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In pommier bien triste
Publié : sam. 23 juil. 2011 13:25
par Hortensiette
Bonjour,
J'habite à 1100m d'altitude en montagne méditerranéenne.
La terre est très mauvaise, aussi ne me donne-t-il pas de beaux fruits, et cette année, malgré une belle floraison il n'a pas une seule pomme. Je pense qu'il doit avoir faim, d'ailleurs ses feuilles sont petites.
Que puis-je lui mettre au pied, en quelle saison ?
Re: In pommier bien triste
Publié : sam. 23 juil. 2011 20:39
par _avalanche_
Pour qu'un pommier puisse bien fleurir et apporter des fruits, il lui faut du Phosphore et de la Potasse. Un engrais naturel très intéressant : les algues marines.
Sachant que le Phosphore et l'Azote nitrique sont lessivé par le sol, mieux vaut les mettre avant la floraison de janvier à mars.
Re: In pommier bien triste
Publié : jeu. 04 août 2011 22:24
par Crystal
Faire un apport de scories phosphopotassiques en automne pour régénérer le sol et surtout surveiller qu'il ai suffisamment d'eau dès la floraison
Re: In pommier bien triste
Publié : sam. 06 août 2011 11:11
par Léontine
Hortensiette a écrit :Bonjour,
J'habite à 1100m d'altitude en montagne méditerranéenne.
La terre est très mauvaise, aussi ne me donne-t-il pas de beaux fruits, et cette année, malgré une belle floraison il n'a pas une seule pomme. Je pense qu'il doit avoir faim, d'ailleurs ses feuilles sont petites.
Que puis-je lui mettre au pied, en quelle saison ?
Les cendres de la cheminée, si tu as. Enfin bon, un pommier en région méditerranéenne, c'est pas là qu'il sera le mieux.
Mais il faudrait être sûr qu'il n'y a pas aussi un problème de pollinisation.
Re: In pommier bien triste
Publié : mar. 30 août 2011 17:06
par Hortensiette
Je vous remercie pour vos réponses dont j'ai pris note car l'automne commence ici depuis quelques jours.
Il n'y a pas eu de pommes cette années malgré une très belle floraison, mais je pense qu'il a manqué d'eau, je n'étais pas sur place ! et ceci malgré un grosse couche de neige l'hiver dernier et beaucoup de pluie.
La pollinisation me semble difficile il y a de moins en moins d'insectes et ce malgré la présence d'autres pommiers à proximité. C'est un auto fertile mais un petit coup de pouce lui aurait sans doute fait du bien.
Donc est-ce la saison pour lui donner de l'engrais ? ou bien dois-je attendre encore un peu ?
Merci pour vos réponses.
Re: In pommier bien triste
Publié : mar. 30 août 2011 22:50
par Astrée
Léontine a écrit :Enfin bon, un pommier en région méditerranéenne, c'est pas là qu'il sera le mieux.
Je t'invite à venir admirer les 100aines d'hectares de pommiers qui poussent entre Gap et Embrun, surtout en ce moment, juste avant la récolte. Tu changeras peut-être d'avis. A 1100 m d'altitude en Haute Provence, il n'y a aucune raison que çà ne pousse pas.
Hortensiette, je te conseille d'aller voir des producteurs pro de ton coin (de préférence en production bio, il y en beaucoup) et de leur poser la question, ils seront certainement les mieux placés pour te conseiller.
Re: In pommier bien triste
Publié : mer. 31 août 2011 12:48
par Léontine
Astrée a écrit :
Je t'invite à venir admirer les 100aines d'hectares de pommiers qui poussent entre Gap et Embrun, surtout en ce moment, juste avant la récolte. Tu changeras peut-être d'avis. A 1100 m d'altitude en Haute Provence, il n'y a aucune raison que çà ne pousse pas.
L'agro-industrie peut faire bien des miracles, c'est certain (ici, je t'invite à contempler les étendues infinies de maïs, pourtant, il n'y a aucune des conditions naturelles requises pour sa culture), mais la comparaison avec le climat de la Normandie ou du Limousin, vraies terres à pommiers, ne me paraît pas évidente, c'est tout. De plus, Gap et Embrun, ce n'est
pas la montagne méditerranéenne, même si ce n'en est pas très loin !
Re: In pommier bien triste
Publié : mer. 31 août 2011 13:32
par Ayn
Chez moi le manque d'eau au printemps a provoqué la chute de toutes les jeunes pommes en formation, et les trois restantes n'ont pas grossi. Le cerisier proche boit toute l'eau sur un périmètre assez impressionnant.
