En attendant NOEL....!

[Canotte]

Pour le Lyonnais j'ai oublié que l'on peut aussi rajouter deux cuillerées de fleur d'oranger, et si vos oeufs ne sont pas très gros il faut en mettre 5 au lieu de 4.
On peut aussi remplacer les pralines rouges par un "pralin" de la marque V****é le spécialiste en produits de pâtisserie.

Lorsque l'on vit dans une région on croit que tout le monde a accès au mêmes produits que nous. Par exemple la région Lyonnaise avec : les quenelles, les saucissons à cuire, les cervelas truffés, les pralines rouges...etc, bon dans le sud du côté de St Tropez on retrouve ces produits car beaucoup de lyonnais viennent en vacances. Mais aujourd'hui que je vis dans le Sud-Ouest, je me rends compte de tout cela, par exemple ici, il n'y a pas de quenelles, sauf en boîte cuisinées, et il n'y a pas de saucisson à cuire.

[Canotte]

Les 13 desserts

En Provence le Noël de tradition est chargé de symboles :
On appelle le réveillon "Le gros souper"
Sur la table on pose trois nappes -elles représentent la Trinité- la dernière est souvent brodée, un véritable trésor de famille.
On sort la plus belle vaisselle, les chandeliers d'argent, les verres à pieds ciselés en somme tout le patrimoine de table de la famille.
Dans les verres ciselés qui reflètent la douce lumière des bougies on sert le Ratafia.
Au centre de la table tronent les 13 desserts, ils symbolisent le christ et les 12 apôtres.
Présentés dans une grande assiette de faïence de Moustiers, les quatre mendiants : amandes, noix, noisettes, figues sèches on les appelle ainsi car leur couleur rappelle la robe de bure portée par les, augustins, carmes, dominicains et franciscains.
La pompe à huile genre de fougasse à l'anis, est posée elle dans un plat ovale.
Dans une petite coupe se font face nougats blancs et nougats noirs
Les grappes de raisins s'étirent en compagnie des mandarines et des oranges dans un petit panier d'osier plat.
Près du biscuitier, les dattes en grappe, les biscuits préparés à la maison provoquent insolemment la gourmandiise.
Calissons et papillottes sont mélangés dans un petit tian couleur miel.
Et dans un siéton* la pâte de coing
Au milieu des 13 desserts sont déposées des coupelles où l'on à mis à germer du blé et des lentilles les tiges vertes sont enrubannées de soie rouge.
Enfin il faut noter que le gros souper était un repas maigre que l'on prenait au retour de la messe de minuit.
Mais la première chose que l'on faisait en rentrant de la messe, c'était de placer l'Enfançon entre ses deux parents Joseph et Marie...

[Canotte]

Ah j'oubliais, :
Tian c'est un récipient provençal en terre vernissée de l'intérieur.
siéton : c'est l'assiette à dessert.
ratafia : boisson de bienvenue

Recette du Ratafia de mamé Finette :

Prendre du raisin muscat bien mûr, l'égrener et après l'avoir bien écrasé, le passer au tamis, pour un litre de jus obtenu, mettre un litre d'eau de vie (ou 1/2 litre d'alcool à 90°) un bâton de cannelle, 1/2 kilo de sucre en morceau imbibé d'eau froide, mettre le tout dans un bocal, laisser infuser pendant 15 jours, passer ensuite à travers un linge, mettre en bouteille bien bouchée et le porter à la cave jusqu'à la tentation...

Recette de la pompe à huile
Ingrédients :
- 500 g de farine
- 125 g de sucre roux
- 150 g d'huile d'olive
- 20 g de levure boulanger (ou deux sachets de briochin Alsa)
- 1 c à soupe d’ eau de fleur d'oranger
- 1 zeste d’orange
- 40 gr d’eau tiède


Préparation :
Préparer le levain en mélangeant 125 g de farine avec la levure et un peu d'eau tiède.
Recouvrir d'un linge et laisser reposer une heure
Pétrir le reste de la farine avec l'huile d'olive et le sucre.
Ajouter le levain, pétrir, puis ajouter la fleur d'oranger.

