chlorys a écrit :Je fais un compost, mais ce qui est ligneux ne se composte pas.
Bien sûr que si.
À la vérité, je n'ai jamais fait de compost dans le sens où on l'entend (tas "en règle", justes proportions de matières azotées et carbonées, retournement, etc.), je fais tout sur place, c'est-à-dire que ce que je taille, ce que je coupe, ça reste là, tout simplement.
Au début, je broyais, mais même ça j'ai presque à 100% arrêté. Le ligneux, je considère au contraire que c'est ce qu'il y a de plus précieux. Ça se composte moins vite ? Et alors ? Moi je trouve ça beau un morceau de bois mort (et la vie qu'il y a ou va avoir là-dedans, c'est fabuleux). J'ai même "paillé" avec des bûches de bois de chauffage, un tas à moitié pourrissant récupéré dans un jardin pas loin. Bois plus assez dur pour le poêle mais parfait pour le jardin. Même du bois vert : l'an dernier, j'ai pu récupérer des troncs entiers de thuyas venant d'être tronçonnés. Juste posés sur le sol dans un massif, non seulement je trouve ça beau mais ça aussi, c'est du futur terreau. Acide, pas acide, je m'en fous, c'est de l'humus et c'est tout ce qui compte.
Le top du top, ce sont des gros morceaux de bois mort, petits troncs déjà moussus ou carrément dessus de souche (genre 40 cm de diamètre, voir photo ci-dessous). Il y a deux ans, je suis tombé sur un gros filon, là j'ai décroché le cocotier.
Voilà un aperçu de ce que j'emporte à la déchetterie : rhisome de chiendent
J'ai pas, ou pas énormément. Quand je tombe sur ce que je crois en être (même pas sûr à 100%) et que ça me dérange là où c'est, j'arrache la touffe à l'aide d'une fourche-bêche et la pose à l'envers, au soleil. Idem pour d'autres "mauvaises" herbes dont je ne veux pas là où elles sont.
, racines de liseron
J'ai pas (/plus, il est parti tout seul) mais je te l'échange volontiers contre une brouette de ficaire (!)
tailles de althéa, thuya, forthisia, lonicera nitida (haie)
Tout ce qui est taille, on peut, on doit laisser sur place. Même non broyé. Sur le coup, ça fait pas propre, mal rangé, et une semaine après c'est déjà fondu dans le décor (voir la 5ème photo avec des branches de cyprès provenant de la haie du voisin, c'est encore vert parce que j'ai coupé ça cet hiver mais quand les températures remonteront, ça brunira vite ; dans 6 mois, on n'en verra plus la trace).
C'est un coup à prendre et ça suppose bien sûr de ne pas être fana des jardins au carré où rien ne dépasse. Je reconnais que mon jardin s'approche plus de l'idée d'un sous-bois que d'un jardin à la française (pas un centimètre carré de pelouse et encore moins de gazon ici, juste des allées entre les plantes), donc c'est peut-être plus facile.
, branches mortes de cerisier, prunier, albizia.
Le bois mort, c'est carrément de l'or en barre. À laisser sur place aussi (en plus, ça peut être franchement beau, encore plus quand une ancolie ou un géranium "sauvage" se sème dessus).
Concernant les "déchets" domestiques (épluchures, fanes, citrons, pamplemousses...), j'ai un coin pas trop visible où je balance le principal sans me poser de questions (agrumes traités, je m'en fous, que ça finisse là ou dans un autre processus de recyclage, c'est kif-kif) mais il arrive de balancer ailleurs aussi.
Une voisine avec qui je m'entends bien fait son compost presque amoureusement... « mais ça rate toujours ». À mon avis, c'est parce qu'elle n'y met que du "vert" (matières azotées). Dès qu'elle tombe sur du ligneux, elle fait un blocage et ça finit dans sa poubelle verte. Même sans broyeur, on peut y arriver, il suffit de recouper grossièrement au sécateur (ou ébrancheur au besoin) et ça passe. Pas envie de le mettre dans le tas de compost "officiel" ? Laisser sur place, ça doit, ça ne peut que se composter.