Au jardin, forum de jardinage

ro-zanna a écrit : Le semis automnal ou hivernal me semble extrèmement logique. Les graines ne sont naturellement pas faites pour aller dans des sachets. Elles sont faites pour tomber en terre quand elles sont arrivées à maturité, et lever quand c'est le bon moment
Il faut donc expérimenter, encore et toujours. Sur de petits espaces, question de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier

Ro-zanna, tu as mis le doigt sur le côté artificiel de nos pratiques !
Mais une interrogation demeure : cette carotte spontanée étant issue d'un semis fait au printemps 2009 et qui n'a réagi qu'au printemps 2010, les nouvelles semences n'auraient-elle pas intégré dans leur "mémoire végétale" un effet retard ? Et alors je me retrouverais avec des semences qui ne germeraient qu'une année après le semis ? Un peu comme Pascal Poot qui a réussi à selectionner (à partir de tomates ayant survécu à la sécheresse) des semences donnant des tomates qui supportent à leur tour la sécheresse.

Pour Carottine : Faire un essai d'ensemencement automatique de carotte est intéressant, mais ne le ferai pas avec la plante dont on parle ci-dessus. Je sens comme un danger ...

Je ne sais pas, Emcé. On est vraiment très loin de tout savoir; on ne peut que constater, puis avancer des hypothèses...
Et ce n'est finalement pas plus mal. Le jardinage serait bien triste si dame Nature ne nous surprenait plus!

Plus qu'un (mauvais) souvenir !

Du jour au lendemain, les hannetons de la St Jean ont disparu ! Il reste bien quelques isolés qui ignorent que la guerre est terminée. Un peu comme ces soldats japonais abandonnés sur leurs îles et qui ont cru pendant des années que leur pays était en train de gagner la 2e GM.

Tu en as toujours autant chaque année ou bien ??

Connaître son ennemi pour mieux le combattre...
Sur cette petite page, on y apprend :
-qu'ils viennent de naître (pas étonnant qu'ils soient voraces!)
-qu'ils se reproduisent aussitôt (35 oeufs par femelle)
-qu'ils se cachent en terre toute la journée
--> gratouiller au pied des framboisiers pour découvrir et les adultes et les oeufs fraichement pondus pourrait être une bonne idée, non?

J'en ai certainement chaque année, mais c'est la première fois que je me plains autant ! Ce qui m'intéresse, c'est vraiment de trouver le répulsif et je sens que je vais y arriver. J'ai déjà trouvé une procédure de la bio-dynamie pour créer un répulsif qui éloigne les chevreuils. Y a plus qu'à adapter aux mini-cucards !

A propos, ce sont des hannetons de jardin et non pas des hannetons de la St Jean qui m'ont empoisonné ces jours passés. C'est grâce à l'adresse que tu m'as donnée que je me suis rendu compte de mon erreur. Ceci dit, on m'en dit moins sur ceux-ci que sur ceux-là...

La course des haricots à rames est lancée ! Il y a 17 partants numérotés de gauche à droite. J'en avais prévu une dizaine de plus, mais il y a des abstentions à cause de la météo défavorable en juin, probablement.

Le juge-arbitre s'assied sur sa chaise tous les soirs à 20 heures et annonce l'avancement des rames. Le vainqueur sera celui qui arrive le premier à la planche transversale.
Bien sûr, vous pouvez parier sur le vainqueur. Je prends note de vos pronostics et récompenserai par un le gagnant. S'il y a des ex aequo, je ferai autant de que nécessaire.

Emcé a écrit :A propos, ce sont des hannetons de jardin et non pas des hannetons de la St Jean qui m'ont empoisonné ces jours passés. C'est grâce à l'adresse que tu m'as donnée que je me suis rendu compte de mon erreur. Ceci dit, on m'en dit moins sur ceux-ci que sur ceux-là...

Pour le hanneton des jardins (hanneton horticole), on en dit un peu plus ICI
PS : tu as essayé une petite pulvérisation d'ail ?

Merci ro-zanna
Je sens que je vais passer à la lutte active avec B-G**** à la prochaine infestation. A moins que j'arrive à mettre au point mon propre répulsif.

Perso, j'ai du mal avec les introductions de ce type... (avec les intrants tout court, d'ailleurs); Et puis je me dis qu'il faut subir une infestation pour que les prédateurs naturels s'installent; (regarde les pucerons : ce n'est qu'une fois qu'on est envahi que les prédateurs arrivent)
Maintenant... subissant une invasion de nezara viridula depuis que je suis là, chaque été (13 ans), et n'ayant rien trouvé de plus efficace que la récolte journalière (voire bi-journalière) durant 3 semaines pour espérer manger une tomate non piquée après fin juillet, ben franchement! si on me sortait un nématode capable de combattre mes chères punaises, je pense que je testerais la chose sur un morceau du potager!
Mais ça n'existe pas... il n'y a qu'une guèpe italienne parasitoïde qui remplit ce rôle. Et elle ne m'a pas encore fait l'honneur de me rendre visite
Tandis que toi, tu as des prédateurs adaptés!
Dans ton cas, comme certains oiseaux semblent en être assez friands, il serait peut être intéressant de leur fournir le meilleur gîte possible ( en tout cas, ça vaudrait le coup de s'intéresser à ces oiseaux et autres prédateurs de plus près...).

