10 ans d'échecs successifs !
Publié : mer. 07 mai 2014 16:34
Bonjour à tous les membres,
RV, 50 ans (presque), à Léognan (sud de Bordeaux).
Je tente vainement, depuis des 10 ans, d'obtenir un petit potager simple (tomates, poivrons, ...), pour le plaisir.
Mes premières années furent catastrophiques, malgré des départs parfois très prometteurs, mes plantes s’arrêtaient de pousser et restaient quasi momifiées. Un ami maraîcher qui passait par là s'est bien moqué de moi : je tentais de cultiver sous un noyer !
J'ai donc, depuis environ 5 ans, déplacé mon potager à l'autre bout du jardin, où j'ai réalisé 4 planches. Hélas, les résultats ne sont guère meilleurs. J'obtiens péniblement 1 ou 2 poivrons et 3 ou 4 tomates par pied. J'ai changé fréquemment de variétés et de méthodes culturales, sans grand changement.
Pour les autres légumes les résultats vont de catastrophiques à très décevants (1 tout petit melon qui n'a jamais mûri, quelques courgettes, ...). Le seul truc qui pousse bien, c'est le basilic que je mets entre les pieds de tomates.
J'ai bien progressé dans la compréhension des nuisibles, je suis maintenant très convaincu par la méthode du paillage (paillettes de lin) qui allège mon sol, limite les arrosages et les indésirables. Bref, j'ai fait beaucoup d'essais avec/sans pour tester pas mal de trucs. J'en viens finalement à me dire que je ne suis peut-être pas seul en cause et que ma terre y est pour quelque chose.
Je m'en viens donc pleurer sur des épaules compréhensives et demander vos avis.

Ma terre, largement amendée par un compost maison (réalisée sans vers, par lent pourrissement micro-biologique), est d'une texture qui semble satisfaisante (50% sable, 30% argile et 20% limons) et d'une couleur noire "grasse". Les micro-débris organiques (végétaux) y sont très visibles et nombreux.
Le seul point noir est lié à notre "terroir" viticole : la grave (pas mal de graviers que j'enlève années après années mais qui restent tout de même très présents). Ce me semble être un handicap pour réaliser des semis ou planter des carottes, mais sur le fond un avantage aussi en termes de régulation d'humidité ?
Les plantes qui y poussent spontanément sont :
luzerne d'Arabie (Medicago arabica - ou Medicago Polymorpha ?)
Grande Chélidoine (Chelidonium majus)
Plantain (Plantago lanceolata)
Chénopode blanc (Chenopodium album)
Geranium lucidum L. (ou Geranium robertianum L. ?)
Pissenlits (+ Laiterons / Chardons)
La pelouse attenante (si on peu dire "pelouse" : chiendent, violettes et beaucoup de laiterons/pissenlits) où on été découpées les planches est très riche en pâquerettes.
L'orientation est sud et protégé du vent de nord-ouest par un muret en angle.
Au niveau de la faune : *aucun* (strictement) lombric, quelques cloportes, des sortes de "charançons" noirs, des petites araignées chasseuses et beaucoup de variétés de fourmis. Beaucoup d'escargots et de limaçons, aussi (et des crapauds qui s'en régalent).
Je viens juste (enfin ?) de me pencher sur la mesure du Ph. Je ne l'avais pas encore fait car convaincu qu'un équilibre naturel qui finit par s'instaurer. Le résultat est assez étonnant :
1) Au test du vinaigre : elle réagit fortement, ce qui semble indiquer une présence alcaline.
2) La mesure du Ph me donne un valeur d'environ 5,9 soit une acidité relativement importante.
J'ai donc mesuré aussi la terre non amendée et mon compost :
Ph de 6,0 pour la terre initiale et de 5.5 pour le compost.
Aucune réaction au vinaigre pour la terre initiale et réaction violente pour le compost.
C'est donc mon compost qui apporte à la fois l'acidité et des particules non solubles fortement basiques ???
Mon compost est réalisé à partir de déchets de jardin et de cuisine, strictement végétal. Tous les 2/3 ans, je le retourne pour en extraire du fond un bonne (?) terre noire. J'y ajoute aussi les cendres de mon poêle à bois (20 stères de bon chêne écorcé), soit environ une petite brouette par an. C'est, à mon avis, la seule source basique qui s'y retrouve. Peut-être le fait que mon poêle à foyer continu produise une cendre blanche recuite assez dure (bien que friable) est-il la cause des micro-granulas non solubles ?
L'ancien proprio avait protégé ses massifs avec des écorces de pins, que je trouve encore en quantité (bien que très dégradés) dans mon compost et mon potager, ce serait la source de cette acidité ?
Bref, je me tourne donc vers vous.
Je déduirais des informations ci-dessus que mon substrat est fortement déséquilibré et j'aurais tendance à penser que c'est l'absence des lombrics qui en est la cause ?
Une acidité de 5.9 est-elle "bloquante" ? Si j'amende (dolomite ?), je risque un prochain déséquilibre lorsque les particules alcalines seront enfin digérées par ma terre ?
Je suis près à passer une année "sans", si une plante "utile" me permet d'accélérer l'équilibrage de ma terre.