La pâte doit être de consistance moyenne. Laisser lever 1h30 à 2h
beurrer et fariner un moule plat (j'utilise un grand plat à gratin) et partager la pâte en deux boules, étaler chaque boule et faire 7 entailles au couteau (comme 7 jours de la semaine)

Faire cuire à four chaud après avoir doré à l'oeuf (180° th 6) durant 15 à 20 mn.

Recette de la pompe briochée :
- 600 g de farine tamisée
- un cube de levure de boulanger (40 g environ) ou 3 sachets de levure briochin Alsa
- 150 g de sucre en poudre
- 2 oeufs entiers et 1 jaune pour dorer.
- 150 gr d'huile d'olive
- 5 cuillerées à soupe d'eau de fleur d'oranger
- un zeste d'orange râpé
- 50 gr d'eau tiède
- une pincée de sel


Préparation :
Délayer la levure dans un peu d'eau tiède avec 100 g de farine et une pincée de sucre.
Laisser reposer ce levain dans un endroit tiède pendant 1 heure.
Dans un saladier, verser le reste de la farine, l'huile d'olive, le sucre, les oeufs entiers, une pincée de sel, l’eau de fleur d'oranger, le zeste d'orange et 50 gr d'eau.
Bien malaxer l'ensemble (on peut utiliser un robot à la vitesse minimum), puis incorporer le levain de façon homogène.
Mettre la pâte en boule dans un saladier, recouvrir d'un torchon et laisser gonfler 2 à 3 h dans un endroit tiède. (moi je mets le plat dans une couverture)

Etaler au rouleau la pâte en disque de 2 cm d'épaisseur environ et la mettre sur une plaque huilée ou beurrée et farinée, pratiquer des entailles rayonnantes à 2 ou 3 cm du centre du disque et laisser reposer encore 1 heure.

Dorer au jaune d'oeuf battu et faire cuire à four moyen, préchauffé à 180°C (thermostat 6), pendant 15 mn, avec un bol d’eau pour humidifier l’air du four et favoriser le gonflement du gâteau Surveiller la fin de la cuisson.

[Canotte]

Une autre tradition provençale que je trouve bien jolie est le :
"Cacho-Fio"
Le soir de Noël, quand la table est dressée, le plus âgé de la maison aidé du plus jeune choisit dans le bûcher une belle pièce de bois d'arbre fruitier que l'on aura gardée pour cette occasion. Ensemble tenant la bûche chacun d'un bout, ils font trois fois le tour de la table, avant de la mettre dans la cheminéee, l'aïeul l'arrose d'un verre de vin cuit en prononçant la prière suivante :
"Joie et bonheur, joie et bonheur !
Mes beaux enfants, que Dieu nous réjouisse !
Avec Noël tout bien vient.
Que Dieu nous fasse la grâce de voir tout l'an qui vient.
Et si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins."
Cette grosse bûche qui était choisie pour sa taille devait brûler lentement dans un coin de l'âtre jusqu'au nouvel an.

On dit que c'est de cette tradition que vient la bûche de Noël des artisans pâtissiers.

[Bambou 28]

Bonjour !
Canotte , pendant quelques jours j'étais bien ennuyer car je ne pouvais plus me connecter même pour demander de l'aide .Mon mari m'a donc réinscrit avec un "bis" pour demander d'où venait le problème.Depuis tout est rentrer dans l'ordre et je n'ai plus mon "bis" .
Bon si tu continues à nous donner des recettes je ne parlerai plus à ma balance car à la force de goûter.......
@+

[Canotte]

Moi aussi j'ai eu un problème de connexion après le grand nettoyage d'Alain, mais depuis tout est rentré dans l'ordre.

Oublions les pèses-personnes, concentrons nous sur les balances, les vraies, celles qui trônent dans nos cuisines. Le mois de janvier n'est-il pas le mois des bonnes résolutions, il sera alors temps de limiter nos apports caloriques journaliers. Pour l'instant multiplions les expériences culinaires, testons, inventons, et offrons du plaisir à tous ceux qui nous entourent, c'est bientôt Noël le temps des offrandes, alors offrons...

En parlant d'offrande, dimanche 25 c'est le premier dimanche de l'avent j'éclaire la première bougie de ma lanterne à cette occasion je vous offrirai un cadeau... mais chut !