Je pense que ce sera le 5eme en partant du haut qui va gagner !!!!!

Allez, super structure pour rame

Témoignage d'un couple habitant une région boisée où chevreuils, cerfs et sangliers dévastent leurs récoltes.
"Des amis chasseurs nous ont apporté des peaux d'animaux sauvages. Nous les avons incinérées dans notre fourneau à bois. Ensuite nous avons dynamisé 100 g de cendres de peau avec 900 g de cendre de bois pendant 1 heure. Nous avons répandu les cendres sur le pourtour des parcelles à protéger.
Résultat: les animaux sont restés éloignés des cultures. Les chevreuils se sont approchés jusqu'à 2 m de la zone traitée, mais n'ont pas franchi la limite formée par les cendres."

Ce couple a essayé une autre méthode:" En partant de 10 g de cendres de peau, nous avons réalisé une D8 avec de l'eau. Ensuite, nous avons pulvérisé cette préparation sur la zone à protéger. Cette 2e façon de faire a donné encore de meilleurs résultats que la dispersion à la main."

Quand je lis ces témoignages, je me sens tout feu tout flamme pour tenter une expérience semblable. Mais je me dis aussi que si c'était vraiment efficace il y a longtemps que ça se saurait et que tout le monde ferait ainsi.

Et vous, chers visiteurs de ce post, qu'en pensez-vous ?

Emcé a écrit : Mais je me dis aussi que si c'était vraiment efficace il y a longtemps que ça se saurait et que tout le monde ferait ainsi.

Rien n'est moins sur!
Bis repetita : il faut expérimenter, encore et toujours
Je voulais le faire l'année dernière d'ailleurs : un bon purin de nezara
Et puis j'ai eu la flegme...

Purin de Rhubarbe ?

A Kaay
En effet, la macération à froid de rhubarbe est un répulsif et un insectifuge intéressant grâce à l'acide oxalique. Encore faut-il avoir de la rhubarbe...

A Ro-zanna
Et oui, pourquoi ne pas essayer ?



A tous
Faisait chaud, chaud, trop chaud. Alors on est parti se balader quelques jours en montagne. 5 cols (Grimsel, Nufenen, Lukmanier, Klausen, Brunig) quelques marches, des paysages à couper le souffle, de la fraîcheur, des rencontres en italien, romanche, allemand... que de souvenirs !

Très rafraîchissantes tes photos, Emcé !
Les coins sauvages de ton jardin le sont aussi, j'ai hâte que tu nous en fasses profiter à nouveau.

ro-zanna a écrit :

Emcé a écrit : Mais je me dis aussi que si c'était vraiment efficace il y a longtemps que ça se saurait et que tout le monde ferait ainsi.

Rien n'est moins sur !
Bis repetita : il faut expérimenter, encore et toujours

Eh bien, j'ai passé à l'expérimentation !
J'ai actuellement 6 trappes posées pour attraper des campagnols et ... elles n'attrapent plus rien, alors que des choux, des carottes, des fenouils, des poireaux disparaissent, malgré la diversité des espèces réunies sur les planches cultivées à la façon de Lespinasse.
J'ai récupéré un campagnol piégé la semaine passée, l'ai brûlé sur un feu de bois. J'ai récupéré les cendres et les ai émiettées le plus fin possible. Je les ai mélangées à autant d'eau. Après une filtration du mélange obtenu, j'ai rempli mon pulvérisateur de 10% de cette préparation et j'ai arrosé tout le potager. Je vais pulvériser 3 jours de suite pour augmenter les chances d'un effet répulsif.
Je vous informerai, chers lecteurs-trices, des résultats.

Hysope a écrit :Très rafraîchissantes tes photos, Emcé !
Les coins sauvages de ton jardin le sont aussi, j'ai hâte que tu nous en fasses profiter à nouveau.

Hysope, tes désirs sont des ordres !
Les piliers de l'allée centrale de ma cathédrale montent régulièrement. A gauche, distants de 1 m, ils ne seront pas taillés. A droite, les 6 premiers ne seront ni taillés, ni arrosés (alors que la température dépasse les 40° !! C'est pas rafraîchissant ça ??) Les autres sont conduits de façon traditionnelle: taille + arrosage dans les pots : 3 litres 2 fois par semaine.


Je pratique trois sortes de culture de la tomate cette année dans la serre-tunnel.
1) la méthode traditionnelle avec arrosage
Je place les tomates par couple de chaque côté d'un pot de terre cuite. Les racines sont au contact sous le pot. J'arrose en remplissant d'eau le pot en prenant garde de ne pas mouiller les feuilles.

2) la méthode sans arrosage, mais avec taille des "gourmands"
Je plante une tomate tous les 60 cm. Je n'arrose que la première quinzaine. Plus une goutte par la suite !

3) la méthode sans taille, mais avec arrosage
Je plante une tomate tous les 1 m, car il lui faut plus d'espace. Pour l'arrosage, c'est comme en 1.