Merci de votre lecture, en espérant quelques avis.
RV, 50 ans (presque), à Léognan (sud de Bordeaux).
Je tente vainement, depuis des 10 ans, d'obtenir un petit potager simple (tomates, poivrons, ...), pour le plaisir.
Mes premières années furent catastrophiques, malgré des départs parfois très prometteurs, mes plantes s’arrêtaient de pousser et restaient quasi momifiées. Un ami maraîcher qui passait par là s'est bien moqué de moi : je tentais de cultiver sous un noyer !
J'ai donc, depuis environ 5 ans, déplacé mon potager à l'autre bout du jardin, où j'ai réalisé 4 planches. Hélas, les résultats ne sont guère meilleurs. J'obtiens péniblement 1 ou 2 poivrons et 3 ou 4 tomates par pied. J'ai changé fréquemment de variétés et de méthodes culturales, sans grand changement.
Pour les autres légumes les résultats vont de catastrophiques à très décevants (1 tout petit melon qui n'a jamais mûri, quelques courgettes, ...). Le seul truc qui pousse bien, c'est le basilic que je mets entre les pieds de tomates.
J'ai bien progressé dans la compréhension des nuisibles, je suis maintenant très convaincu par la méthode du paillage (paillettes de lin) qui allège mon sol, limite les arrosages et les indésirables. Bref, j'ai fait beaucoup d'essais avec/sans pour tester pas mal de trucs. J'en viens finalement à me dire que je ne suis peut-être pas seul en cause et que ma terre y est pour quelque chose.
Je m'en viens donc pleurer sur des épaules compréhensives et demander vos avis.

Ma terre, largement amendée par un compost maison (réalisée sans vers, par lent pourrissement micro-biologique), est d'une texture qui semble satisfaisante (50% sable, 30% argile et 20% limons) et d'une couleur noire "grasse". Les micro-débris organiques (végétaux) y sont très visibles et nombreux.
Le seul point noir est lié à notre "terroir" viticole : la grave (pas mal de graviers que j'enlève années après années mais qui restent tout de même très présents). Ce me semble être un handicap pour réaliser des semis ou planter des carottes, mais sur le fond un avantage aussi en termes de régulation d'humidité ?
Les plantes qui y poussent spontanément sont :
luzerne d'Arabie (Medicago arabica - ou Medicago Polymorpha ?)
Grande Chélidoine (Chelidonium majus)
Plantain (Plantago lanceolata)
Chénopode blanc (Chenopodium album)
Geranium lucidum L. (ou Geranium robertianum L. ?)
Pissenlits (+ Laiterons / Chardons)
La pelouse attenante (si on peu dire "pelouse" : chiendent, violettes et beaucoup de laiterons/pissenlits) où on été découpées les planches est très riche en pâquerettes.
L'orientation est sud et protégé du vent de nord-ouest par un muret en angle.
Au niveau de la faune : *aucun* (strictement) lombric, quelques cloportes, des sortes de "charançons" noirs, des petites araignées chasseuses et beaucoup de variétés de fourmis. Beaucoup d'escargots et de limaçons, aussi (et des crapauds qui s'en régalent).
Je viens juste (enfin ?) de me pencher sur la mesure du Ph. Je ne l'avais pas encore fait car convaincu qu'un équilibre naturel qui finit par s'instaurer. Le résultat est assez étonnant :
1) Au test du vinaigre : elle réagit fortement, ce qui semble indiquer une présence alcaline.
2) La mesure du Ph me donne un valeur d'environ 5,9 soit une acidité relativement importante.
J'ai donc mesuré aussi la terre non amendée et mon compost :
Ph de 6,0 pour la terre initiale et de 5.5 pour le compost.
Aucune réaction au vinaigre pour la terre initiale et réaction violente pour le compost.
C'est donc mon compost qui apporte à la fois l'acidité et des particules non solubles fortement basiques ???
Mon compost est réalisé à partir de déchets de jardin et de cuisine, strictement végétal. Tous les 2/3 ans, je le retourne pour en extraire du fond un bonne (?) terre noire. J'y ajoute aussi les cendres de mon poêle à bois (20 stères de bon chêne écorcé), soit environ une petite brouette par an. C'est, à mon avis, la seule source basique qui s'y retrouve. Peut-être le fait que mon poêle à foyer continu produise une cendre blanche recuite assez dure (bien que friable) est-il la cause des micro-granulas non solubles ?
L'ancien proprio avait protégé ses massifs avec des écorces de pins, que je trouve encore en quantité (bien que très dégradés) dans mon compost et mon potager, ce serait la source de cette acidité ?
Bref, je me tourne donc vers vous.
Je déduirais des informations ci-dessus que mon substrat est fortement déséquilibré et j'aurais tendance à penser que c'est l'absence des lombrics qui en est la cause ?
Une acidité de 5.9 est-elle "bloquante" ? Si j'amende (dolomite ?), je risque un prochain déséquilibre lorsque les particules alcalines seront enfin digérées par ma terre ?
Je suis près à passer une année "sans", si une plante "utile" me permet d'accélérer l'équilibrage de ma terre.
Merci de votre lecture, en espérant quelques avis.
