Scoubidou (dit Bidou) et sa suite
Publié : sam. 23 oct. 2010 18:55
Nous habitons une maison de campagne, très au calme, et nos seuls voisins sont les deux soeurs de mon chéri.
Une des deux nourrissait une chatte qui venait régulièrement. Ils nous parlaient de ses grossesses intempestives et de l'impossibilité de l'attraper pour l'amener se faire opérer. Euh, la question financière joue beaucoup aussi je crois, et un poil aussi de flemme... Toujours est-il que l'année dernière, ils nous disent qu'elle a dû accoucher quelque part et se demandent ce qu'elle va rapporter. Je ne m'en souciais pas plus que ça vu que ces chats seraient sauvages et surtout que je n'en voulais plus !
Un soir, nous mangions sur la terrasse quand tout à coup mon chéri me dit : chut !! regarde !!!
Un petit chaton gris tigré, magnifique, arrive comme si nous n'étions pas là pour aller boire dans un seau dans lequel nous avions mis des boutures de plantes. A préciser que ce seau était à quoi... Deux mètres tout au plus de nous !
On le regarde faire tout attendris, mais sans plus, et il repart comme il était venu.
Le lendemain, rebelote ! J'avais pris la peine (hé oui, on ne se refait pas...) de changer l'eau qui n'était pas des plus propres. Evidemment, ce soir-là, nous avons essayé de l'appeler mais il n'en avait cure.
Là, nous avons commencé à nous poser des questions. En effet, pourquoi venir boire là alors que dans la maison de sa mère, mitoyenne, il y a à boire aussi et largement !
Et c'est là que nous nous sommes vus craquer littéralement. Le lendemain soir, on l'attendait impatiemment, on avait préparé des friandises et il s'est approché pour les manger. Les jours suivants, j'avais acheté de la nourriture pour chatons... On était foutus...

Il miaulait en permanence dès qu'on lui parlait, un vrai chanteur (qu'il est toujours d'ailleurs) et même s'il gardait ses distances, il venait avec plaisir manger à côté de nous, et même dans la main.
C'était fin août et j'ai commencé à me poser la question de l'hiver... Pas seulement sur le fait qu'il fait froid dehors, ces chats-là savent où aller, mais surtout pour nous. Je ne me voyais pas sortir la gamelle et attendre qu'il ait fini dans le froid. Il fallait à tout prix qu'il rentre...
J'ai donc passé une bonne quinzaine de jours à l'habituer à ma présence très proche quand il mangeait et surtout aux câlins. Au début, il se couchait par terre pour me montrer son ventre, et un jour, j'ai réussi à le prendre dans mes bras. Et là !... je ne sais pas comment dire... il a semblé tellement surpris, autant des câlins que du ronronnement qu'il était en train d'émettre malgré lui. Comme s'il s'écoutait ronronner et s'observait en train d'aimer ce que je lui faisais !
Je l'ai gardé ainsi un bon quart d'heure à le câliner et il a failli s'endormir dans mes bras ! Quel bonheur !
Pour autant, il ne rentrait pas, mais comme il faisait encore bon, nous avancions la gamelle dans la maison petit à petit jusqu'à pouvoir refermer la porte derrière lui. Il a fini par s'y habituer et même très bien !!


Il est toujours un chat d'extérieur, même s'il a passé des après-midi et même des nuits entières affalé sur notre canapé quand il faisait trop froid.


Mais jamais il ne s'est réellement installé dedans. Par contre, des séances de câlins obligatoires ont ponctué mon hiver. Il rentrait, filait manger, puis venait à mes pieds et s'asseyait en miaulant jusqu'à ce que je le prenne.

Si ça n'allait pas assez vite, il faisait un pas en avant, se rasseyait, re-miaulait plus fort et même lançait sa petite patte sur mon mollet, sans les griffes, en me regardant d'un air vraiment craquant. Dès que je me penchais pour le prendre, il commençait à ronronner avant même que je le touche, puis s'installait dans mes bras d'une façon bien décidée, mettait sa tête dans mon cou pour se frotter. Parfois, collant ses deux pattes sur mon torse, il se reculait pour me regarder dans les yeux, puis lançait sa tête contre moi comme pour me faire un bisou...
J'ai passé un chouette hiver.
Puis, les beaux jours revenant, il ne venait plus que pour manger parce que, nous l'avons appris ensuite, il avait fauté quelque part et s'occupait de « ses » chatons ! Oui oui, il s'en occupait, les suivait, miaulait à fendre l'âme s'il ne les voyait plus... Il y passait ses jours et ses nuits.
Puis, au mois de juin... nous le voyons arriver du fond du jardin en poussant aux fesses deux chatons. Il les poussait littéralement jusqu'à nous (la mère miaulait de l'autre côté de la clôture parce qu'il les lui avait piqués) pour qu'ils viennent manger avec lui. Une fois devant la gamelle, il attendait qu'ils aient fini de manger pour manger à son tour...

