opusoculi a écrit :Tu as dans un sens raison mais ce n'est pas général.
J'ai ouvert ce lien et n'ai pas trouvé -sauf erreur de ma part- le Chêne sessile (l'un des trois plus courant dans le paysage).
http://www.lapreille.fr/catalogue_quercus.htm
On pourrait recommencer la recherche avec Hêtre, avec Saule, et d'autres. Mais la procédure m'ennuierait. J'ai sur ma table l'édition de la société nationale d'horticulture de France avec 300 adresses de producteurs vendant aux particuliers ed Ulmer; un coup d'oeil... Les espèce fondamentales
S'il y a une notion qui n'a guère de sens, c'est bien celle-ci, d'autant que ce qui pousse sur ma terre à vigne n'est pas ce qui pousse à moins de 50 m de là, sur un fond d'ancien marais !
Cette pépinière vend très majoritairement des espèces botaniques (donc spontanées, donc sauvages) et c'est bien ce dont on parlait me semble-t-il.
Une plante fondamentale, c'est quoi ? Une plante autochtone ? Mais qu'est-ce qu'une plante autochtone ?
Le châtaigner, aujourd'hui emblème du Limousin, est un arbre d'origine turque, voire chinoise. La notion de plante autochtone est dépourvue de sens : une plante est autochtone
à un moment donné. Le Magnolia, par exemple, fut certainement une espèce autochtone sur notre territoire il y a très longtemps...
La pépinière en question propose par exemple Acer monspessulanum, qui est très courant ici, et de nombreux Quercus ilex (bien présents aussi), ainsi que de nombreuses sous-espèces, formes et variétés (naturelles) de celui-ci. Quand j'achète chez lui, c'est pour trouver des plantes qui peuvent pousser ici, mais évidemment pas celles dont j'arrache des semis spontanés par paquets ! Érables champêtres, de Montpellier, sycomores, mais aussi pruniers, cerisiers, frênes, sureaux, aubépines, cornouillers sanguins, noyers etc. n'ont pas besoin d'encouragement pour pousser et je n'aurais pas l'idée saugrenue d'en planter, sauf pour trouver des espèces (botaniques principalement) non autochtones. Dans mon coin, il faudrait vraiment aimer le risque pour planter des peupliers (par contre, les peupleraies sont une monoculture dans les anciens marais) ou des saules (sauf à prendre des saules un peu exotiques comme Salix irrorata qui survivrait peut-être), les hêtres auraient trop chaud et les châtaigniers mourraient du calcaire.
Par contre, j'ai récupéré sans peine des plantes poussant dans des biotopes très proches, mais pas encore arrivés là (Viburnum lantana, Sorbus torminalis,... et certaines vivaces), j'ai récupéré des fruits de Cornus mas, de Maclura pomifera et de Sorbus domestica que j'ai semés et j'ai obtenu des plants gratuits. Comme je n'ai obtenu qu'un seul cormier et que j'en voulais deux, j'en ai acheté un autre chez un pépiniériste sur une fête des plantes (ça se trouve sans problème).
Les pépiniéristes, même les plus passionnés, ne peuvent pas espérer vendre ce qu'on peut ramasser gratuitement et sans nuire à l'environnement (semis surnuméraires, boutures avant que ne passe l'épareuse....).
opusoculi a écrit :Peuplier Acacia Chêne Hêtre Saule Commun etc il n'y a pas.
La multiplication des Espèces communes est faite par des pépiniériste spécialisés ,la clientèle est professionnelle , forestiers etc.
Ce sont des pépinières forestières, nécessaires pour les peuplements importants (donc les professionnels).
opusoculi a écrit :Disons, pour tenir compte de ta remarque : l'intérêt et le gout contemporain pour des plantes dites naturelles modifiant la demande, on trouve certaines chez des pépiniéristes qui ont choisi de développer ce créneau.
Ça n'a rien de récent et de contemporain : ceux que j'ai cités ne sont pas des « perdreaux de l'année » et ils sont bien souvent collectionneurs (certains peuvent même avoir des collections agréées CCVS) depuis des décennies. Et pour avoir traîné un peu sur les stands dans des fêtes des plantes depuis une quinzaine d'années, je vois bien que plus de 90% des clients, même chez des pépiniéristes collectionneurs, sont incapables de faire la différence entre une plante botanique et un cultivar (ce mot leur ferait même ouvrir de grands yeux). Donc je ne crois pas à un effet de mode sur les plantes botaniques, les cultivars, surtout criards et bien voyants, ont encore de beaux jours devant eux.
Ce qui évolue plutôt, ce sont les techniques de culture : on voit moins de tourbe et d'engrais, au bénéfice de méthodes plus naturelles, voire bio.