Au jardin, forum de jardinage

Bonsoir,
Hier, tout le monde y allait de son couplet sur l'air du
comment se débarrasser d'un cognassier du Japon envahissant.
C'est vrai que ça drageonne dur, Chaenomeles japonica, surtout
quand c'est un pied fait à partir d'un drageon, récupéré chez un copain.
On croyait avoir fait une bonne affaire et l'on se casse les reins
à arracher tous les drageons qui se mettent à foisonner alentour.

Certains en viennent à décider de ne plus en planter chez eux.
Même attitude envers bien d'autres plantes à racinage superficiel:
lilas (sirynga), mimosa (acacia), rosiers cent-feuilles francs de pied,
glycine, bignone (campsis) etc..
C'est vrai, leurs drageons sont énervants; mais quel dommage
de se priver de ces arbustes intéressants.

Curieux que si peu de jardiniers ignorent un truc, quasi infaillible, pour
éviter le drageonnage.
Il suffit de prendre un grand seau en plastique ou une poubelle, d'en ôter le fond,
de le caler au fond du trou (assez grand pour l’accueillir entièrement et
de façon que ses bords dépassent à peine le niveau du sol)
le remplir de la meilleure terre et de combler l'extérieur avec la moins bonne.
Et de planter votre drageonnante dans la poubelle.
Les racines à tropisme horizontal buteront sur les parois et s'enfonceront.
Les récalcitrantes, qui veulent sauter par dessus bord, seront coupées
à la serpette dès qu'elles font les zouaves..

Si vous ne voulez pas claquer vos €uros en achats de poubelles, on récupère gratuitement,
chez les confiseurs, des seaux à glucose de 40 litres qui font très bien l'affaire

Le seul tracas, c'est que plantés ainsi ils ont besoin de plus d'arrosage.
Cet été pendant la canicule, j'ai trois arbustes , en conteneurs de quatre-vingt litres, ainsi plantés qui ont souffert de soif.
Autre essai: J'ai planté une morelle de balbis en pot de quinze centimètres de diamètres - en enlevant le fond du pot et en pleine terre - la raison : empêcher les mulots de boulotter la racine et faire sécher le plant - au final ce plant a moins poussé et moins produit que ceux libres en pleine terre. Et cette année, les mulots n'ont pas frappé - sinon au moins, ce plant-là aurait resisté... en théorie ...
A+

bourru07 a écrit :Plus d'arrosage?
Que quoi?

Que le même arbre planter sans container. Normal puisque son système racinaire est moins étendu.

Oui effectivement, comme la terre du pot ne communique pas avec la terre autour, l'eau n'est pas transmise par capillarité ... Donc la terre à l'intérieur s'assèche plus vite.
J'ai trois de mes arbustes qui ont perdu la moitié de leurs feuilles. Ces arbustes ont été mis en conteneurs fin deux mille douze; leur système racinaire était de toute façon encore faible sur la profondeur. J'espère qu'avec le temps ils récupèreront en profondeur l'eau qu'il ne récupèrent plus en surface ...
J'ai trois autres arbustes qui n'ont pas souffert ... car le pied était à l'ombre d'autres arbustes ... Ça ne se joue à pas grand chose , le succès ou l’échec !
A+.

jds a écrit : comme la terre du pot ne communique pas avec la terre autour, l'eau n'est pas transmise par capillarité ... Donc la terre à l'intérieur s'assèche plus vite.

Pas de capillarité latérale? C'est le but même de l'affaire.
forcer les racines à descendre chercher l'humidité en profondeur
et non s'étaler et drageonner alentour.
Mais de toutes façons, la plante "cantonnée" reçoit autant de pluie
que si elle ne l'était pas.
Quant à l'arrosage direct, il se concentre sur le cylindre utile plutôt que de s'éparpiller.
Dans ce cas précis, encore plus que d'habitude, des arrosages rares et copieux plutôt que fréquents et parcimonieux...

bourru07 a écrit : Pas de capillarité latérale? C'est le but même de l'affaire.
forcer les racines à descendre chercher l'humidité en profondeur
et non s'étaler et drageonner alentour.
Mais de toutes façons, la plante "cantonnée" reçoit autant de pluie
que si elle ne l'était pas.
Quant à l'arrosage direct, il se concentre sur le cylindre utile plutôt que de s'éparpiller.
Dans ce cas précis, encore plus que d'habitude, des arrosages rares et copieux plutôt que fréquents et parcimonieux...

Il ne faut pas surestimer les capacités d'adaptations des arbres. Les espèces à tendance drageonnantes sont souvent les espèces à racines traçantes. Le manque d'eau va faire descendre une partie des racines mais le système racinaire ne sera jamais aussi étendu que celui de l'arbre naturelle, il collectera forcément moins d'eau. La plante cantonnée reçoit moins d'eau que celle qui ne l'est pas (il ne faut pas oublier la partie enterrée de la plante qui représente en général au moins 50% du volume d'une plante vivace et d'autant plus chez les ligneuses). Si on voulait creuser plus loin, on pourrait surement ajouter que la mycorhization doit être moins efficace que celle d'une plante en pleine terre.
C'est bien sûr différent pour les espèces à la fois pivotantes et traçantes ou celles "qui s'en fiche" comme le hêtre : pivotant de nature, qui va s'étaler s'il rencontre une couche imperméable.