crottin de cheval
Publié : mer. 08 déc. 2010 0:24
Allez, je lance le sujet.
J'ai 2 chevaux chez moi. Mes enfants les montent, la maman les soigne, et moi j'ai le droit de ramasser le crottin dans le paddock (chacun sa spécialité, me lance narquoisement ma fille).
Du coup, avec environ une petite brouette journalière de crottin pur, je produis de l'ordre de 10 à 12 m3/an ... je vous laisse imaginer le stock. Même si on en distribue un max au voisinage, il en reste assez pour mes légumes, arbres, plates-bandes, ..;
Jusqu'à présent, je l'ai utilisé à l'instinct, sans trop réfléchir à une méthode particulière : j'étale, je mélange à la terre, ensuite, çà se débrouille avec les lombrics. Mais à lire tous les fils de ce forum, je commence à m'interroger sur une approche plus "raisonnée".
J'ai lu pas mal de trucs sur le BRF, que je trouve très intéressant comme approche. Mon questionnement concerne le lien possible entre crottin et BRF et la question :"l'un peut-il se substituer à l'autre ? ". J'ai envie d'inventer le CRF (Crottin Ramassé à la Fourche).
En fait, mon interrogation est : le crottin frais pourrait-il se substituer au BRF dans son mode de fonctionnement ? Il est riche en lignine, ce n'est pas (pas encore) du compost. Il ne brûle pas comme le fumier. Quand on l'entrepose en tas, on remarque un très rapide développement interne de champignons, comme sur le BRF, mais dès 5 à 6 jours d'entreposage. Sont-ce les mêmes ?
Si on l'étale au soleil d'été de Provence, il sèche et se transforme très vite en paille fine dès qu'on le serre entre les doigts, le format que je préfère : une poudre végétale pré-digérée qu'on peut saupoudrer en paillis sur toutes les plantations, y compris les semis.
Jusqu'à présent, je le considérai comme un simple "futur compost", de la nourriture à légumes (du genre assemblage NPK, cher à certains). Bon pas uniquement, je n'aime pas cette approche réductrice NPK, mais je résume. J'étalais à l'automne, je griffais le sol au printemps pour mélanger à la terre, et j'ajoutais au fur et à mesure de mes plantations ou semis, ou pour protéger du dessèchement.
Le BRF, si je comprends bien, tient sa force de la création (ou plutôt restitution) d'un cycle complet de la vie, et du non travail total du sol. Le crottin de cheval (je parle bien de crottin et pas de fumier) peut-il à votre avis se substituer au BRF, ou dois-je l'associer à du vrai BRF pour obtenir le cycle complet "champignons-micro-organismes-vers de terre-..." du BRF ? J'ai vu plein d'études sur le fumier, plein d'autres sur le compost, et plein sur le BRF. Pas grand chose sur le crottin pur. Chaque technique impose une approche différente. Je n'en ai pas trouvé associant réellement les différentes approches et surtout mariant les différentes techniques. Et je me demande si on ne pourrait pas obtenir l'approche du BRF avec du crottin. Un C/N quasi idéal, de 25 à 30, une véritable pompe à lombrics, une bonne capacité de rétention d'eau, mais avec un drainage parfait, que demander de plus ?
De toutes façons, je me suis promis au printemps de faire quelques essais, dont entre autres un semis direct sur une couche épaisse de crottin pur, frais ou vieilli, avec ou sans paille (au moins avant l'été, à partir de mai, faudra pailler), voir avec du BRF en complément par dessus (faut d'abord que je répare mon broyeur) histoire de voir ce que çà donne avec un non travail total du sol. J'ai attaqué aussi un test à l'ombre sous résineux, la planche est préparée et va être mise en service en février.
Vous seriez à ma place, vous tenteriez plutôt quoi sur du CRF ? des PdT, des haricots, des salades, des courgettes, des melons, des radis, des tomates (ha, çà, c'est déjà fait) ? J'ai bien envie de tester un mélange "melon ou courgette-haricot rame-concombre sur litière de crottin".