Les chatons venaient de plus en plus souvent. Je me suis vite aperçue qu'il y avait un mâle et une femelle.



Le mâle nous a tout de suite adoptés et n'était pas farouche pour un sou. Malheureusement, il était destiné à quelqu'un alors c'était un peu dur pour nous.
Nous gardions espoir qu'ils ne puissent pas l'attraper, nous étions les seuls à pouvoir le faire, mais en jouant avec lui, ils ont réussi à nous l'enlever début juillet. Il est d'ailleurs très heureux là où il est.
Nous restait la femelle qui restait toujours en retrait de son frère et s'enfuyait très loin au moindre mouvement.
Le lendemain de la capture du mâle, nous avons été très attentifs aux réactions de Bidou et de la femelle. Bidou miaulait comme un fou partout, il est même rentré dans la maison, a grimpé à l'étage (ce qu'il n'avait jamais fait). On voyait bien qu'il cherchait "son" petit. Il a miaulé toute la journée puis ça lui a passé.
La femelle miaulait aussi et, sans doute une réaction de cause à effet, s'est mise à nous approcher! Elle est devenue câline et se frottait à nos jambes, comme ça, du jour au lendemain!
Nous avons donc bien sympathisé et, comme elle s'ennuyait pas mal, elle jouait avec nous, devant nous, dans le jardin, et a fini par squatter notre fenêtre (petit coussin installé par mes soins) toutes les nuits.
Bidou a continué à s'occuper d'elle, tout en faisant sa vie dans la journée.


Nous envisagions, puisqu'apparemment nous allions la garder, de la faire opérer dès que possible, mais jamais de la vie nous n'aurions pu imaginer qu'elle puisse être enceinte si jeune!
Je ne sais pas vraiment l'âge qu'ils avaient quand on les a vus pour la première fois, mais je suis quasiment sûre qu'ils n'avaient pas encore 4 mois en juin. Et pourtant, cette chatte que nous avons appelée Poulette, a accouché là, le 18 septembre!
Quand je me suis aperçue que son ventre gonflait, j'ai tout imaginé pour qu'elle reste dans le coin pour accoucher. J'avais même ouvert notre débarras et ouvert une armoire avec un carton dedans et un vieux drap. Tous les jours, elle montait dans ce débarras pour visiter, mais cependant, nous restions persuadés qu'elle irait accoucher ailleurs. Que son instinct à demi-sauvage l'y obligerait.
Nous avons donc décidé de ne pas garder les petits et qu'on s'en débarrasserait dès qu'on les aurait trouvés. Notre voisin était prêt à faire ça pour nous. On en garderait un mais pas les autres.
Et puis, ce fameux samedi 18, voilà que Poulette me saute dans les jambes dès que je sors dans le jardin. Elle me suit partout et je trouve ça louche. En fin d'après-midi, je m'assieds sur le perron. Elle vient vers moi en miaulant doucement. Je tâte son ventre et je sens des contractions! Elle a des réactions bizarres et se demande ce qui lui arrive! Mais à l'évidence, elle ne veut pas s'éloigner de nous.
Je cours chercher le carton dans l'armoire et je le mets sur la fenêtre où elle dort tout le temps. En l'aidant sous les pattes avant, je la porte jusque dedans. Elle ronronne de peur mais aussi parce que je n'arrête pas de la caresser. Elle a déjà un bout de bébé dehors!!

Elle a eu 4 petits qu'on a pu toucher quasiment de suite (enfin, on a attendu deux jours quand même, dans le doute...) et nous a fait confiance pour tout, ronronnant dès qu'on s'approchait etc.

Quatre bébés aussi craquants les uns que les autres. Evidemment, nous n'avons pas cherché de personnes adoptantes vu qu'on pensait qu'ils naîtraient ailleurs et qu'on ne les garderait pas...
Mais là, de voir la confiance qu'elle nous porte et surtout de les avoir vus naître, ben... on les garde
Il nous reste presque deux mois pour trouver des familles et tout le monde s'y met, affichettes, bouche à oreille etc. Et moi, je me régale de les voir.


Toujours est-il, quand même, qu'elle est bien jeune. Elle me regardait souvent avec des yeux épuisés.

Une petite vidéo quand ils commençaient à marcher: http://www.youtube.com/v/yBW0L0gM368
Puis ils ont un peu grandi...

