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Préparer la dinde, à la Little Bighorn

Publié : jeu. 26 déc. 2013 21:42
par bourru07
Amis qui n'appréciez pas la dinde, bonsoir... :D

L’Ancien Monde ayant envahi leurs territoires, les peuples amérindiens n’ont eu de cesse de se venger
des massacres subis et de la spoliation de leurs territoires. Ils se sont lancés dans des actions désespérées,
insuffisantes pour bouter l’envahisseur, mais emblématiques de leurs véhémentes protestations.
Apparemment anodine mais peut-être la plus perfide de ces manifestations terroristes a été
l’introduction de la dinde, animal qu’ils considéraient, à juste titre, impropre à la consommation,
sur les tables des envahisseurs.
Sur celles des colons, pour Thanksgiving, c’était de bonne guerre. De justes représailles.
Porter en revanche la terreur en Europe, à l’occasion des Fêtes de Fin d’Année, chez de braves
bougres qui n’étaient que très indirectement responsables des exactions des colons, montre
à quel point il est toujours imprudent d’exaspérer l’indigène.
La malédiction de Little Bighorn est toujours active.

Aux alentours du Solstice d’Hiver, nous sommes donc tous condamnés à trouver face à ce volatile
fadasse et sec.
Certains petits rusés réussissent quand même à contourner la malédiction, en cuisinant
frauduleusement des gallinacées, autrement supérieures en finesse, telles que cailles pintades ou chapons.
Mais les malheureux qui n’osent pas encore user de ce subterfuge, restent condamnés au supplice
de la dinde. Voici quelques astuces et conseils pour réduire les dangers, omniprésents.

Lutter contre la fadeur du volatile ? Bien sûr, mais pas n’importe comment.
Un poulet banal ? On le bourre de farce : Foie, gésier finement haché, mie de pain échalotes,
persil, le plus sinistre poulet de batterie prend des saveurs d’ortolan.
Pas avec la dinde… Le foie de la dinde est pourvu d’une vésicule biliaire monstrueuse, qui déverse,
à la moindre égratignure, des flots de fiel, toxique, sur tout ce qu’il approche, et contamine
la chair qui, du coup, passe du médiocre au proprement immangeable.

Farce malgré tout ? éliminez alors très soigneusement le fiel et pensez à des ingrédients
au goût puissant. Le poncirus et le marron d’inde pourraient constituer un moyen d’échapper à la fadeur.
Présentée sur un lit d’orties brûlantes, voila une manière originale qui laissera pantois
vos convives les plus blasés.
Mais le plus sûr est la marinade. Très corsée. Au vinaigre d’alcool pur.
Laisser tremper le volatile une semaine, en le retournant chaque jour.
En ajoutant une poignée de gros sel, on libérera toute la puissance de l’acide acétique.
Après ce long traitement préalable nécessaire, n’importe quelle préparation fera l’affaire.

La meilleure restant, bien entendu, celle que Pierre Dac conseillait
pour sa fameuse confiture de nouilles.
Balancer le tout par la fenêtre en prenant bien garde aux passants.. :wink:

Re: Préparer la dinde, à la Little Bighorn

Publié : ven. 27 déc. 2013 9:05
par zagribouille
à défaut de dinde certaine(s) (et/où certain(s)) ont eut un coq vierge (hummmm hummm) ardéchois qui a, une bien autre saveur, mais aussi une autre valeur.

Re: Préparer la dinde, à la Little Bighorn

Publié : ven. 27 déc. 2013 13:29
par deckard57
bourru07 a écrit :Amis qui n'appréciez pas la dinde, bonsoir... :D
La meilleure restant, bien entendu, celle que Pierre Dac conseillait
pour sa fameuse confiture de nouilles.
Balancer le tout par la fenêtre en prenant bien garde aux passants.. :wink:
Je connais cependant certains passants à qui je balancerai bien un pot de cette confiture de nouilles..assaisonnée de gros sel ou.. de plomb... :devil:

Re: Préparer la dinde, à la Little Bighorn

Publié : jeu. 09 janv. 2014 17:05
par chaolinette
bourru07 a écrit :Amis qui n'appréciez pas la dinde, bonsoir... :D

L’Ancien Monde ayant envahi leurs territoires, les peuples amérindiens n’ont eu de cesse de se venger
des massacres subis et de la spoliation de leurs territoires. Ils se sont lancés dans des actions désespérées,
insuffisantes pour bouter l’envahisseur, mais emblématiques de leurs véhémentes protestations.
Apparemment anodine mais peut-être la plus perfide de ces manifestations terroristes a été
l’introduction de la dinde, animal qu’ils considéraient, à juste titre, impropre à la consommation,
sur les tables des envahisseurs.
Sur celles des colons, pour Thanksgiving, c’était de bonne guerre. De justes représailles.
Porter en revanche la terreur en Europe, à l’occasion des Fêtes de Fin d’Année, chez de braves
bougres qui n’étaient que très indirectement responsables des exactions des colons, montre
à quel point il est toujours imprudent d’exaspérer l’indigène.
La malédiction de Little Bighorn est toujours active.

Aux alentours du Solstice d’Hiver, nous sommes donc tous condamnés à trouver face à ce volatile
fadasse et sec.
Certains petits rusés réussissent quand même à contourner la malédiction, en cuisinant
frauduleusement des gallinacées, autrement supérieures en finesse, telles que cailles pintades ou chapons.
Mais les malheureux qui n’osent pas encore user de ce subterfuge, restent condamnés au supplice
de la dinde. Voici quelques astuces et conseils pour réduire les dangers, omniprésents.

Lutter contre la fadeur du volatile ? Bien sûr, mais pas n’importe comment.
Un poulet banal ? On le bourre de farce : Foie, gésier finement haché, mie de pain échalotes,
persil, le plus sinistre poulet de batterie prend des saveurs d’ortolan.
Pas avec la dinde… Le foie de la dinde est pourvu d’une vésicule biliaire monstrueuse, qui déverse,
à la moindre égratignure, des flots de fiel, toxique, sur tout ce qu’il approche, et contamine
la chair qui, du coup, passe du médiocre au proprement immangeable.

Farce malgré tout ? éliminez alors très soigneusement le fiel et pensez à des ingrédients
au goût puissant. Le poncirus et le marron d’inde pourraient constituer un moyen d’échapper à la fadeur.
Présentée sur un lit d’orties brûlantes, voila une manière originale qui laissera pantois
vos convives les plus blasés.
Mais le plus sûr est la marinade. Très corsée. Au vinaigre d’alcool pur.
Laisser tremper le volatile une semaine, en le retournant chaque jour.
En ajoutant une poignée de gros sel, on libérera toute la puissance de l’acide acétique.
Après ce long traitement préalable nécessaire, n’importe quelle préparation fera l’affaire.

La meilleure restant, bien entendu, celle que Pierre Dac conseillait
pour sa fameuse confiture de nouilles.
Balancer le tout par la fenêtre en prenant bien garde aux passants.. :wink:
bonjour
bourru si tu repasses par là ,elle m'a l'air bizarre cette dinde si tu as été malade avec c'est que tu ne sais pas la cuisiner :lol:
Elle m'a l'air hermétique la prochaine fois prend un dindon