Publié : lun. 04 févr. 2008 9:05
Ce n'est jamais facile de tracer des limites, d'établir des recettes qui marchent à coup sûr (tel pourcentage d'humus, tel pourcentage de sable, "mathématiquement", ça donne ça) et puis c'est variable selon certains coins du jardin, mais grosso modo, oui.Oncle Fritz a écrit :(...) dans ton jardin, il semble que l'humus seul comme le sable seul ne fonctionnent pas mais que la combinaison des deux ait été parfaite.
L'humus seul, ça peut marcher aussi, en grandes quantités, avec des apports réguliers, pendant des années et si le sol n'est pas trop "destroy" au départ.
Le sous-sol joue aussi : j'avais des coins où une semelle d'argile sur-compactée (du genre à attaquer au marteau-piqueur, et ce n'est pas une image) empêchait tout bonnement l'eau de passer. Là-dessus, on peut apporter tout l'humus qu'on veut, tant que ça coince en-dessous, c'est peine perdue et c'est même limite si on ne fait pas pire que mieux. Dans ce cas, le sable (après avoir défoncé le fond) est à mon avis d'un grand secours.
L'humus finit toujours par fondre (on en remet, d'accord, mais ça fond à nouveau) alors que le sable a une action mécanique : ça ne se retasse pas, ou considérablement moins, après. En apportant du sable, on apporte surtout de l'air.
J'ai un petit truc maison, qui fera peut-être sourire, pour juger de la friabilité et de l'aération de la terre : une fourche-bêche, au bout du bras, qu'on laisse tomber (on la lâche, tout simplement), on regarde jusqu'où elle s'enfonce : un tiers des dents, la moitié, plus... (ou pas du tout, dans l'argile). Quand j'ai vu de combien elle s'enfonçait après des apports de sable, j'ai compris.
Mais alors pourquoi le sable seul ne marche pas. Parce que j'ai l'impression que ça donne un mélange "sec", le fameux béton. L'humus, c'est le "liant" (à défaut de limon ? c'est une question que je continue à me poser). Une image qui me vient en rédigeant ce message : la sable, c'est le sec ; l'humus, c'est le gras ; les deux, ça s'équilibre.
Un autre truc que j'ai remarqué avec le sable (+ l'humus), c'est l'accroissement de la population de vers de terre et aussi leur santé (roses, bien joufflus, alors qu'avant ils n'avaient pas la grande forme), on dirait que tous les merles du quartier se sont donnés rendez-vous dans le jardin.
Oui. Mais il y aussi autre chose qui joue : les plantes elles-mêmes (c'est pour ça que j'ai précisé que je ne faisais pas de potager hier. En fait, je fais surtout arbres et arbustes), leurs racines. Il y a des arbres qui sont de véritablement "engrais verts" et même un arbuste, avec ses racines, "bêche" à sa façon. Il y a aussi les mycorhizes et toute la vie du sol dont les trois quarts nous échappent ou en tout cas sont invisibles aux yeux du jardinier amateur moyen (que je suis).Ce qui serait intéressant à observer maintenant, c'est la tenue dans le temps de cette modification de la stucture de ton sol.
Normalement, on dit que le fin descend et que le grossier remonte. Je ne sais pas encore.Le sable a-t-il tendance à migrer vers les profondeurs?
Peut-être, on verra...Faut-il renouveler les apports?
C'est un point qui m'a beaucoup freiné (je redoutais le trop fin). En fait, 0,4, pour du sable, c'est fin, mais pour de l'argile, c'est énorme. J'avais d'abord fait des essais avec du plus grossier (environ le double) qui n'avaient pas du tout été concluants : en regardant de plus près, c'est là que j'ai vu que l'argile se recolmatait entre les grains, elle n'était pas "prise" par le sable. Un peu comme des graviers dont je n'ai jamais compris comment ils pouvaient alléger une terre argileuse (ça dépend peut-être des terres. En tout cas, dans la mienne, c'est la cata).Merci pour l'info concernant la finesse des grains, bon à savoir.
Désolé d'avoir fait long.