[Bambou 28]

Bonjour !
youpi j'adore les surprises Canotte.
Ta lanterne pour déposer les bougies est superbe.

J'ai tester une recette de pâte à tartiner au chocolat noisette.
100 gr de beurre
70 gr de chocolat noir
150 gr lait concentré sucré
20 gr de noisettes

Faire fondre au bain marie le chocolat et le beurre.Pendant ce temps mixer les noisettes , 4/5 pulsions puis metter en marche pendant 1 min.
Ajouter le mélange chocolat + noisette + lait concentré .Puis mixer 1 min
Cela fait un petit pot qui peut se conserver plusieurs semaine à température ambiante (texture souple) ou au frigo (texture ferme).
C'est très bon !
@+

[Canotte]

Génial Bambou ta petite pâte à tartiner, ma fille malgrè ses 36 ans adore toujours faire quatre heure, et ça c'est vraiment une bonne idée, sur une belle tranche de pain de campagne, je vais tester ma fille doit venir Dimanche prochain, je te raconterai...§ Merci

[Canotte]

J'ai éclairé la première bougie, on vient de rentrer dans la période de l'avent, dans un mois jour pour jour ce sera Noël. Aujourd'hui c'est la St Catherine, où tous bois prend racines. Il fait froid ce matin -3° , la cheminée crépite et le café ce matin sent encore meilleur...

[Canotte]

Voici mon petit cadeau, un peu comme le calendrier de l'avent...


L’ETOILE

Exténué, fatigué, découragé…depuis combien de temps arpente-t-il les chemins de Provence ? Il ne sait pas, il ne sait plus. Combien de village a-t-il traversé sa besace sur le dos ? Il s’arrête au bord de la route où un semblant de mur de pierre l’accueille pour quelques instants de repos. Il lève la tête, son regard s’accroche à la colline qui lui fait face, puis glisse à travers la ramure d’un grand arbre qui masque à demi le clocher d’un village. Et soudain le clocher semble dire à ses yeux embués : « Viens, viens vers nous. Regarde comme mon village est beau. Viens ! » et comme pour ponctuer l’invitation le son clair d’une cloche…tinte dans l’air matinal.

D’un pas lourd il se dirige vers la fontaine ou chante une eau limpide et fraîche qu’il puise dans la conque de ses mains et porte à ses lèvres.
Une seule rue traverse le village, il s’y engage d’un pas hésitant guidé par l’odeur du fournil.
Les bras croisés sur son ventre rond, devant sa boutique Toine le boulanger voit l’homme, il fait un geste et de sa voix forte le convie : « Approche, viens goûter mon pain » il lui tend une miche dorée craquante et encore tiède, dans laquelle l’étranger mord avec gourmandise.
La mamé Finette l’a vu arriver, De suite elle se presse lentement…pour savoir. Je dois vous dire que la Finette est un personnage surprenant c’est l’ancêtre du village. Dès qu’elle arrive devant l’homme, elle s’écrie d’une voix surprise : « Boudiou, il est sombre comme la nuit, celui-là ». Toine semble aussi le découvrir et dit : « C’est vrai ! Comment t’appelles-tu ? »
Un sourire illumine la face noire « Je m’appelle Bienvenue »
- « C’est vrai que tu es sombre : tu ressembles à un petit grain de cacao ! »
- « Je veux bien pour vous, être Cacao. » répond Bienvenue toujours en souriant.
Toine appelle le forgeron qui descend la calade :
- Fernand, regarde : c’est Cacao.
Et puis subitement il dit cette phrase étonnante : « Il vient au village pour rester avé nous ; mais alors où va-t-il loger ? »
Fernand vient vers eux en claudiquant légèrement :
- C’est facile. Regarde, Cacao, sur le versant de la colline. Oui-là, tout près du gros buisson. Tu vois ce cabanon ? Mon grand-père et mon père l’ont construit. C’était un gîte pour les randonnées de chasse. Mais aujourd’hui des chasseurs au village y en à dégun, alors ce cabanon s’il te convient, il est à toi. »
La vieille Finette est partie, puis revenue aussitôt, les bras chargés de draps, de couvertures et d’un grand oreiller.
Dans un couffin l’épicière à glissé de la petite vaisselle, une casserole, une vieille cafetière et quelques victuailles.
Une joie intense imprègne le visage de Cacao où brillent ses dents comme de belles perles.
Pour grimper jusqu’au cabanon, on a attelé à un charreton Béline l’ânesse grise qui appartient à tout le village. Elle connaît le chemin qui conduit à l’endroit : tout en trottant elle adresse à Cacao des regards de tendresse.

