Au jardin, forum de jardinage

Après tant de nuits frisquètes et de journées peu chaudes, il m'a semblé raisonnable de vider le tunnel de ses productions.
L'espoir de voir les tomates, concombres et aubergines continuer à mûrir devenait plus mince que de les voir geler sur place.
J'ai donc tout ramené dans la maison.

Les tomates "plutôt pas mûres" iront prendre le chaud sur une armoire, après qu'une partie aura été transformée en confitures.


Les tomates "plutôt mûres" resteront à portée de main.

Les aubergines et concombres sont déjà au frigidaire.

Prudence est mère de sûreté
Et vu la courbe des températures nocturnes et diurnes de ces derniers jours, je crois qu'il n'y a plus grand espoir de voir les légumes du soleil mûrir sur pieds.
Tu as encore de belles tomates, bravo

Sage décision d'avoir cueillis tes tomates. Tu pense pouvoir en avoir jusqu'à Noël

Jusqu'à Noël ? bien sûr ... surtout si Noël arrive plus tôt que d'hab cette année
Mais il faut bien l'avouer, petit à petit ces tomates ne diffèreront de celles achetées en supermarché que par leur absence de toxicité, pour le goût c'est kif kif.

Bouture de Reine de Ste Marthe
De ma vie, je n'avais jamais bouturé une tomate
Mon enthousiasme me pousse vers de nouveaux horizons: bouturer en mars de l'année prochaine des tomates semées en janvier pour multiplier les plans - et, si tout va bien, bouturer une deuxième fois en mai au moment de planter dans le tunnel.
Pourquoi tout ce taf ? parce qu'il semble que le bouturage donne de meilleurs plans que le semis.
Voici quelques avis recueillis dans une autre discussion:

Avantages du bouturage:

lejardinero a écrit : ça produit plus vite et autant qu'un plant semé le même jour et on est sûr de la variété .
Pour des hybrides hors de prix, ça peut être super si on peut forcer en serre et bouturer dehors.

fanch_53 a écrit :Par bouturage, on peut reproduire à grande échelle et faible coût une particularité nouvelle, et on est certain d'avoir la même variété, ce qui n'est pas le cas du semis.
La plante est généralement plus vite mature que par semis.
Enfin le bouturage est facile et nécessite peu de moyens.

Nicole37n a écrit :Faire des boutures avec les pousses latérales de qqs pieds, celà permet de faire une plantation décalée et de même pour la récolte en fin de saison.
Dans une serre, une plantation de juillet (avant le 15 c'est mieux pour le développement) prolonge la récolte encore plus.
Ces nouveaux plants sont moins vite malades en PT.

Inconvénients du bouturage

fanch_53 a écrit :Il y a la nécessité d'avoir des pieds mère, qui prennent souvent de la place...
Le côté mono variétal induit une fragilité aux maladies, puisque la diversité permet l'émergence de caractères de résistance, par l'exposition aux pathogènes.
Côté reproduction, comme les boutures sont des clones, on augmente la consanguinité: ça permet de fixer des caractères, mais fait aussi ressortir les tares génétiques.

Singha a écrit :J'ai déjà essayé, mais j'ai vite abandonné à cause de la période assez restreinte entre le plant et la récolte et aussi à cause du boulot supplémentaire.

A propos, d'accord avec moi que le plant bouturé est une Noire de Crimée ?

Noire de crimée me semblerait plus ronde.

Bonjour,

Par bouturage, j'ai toujours eu des tomates conformes.
Et puis, ça me permet de donner des boutures racinées quand je n'ai plus de plants de disponibles.

marcol

Cet après midi, lors d'une pose blaksonnage, je regardais mes plants de tomates au jardin.
Deux ont particulièrement attiré mon attention par la vigueur des gourmands en fleurs qu'ils présentent. Et je me disais que çà ne me coûterai pas grand chose de les mettre à raciner dans l'eau et de les planter dans un grand pot dans la véranda.
Qu'est ce que je risque à part perdre un peu de mon temps? Ou de récolter en Janvier des tomates plus insipides que celles du super marché?