Je vous tiendrai au courant de mes essais.
Mais vos avis m'intéressent, et aussi vos idées d'essais, même bizarres, j'aime bien les trucs qui sortent des sentiers battus.
J'ai 2 chevaux chez moi. Mes enfants les montent, la maman les soigne, et moi j'ai le droit de ramasser le crottin dans le paddock (chacun sa spécialité, me lance narquoisement ma fille).
Du coup, avec environ une petite brouette journalière de crottin pur, je produis de l'ordre de 10 à 12 m3/an ... je vous laisse imaginer le stock. Même si on en distribue un max au voisinage, il en reste assez pour mes légumes, arbres, plates-bandes, ..;

J'ai lu pas mal de trucs sur le BRF, que je trouve très intéressant comme approche. Mon questionnement concerne le lien possible entre crottin et BRF et la question :"l'un peut-il se substituer à l'autre ? ". J'ai envie d'inventer le CRF (Crottin Ramassé à la Fourche).
En fait, mon interrogation est : le crottin frais pourrait-il se substituer au BRF dans son mode de fonctionnement ? Il est riche en lignine, ce n'est pas (pas encore) du compost. Il ne brûle pas comme le fumier. Quand on l'entrepose en tas, on remarque un très rapide développement interne de champignons, comme sur le BRF, mais dès 5 à 6 jours d'entreposage. Sont-ce les mêmes ?
Si on l'étale au soleil d'été de Provence, il sèche et se transforme très vite en paille fine dès qu'on le serre entre les doigts, le format que je préfère : une poudre végétale pré-digérée qu'on peut saupoudrer en paillis sur toutes les plantations, y compris les semis.
Jusqu'à présent, je le considérai comme un simple "futur compost", de la nourriture à légumes (du genre assemblage NPK, cher à certains). Bon pas uniquement, je n'aime pas cette approche réductrice NPK, mais je résume. J'étalais à l'automne, je griffais le sol au printemps pour mélanger à la terre, et j'ajoutais au fur et à mesure de mes plantations ou semis, ou pour protéger du dessèchement.
Le BRF, si je comprends bien, tient sa force de la création (ou plutôt restitution) d'un cycle complet de la vie, et du non travail total du sol. Le crottin de cheval (je parle bien de crottin et pas de fumier) peut-il à votre avis se substituer au BRF, ou dois-je l'associer à du vrai BRF pour obtenir le cycle complet "champignons-micro-organismes-vers de terre-..." du BRF ? J'ai vu plein d'études sur le fumier, plein d'autres sur le compost, et plein sur le BRF. Pas grand chose sur le crottin pur. Chaque technique impose une approche différente. Je n'en ai pas trouvé associant réellement les différentes approches et surtout mariant les différentes techniques. Et je me demande si on ne pourrait pas obtenir l'approche du BRF avec du crottin. Un C/N quasi idéal, de 25 à 30, une véritable pompe à lombrics, une bonne capacité de rétention d'eau, mais avec un drainage parfait, que demander de plus ?
De toutes façons, je me suis promis au printemps de faire quelques essais, dont entre autres un semis direct sur une couche épaisse de crottin pur, frais ou vieilli, avec ou sans paille (au moins avant l'été, à partir de mai, faudra pailler), voir avec du BRF en complément par dessus (faut d'abord que je répare mon broyeur) histoire de voir ce que çà donne avec un non travail total du sol. J'ai attaqué aussi un test à l'ombre sous résineux, la planche est préparée et va être mise en service en février.
Vous seriez à ma place, vous tenteriez plutôt quoi sur du CRF ? des PdT, des haricots, des salades, des courgettes, des melons, des radis, des tomates (ha, çà, c'est déjà fait) ? J'ai bien envie de tester un mélange "melon ou courgette-haricot rame-concombre sur litière de crottin".
Je vous tiendrai au courant de mes essais.
Mais vos avis m'intéressent, et aussi vos idées d'essais, même bizarres, j'aime bien les trucs qui sortent des sentiers battus.