Des cendres et une bonne pelle de compost ne peuvent pas lui faire de mal, mais je crains que ce soit surtout l'arrosage qui pourra favoriser la venue à maturité de bons fruits.
Re: In pommier bien triste
Publié : mer. 31 août 2011 16:55
par Hortensiette
Astrée je ne suis pas en Haute Provence, bien que très près, le problème est qu'ici, enfin chez moi, la terre est vraiment mauvaise.
Pour ce qui est de l'eau - elle tombe rarement du ciel ! - c'est vrai que ce pauvre pommier en a beaucoup manqué.
Dans mon coin, il n'y a AUCUN producteur de fruits bio ou pas ! des légumes oui, et encore pas des tas.
je pense qu'Ayn a raison.
Re: In pommier bien triste
Publié : mer. 31 août 2011 22:03
par Astrée
Il est vrai qu'en PACA on trouve de tout comme climats, et ne sachant pas exactement où tu es, difficile de juger. Et il y a effectivement des coins avec un "mauvais climat", un climat difficile, pour être plus précis.
Par contre, j'ai du mal à entendre parler de "mauvaise terre". A l'origine, il y a du rocher, ou une accumulation friable plus ou moins fine liée à l'érosion de matériel minéral. Là-dessus s'installe la vie, qui va créer ce qu'on appelle la "terre". Si la terre est mauvaise, il faut simplement la travailler et la faire vivre pour la rendre meilleure. Les norvégiens comme les Touaregs ont réussi durant des milliers d'années à vivre et se nourrir de leur "terre" ( et les animaux beaucoup plus), et qu'on soit à Embrun ou à Briançon, on est pas moins bien loti du point de vue qualité de la terre. Par contre, du point de vue climat, si tu es dans un coin du genre qui voit le soleil un mois par an (j'en connais) çà sera effectivement plus dur.
Ton problème est-il donc en fait un problème de terre, qui pourra facilement se régler (avec du temps quand-même), ou un problème de climat, contre lequel il n'y a rien à faire ? Si un pommier réussit à y vivre, je doute que ce soit un problème de climat.
Re: In pommier bien triste
Publié : mer. 31 août 2011 22:36
par Astrée
Léontine a écrit :De plus, Gap et Embrun, ce n'est pas la montagne méditerranéenne, même si ce n'en est pas très loin !
Tout dépend du sens qu'on donne aux mots, mais d'un point de vue climatologique, si la montagne entre Gap et Embrun n'est pas "méditerranéenne", alors la montagne méditerranéenne n'existe pas. L'ensoleillement de Gap est équivalent à celui de Nice, les températures estivales aussi. On y ressent bien sûr l'aspect alpin en hiver, mais méditerranéen en été. C'est ce qu'on appelle la montagne méditerranéenne. Et pour l'anecdote, l'ensoleillement à Montgenèvre est supérieur à celui de Toulon, pourtant souvent cité comme un des plus intenses de France métropolitaine.
Et si tu ne connais pas les pommes et les poires de Haute Provence, je te conseille de tester. Elles sont peut-être moins gorgées de pluie qu'en Normandie, mais surement plus en Soleil, et contrairement à la Normandie, ce n'est pas de la culture intensive sur des étendues immenses pour faire du cidre de supermarché, une part non négligeable de la production est "bio" ou en conversion.
Allez, un peu de pub pour la région PACA, par les chiffres :
SAU bio (surface agricole utile): 8,7%, croissance actuelle 12% / an, 2ème région de France en production de fruits bio (France : SAU bio 2,4%)
surface totale : 58 000 hectares
et pour le dessert, une liste d'approvisionnement dans les Alpes méditerranéennes :
http://www.bio-provence.org/IMG/pdf/Guide_04_05.pdf

Re: In pommier bien triste
Publié : jeu. 01 sept. 2011 16:54
par Hortensiette
Les pommes de Haute Provence sont délicieuses, j'en fait une grosse provision avant chaque hiver et elles se gardent très bien. Je regrette simplement de ne pas en trouver en bio ici.
J'aurais pu en trouver près de Tarascon (13) mais les cultivateurs bio les laissent tomber et ne les ramassent plus, le motif en est qu'on les leur achètent à 0,30€ le kilo alors qu'elles se retrouvent dans les magasins bio avec un prix multiplié par 10 au minimum !!!