Bonsoir Marcol,
comme toujours c'est un vrais plaisir de lire ton post Tu as encore des belles récoltes

Marcol a écrit :Les tomates "plutôt pas mûres" iront prendre le chaud sur une armoire, après qu'une partie aura été transformée en confitures.

A-tu essayé les tomates conservés par la lactofermentation en mélange avec des choux, carrottes, celeris rave...? Moi j'aime bien.

esox10 a écrit :Le bouturage, (...) ça me permet de donner des boutures racinées quand je n'ai plus de plants de disponibles.

Voilà un argument de plus pour le bouturage ...

Rot68 a écrit :Noire de crimée me semblerait plus ronde.

Elle est en effet pas assez ronde. Je propose alors Noire russe charbonneuse.

jardiniere31 a écrit :Qu'est ce que je risque à part perdre un peu de mon temps? Ou de récolter en Janvier des tomates plus insipides que celles du super marché?

C'est là qu'on va (re)connaître ton esprit aventureux

crisro a écrit :As-tu essayé les tomates conservés par la lactofermentation en mélange avec des choux, carrottes, celeris rave...?

Non j'ai pas essayé par méconnaissance de la possibilité.
J'ai l'habitude de faire une choucroute de choux (elle est faite) et une autre de carottes (à faire dans la quinzaine).
Je pourrais essayer un mélange carottes et tomates. Tomates mûres et/ou tomates vertes ? Avec ou sans saumure ? Merci de me renseigner

J'ai préparé 2 kg de tomates +/- vertes pour la confiture selon la recette habituelle.
Après une macération de 24 h, tout cela a bonne façon, je vais pouvoir passer à la cuisson.

Il ne nous reste plus que deux plants de tomates en activité:

- le plant de Tomate grappe greffée dans la jardinière devant l'entrée de la maison qui survit bien à la météo automno-hivernale, mais a de la peine à mûrir

- la bouture de Noire Russe charbonneuse dans le tunnel dont on voit bien les feuilles supérieures complètement brûlées par le froid ...

... alors que les feuilles inférieures (indemnes de cet ennui) continuent à bien prendre le soleil

les légumes sont en saumure; pour 1 l de l'eau il faut une bonne cuillere à soupe de sel non-iodé (sel de mer). Les tomates utilisé sont les vertes plutôt celles qui sont blanches et même coloré un peu mais encore fermes comme en photo







tu as la recette ici

une dernière chose que je n'avais pas précisé dans la recette pour que la saumure reste limpide, pendant un mois il faut "barboter" la saumure tout les deux jours. Je souffle de l'air à l'aide d'une paille ou un petit tuyau dans la saumure pour qu'elle se mélange. La saumure aussi on peux la boire, elle est pleine de vitamines et probiotiques.

Merci pour la recette, Crisro
Je suis particulièrement touché que tu aies fait des photos pour l'illustrer. C'est très sympa
J'ai une question sur la taille des légumes. Je pensais qu'il fallait les couper fins pour que la lacto-fermentation se déroule bien. Je vois que tu mets de gros morceaux: des quarts de chou, des carottes et des tomates entières, ... ça ne gêne pas ? le processus agit jusqu'au centre des morceaux ?

Oui, sans aucun problème. En Roumanie les choux on les mets entier en saumure dans des grands tonneaux. Je préféré de loin le gout de la choucroute faite comme ça.




Voici ici un article très intéressant
Tout le secret c'est de mélanger la saumure jusqu’à la fin de la fermentation et que les légumes soit entièrement immergés dedans.

Ça donne faim tout ça

Et ces légumes lacto-fermentés ne sont pas trop salés ou faut-il les dessaler à l'eau avant utilisation ?

Merci Crisro

Ni cru ni cuit c'est une mine d'informations très intéressantes, incontournables pour qui veut généraliser la lacto-fermentation dans sa conservation des aliments

Merci Marcol, j'ai mis le lien en "favori", à lire à la saison froide. Ce qui me permettra de préparer le saison prochaine en conséquence...

