Page 1 sur 1

Garrigue versus Maquis

Publié : sam. 23 nov. 2013 11:04
par bourru07
Bonjour à tous.
D'abord, mes excuses de placer ici ce sujet, je ne sais trop où le mettre ailleurs...

J'ai la chance de vivre dans un canton où l'on passe, quasi sans transition, du maquis à la garrigue,
et donc de pouvoir me balader dans des milieux naturels strictement identiques climatiquement
et qui ne diffèrent que par la nature du sol.
Là où les derniers vestiges hercyniens schisteux disparaissent sous les bancs de calcaire du crétacé.
A cinq cent mètres de distance, la végétation change radicalement.
Châtaigner, callune, fougère, bruyère, digitale disparaissent totalement dès que l'on quitte le micaschiste.
Se mettent à foisonner, sur les bancs de calcaire, le thym, le buis, le cade, l'érable de Montpellier,
le Pistachier térébinthe, l'aphyllanthe, totalement absents dans le maquis...
Communs aux deux paysages, la ronce et le chêne vert.

Quels sont les facteurs qui déterminent une aussi radicale ségrégation?
Calcicoles versus calcifuges, bien sûr. Peut être d'autres éléments jouent?
Chaleur réfléchie par le blanc du rocher en garrigue?
profondeur d'exploration des racines à la recherche de l'eau?
Les bouquins de jardinage sont indigents en matière d'exigences édaphique des plantes.
Les guides naturalistes se soucient des préoccupations du jardinier comme d'une guigne...
Par sagesse ou par paresse, l'acclimatation d'espèces exotiques ne me tente pas.
Mais inviter chez moi (dans l'acide) quelques unes des belles sauvageonnes
de la garrigue m'a toujours titillé.
Presque toujours des bides, même en trichant sur le ph.
Avez-vous tenté des expériences analogues?

Re: Garrigue versus Maquis

Publié : sam. 23 nov. 2013 11:43
par Solstice
je ne sais pas si je réponds à ta question mais moi je suis dans le cas inverse: terrain calcaire, argilo calcaire; j'ai tout fait pour acclimater des plantes de terrain acide: les plantes végétaient, jaunissaient, crevaient; ma voisine observait ironiquement mes efforts (ces gens de la ville qui croient tout savoir :wink: ) qui m'avait pourtant prévenu que ça ne marcherait pas; l'explication est pleine de bon sens: même si tu creuses un énorme trou que tu combles de terre adéquate, les infiltrations d'eau du terrain voisin apporteront des éléments indésirables; ma voisine a essayé de mettre des hortensias (c'est moche les hortensias!) dans une plate bande bordée de béton qu'elle avait fait construire pour bien délimiter la terre de bruyère.....résultats: des fleurs verdâtres jaunâtres, bof!!!!
alors, à voir...... :roll:

Re: Garrigue versus Maquis

Publié : sam. 23 nov. 2013 20:28
par bourru07
Solstice a écrit :je ne sais pas si je réponds à ta question
Tu as raison: ma question est mal formulée.
Si je ne prends comme facteur effectif que le ph, je devrais,avec
une pelle de chaux, pouvoir transplanter un Pistachier térébinthe.
Et pourtant, ça ne marche pas.
C'est là, ma question.
Quels facteurs, autres que le ph, viennent contrarier
l'acclimatation?

Re: Garrigue versus Maquis

Publié : sam. 23 nov. 2013 21:01
par Solstice
hé bien c'est ce que je te disais (dixit ma voisine) les infiltrations d'eau qui lessivent ou au contraire apportent des éléments du milieu hostile , et au fil du temps la terre non appropriée qui est autour se mélangera à celle qui aura été apportée;
autrement dit autant mettre en pot :roll: (et si je ne réponds toujours pas à tes interrogations -surtout que je suis la seule pour le moment :wink: - ne te gêne pas pour me dire de fermer mon clapet je m'exécuterai sans faillir!!!)

Re: Garrigue versus Maquis

Publié : dim. 24 nov. 2013 8:34
par bourru07
Ton explication vaut dans un certain nombre de situations particulières.
A une dizaine de km, le sol est identique au mien: arène de micaschiste, mais le terrain
se trouve en contrebas d'un plateau calcaire. Le ruissellement est important
et doit irriguer le sol d'une eau chargée en sels calcaires. En plus de la flore classique
du maquis, y poussent spontanément des buis, du cercis et même du choisya.
La culture du chou, du thym et de l'amandier franc n'y sont pas problématiques...
Je doute, en revanche, que dans un relief plus plat, où donc il n'y a pas de ruissellement,
ton explication joue beaucoup.