Au jardin, forum de jardinage

Bonjour,
J'ai de la très bonne terre dans mon jardin, cependant un peu lourde, elle fait vite la "semelle" quand elle sèche. Et craquelle au pied des plants après les arrosages.
Que faire pour la rendre moins lourde?

Bonjour

Un apport régulier de matière organique, fumier un peu décomposé avec pas mal de paille, en automne ou hiver, suivi après quelques semaines d'un retournement peu profond à la bêche ou au motoculteur, et bis pour le retournement quelques jours avant les premières cultures, c'est du classique, mais ça marche. Cela durant 2 ou 3 ans avant de voir vraiment un changement ; le sol s'améliorera en continu les années suivantes. Ne pas dépasser 3 à 5 kg par m² (selon la quantité de paille non décomposée), soit une brouette de 20 kg pour 5 ou 6 m², en gros. Si tu as un potager de 50 m², cela te fera 8 brouettes. Beaucoup moins si le fumier est bien décomposé, car il pèsera plus lourd et une brouette en contiendra plus de 30 kg. Je te donne ces chiffres un peu à la louche, il n'y a pas deux fumiers pareil. En gros, il s'agit de recouvrir le sol en couche mince de fumier bien étalé, qui devrait presque disparaître en quelques semaines ou mois, au moment de bêcher ou de passer le motoculteur.

Il y a aussi a solution d'apporter un peu plus de fumier maintenant, et de ne pas cultiver la parcelle durant un an. En procédant à 2 ou 3 retournements légers durant l'automne hiver prochain.

L'important est d'apporter de la matière organique et d'activer sa transformation en humus en favorisant son "mélange" avec l'argile dans la couche arable, sur 5 à 10 cm (ou un peu plus) tout en aérant régulièrement la couche arable.
En bref, accélérer le processus naturel qui est dévolu aux vers de terre et aux bactéries du sol grâce à un peu de travail. Ceci créera ou améliorera ce qu'on appelle le complexe argilo-humique, mélange d'humus et d'argile qui fixe les éléments nutritifs issus de la dégradation de l'humus en minéraux (en gros).

Je m'incruste pour poser une question :

J'ai aussi une terre très argileuse, également très fertile, et j'apporte à l'automne du fumier de cheval vieux de 2 ans à peu près. Il est donc décomposé.

Le problème est que je ne peux pas l'étaler pour couvrir mon potager, parce qu'il reste en paquets, en boules. Je le disperse comme je peux, mais ça ne ressemble pas du tout à une couverture. Ce sont plutôt des boules éparpillées sur le terrain.

Par dessus, j'étale des déchets verts, de la paille, de la taille de haie, enfin, ce que j'ai sous la main, et je laisse tel quel jusqu'au printemps.

Au printemps, je bêche modérément, à peu près sur 10 cm, parce que de toutes façons je n'ai pas la force de faire autrement. Le fumier s'émiette dès que je le touche avec ma bêche.

Les végétaux et la paille ne sont pas décomposés, sans doute en raison des températures hivernales assez basses dans ma région. Le sol reste froid à peu près jusqu'en avril.

J'ai quand même remarqué que ce qui émiettait parfaitement ma terre, c'est le gel. Et cette année, c'était particulièrement réussi.

En revanche, si je couvre mon terrain d'une couche de végétaux un peu épaisse, l'eau stagne en-dessous et le résultat est catastrophique au printemps.

En résumé, je ne sais pas si je fais bien ou si "peut mieux faire".

Solanhom a écrit :Bonjour

Un apport régulier de matière organique, fumier un peu décomposé avec pas mal de paille, en automne ou hiver, suivi après quelques semaines d'un retournement peu profond à la bêche ou au motoculteur, et bis pour le retournement quelques jours avant les premières cultures, c'est du classique, mais ça marche. Cela durant 2 ou 3 ans avant de voir vraiment un changement ; le sol s'améliorera en continu les années suivantes. Ne pas dépasser 3 à 5 kg par m² (selon la quantité de paille non décomposée), soit une brouette de 20 kg pour 5 ou 6 m², en gros. Si tu as un potager de 50 m², cela te fera 8 brouettes. Beaucoup moins si le fumier est bien décomposé, car il pèsera plus lourd et une brouette en contiendra plus de 30 kg. Je te donne ces chiffres un peu à la louche, il n'y a pas deux fumiers pareil. En gros, il s'agit de recouvrir le sol en couche mince de fumier bien étalé, qui devrait presque disparaître en quelques semaines ou mois, au moment de bêcher ou de passer le motoculteur.