Depuis ce jour Cacao s’est occupé entièrement du village. Il entretenait l’église avec vénération, chauffait l’eau des grandes bugades, était de toutes les cueillettes même celle des olives, quand le vent froid glace les doigts gourds et fait pleurer les yeux, l’été il s’occupait des chemins avec Béline qui ne le quittait plus. Il refusait d’être payé. Il est vrai qu’il ne manquait de rien car tout le village lui donnait de quoi vivre chaque jour.
Les jours de fête, la petite église était pimpante, le bénitier n’était jamais privé d’ eau, les statues de plâtre dépoussiérées et la Vierge Marie avait droit chaque jour à son bouquet de fleurs des champs. C’est Cacao qui sonnait les cloches.

Les années passèrent, les tempes de Cacao avaient blanchies, mais il continuait à donner tout son temps à son village..
Cacao avait un grand ami, Pierre le berger.

A quelques jour de la Noël, Pierre parti avec son troupeau sous les barres rocheuses, tardait à revenir. Inquiet Cacao se porta à sa recherche et le rencontra enfin, précédant son troupeau.
-  Tu tardes bien, ce soir. J’ai ouvert en grand la bergerie, tu n’auras qu’à y pousser tes bêtes, dit Cacao.
La nuit se glissait dans la garrigue ; les premières étoiles avivées de froid s’allumaient dans le ciel, alors Pierre, de la pointe de son bâton désigna un endroit de la voûte :
- Tu vois, Cacao, cette étoile qui brille très fort ? Oui celle qui s’allume la première, eh bien c’est mon étoile ! Dit-il en appuyant avec délice sur le « mon ».
Cacao, parcouru le ciel avec fièvre, en vain, aucune étoile n’était la sienne…

En ce début décembre, dans le village, on était intrigué par les allées et venues de Cacao, et son agitation fébrile. Il récoltait tous les bouts de ferraille, les bougies.

Le soir du 24 décembre tout le village était à l’église, mais le curé sonna lui-même les cloches, il s’apprêtait à dire sa messe, mais Cacao n’était toujours pas là. Pourtant il était bien venu. Le bénitier était plein, les cierges brûlaient, dans la crèche près de l’autel il y avait des brins de houx, et dans les bras de la Vierge Marie un somptueux bouquet de fleurs blanches qui embaumaient.

Sur le parvis, un chien aboya si fort que tous se levèrent en frémissant d’angoisse. Le curé alla vers ces aboiements déchirants qui avaient troublé la sérénité de la nuit, bientôt suivi par toute l’assistance.

Et alors là, suspendue par on ne sait quel miracle juste entre les deux versants de la falaise brillait une immense étoile dans la nuit de Noël. En procession ils se dirigèrent vers elle.
Couché, un sourire heureux aux lèvres, les yeux fixés pour l’éternité sur son étoile Cacao était parti pour toujours….

Je ne vous dirais pas le nom du village, je sais seulement que sur les assiettes qu’on y fabrique on peint un oiseau aux couleurs merveilleusement exotiques et qu’on nomme cet oiseau le bienvenu, que le boulanger y offre pour le jour de Noël des biscuits en forme d’étoile saupoudrés de chocolat et qu’une étoile reste suspendue entre les deux falaises, et on dit, que tant que l’étoile sera là, la vie continuera…

[Bambou 28]

bonjour !
Très mignon comme conte Canotte.
Encore dit !!!
@+

[sécotine]

Trés beau conte....

bambou j'ai testé ta pate choco/noisette : miam miam,

canotte, merci pour tes recettes.

