CBD a écrit :toutes sont respectables.
Mais c'est vrai que certaines sont moins facilement appréhendable pour quelqu'un qui ne s'y intéresse pas.
Tu devrais vraiment feuilleter ce bouquin Opusoculi, tu y trouverais sans doute de quoi apprendre encore et toujours d'un point de vue de l'approche et de la philosophie je suis sûr que ça pourrait t'intéresser.
Produire des fruits demande forcément de s'y intéresser et donc d'avoir quelques connaissances.
C'est exactement ce que je voulais dire à un néophyte qui ne distingue pas encore un dard d'une coursonne et un bourgeon à fleur terminal.
Depuis 1954 date de ma première greffe... j'ai vieilli bien sur. Mais j'ai défendu sur ce forum la Taille douce à laquelle j'ai été initié il y a 20 ans (ce qui demande de savoir lire les flux de sève sur les troncs et les branches) . Lespinasse, connu à Bordeaux bien avant son livre préconise une conduite des arbres fruitiers qui découle de la Taille douce , c'est son extension. Evelyne Leterme a fondé le Conservatoire Régional d'Aquitaine que j'ai recommandé ici. J'ai de l'admiration pour leur travail.
Dans leur livre on trouve une description des caractéristiques de la croissance des espèces fruitières une à une , c'est un document qu'il faut avoir, il est indispensable; et sur l'intérêt de sa méthode de taille elle ne fait aucun doute mais demande de savoir lire les organes aériens des arbres. Pour la mise à fruits , plutôt que tailler, l'arcure (connue au 15° siècle) affaiblit le flux de sève, la floraison terminale des prolongements est utilisée, le poids des fruits courbe les branches; les rejets sont à tailler, il ne faut pas croire , il y en a toujours sur les branches courbées.
Il faut comprendre que cette méthode ne peut s'appliquer que sur des variétés à petit ou moyen développement sur des porte-greffes adaptés; ce qui est la tendance depuis pas mal d'années; les arbres qu'on montre ne sont pas très âgés, les distances de plantation sont plutôt faibles et les sujets jeunes sont en lignes soutenus par des fils de fer.
Sur un Pommier haute tige de plein vent conduit selon cette méthode, il faudrait une échelle de pompier pour récolter . De tels Pommiers conduits en taille douce pendant 40 ans existent, il a quand même fallu un jour couper quelque chose quelque part.
Il me semble que la taille dite "centrifige" soit une alternative aux formes en espalier et qu'elle offre des perspectives aux cultures intensives professionnelles; lesquelles ont déjà diversifié leurs techniques sans que le grand public s'en rende compte. Un amateur éclairé qui a réussi des espaliers peut s'y essayer sans problème. Lespinasse a crée une terminologie (ainsi font aussi les philosophes) à laquelle on s'adapte plus facilement qu'à celle de Sartre dans "L'être et le néant"...
Ce qui me laisse perplexe ce sont les glissements partisans et les collusions abusives qui sont faites par d'autres qui s'appuient sur , ou détournent Lespinasse à d'autres fins . C'est là que je n'applaudis pas.
Oh oui, cher ami b126 , je lis. Dante, Rabelais, Céline, Proust , Kawabata , Nabokov, autant que Tela Botanica. Je lis de la philosophie , des sciences humaines autant que les catalogues des pépiniéristes, les deux me confortent dans le goût de la connaissance ; ma préférence va aux écrits qui nous rappellent que le savoir absolu n'existe pas.