Et une petite photo de famille maintenant, ils ont un peu plus d'un mois...

Désolée, c'est une longue histoire, pas finie en plus...
Une des deux nourrissait une chatte qui venait régulièrement. Ils nous parlaient de ses grossesses intempestives et de l'impossibilité de l'attraper pour l'amener se faire opérer. Euh, la question financière joue beaucoup aussi je crois, et un poil aussi de flemme... Toujours est-il que l'année dernière, ils nous disent qu'elle a dû accoucher quelque part et se demandent ce qu'elle va rapporter. Je ne m'en souciais pas plus que ça vu que ces chats seraient sauvages et surtout que je n'en voulais plus !
Un soir, nous mangions sur la terrasse quand tout à coup mon chéri me dit : chut !! regarde !!!
Un petit chaton gris tigré, magnifique, arrive comme si nous n'étions pas là pour aller boire dans un seau dans lequel nous avions mis des boutures de plantes. A préciser que ce seau était à quoi... Deux mètres tout au plus de nous !
On le regarde faire tout attendris, mais sans plus, et il repart comme il était venu.
Le lendemain, rebelote ! J'avais pris la peine (hé oui, on ne se refait pas...) de changer l'eau qui n'était pas des plus propres. Evidemment, ce soir-là, nous avons essayé de l'appeler mais il n'en avait cure.
Là, nous avons commencé à nous poser des questions. En effet, pourquoi venir boire là alors que dans la maison de sa mère, mitoyenne, il y a à boire aussi et largement !
Et c'est là que nous nous sommes vus craquer littéralement. Le lendemain soir, on l'attendait impatiemment, on avait préparé des friandises et il s'est approché pour les manger. Les jours suivants, j'avais acheté de la nourriture pour chatons... On était foutus...

Il miaulait en permanence dès qu'on lui parlait, un vrai chanteur (qu'il est toujours d'ailleurs) et même s'il gardait ses distances, il venait avec plaisir manger à côté de nous, et même dans la main.
C'était fin août et j'ai commencé à me poser la question de l'hiver... Pas seulement sur le fait qu'il fait froid dehors, ces chats-là savent où aller, mais surtout pour nous. Je ne me voyais pas sortir la gamelle et attendre qu'il ait fini dans le froid. Il fallait à tout prix qu'il rentre...
J'ai donc passé une bonne quinzaine de jours à l'habituer à ma présence très proche quand il mangeait et surtout aux câlins. Au début, il se couchait par terre pour me montrer son ventre, et un jour, j'ai réussi à le prendre dans mes bras. Et là !... je ne sais pas comment dire... il a semblé tellement surpris, autant des câlins que du ronronnement qu'il était en train d'émettre malgré lui. Comme s'il s'écoutait ronronner et s'observait en train d'aimer ce que je lui faisais !
Je l'ai gardé ainsi un bon quart d'heure à le câliner et il a failli s'endormir dans mes bras ! Quel bonheur !
Pour autant, il ne rentrait pas, mais comme il faisait encore bon, nous avancions la gamelle dans la maison petit à petit jusqu'à pouvoir refermer la porte derrière lui. Il a fini par s'y habituer et même très bien !!


Il est toujours un chat d'extérieur, même s'il a passé des après-midi et même des nuits entières affalé sur notre canapé quand il faisait trop froid.


Mais jamais il ne s'est réellement installé dedans. Par contre, des séances de câlins obligatoires ont ponctué mon hiver. Il rentrait, filait manger, puis venait à mes pieds et s'asseyait en miaulant jusqu'à ce que je le prenne.

Si ça n'allait pas assez vite, il faisait un pas en avant, se rasseyait, re-miaulait plus fort et même lançait sa petite patte sur mon mollet, sans les griffes, en me regardant d'un air vraiment craquant. Dès que je me penchais pour le prendre, il commençait à ronronner avant même que je le touche, puis s'installait dans mes bras d'une façon bien décidée, mettait sa tête dans mon cou pour se frotter. Parfois, collant ses deux pattes sur mon torse, il se reculait pour me regarder dans les yeux, puis lançait sa tête contre moi comme pour me faire un bisou...
J'ai passé un chouette hiver.
Puis, les beaux jours revenant, il ne venait plus que pour manger parce que, nous l'avons appris ensuite, il avait fauté quelque part et s'occupait de « ses » chatons ! Oui oui, il s'en occupait, les suivait, miaulait à fendre l'âme s'il ne les voyait plus... Il y passait ses jours et ses nuits.
Puis, au mois de juin... nous le voyons arriver du fond du jardin en poussant aux fesses deux chatons. Il les poussait littéralement jusqu'à nous (la mère miaulait de l'autre côté de la clôture parce qu'il les lui avait piqués) pour qu'ils viennent manger avec lui. Une fois devant la gamelle, il attendait qu'ils aient fini de manger pour manger à son tour...