Il y a aussi a solution d'apporter un peu plus de fumier maintenant, et de ne pas cultiver la parcelle durant un an. En procédant à 2 ou 3 retournements légers durant l'automne hiver prochain.

L'important est d'apporter de la matière organique et d'activer sa transformation en humus en favorisant son "mélange" avec l'argile dans la couche arable, sur 5 à 10 cm (ou un peu plus) tout en aérant régulièrement la couche arable.
En bref, accélérer le processus naturel qui est dévolu aux vers de terre et aux bactéries du sol grâce à un peu de travail. Ceci créera ou améliorera ce qu'on appelle le complexe argilo-humique, mélange d'humus et d'argile qui fixe les éléments nutritifs issus de la dégradation de l'humus en minéraux (en gros).

Je ne pouvais pas espérer une réponse plus précises, compréhensive que celle ci.
Merci beaucoup pour ces explication et ce cour d'agronomie.

GRANGE c'est normale, le fumier ne s'étale pas comme du terreau, un petit coup de fraise et le mélange devient homogène.

Toute petite expérience personnelle : j'ai une terre très lourde également, et depuis trois ans je la travaille à la "grelinette", je protège les parties non cultivées (après le grelinage) en les recouvrant avec des cartons ou des tôles, je paille tout ce qui peut (courgettes, concombres, tomates, choux ...etc) et maintenant ma terre est beaucoup plus légère, agréable à travailler ... sauf bien sur en cas de bonne pluie si je la piétine dans tous les sens.

A coté de ça j'ai essayé de semer des engrais verts (phacélie) mais je ne m'y tient pas, je la laisse se ressemer, je laisse aussi les mauvaises herbes arrachées, sur place, en pseudo paillage ...

Voilou, bon courage.

J'ai la même terre lourde depuis des années et j'ai lu attentivement vos posts.
Après apport de terreau, sable, tourbe, compost de déchetterie, paille, j'en suis toujours au même résultat :
à chaque printemps au moment des plantations, si je n'ai pas mon sac de terreau pour installer mes plants, je me retrouve face à un béton hostile.
Après une saison, tout ce que j'ai pu apporter de "meuble" est englouti et il faut recommencer.
Faute de fumier, j'ai malgré tout réussi à "mater" la terre de mes massifs de fleurs en leur imposant à chaque tonte de pelouse une bonne couche.
Qu'en pensez-vous pour le potager ?

Faute de fumier, j'ai malgré tout réussi à "mater" la terre de mes massifs de fleurs en leur imposant à chaque tonte de pelouse une bonne couche.
Qu'en pensez-vous pour le potager ?

C'est viable, mais si tu pouvais apporter de la paille ce serait mieux je parle pas du BRF qui est idéale pour terre lourde, peut être en allant voir à la déchetterie ou les cantonniers de ta ville ?

Terre à tendance argileuse ici aussi, très fertile. J'incorpore du compost à l'automne et je ne laisse jamais la terre à nu. Soit c'est planté, soit c'est couvert de cartons pendant l'hiver (enfin, moi, c'est surtout pour lutter contre les mauvaises herbes).

Un petit truc à connaître, c'est qu'il ne faut pas pailler trop tôt au printemps. Il faut attendre que la terre se réchauffe et commencer par un paillage léger (tontes d'herbes séchées en couches fines, régulièrement renouvellées). Vers fin mai, je passe au paillage plus épais que je maintiens jusqu'à l'automne : tontes d'herbe, paillettes de lin, broyat de chanvre, etc. Tout ce qui germe est biné et laissé sur place. Je ne paille au compost que les plantes très gourmandes (les courges, potirons et courgettes, par exemple).

Evidemment, tout cela dépend de la latitude et de la météo. Il y a 4 ans, il faisait si chaud en avril qu'on a sorti la piscine... et que j'ai paillé épais pour limiter les arrosages.

Cette année, il pleut trop donc je n'ai utilisé que les paillettes de lin. L'avantage, c'est que cela évite au sol d'être battu par les pluies et donc de se tasser et de former des flaques.