[Canotte]

Voici une recette d'entrée chaude pour votre menu de fêtes.
LE GATEAU BLOND DE FOIES DE VOLAILLES

Ingrédients :
3 foies de volaille
50 grs de farine
6 oeufs
2 cuillères à soupe de crème épaisse
sel poivre et muscade
3 gousses d'ail une botte de persil
3 biscottes mises à tremper dans du lait (ou bien de la mie de pain rassise)

Hacher finement sur une planche à l'aide d'une mezza luna les foies crus, les mettre dans un saladier.
Ajouter la farine, les 6 jaunes d'oeufs, la crème, les biscottes, l'ail finement hachée ainsi que le persil haché.
Mélanger bien le tout il faut que vous obteniez une préparation homogène, saler, poivrer, muscader.
Battez les blancs d'oeufs en neige ferme et les incorporez au mélange sans les casser.
Beurrer le fond et les parois d'un moule, type moule à Charlotte ou à manqué, y verser la préparation.
Faire cuire à four moyen th6- 180 ° environ 45 minutes mais sans faire préchauffer le four auparavant.
Démouler votre gâteau sur un plat accompagner le soit d'une sauce Nantua, soit d'une simple sauce tomate

Ma mère le servait accompagné de quenelles sauce tomate avec des olives vertes et noires et des champignons de Paris elle appelait cela le "pâté chaud". Je vous donne cette recette de mémoire, je ne sais pas si elle est d'usage ailleurs qu'en région Rhône Alpes

[jacaranda]

quel plaisir de retrouver ce post !
je retrouve un peu mes esprits ce soir mais ma tête est encore lourde

Merci Canotte de si bien nous faire partager toute la magie du Noël en Provence

[bibine67]

c'est quoi les ANIS BREDELES
et la pâte à pain d'épices ....
tu peux nous mettre ta recette
il y a même le post de Canotte "en attendant Noël " qui t'attend
bibine c'est bien gentil de nous faire saliver ....
mais tu ne m'as pas répondu
c'est quoi les ANIS BREDELES

Recette ANIS BREDELE ( Galettes à l'anis)

250 gr de sucre
250 gr de farine
3 oeufs entiers
1/2 c à café de levure chimique
2 c à café d'anis en grains

Avant de vous lancer dans la confection de ces galettes il est primordial de vérifier la préssion athmosphérique, il ne faut pas qu'il pleuve ou que l'air ambiant soit humide, sans cela les galettes ne sêcheront pas.

1 . Battre en mousse les oeufs eniers et le sucre( environs 30 minutes( TRES IMPORTANT)), jusqu'à obtention d'un masse qui fasse Ruban
2 . Incorporer le mélange tamisé farine-levure ainsi que les grains d'anis.
3 . Préparer les plaques à patisserie avec du papier sulfiriser.
4 . A l'aide d'une poche à douille( à la c. à café ça va aussi), disposer des petits tas de la taille d'une pièce de 1 euro environ, sur les plaques à patisserie et laisser reposer toute la nuit.
5 . Le lendemain, vérifier avec vos doigts si la surface des galettes à bien sêchée(tres important, également), puis si c'est le cas, vous pourrez les cuire au four à 180°C(th. 6) pendant 10-15 minutes.
Les galettes doivent rester blanc lors de la cuisson, et vous découvrierez que les petits pieds se formeront lors de la cuisson(c'est magique!!!!)

Il ne reste plus qu'à patienter qu'elles refroidissent, et ce sera l'heure de la dégustation

[Canotte]

LES DOIGTS DE FEE

Préparation 20 minutes pour une cinquantaine de petits gâteaux.
3 Blancs d'oeufs
180 grs de sucre
15 grs de cacao amer
Quelques gouttes de jus de citron.
- Fouetter les blancs et le sucre sur un bain-marie. Chauffer la masse jusqu'à 50° C.
Retirer du bain-marie. Ajouter le jus de citron et fouetter jusqu'à refroidissement preque complet. L'appareil doit être ferme.
- Ajouter et malanger délicatement à la spatule le cacao en poudre.
- Dresser de petits bâtonnets à l'aide d'une poche à douille moyenne unie sur une plaque légèrement beurrée et farinée ou sur du papier sulfurisé.
Cuire à 110° (Th 3/4), dans un four non hermétiquement fermé pour permettre l'évacuation de la buée, pendant 45 minutes.

NB : à la place de la poche à douille, vous pouvez former des petites quenelles à l'aide de deux cueillères à soupe.

