Jardinage bio = moins de travail. Je n'en suis pas si sur
Publié : dim. 27 juin 2010 9:59
Bonjour,
Après des années de jardinage traditionnel, pas vraiment chimique mais pas tout à fait bio, j'ai franchi le pas cette année, avec paillage de tout le jardin et utilisation progressive du BRF.
Un titre de livre m'avait plu, il me semble que c'était "Le potager d'un fainéant", ou quelque chose dans le genre. Fainéant je ne le suis pas, mais je dois mal faire certaines choses et j'aimerais avoir vos impressions.
J'ai paillé avec une couche généreuse de BRF mes fruits rouges (groseilles, cassis, et framboisiers). L'air de rien, ça me fait 20 m * 1 m * 0.1, 2 mètres cubes de BRF que je me suis porté à la brouette, une bonne 40aine de voyages entre ma parcelle et l'entrée des jardins familiaux. Ne pas oublier le chargement des remorques.
Pour que le BRF ne s'étale pas j'ai fait des bordures, et pour qu'elles me coutent 0 € j'ai récupéré auprès d'un voisin des tuiles en béton que j'enfonce horizontalement sur 20 bon cm de profondeur. J'ai passé des heures qui cumulées font des jours de travail (pioche, niveau, tassement...). Au moins avec les tuiles béton je ne crains pas de pourrissement, mais quel boulot. Vous ajoutez donc les voyages (à vélo) entre la maison de mon voisin et mon potager, 4 km en côte, avec 6 tuiles par chargement. J'ai du en poser pas loin de 200 sur tout le potager, et ce n'est pas fini.
Ensuite : le paillage. Effectivement au niveau arrosage c'est parfait, et les légumes sont plus beaux. Mais que de transports en vélo, sac de 150 litres d'un mélange de tontes et de feuilles compostées. J'ai la chance dans ma résidence d'avoir accès à un tas gigantesque de ces deux matériaux, donc je me sers à volonté. Mais avec un sac de 150 litres, qui pèse facilement entre 30 et 40 kg, toujours à vélo, je vous laisse calculer le nombre de voyages pour pailler quasiment 250 m². Et ce paillage disparait. Un exemple : mes planches à pois étaient paillées, je récolte et re-prépare les planches pour les haricots. La couche initiale de paillage a été digérée en 3 mois, je dois donc recommencer pour les cultures à suivre. Sacs, vélo (en plus dans le sens aller ça grimpe), étalement... Un vrai travail de fourmis. C'est beaucoup plus fatiguant que de sortir la moto-bineuse, et en 30 minutes la planche est remise en état.
Je vois les côtés positifs, cela me fait faire énormément de sport (j'ai 40 ans, et ancien rugbyman j'ai besoin de m'entretenir si je ne veux pas attraper de l'embonpoint
), ma terre grouille de vie et je n'ai jamais vu autant de vers de terre, et l'arrosage est très grandement facilité. Mais que de travail en amont. Par rapport à "avant" j'ai plus que doublé mes heures passées au jardin.
Et dans mes descriptions, j'ai oublié de parler du temps de brassage des tas de compost : dépilage, brassage, remise en tas, et du temps de préparation des purins d'ortie et de consoude.
Dites, est-ce ainsi uniquement pour la première année, le temps de mettre la méthode en route ? La je vais me construite une réserve à paillage que je remplirai voyage par voyage à partir de l'automne, encore du boulot.
Partout je lis que le bio réclame moins de taf' que le paillage c'est le bonheur, pas de binage. OK, mais que de temps passé en amont. Je ne compte pas vraiment mes heures, le potager c'est ma passion, mais je comprends mieux maintenant pourquoi le bio est (beaucoup) plus cher que le non bio. Je me dis que je dois mal faire, ou alors c'est la mise en route, ou alors au lieu d'utiliser un mélange tonte/feuille je ferai mieux de trouver de la paille, ou autre chose. Ou bien, c'est ainsi et je dois l'accepter.
Pouvez-vous s'il vous plait me faire un retour de vos expériences.
Après des années de jardinage traditionnel, pas vraiment chimique mais pas tout à fait bio, j'ai franchi le pas cette année, avec paillage de tout le jardin et utilisation progressive du BRF.
Un titre de livre m'avait plu, il me semble que c'était "Le potager d'un fainéant", ou quelque chose dans le genre. Fainéant je ne le suis pas, mais je dois mal faire certaines choses et j'aimerais avoir vos impressions.
J'ai paillé avec une couche généreuse de BRF mes fruits rouges (groseilles, cassis, et framboisiers). L'air de rien, ça me fait 20 m * 1 m * 0.1, 2 mètres cubes de BRF que je me suis porté à la brouette, une bonne 40aine de voyages entre ma parcelle et l'entrée des jardins familiaux. Ne pas oublier le chargement des remorques.
Pour que le BRF ne s'étale pas j'ai fait des bordures, et pour qu'elles me coutent 0 € j'ai récupéré auprès d'un voisin des tuiles en béton que j'enfonce horizontalement sur 20 bon cm de profondeur. J'ai passé des heures qui cumulées font des jours de travail (pioche, niveau, tassement...). Au moins avec les tuiles béton je ne crains pas de pourrissement, mais quel boulot. Vous ajoutez donc les voyages (à vélo) entre la maison de mon voisin et mon potager, 4 km en côte, avec 6 tuiles par chargement. J'ai du en poser pas loin de 200 sur tout le potager, et ce n'est pas fini.
Ensuite : le paillage. Effectivement au niveau arrosage c'est parfait, et les légumes sont plus beaux. Mais que de transports en vélo, sac de 150 litres d'un mélange de tontes et de feuilles compostées. J'ai la chance dans ma résidence d'avoir accès à un tas gigantesque de ces deux matériaux, donc je me sers à volonté. Mais avec un sac de 150 litres, qui pèse facilement entre 30 et 40 kg, toujours à vélo, je vous laisse calculer le nombre de voyages pour pailler quasiment 250 m². Et ce paillage disparait. Un exemple : mes planches à pois étaient paillées, je récolte et re-prépare les planches pour les haricots. La couche initiale de paillage a été digérée en 3 mois, je dois donc recommencer pour les cultures à suivre. Sacs, vélo (en plus dans le sens aller ça grimpe), étalement... Un vrai travail de fourmis. C'est beaucoup plus fatiguant que de sortir la moto-bineuse, et en 30 minutes la planche est remise en état.
Je vois les côtés positifs, cela me fait faire énormément de sport (j'ai 40 ans, et ancien rugbyman j'ai besoin de m'entretenir si je ne veux pas attraper de l'embonpoint

Et dans mes descriptions, j'ai oublié de parler du temps de brassage des tas de compost : dépilage, brassage, remise en tas, et du temps de préparation des purins d'ortie et de consoude.
Dites, est-ce ainsi uniquement pour la première année, le temps de mettre la méthode en route ? La je vais me construite une réserve à paillage que je remplirai voyage par voyage à partir de l'automne, encore du boulot.
Partout je lis que le bio réclame moins de taf' que le paillage c'est le bonheur, pas de binage. OK, mais que de temps passé en amont. Je ne compte pas vraiment mes heures, le potager c'est ma passion, mais je comprends mieux maintenant pourquoi le bio est (beaucoup) plus cher que le non bio. Je me dis que je dois mal faire, ou alors c'est la mise en route, ou alors au lieu d'utiliser un mélange tonte/feuille je ferai mieux de trouver de la paille, ou autre chose. Ou bien, c'est ainsi et je dois l'accepter.
Pouvez-vous s'il vous plait me faire un retour de vos expériences.