comme tu le comprend, certain sol ne recevront pas positivement un apport de brf.
les sols hydromorphes bien sûr, les sols très calcicoles (un sol juste calcaire gagnera toujours à recevoir du brf) et d'autre cas bien particulier.
cependant, un sol argileux ne rentre pas dans ces catégories et c'est encore la méconnaissance de la méthode brf qui induits des problèmes.
comme tu le souligne, certain sol on un désavantage de départ car très maltraité et ne contenant plus, ou peu, de vie fongique. il ne faut cependant pas oublier que le champignon démarre d'une spore et que ces spore voyage dans l'air. (même dans les pôles, on retrouve des spores de champignons mais elles ne peuvent pas s'y développées, bien sûr) une étude comptabilisai 80 spores fongiques dans 1M³ d'air en ville...
donc, quand se présente un tel sol devant moi, j'ai deux options directement liées a la saison (toujours le rapport avec le vivant et l'ensemble)
soit j'apporte avec le brf un compost fongique (ou un peu de litière humifère de sous bois, mais j'évite) au moment de l'incorporation.
soit je laisse le brf en surface en attendant que les spores fongiques s'y déposes et développes puis j'incorpore le brf après deux mois environ.
un mix des deux méthodes est possible pour les plus anxieux....
encore faut il comprendre correctement les termes. incorporation ne veux pas dire enfouir. compost fongique ne veux pas dire faire un compost de champignon...
mettre de la paille sous du brf n'a pas de sens. dessus, beaucoup plus!
incorporer de la paille au sol n'a pas de réel intérêt, ce n'est pas du brf et les interactions ne sont pas les mêmes. (il faut savoir que la paille n'est pas ce que préfère les vers de terre même si ils savent s'en contenté)
pour l'effet dépressif (la faim d'azote) il faut arrêté de la voir comme un problème. ce n'est que la bonne marche des choses. encore une fois, l'application intelligente de la méthode brf évite bien des écueils. ce ne sont pas des ordres ou commandements sacrés mais une méthode qui évite les problèmes et les moyens supplémentaires en temps, intrants et/ou argent pour y pallier.
bien sur, la méthode de départ ne suffit plus. c'est pour cela que je l'ai fait évolué pour répondre aux diverses problématiques des sols et climats.
ainsi, au départ, j'utilisais le brf sans les feuilles. puis, j'y ai vu une contradiction pour certain sols ou certain objectifs. une saine évolution de la méthode basé sur de l'observation et de la pratique. (je dit bien pour certains cas).
par contre, aygues, mettre de l'engrais azoté "chimique" dans du brf, ce n'est pas une saine évolution, excuse moi.
il ne faut pas non plus oublier que le brf est une pratique aggradante (de restauration, si vous préférez). ce n'est pas un pansement n'y un paillis renouvelable "at vitam æternam".
il me semble que le post traitai, au départ, du compostage de surface, hein yuyu!
perso', je préfère mettre au compost en hiver (c'est plus du stockage que du compostage vu la faible activité, sauf si je décide que le compostage se fasse) et apporter le compost demi-mûr au printemps sur les surfaces de cultures.
je crois qu'il y avais une autre question, aygues, dans un autre post mais je ne sais plus où...