Suivi mensuel de la moitié Nord du tunnel
du 21 mars au 21 octobre



21 mars
Pommes de terre sous paille ---- EV fèveroles ---- semis successifs de carottes

21 avril

21 mai
PdT sous paille doublée -- EV fauché, séché et remis en couverture -- carottes sous voile

21 juin
PdT ---- 2 lignes de 14 tomates encadrant les fèveroles restantes ---- carottes


21 juillet
suite des récoltes de Pdt primeurs - pas encore de tomates mûres - carottes en croissance sous voile

21 août
fin des PdT primeurs - belle production de tomates mûres - moitié des carottes récoltées

21 septembre
semis de 4 lignes d'épinards - suite des récoltes de tomates - semis de 4 lignes de mâche

21 octobre
à gauche: épinards "Géants d'hiver" avec une couche de foin dans les interlignes
au centre: tomatiers sans tomates (toutes rentrées le 18 octobre)
à droite: prolongement du semis de mâche fait après arrachage de la dernière courgette

EDIT: simplification de la présentation - qu'en pensez-vous

Suivi mensuel de la moitié Sud du tunnel
du 21 mars au 21 octobre



21 mars
couverture hivernale ------- Engrais Vert (épeautre) --- 3 lignes d'épinards semés en automne

21 avril
premiers semis/plantations --- Engrais Vert (épeautre) --- épinards en fin de culture

21 mai
divers légumes "feuilles" - EV fauché, séché et remis en couverture - pois mangetout sur grillage

21 juin
fleurs "Buffet pour insectes" --- 2 lignes de 14 tomates --- pois mangetout sur grillage

21 juillet
début de la fin du Buffet - tomates en croissance - RL en régénération sous couvert de foin

21 août
Buffet en fin de vie - début de la récolte des tomates - 65 salades d'automne repiquées

21 septembre
croissance des concombre + aubergines - pleine récolte des tomates - belle croissance des scaroles

21 octobre
à gauche: les fanes de rondinis, concombres et aubergines ont été broyées, puis compostées
je repiquerai prochainement et profondément (en laissant la couverture de foin) une centaine de petits poireaux récupérés dans le potager
au centre: Plantées le 28 mai dans ce RC, les 28 tomates ont pris beaucoup de temps pour se développer à cause des conditions météo défavorables qui ont suivi la plantation.
Pendant l'été, elles ont été tuteurées, égourmandées et arrosées 2 fois 3 litres par semaine.
Le 18 octobre, toutes les tomates restantes ont été ramenées à la maison pour être soit congelées, soit transformées en confiture, soit mises à mûrir au chaud.
à droite: au premier plan: premières scaroles serrées par un élastique pour favoriser le blanchiment du coeur

EDIT: simplification de la présentation - Qu'en pensez-vous ?

Marcol a écrit :Merci Crisro

Ni cru ni cuit c'est une mine d'informations très intéressantes, incontournables pour qui veut généraliser la lacto-fermentation dans sa conservation des aliments

Super tout y est bien expliqués

wahouuuu les belles salades, bravo marcol, on en mangerait

Fini, kapout les tomates, il a dû bien geler quand même

C'était avant-hier ...

Il pleuvait, j'ai arraché les tomates du RC Nord.


Ce que le tunnel semble plus grand quand on enlève la 3e dimension !

La pluie a cessé, le soleil s'est installé, j'ai broyé les 24 plants arrachés, racines comprises.



Et maintenant me vient une question: où mettre ce broyat de tomate ? est-il mieux sur le composteur ou sur le sol où cette masse a poussé ? sachant que je vais d'abord semer un EV (épeautre) sur ce RC

Je me posais la même question ! Et aussi, arracher ou couper et laisser les racines aérer le sol? Pour le moment, j'ai tout laissé sur place!

Marcol a écrit : A propos, d'accord avec moi que le plant bouturé est une Noire de Crimée ?

Elle ressemble à mes black russian.