Tu parles de terre, eh oui, la mienne est désastreuse, rien que de l'argile, de la marne. Pour te donner un exemple : en 1984, n'ayant pas encore la maison, j'avais planté ma tente un été, elle est restée en place une quinzaine de jours, l'herbe rase qui existait n'a JAMAIS REPOUSSE ! la trace est toujours visible.
J'avais porté un peu de terre à un jardinier du jardin des Plantes à Paris, après l'avoir examinée, il m'a questionnée sur le climat, le vent... et m'a dit que je ne ferai rien pousser dans une terre pareille, sauf de décaisser sur 50 cm et de faire un apport de bonne terre agricole. Auparavant j'avais tout essayé, tourbe pour l'alléger, engrais bio... je n'ai obtenu que des plantes chétives, alors moi qui adore le jardinage, j'ai abandonné, cela revenait trop cher en essais infructueux.
Re: In pommier bien triste
Publié : jeu. 01 sept. 2011 22:21
par Astrée
Le climat d'Aix-en-Provence aide évidemment. Mais moi aussi, je suis installé sur une terre à potier (et à Santons).
Il ne faut pas baisser les bras, et arriver à comprendre ce qu'il manque à ton sol pour devenir riche. L'argile est un très bon substrat pour la végétation, le plus difficile est d'arriver à enclencher la chaine de la vie biologique fertilisante.
Essaye de repérer un centre équestre près de chez toi et procure toi du fumier de paille ou encore mieux du crottin pur, et couvres-en quelques m² sur 10 cm d'épaisseur tout l'hiver pour le laisser murir sur place. Au printemps juste après le dégel, tu mélanges légèrement avec les 5 premiers cm d'argile, elle se sera normalement assouplie par le fumier. Dans la mesure du possible, tu récupères quelques sceaux d'humus en bordure d'un ruisseau et tu l'étales en surface, pour accélérer l'ensemencement biologique.
Puis tu sèmes ou tu plantes dedans, en fonction de ton climat à partir de mars ou avril. Il te faudra peut-être pailler ou couvrir avec un voile pour réduire la rigueur climatique, et contrôler l'humidité. Çà m'étonnerait que rien ne pousse.
Re: In pommier bien triste
Publié : ven. 02 sept. 2011 13:32
par Ayn
La tourbe n'a aucun intérêt au jardin, c'est un produit très utile pour les cultures hors sol (pots, jardinières, godets) car une bonne base de substrat artificiel, mais c'est un gaspillage de le mettre dans la terre.
Les engrais ne font que nourrir les plantes de façon très limitée dans le temps, donc ils n'ont d'utilité qu'en coup de fouet et en complément, mais à condition d'avoir déjà un sol de bonne qualité sans grosses carences.
Ce qui restaure un sol, c'est d'y faire revenir de la vie, et pour qu'il soit riche en vie, il faut qu'il soit riche en matières organiques à décomposer. Et pour ça, il a besoin d'être amendé : apport de fumier comme proposé par Astrée, ou de compost en grande quantité, et tout autre déchet végétal, je pense par exemple à du BRF, à un gros tas de feuilles mortes...
Mais il ne faut pas te décourager : tu liras ici et là des témoignages de sols pauvres ou morts qui reviennent à la vie à force d'efforts et d'amendements successifs. Tiens, par exemple, dans la rubrique "au sol" tu peux chercher le message de Jub qui a enlevé des dalles cimentées et tenté de faire un massif dans une terre morte en apparence. Tu verras déjà le progrès qu'elle observe en seulement 1 an. Et puis mon potager est un autre exemple, qui prend une couleur de plus en plus brune et devient de plus en plus fertile à force d'apports chaque année depuis 3 ans, alors que la terre argileuse était ocre et très pauvre en matière organique au départ.
Suis le conseil d'Astrée : apportes du fumier en couche épaisse au pied de ton arbre. Tu verras déjà la différence au printemps prochain. Et si ça ne suffit pas, recommences à l'automne suivant. Et n'oublies pas le soucis de l'eau : arroses bien au printemps et début d'été.
Courage !
