Marcol a écrit : Les Anciens ne laissaient-ils pas leurs tomates mûrir sur les bords des fenêtres ?
As-tu déjà goûté les tomates qui sont mises à mûrir avec des pommes, sur un rebord de fenêtre ?
J'en ai quelques unes de cette année, car coupées par mégarde ou tombées par erreur... Elles ont un merveilleux goût de rien du tout

Car si elles ont pu bénéficier de l'éthylène des pommes (hormone de la maturation pour les fruits climactériques) favorisant la synthèse du lycopène (un caroténoide qui donne la couleur notamment), elles n'ont pas pu avoir une bonne augmentation de sucres (fournis par la photosynthèse au niveau des feuilles). Leurs qualités organoleptiques laissent donc à désirer (sauf peut-être en cuisson ?)
Thomas,
J'ai peu d'expérience en culture de la tomate, mais je partage avec toi ma pratique. Elle a été inspirée de ce que j'ai pu lire sur ce forum, ainsi que de ce que j'avais pu comprendre de mes cours de biologie végétale...
J'effeuille aussi, un peu, dès le début de la culture... pour diminuer la transpiration des plants. En effet, les feuilles les plus actives dans la photosynthèse sont les plus jeunes et celles qui n'ont pas d'ombre. Les feuilles les plus jeunes sont aussi celles qui sont les plus hautes. En retirant des feuilles, parmi les plus basses et les plus vieilles, je ne fais que hâter leur sénéscence et leur devenir normal : la chute prématurée.
Ce faisant, je favorise la bonne circulation de l'air dans le plant et l'entrée de la lumière, qui sont aussi de bonnes conditions pour favoriser la photosynthèse.
De plus, si on considère que les maladies affectent prioritairement les feuilles les plus âgées et / ou les plus basses avant de diffuser dans le plant, c'est une manière de "protéger" les plants. Reste à voir si cet effeuillage n'est pas une trop grande porte d'entrée à d'éventuelles maladies
En revanche, en plein été, quand le soleil est à la verticale et qu'il chauffe fort, pour éviter que les fruits n'attrapent des coups de soleil, je laisse des feuilles qui vont les ombrer

De même, en fin de culture, comme maintenant, je préfère laisser encore des feuilles, qui vont continuer à faire de la photosynthèse même si elles ombrent les fruits. Mais je retire les feuilles abîmées et celles qui touchent par terre (il y en a toujours qui sont passées au travers des tailles d'été). Et si de nouveau gourmands poussent, je leur laisse quelques feuilles en retirant les bouquets floraux car ce sont ces jeunes feuilles qui sont les plus efficaces pour la photosynthèse.
Cette année, chez moi, a été une très bonne année à tomates (surtout si je prends comme référence les deux dernières où j'ai dû avoir 10 tomates vertes sur les deux ans) car l'été a été chaud et sec

La pratique que j'ai eu a donc été positive.
Bonne soirée