[Canotte]

LES ETOILES

Préparation 15 minutes. Cuisson 10 minutes. Pour 60 étoiles environ.
60 grs de beurre
60 grs de sucre
60 grs d'amande en poudre
1 ou 2 oeufs suivant grosseur
100 grs de farine
40 grs d'écorce d'orange hachée finement
Pour le glacage :
50 grs de sucre glace
2cl de jus d'orange ou de cointreau
- Faire une pâte sablée en commençant à mettre le beurre en pommade. Incorporer à la spatule le sucre, la poudre d'amande, le ou les oeufs et l'écorce d'orange puis la farine. S'assurer que la farine est bien répartie. Laisser raffermir au frais.
Etaler la pâte au rouleau sur 3mm d'épaisseur. Découper des étoiles à l'emporte pièce. Déposer sur une plaque légèrement humidifiée. Cuire à 180° (TH6) pendant 10 minutes.
Les lustrer de glaçage à l'orange à la sortie du four, après les avoir rapidement décollées.

[Canotte]

Samedi dernier à Tonneins c'était la foire de la Sainte-Catherine. Arpentant les étals à la recherche d'un rond de caoutchouc pour boucher le bac à douche, je tombe sur un stand où l'on trouve de tout, de la pince à épiler au nécessaire de couture en passant par les petits ustensiles de cuisine.
J'y ai trouvé des petits emporte-pièces montés sur un manche rond en bois, un peu comme les tampons "d'ancien temps" d'ailleurs ce qui serait drôle pour les ranger ce serait de trouver un porte tampon métallique.
Le vendeur était plaisant. Originaire d'Afrique du Nord à son accent, il parlait un français étonnant. Au moment de payer, près de la caisse, je vis qu'il y avait un livre ouvert : "La Légende des Siècles" de Victor Hugo. Montrant le livre je lui dis que c'était aussi mon poête préféré. Repassant plus tard devant l'étalage, je vis l'homme plongé dans sa lecture, un sourire heureux aux lèvres.

[Canotte]

LES FRUITS DEGUISES

De la pâte d'amande colorée en rose en vert et nature
Des fruits au choix, pruneaux, dattes, abricots moelleux...etc
Pour faire le caramel blond :
250 grs de sucre, 8 cl d'eau, quelque gouttes de jus de citron.

Fendre les fruits dans le sens de la longueur et les farcir de pâte d'amandes 7 à 8 grs environ par bonbon.
Piquer les fruits avec la pointe d'un couteau d'office ou une petite fourchette à coquetel et les tremper à mi hauteur dans le caramel. Egoutter en tapotant sur le bord de la casserole pour faire tomber l'excédent de caramel et les poser sur une plaque ou assiette légèrement huilée.
Ces fruits doivent être consommés rapidement.

Variante : "les fruits givrés" disposer les fruits farcis dans une passoire et la poser 30 secondes sur une casserole d'eau bouillante pour les enrober de vapeur. Les rouler dans le sucre semoule. Tapoter pour enlever l'excédent de sucre. Dresser sur un plat.

[brigitte 17 54]

il est 2h58 je n'arrive pas à dormir et de lire vos recettes me donne faim, je vais aller me chauffer du lait avec du miel.

[Canotte]

J'espère que le sommeil est enfin venu pour t'emporter au pays des rêves. Si nos petites chroniques t'ont distraite, alors j'en suis bien heureuse...merci Brigitte

[brigitte 17 54]

J'ai pu m'endormir vers les 3h30, je pense que le lait m'a bien aidé, et oui vos recettes m'ont bien plu , et j'ai pris des notes!!!je vais les mettre en pratique.

[Canotte]

Cette après midi j'ai confectionné une assiette de petites étoiles juste pour les offrir au dernier jour du mois de Novembre...

et pour dire bonjour dès demain au beau mois de Décembre...

[Canotte]

Premier Dimanche du mois de Décembre, comme le dit bouvion dans 23 jours c'est Noël, aujourd'hui je vous offre non pas un conte, mais un souvenir :

Les Etrennes

Si je regrette une tradition du jour de l’an c’est celle-là. Nous ne faisions pas le réveillon du 31, mais le premier jour de l’année était très important. Après la toilette corporelle, c’était la toilette tout cours, ma mère soignait notre apparence, chaussettes blanches, souliers cirés, cheveux bien coiffés, le dernier pull qu’elle nous avait tricoté identique pour ma sœur et moi et enfin le « sent bon » à la lavande versé à profusion sur la tête et le mouchoir propre.
Après une dernière recommandation :
« surtout vous ne vous servez pas vous attendez que l’on vous donne »
Nous partions présenter nos vœux à nos voisins.