Re: In pommier bien triste
Publié : ven. 02 sept. 2011 13:42
par Ayn
Je pense aussi à autre chose : tu parles de vent et de climat, et je me demande si tu as une haie autour de ton terrain, si ton pommier est très exposé ou au contraire protégé. La première chose à faire, c'est peut-être de planter une haie coupe-vent, en choisissant des essences adaptées au climat et peu exigeantes au niveau du sol. Le premier truc qui me vient à l'esprit, c'est le Tamaris : on en plante en bord de mer, il pousse en plein vent, supporte très bien la sécheresse, et aime les sols pauvres, rocailleux. Un autre (s'il n'est pas classé nuisible dans ton département), c'est le Buddleia = arbre à papillon : ça pousse même dans la roche, et avec peu d'eau. Et pourquoi pas l'Eleagnus angustifolia, si tu as assez de place, car il drageonne partout, celui-là, mais lui aussi fait partie des plantes qu'on peut mettre en plein vent et en sol très pauvre. L'idéal est de créer une barrière, derrière laquelle tu auras un peu d'ombrage, de récupérer du bois à broyer lorsque tu tailleras ces arbustes à pousse vigoureuse, et des feuilles mortes à ramasser vu qu'ils sont caducs.
EDIT : encore une remarque : pour la haie coupe-vent, le meilleur moyen de savoir ce qui peut pousser facilement et vigoureusement dans ta terre est de regarder ce qui pousse naturellement à proximité de chez toi (haies naturelles en bord de routes, fossés...), et de lister les plantes, voire même de récupérer des rejets.
Re: In pommier bien triste
Publié : ven. 02 sept. 2011 14:45
par Hortensiette
Merci pour tous ces bons conseils que...j'ai déjà appliqués il y a moult années, en vain. La première année cela semblait bien parti, puis malgré tous mes soins la terre n'a rien produit.
Pour vous situer les lieux :
A droite de l'entrée du jardin, il y a une planche assez étroite, celle où se trouve le pommier il y a aussi un forsythia,un kholkwitzia, un lilas sauvage; j'avais essayé de mettre des cassissiers, rien à faire, ni même des framboisiers.
Coupe vent ? impossible, le vent dominant vient de l'Ouest, et c'est précisément là que se trouve le chemin vicinal qui passe devant l'entrée. Comme les canalisations et les compteurs (EDF, Eau, Téléphone) se trouvent sur la mince bande de terre de l'entrée, il m'est impossible de mettre des buissons.
Pour la terre : plusieurs années de suite j'ai fait mettre du fumier, mouton d'abord, puis cheval, rien n'y a fait, même l'herbe refuse de pousser, à part quelques brins ici ou là.
De l'autre côté de l'allée, soit du côté gauche, j'ai mis des pyracanthas pour faire une barrière,mais à cause du vent glacial l'hiver qui arrive droit dessus, j'ai quand même été obligée de mettre des canisses pour les protéger sinon ils gelaient ainsi des cornouillers qui sont derrière eux le long de l'allée. En plein milieu il y a un énorme pin à trois troncs. Là, ont très bien poussé : un cognassier du Japon - il est énorme - un rosier Ferdy, retombant, très gros aussi, un wégélia, qui tout doucement se fait étouffer par les deux autres. Egalement dans le même coin les cassissiers qui masquent les regards de la fosse septique.Toujours sur cette même planche mais vers l'entrée, près des cornouillers, j'avais planté un petit Junipérus qui fait maintenant plus de 4 mètres d'envergure, et un cytise sauvage qui se plaît là, et pour cause, le drain de la fosse les alimente en eau.
C'est aussi sur cette planche que j'avais mis de la tourbe enrichie à l'Or Brun afin d'alléger la terre et de la nourrir, au tout début, quand le pin était encore d'une taille raisonnable, j'ai pu faire pousser : haricots verts, poireaux, betteraves, pas de salades car les racines étaient aussitôt dévorées par de petites chenilles qui vivent sous terre dont je ne suis jamais arrivée à me débarrasser; il y avait aussi des fraisiers et des framboisiers près de la maison.
Les framboisiers sont morts de vieillesse, restent les cassissiers. L'arbre ayant pris de l'ampleur donne trop d'ombre pour faire pousser quoi que ce soit en légumes, seul un énorme pied de rhubarbe qui donne trois fois par an, subsiste.
C'est pourquoi, l'an dernier j'avais pris la décision de faire un potager en carré, sur la planche de droite là où rien ne pousse. Les événements ont fait que j'ai été empêchée de le faire, ce sera donc pour l'an prochain, si la maison n'est pas vendue d'ici là. Je ferai venir de la bonne terre.
