Mon semis comportait: seigle, avoine, vesce, féverole, semés sous 2 cm de compost mûr et 1 à 2 cm de BRF. La vesce est peut-être la variété qui s'est le moins bien développée (c'est relatif). Les semis les plus tardifs ont un peu peiné et ont repris leur croissance tardivement. L'hiver a été humide et la culture en buttes a été sans doute très bénéfique aux engrais verts.
Les semis et plantations précoces (fèves, oignons, échalotes), avant destruction des engrais verts, ont été une gêne pour celle-ci.
Le simple fauchage est très insuffisant pour détruire les engrais verts: repousse garantie! La technique la plus efficace a été sans aucun doute la bâche plastique noire (morceaux de bâche entre les rangs transversaux de fèves et oignons) qui a de plus l'avantage de chauffer la terre. J'ai utilisé également le fait de mettre sur les engrais verts, en les couchant sous l'apport, le mélange de terre et de paille des allées: efficace, avec quelques repousses (en fait, j'ai complété cette méthode avec celle de la bâche noire). Avantage de la bâche: on réalise les semis les plus précoces au fur et à mesure en retroussant la bâche. La terre est alors un vrai caviar, souple (en profondeur) mais liée, avec une vie intense.
Inconvénient de la bâche: sous l'effet du réchauffement, certaines larves terminent leur évolution mais l'insecte se trouve coincé sous la bâche (intéressant pour les "chieur", mais pour les autres...).
A noter que la petite épaisseur de BRF, sous le couverts des engrais verts s'est décomposé presque intégralement sans nécessiter d'incorporation...
Je suis enthousiasmé par l'utilisation des engrais verts pour les effets sur la structure du sol, sur la vie du sol (toute l'année!) et sur le moral du jardinier (un jardin vert tout l'hiver, quel bonheur).
En vue de l'année prochaine:
-en fin d'été, au fur et à mesure des récoltes, je sèmerai un mélange phacélie - moutarde
-fin octobre, j'essaierai, en fonction des cultures encore en place, de définir des "grandes" zones sur les buttes que je traiterai de deux façons différentes: semis d'engrais verts céréales-légumineuses (dans le cas des zones semées en phacélie-moutarde, destruction de ces dernières avant nouveau semis ; comme l'an dernier: semis d'engrais verts + compost + BRF; pas de semis d'engrais verts au-delà de la fin octobre) ou forte (30cm) épaisseur de paille au-dessus d'un lit mince de compost demi-mûr et de BRF;
-les endroits se dégageant après la fin octobre (je récolte au jardin jusqu'à la fin décembre grâce à la douceur du climat océanique) seront systèmatiquement paillés;
-les semis de fèves, d'oignons, d'échalotes (février/mars) trouveront leur place dans les zones paillées -en écartant la paille sur de petites lignes transversales;
-un autre élément de cette gestion hivernale est que je voudrais essayer de conserver une ou deux buttes avec du P30 tout l'hiver (résistance au vent à travailler) pour des cultures permanentes. Sur ces buttes, on peut imaginer que les apports de compost, de BRF, de semis d'engrais verts soient extrêmement localisés en fonction des semis/récolte: du pointillisme au jardin... ;
-pour la destruction des engrais verts au printemps: bouillie terre-paille des allées sur les engrais verts, et bâche noire par-dessus. C'est la méthode qui me semble la plus efficace et la moins coûteuse en travail. Si je cultivais de plus grandes surfaces, je n'hésiterais pas à enlever la bâche en la roulant au bout, je laisserais se faire la germination spontanée des adventices, je remettrais la bâche pour les détruire, puis je l'enlèverais définitivement pour mes semis.
Pour revenir sur le sujet biomax, je pense que j'utiliserai deux familles de mélange biomax:
-un pour la fin d'été: phacélie-moutarde
-un pour l'hiver: seigle-avoine-vesce-féverole
J'ai semé la semaine dernière du lin sur ma butte de PDT des jardins partagés (une ligne de lin entre deux lignes de PDT): il s'agit plutôt de tester l'effet répulsif sur les doryphores.
Oncle Fritz