Et le jardin, me direz-vous ? Que devient donc le projet de jardin japonisant qui doit servir d’écrin au bassin ?
Et bien il avance doucement. Il faut dire qu’il n’est pas des plus simple de faire rentrer dans ma caboche occidentale tous ces principes d’élaboration japonais. Cela m’a nécessité d’apprendre tout un pan de l’histoire du Japon, de sa religion et de ses jardins. Me voilà enrichi d’un savoir insuffisant et davantage conscient de n’en rien connaître suffisamment pour me passer de copier.
Singer devrais-je dire. Il me reste à espérer que ce jardin japonisant aura quand même une âme…
Pour commencer, j’ai divisé la zone qui entoure le bassin en 5 zones distinctes.
A1 : zone entre le ruisseau et le préau
A2 : zone menant au poulailler et longeant le terrain du voisin de droite (en regardant dans le sens maison vers le bassin).
A3 : zone derrière les bassins et longeant le parcourt des poules
A4 : zone à gauche du bassin réunissant le chemin qui le longe et la butte (reliquat du terrassement).
A5 : Zone réservé au « Tsuboniwa » (jardin de cours). Cette zone complètement au nord sera entourée de palissade et bénéficiera d’un jardin zen en son centre.
La description de ce jour portera sur la zone A1 :
Avant plan : les pavages, les plantations de fleur d’été et le ruisseau/cascade.
Moyen plan : les bassins et lagunage
Arrière plan : Le mur écran ; le local technique en « fausse pagode » la butte.
Dans cette partie, l’accentuation s’effectuera sur l’avant plan, depuis le point de vue du banc..
Un pavage permettra de descendre de la terrasse pour accéder à un banc placé sous l’avancée de toit du préau. Assis là, nous pourrons regarder la cascade encadrée de plantes à grosses feuilles. En arrière plan, de la gauche vers la droite, nous contemplerons La butte, le bassin dont les parois maçonnées seront agrémenté de fausses pierres à la chaux, un local léger en fausse pagode dissimulant le filtre.
Vers la droite, un écran constitué d’un mur enduit ocre/jaune surmonté d’un rang de tuile dissimulera au regard la suite du chemin (une petite fenêtre derrière un quadrillage de bambou fera croire à l’opportunité d’une vision). Ce recoin encadré de mur sur trois côtés offre la possibilité de mise en valeur d’au moins une lanterne et quelques végétaux. Entre le ruisseau et le passage, l’espace libre sera planté de fleur d’été accompagné de quelques végétaux persistant. Des pierres plates judicieusement disposées faciliteront l’entretien de ces végétaux. Le pavage principal sera constitué de grandes pierres plates ocre foncé entourées de galets plats noirs posées sur une chape de béton. Face à l’écran, un carrefour rond en fausses pierres de taille, permettra de choisir sa direction, vers la droite pour poursuivre sa route ou vers quelques pas japonais en direction de l’écran où le visiteur pourra se consacrer à la contemplation et la rêverie. De faux rochers mêlés à des vrais dissimuleront les parpaings du lagunage.
En poursuivant le chemin, l’aspect du pavage change de formes et de couleurs avec de grandes pierres plates charbonnées et leur entourage de galets marron sur un peu plus de 1m. Là s’ouvre le passage sous la pergola. Les dalles gravillonnées rose à point noir, y sont posées en losange et le reste du sol sera couvert de mousse. A mi-chemin, sur la droite un portail à clair voie entre ouvert laisse percevoir un chemin de dalle bordé de pots vernissés rouges, qui mène au « Tsuboniwa » (jardin cours) cependant que l’extrémité du couloir végétal tourne brusquement à 90° pour se diriger vers le poulailler. De chaque côté de la pergola, un étroit passage planté de fraisier sauvage de couverture permet l’entretien des plantes grimpante.
Partant de l’atelier, le « tsuboniwa » est isolé d’une palissade de planches alternées (une devant, une derrière). Ce dispositif permet d’occulter la vue sans pour autant être étanche au vent. Elle sera suivie d’une partie à claire-voie qui longera la pergola. Toutes les clôtures seront surmontées d’un dispositif anti intrusion spécialement destiné aux chats. Simple tube tournant librement autour d’un câble, il leur est impossible de s’y accrocher pour franchir le sommet et retombent.
Trois conifères en colonnes dissimuleront la sortie de la pergola. A quelques mètre, un rideau de bambous avec à leur pieds des hémérocalles dissimuleront l’extrémité du chemin au visiteur. Cela sera renforcé par un chemin de pierres surélevées qui nécessiteront de regarder où l’on met les pieds. Mais nous entrons là dans la zone A2.