A propos de "bord de ruisseau" une histoire qui me fait encore fulminer 23 ans après : ici ne passe qu'une rivière de montagne, glacée, vivante, avec très peu d'eau mais au débit rapide. Un jour je demande à un cultivateur des environs de m'apporter de la bonne terre, justement pour cette fameuse planche de droite où se trouve le pommier. Quelques jours après il arrive avec ladite terre et déverse le tout, se pait payer et s'en va. Quand je l'ai étalée je me suis aperçue que c'était uniquement de l'argile ! et elle a fini de pourrir la planche à tout jamais ! Cet homme habitué à voir la terre du haut de son tracteur, de faire la fenaison uniquement, n'y connaissait absolument rien en terre. Je m'en suis aperçue trop tard en parlant avec lui, il ne savait pas du tout reconnaitre une terre cultivable, riche, et une terre argileuse, pour lui tout était de la terre, un point c'est tout ! j'ai failli en tomber raide !
Autour de moi, personne ne cultive quoi que ce soit à part des plantes en pots. Donc j'ai fait figure de pionnière et de douce illuminée quand j'ai commencé à mettre tout ce que j'ai décrit plus haut !
Je crois que je ferais mieux de m'arrêter là, sinon je vais vous écrire un bouquin complet...
Re: In pommier bien triste
Publié : ven. 02 sept. 2011 15:26
par Ayn
Bah, c'est pas si inculte que ça au final : Forsythia, Kolkwitzia, Weigela et Lilas, je ne te les aurais jamais conseillés, les croyant trop gourmands en eau, et ils ont poussé malgré tout. C'est inespéré.
Après, vu la quantité d'argile, je pense qu'il ne faudrait sans doute jamais arrêter d'apporter du fumier, mais en faire venir en quantité tous les ans. c'est là où j'imagine ton découragement, car tu devais penser qu'au bout d'un certain temps tu pourrais arrêter ces apports, mais ce n'est pas le cas.
Je pense que ton principal soucis, plus que la nature de ta terre, c'est la sécheresse et le vent. J'imagine que même l'hiver il ne pleut pas des masses, et l'été tout sèche. Les micro-organismes du sol ont besoin d'humidité pour survivre et transformer les feuilles mortes qui tombent, le fumier que tu apportes, etc... sans compter les besoins en eau de tes plantes elles-mêmes. Et ce qui se plairait en terrain très sec (plantes dites méditerrannéennes) ne supporte pas le gel hivernal.
Attention à l'arrosage si tu démarres un potager en carrés surélevés, car ils seront d'autant plus drainants, et mises à fond sur le paillage. Et plus que l'ombre du pin, je pense que ce qui a posé problème au bout d'un certain temps dans ton potager, c'est le fait qu'il assèche et acidifie excessivement le sol à son pied. D'ailleurs rien ne pousse aux pieds des pins en forêt. Par contre son ombre devait être bénéfique lorsqu'il était plus jeune et n'avait pas encore modifié durablement le pH du sol ni tout pompé (eau et minéraux).
Si la pelouse ne pousse pas, il existe d'autres manières d'embellir le jardin avec des plantes comme les graminées et les vivaces vivant en haute montagne ou sur les landes de bord de mer ou sur les îles... bref des plantes de terres ingrates. Je pense notamment à deux articles lus dans "les 4 saisons du jardin bio" : un article datant d'il y a 1 ou 2 ans parlant d'une pépinière de l'île de Ré, où ils ont adapté leur gamme à un climat très sec ll'été, humide l'hiver, et très venté toute l'année. Un certain nombre de plantes étaient citées. Et un autre article datant de cet été qui parle d'un jardin sur graviers et de touffes de graminées et vivaces disposées dans les cailloux, où là encore des plantes sont citées. Euphorbes, Stipa, Sédum... Bref des trucs qui vont mettre de la couleur, du relief, et sortir des sentiers battus de ce qu'on plante d'ordinaire dans une bonne terre fertile dans les vallées protégées. Ces deux articles parlent justement de la possibilité de faire des jardins, différents, dans des lieux atypiques ou des conditions difficiles.
Re: In pommier bien triste
Publié : ven. 02 sept. 2011 22:47
par Astrée
Je rejoins Ayn en me répétant : je crois beaucoup plus à un problème de climat. Il faut donc trouver un moyen de créer un micro-climat favorable. Et là, difficile de te conseiller comme çà, tu es la mieux placée pour trouver la bonne solution. Effectivement, protéger du vent tout le temps, du froid en hiver, maintenir le sol humide, pas forcément simple ...
P.S. : un conifère, ce n'est vraiment pas idéal pour améliorer une terre argileuse