D’abord la vieille mémé Chambosse que l’on appelait évidemment la Carabosse, Elle nous embrassait, ça piquait un peu elle avait quelques poils que ses hormones ne contrôlaient plus, nous lui présentions un air respectueux, personne âgée elle avait parfois des sautes d’humeur, mais je pense qu’elle n’était pas plus mauvaise que d’autres.
Elle nous entourait, comme chaque année, le cou d’une écharpe aux couleurs immondes qu’elle avait tricoté au point mousse avec des laines récupérées sur de vieux ouvrages. Dans une corbeille trônaient des papillotes et des mandarines, une mandarine trois papillotes à chacune., puis elle sortait un vieux porte monnaie râpé d’où elle extirpait deux pièces de cent francs.
« Merci mémé Chambosse».

Nous dévalions l’escalier traversions la petite cour, remontions en face chez la famille Genête et c’était le même cérémonial. Nos poches s’emplissaient de papillotes, de mandarines, et le petit pécule des étrennes grossissait.

Nous redescendions traversions la cour et dans le couloir qui menait à la porte donnant sur la rue, timidement nous frappions à la porte de la famille Chaize :
« Nous vous souhaitons une très bonne année et surtout une très bonne santé »
L’appartement me semblait cossu, il y avait des tapis dans la salle à manger et luxe suprême un piano droit près de la fenêtre. En extase j’embrassais Daniel le fils aîné qui avait 23 ans, c’était mon prince charmant de l’époque.

On nous offrait des biscuits, fabriqués par Chantal la jeune fille de la maison qui avait 19 ans, des chocolats boules de crème, des petits jésus en sucre,
Et enfin bonheur ultime, Chantal se mettait au piano et nous chantions, la chanson de petit Pierre et du cow-boy Johnny, Tom Bilibi, qué séra, d’autres enfants du voisinage arrivaient et joignaient leur voix aux nôtres.

Pendant ce temps chez nous il se passait la même chose, des enfants venaient embrassaient mes parents présentaient leurs vœux, repartaient avec leurs présents.

Vers midi , nous remontions chez nous, le repas était prêt, la table dressée dans la cuisine. Nous n’avions que deux pièces assez grandes une cuisine et une chambre, pas de salle de bains et les wc à la turc se trouvaient en-bas dans la cour. Le parrain de ma sœur « Le Claudien » arrivait avec sa femme Marie, qui n’avait jamais eu d’enfants, Nous recevions chacune un cadeau : souvent de très beaux livres, et les fameuses étrennes, là pas de pièce mais un billet de 500 F (en 1957 cela représentait15 euros d’aujourd’hui).

L’après-midi, les gosses jouaient dans la rue souvent dans la neige, les hivers étaient plus rudes. Les parents se recevaient, jouaient aux cartes, prenaient le café, la goutte, échangeaient leurs souvenirs, les nouvelles.

Le soir avec ma sœur dans le lit nous faisions le total de notre trésor, trésor non point de guerre, mais trésor d’amour et de partage.

Ce que nous avions reçu, nos parents avaient donné l’équivalent aux autres enfants, finalement c’était une sorte d’échange, certains matérialistes diront après avoir lu tout cela :
« finalement c’était idiot cela ne servait à rien »!

Oh si cela servait à quelque chose, l’argent, les friandises, les gâteaux, cela n’est rien, nous recevions bien plus, on nous donnait aussi, la tendresse, la reconnaissance, le respect, la fraternité, l’entraide, l’amitié, l’attention, l’offrande.

Oui, je regrette vraiment cette tradition des étrennes, aujourd’hui on présente ses vœux par téléphone, on ne fait même plus l’effort d’une petite carte que l’on pourrait garder, et les liens sociaux s’effilochent. Le monde de la communication est solitude.

[Canotte]

J'ai sorti du papier de soie les petits anges de porcelaine, Noël est entré chez nous...!