Les chatons venaient de plus en plus souvent. Je me suis vite aperçue qu'il y avait un mâle et une femelle.



Le mâle nous a tout de suite adoptés et n'était pas farouche pour un sou. Malheureusement, il était destiné à quelqu'un alors c'était un peu dur pour nous.
Nous gardions espoir qu'ils ne puissent pas l'attraper, nous étions les seuls à pouvoir le faire, mais en jouant avec lui, ils ont réussi à nous l'enlever début juillet. Il est d'ailleurs très heureux là où il est.
Nous restait la femelle qui restait toujours en retrait de son frère et s'enfuyait très loin au moindre mouvement.
Le lendemain de la capture du mâle, nous avons été très attentifs aux réactions de Bidou et de la femelle. Bidou miaulait comme un fou partout, il est même rentré dans la maison, a grimpé à l'étage (ce qu'il n'avait jamais fait). On voyait bien qu'il cherchait "son" petit. Il a miaulé toute la journée puis ça lui a passé.
La femelle miaulait aussi et, sans doute une réaction de cause à effet, s'est mise à nous approcher! Elle est devenue câline et se frottait à nos jambes, comme ça, du jour au lendemain!
Nous avons donc bien sympathisé et, comme elle s'ennuyait pas mal, elle jouait avec nous, devant nous, dans le jardin, et a fini par squatter notre fenêtre (petit coussin installé par mes soins) toutes les nuits.
Bidou a continué à s'occuper d'elle, tout en faisant sa vie dans la journée.


Nous envisagions, puisqu'apparemment nous allions la garder, de la faire opérer dès que possible, mais jamais de la vie nous n'aurions pu imaginer qu'elle puisse être enceinte si jeune!
Je ne sais pas vraiment l'âge qu'ils avaient quand on les a vus pour la première fois, mais je suis quasiment sûre qu'ils n'avaient pas encore 4 mois en juin. Et pourtant, cette chatte que nous avons appelée Poulette, a accouché là, le 18 septembre!
Quand je me suis aperçue que son ventre gonflait, j'ai tout imaginé pour qu'elle reste dans le coin pour accoucher. J'avais même ouvert notre débarras et ouvert une armoire avec un carton dedans et un vieux drap. Tous les jours, elle montait dans ce débarras pour visiter, mais cependant, nous restions persuadés qu'elle irait accoucher ailleurs. Que son instinct à demi-sauvage l'y obligerait.
Nous avons donc décidé de ne pas garder les petits et qu'on s'en débarrasserait dès qu'on les aurait trouvés. Notre voisin était prêt à faire ça pour nous. On en garderait un mais pas les autres.
Et puis, ce fameux samedi 18, voilà que Poulette me saute dans les jambes dès que je sors dans le jardin. Elle me suit partout et je trouve ça louche. En fin d'après-midi, je m'assieds sur le perron. Elle vient vers moi en miaulant doucement. Je tâte son ventre et je sens des contractions! Elle a des réactions bizarres et se demande ce qui lui arrive! Mais à l'évidence, elle ne veut pas s'éloigner de nous.
Je cours chercher le carton dans l'armoire et je le mets sur la fenêtre où elle dort tout le temps. En l'aidant sous les pattes avant, je la porte jusque dedans. Elle ronronne de peur mais aussi parce que je n'arrête pas de la caresser. Elle a déjà un bout de bébé dehors!!

Elle a eu 4 petits qu'on a pu toucher quasiment de suite (enfin, on a attendu deux jours quand même, dans le doute...) et nous a fait confiance pour tout, ronronnant dès qu'on s'approchait etc.

Quatre bébés aussi craquants les uns que les autres. Evidemment, nous n'avons pas cherché de personnes adoptantes vu qu'on pensait qu'ils naîtraient ailleurs et qu'on ne les garderait pas...
Mais là, de voir la confiance qu'elle nous porte et surtout de les avoir vus naître, ben... on les garde



Toujours est-il, quand même, qu'elle est bien jeune. Elle me regardait souvent avec des yeux épuisés.

Une petite vidéo quand ils commençaient à marcher: http://www.youtube.com/v/yBW0L0gM368
Puis ils ont un peu grandi...

Et une petite photo de famille maintenant, ils ont un peu plus d'un mois...

Désolée, c'est une longue histoire, pas finie en plus...
