Re: potager bio méditerranéen
Publié : lun. 03 janv. 2011 21:03
Farpaitement, mon cher Watson Il y a effectivement 3 formes principales d'échange thermique (plus quelques-unes anecdotiques pour ce qui nous concerne).mure34 a écrit :Dans le domaine des échanges thermiques, pour moi (d'après ce que j'ai lu) les trois phénomènes de base sont : la conduction, la diffusion et le rayonnement.
Rayonnement du sol : il est proportionnel à la température et compensé par le rayonnement de l'air ambiant. Le bilan est donc la différence entre les 2. Comme a priori la surface du sol est en moyenne à la même température que l'air : bilan journalier zéro. Il y en a en fait un peu le soir du sol vers l'air au refroidissement de l'air, et un peu le matin dans l'autre sens. Pour une différence de température de 10°C, çà se situe à environ 0,5 micro-Watt par m². C'est plus intéressant avec une résistance sous quartz à 800°C Cà reste du domaine de l'anecdote par rapport au flux solaire, en moyenne de 1367 W/m². Au niveau du sol, on peut considérer que 50 W sont absorbés par la surface terrestre. On est dans un rapport de 1 à 1 million, on ne va pas chipoter entre été et hiver, ni en fonction de la latitude Pour finir, les 3/4 du rayonnement infrarouge terrestre sont réfléchis par l'effet de serre, et retournent à l'envoyeur. Le seul rayonnement qui nous intéresse, c'est celui du soleil. Et quand il se couche, l'effet de serre maintient son effet. Et puis surtout : on ne peut rien changer à la fluctuation de ce rayonnement, donc si on veut influer sur quelque chose, il va falloir voir ailleurs.
Diffusion : en fait, la 2ème forme d'échange thermique est la convection. A l'interface entre le sol et l'air, il n'y en a quasiment pas: négligeable aussi.
Il reste donc les phénomènes de conduction instantanés, liés principalement au vent et à la pluie, donc à la condensation et à l'évaporation.
Ce qui refroidit en instantané (à l'échelle de quelques heures) en hiver la température du sol (et de l'air) et qu'on peut maitriser, c'est quasi-exclusivement la variation des déperditions par conduction entre l'air, l'eau et le sol (on classe dedans les phénomènes de condensation-évaporation-sublimation), celles par radiation sont quasi-constantes comme on l'a vu (on se balade en hiver entre 263K [-10°C] et 283K [+10°C], soit une fluctuation de +3% de l'irradiation terrestre, à diminuer des 3/4 par les apports célestes : quasiment rien). D'où l'importance de l'isolation du sol et du voile thermique (P17, P30) qui limite ces échanges.
Ce qui réchauffe en instantané, ce sont les apports solaires. D'où l'importance de générer un effet de serre en journée, et de chercher à stocker et cumuler sur plusieurs jours cet apport.
Le tunnel transparent ou la serre en verre crée l'effet de serre, mais n'isole rien, sauf du vent et de la pluie, ce qui n'est déjà pas mal. Le voile et la couverture végétale isolent et protègent du vent, mais ne protègent pas de la pluie. Idéalement, il faut donc les 2.