Remarque: A l'extérieur, j'ai 4 tomates cultivées sans taille que j'ai entourées d'un treillis circulaire fixé à 3 bambous. Je laisse grandir les "gourmands"; s'ils s'évadent de la cage, je les remets à l'intérieur.

Excusez-moi, je n'ai pas l'intention de faire de la pub pour le thé froid (que je bois jamais - je préfère les vraies boissons), mais de mettre un fond qui permet de mieux voir la cage à tomate.

Les 3 tomates du bon accueil sont installées dans le bac parmi les fleurs. Normalement je mets des tomates cerises, pour que les visiteurs puissent se servir en entrant. Mais cette année je m'y suis pris trop tard pour en acheter. Par contre j'ai pu profiter de prix particulièrement bas pour des tomates ordinaires: 0.60 € pièce

Si vous passez dans 3 semaines, vous pourrez vous régaler !

"Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés."
Qui ? Les choux ! De quelle peste ? Le nanisme !
Exemple ce brocoli.


Il ne fait que 11 cm de hauteur, mais commence déjà sa fleur. J'accuse la météo de mai et juin qui nous a amené froid et humidité. Ou alors un blocage dans ma terre. Lequel ? Aujourd'hui, je vais sortir ma dernière arme: un extrait de fleurs de chanvre que je vais pulvériser sur tous les choux pour essayer de leur redonner vie.

Le voilà, 15 jours plus tard, avant de se retrouver, ce midi, dans notre assiette. Mini-brocoli = mini-portion, mais pour deux, ça allait très bien.

Message pour Nicolas de Bordo


Cette image le prouve: tu as fin nez, c'est ton cheval qui galope en tête. MAIS il y a un gros pb: comme il a changé de couloir, le no 4 a déposé protêt pour invasion de sa piste. Le jury délibère encore. Je ne sais ce qu'il va décider. Peut-être qu'une caisse de Bordeaux aiderait à la décision...

Allez Nicolas ! bonnes vacances au bord de la mer !

Des milans noirs, des corneilles, des hirondelles, des geais, des pies, des moineaux,... par dizaines. C'est le paradis des oiseaux ici !
Mais, il y a l'autre côté des choses: pas eu le temps de goûter les fraises au retour de notre escapade alpestre: elles avaient toutes été mangées. Et maintenant, la gent ailée s'intéresse aux framboises, aux groseilles à grappe (chez nous on les appelle des raisinets) et bientôt aux mûres. Alors, je me défends en posant des filets.
Exemple pour les raisinets:

C'est tout à gauche que se trouvent les 2 raisinets dont je vais bientôt vous conter l'histoire.

Les faux-frères


Vous avez devant vous deux raisinets, arbustes produisant des grappes de petits fruits ronds, assez acides.
Eh bien celui de gauche, ce n'est pas moi qui l'ai planté ! Il s'est installé tout seul, comme un grand.
Il y avait auparavant, à la même place pendant une dizaine d'années, un autre raisinet qui faisait tellement envie à une de mes filles que je l'ai donc transplanté dans son jardin fruitier.
Deux ans plus tard, surprise, un arbuste de même variété se met à grandir. Normal, me dis-je, c'est un grain tombé d'un raisinet voisin qui a germé. Mais, deuxième surprise en juillet de cette année, comme vous le voyez, les grains de cet arbuste sont blancs (C'était le dernier moment de prendre une photo, car les moineaux ont montré leur préférence pour celui-ci plutôt que les autres)


alors que tous les miens (et ceux du voisinage) sont rouges.



Alors, comment expliquer ce mystère des faux-frères ? Qui veut se lancer dans des hypothèses ?

J'aimerais vous faire partager mon émerveillement sur les ressources de la nature pour réparer ses blessures, à travers l'exemple d'une tête de salade.
Le 13 juin: une averse de grêle mitraille le potager et laisse les salades en piteux état. Après avoir enlevé les feuilles les plus abimées et pulvérisé l'extrait de consoude, je laisse la nature faire son travail.


Le 10 juillet: je récolte des salades magnifiques. Seules les feuilles extérieures montrent encore des stigmates de l'épreuve qu'elles ont subie.

Deux exemples de raisons d'espérer dans la nature ...

J'ai semé ces pois mange-tout le 13 avril. Ils ont germé avec retard, sont ensuite restés rachitiques pendant 2 mois, jusqu'à mi-juin. Et là, tout d'un coup, l'envolée vers le sommet du filet. Il y a 3 jours que nous avons commencé la cueillette.


Il y a plus de 15 ans que j'ai planté 7 mûriers, une variété sans épines. Chaque année cette culture nous a donné une superbe production de fruits. L'année passée, la cata: sans raison les feuilles ont séché en début d'été. Résultat: un tout petit kg de fruits. J'ai pensé que mes arbustes étaient trop vieux et qu'ils m'avaient lancé un message de mort.(Jusqu'à quel âge produit un mûrier ?) Je leur ai pourtant laissé une chance de repartir cette année. Excellente idée quand on voit la production qui se prépare malgré la grêle qui les a mitraillé le 13 juin !


Que de bonnes surprises, actuellement !