j'éviterais la tourbe, qui ne présente absolument aucun intérêt sinon d'acidifier les sol trop calcaire, et dont le prélèvement menace les écosystèmes fragiles que sont les tourbières.
Le sable n'a pas grand intérêt non plus, et il a même tendance à bétonner les sols lorsqu'il est trop fin.
En revanche, tout apport de matière organique est à privilégier, pour augmenter le taux d'humus et faire exploser la microfaune du sol qui, en la décomposant, assure l'aération permanente du sol, la diffusion d'élements nutritifs pour les plantes, et enfin la fabrication de l'humus qu'elle combine intimement à l'argile existante pour former le complexe argilo-humique qui est à la base d'une bonne terre de jardin.
Concrètement, ça se traduit par des apports de compost (de préférence pas trop affiné pour qu'il représente encore une source de nourriture), des fumiers, des culture d'engrais verts, des paillages de déchets verts plus ou moins hachés destinés à se composter en surface (mulch) ou, enfin, un épandage de BRF (Bois Raméal Fragmenté) qui constitue le traitement le plus spectaculaire.
Le but étant aussi d'habiller la terre en permanence pour la protéger toute l'année de la sècheresse comme des pluies fortes qui contribuent au tassement et à l'érosion du sol.
Tout ça s'accompagne d'un travail du sol minimum, du moins sans retournement pour ne pas chambouler les micro-organismes du sol très sensibles. C'est à dire qu'on griffe, qu'on bine, et qu'on évite le plus possible les travaux profonds et qu'on ne les pratique qu'avec un outil comme la grelinette qui aère sans retourner. Mais dans des sols qui bénéficient de ce type de traitement, le bêchage fini par devenir inutile.
Enfin, toute ces méthode peuvent être combinées à celle de la culture en butte (ou ados) qui a fait aussi ses preuves dans les terres difficiles.
Sinon, la phacélie n'était pas une mauvaise idée comme engrais vert, mais l'automne n'est pas du tout sa saison préférée et ce n'est pas surprenant qu'elle soit restée rachitique. Parfois, cependant, elle passe l'hiver et se met à grossir enfin avec le retour du printemps. Dommage qu'elle n'ai pas survécu chez toi...
