de réintroduction ainsi que les zones de nourrissage hivernal gérées par des communes et des associations ont grandement contribué à faire progresser la population : de 20 couples en 1980, on est passé en Alsace à 79 en 1990, 162 en 1995, 255 en 2000 et 414 en 2007 (dont 269 dans le Haut-Rhin).
232 contre 229
dans le Haut-Rhin
L'an dernier, le nombre des couples nicheurs a accusé un léger recul : l'Aprecial en a dénombré 347, soit 229 dans le Haut-Rhin et 118 dans le Bas-Rhin. Rien d'alarmant à cela : « Le printemps a été mauvais et a compromis la réussite de certaines nichées. On a vu des individus adultes chercher de la nourriture en groupe, ce qui n'est pas normal. De nombreux couples ont ainsi passé outre le moment de la ponte », explique Florent Bodina.
La progression régulière de l'échassier ne s'observe pas qu'en Alsace. Le constat est national d'après le groupe Cigognes France dont les membres ont recensé l'an passé 1 362 couples installés (contre 941 en 2004) dans pas moins d'une quarantaine de départements (*).
Dans le lot, trois départements de la façade atlantique, favorisée par ses conditions naturelles et climatiques, se distinguent tout particulièrement : les Landes (103), la Gironde (158) et la Charente-Maritime. Cette dernière, avec un total de 232 couples nicheurs recensés par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) du cru, a ravi la première place au Haut-Rhin.
« Si le printemps est doux, on devrait pouvoir repasser devant cette année », s'amuse le Colmarien Florent Bodina. Mais à terme, d'ici 5-6 ans, concède-t-il, la Charente-Maritime devrait définitivement prendre la tête du classement en raison notamment d'un taux de naissances durablement plus élevé (2,5 jeunes en moyenne par couple contre 1,5 en Alsace). « L'instinct de migration fait revenir les cigognes dans leur région de naissance. Mais il faut savoir que 10 % seulement des jeunes survivent à leur première migration hivernale », rappelle-t-il.
Des plates-formes
dans les marais
A Rochefort, Nicolas Gendre, ornithologue de la LPO, confirme cette analyse : « La cigogne de Charente-Maritime est plus productive. En 2008, on a compté 514 cigogneaux envolés du nid contre 397 pour le Haut-Rhin. Le climat lui convient bien, il y a de grandes surfaces humides et des écrevisses de Louisiane en quantité. » Mais là-bas aussi l'homme a aidé à la réintroduction de l'oiseau porté disparu à la fin des années 60 : « On a opté ici pour une méthode plus naturelle. A partir de 1978, des pionniers ont favorisé son retour en installant des plates-formes en bois de 3 mètres de haut comme support des nids dans les marais de Brouage, du Rochefortais et dans la vallée de la Charente. »
D'après une enquête effectuée par Aprecial, la population des cigognes nicheuses du Haut-Rhin était en 2004 majoritairement issue d'enclos, donc sédentaire. « En Charente-Maritime, hormis une vingtaine d'individus, toutes continuent de migrer », souligne Nicolas Gendre.
Les Alsaciens ont néanmoins de quoi se consoler : sédentaires ou migratrices, leurs cigognes restent pour l'instant les seules à nicher sur les cheminées et les toits, au coeur même des villages. En Charente-Maritime, confirme Nicolas Gendre, la carte postale est tout autre, car les cigognes s'y reproduisent loin des activités humaines : « On avait l'an dernier 24 nids sur des pylônes électriques. Sinon depuis deux-trois ans, on compte plus de nids installés dans les arbres que sur les plates-formes. »
Xavier Thiery
*) Le 6e et dernier recensement international de la cigogne blanche, réalisé en 2004 par les associations de protection, a confirmé la Pologne comme étant le pays européen hébergeant le plus de couples (52 500) devant l'Espagne (33 217) et l'Ukraine (environ 30 000).