Les crans. Pour ré-étoffer des rosiers dégarnis du pied...
Publié : mer. 31 août 2016 12:08
Salut les jardiniers
Bien sûr, vous, vous êtes de bons jardiniers.
Jamais vous ne laisseriez un grimpant filer et rester tout dégarni à la base...
Si pourtant, cela vous arrivait, voici une très vieille technique qu'utilisaient, autrefois,
les jardiniers de château quand un fruitier présentait une section dépourvue de rameaux.
Mais on peut sans risque l'extrapoler aux rosiers.
C'est la technique des crans.
Un exemple : j'avais laisser filer mon La France clg.
Deux grosses charpentières dégarnies, et une foultitude de rameaux florifères tout en haut, entre 3 et 5 mètres.

Une technique brutale consiste à rabattre très bas, en priant Saint Fiacre pour que le vieux bois reperce.
Ce qui ne marche pas toujours et vous fait perdre une ou deux années de floraison, le temps de reconstruire une architecture...
Je vous propose une technique douce, sans risque, et sans grosses amputations.
Premier temps un arcure maximale des deux charpentières, avec taille toilettage du fouillis de frondaison, qui se trouvait en altitude.(opération très classique)

Mais comme vous le voyez, c'est très vilain ces deux bras horizontaux dégarnis...
Il serait indispensable de susciter des départs en activant des yeux très endormis (on les croirait morts).
C'est le rôle des "crans".
Il s'agit de repérer des yeux bien placés, dans ce vieux bois, au bon endroit, dans la bonne direction.
En voici un. Il n'a pas l'air pimpant, on le croirait mort : il ne l'est pas. il s'agit de le réveiller.

Comment ? En forçant un flux de sève élaborée juste à cet endroit.
La sève brute monte, sous le cambium, elle redescend, sous forme enrichie, juste sous l'écorce superficielle.
Une légère incision sous l'oeil suffira à faire un barrage temporaire, augmentant la pression
et forçant l'oeil à démarrer. (En arbo fruitière, on pratique aussi le cran au dessus d'un rameau trop vigoureux, pour le calmer et le faire passer à fruits)

Deux coupes non appuyées, un cm sous l'oeil à doper, distantes de 1 mm. enlever le mince ruban d'écorce.
Ne craignez rien, cette coupure sera cicatrisée sous 8 jours. voir la ligne à peine perceptible à gauche du bourgeon
Et trois semaines après, un joli départ s'est formé, sur ce bois que l'on aurait cru stérile.

Cela vous semble compliqué ? C'est ma prose qui l'est. L'acte est simplissime.
Dix fois plus simple qu'une greffe. Il suffit d'un couteau bien affuté et bien désinfecté.
L'exemple est donné sur un grimpant, mais le cran est encore plus recommandable sur un buisson qui a filé (dans ce cas, pas d'arcure, bien sûr.)
Bien sûr, vous, vous êtes de bons jardiniers.
Jamais vous ne laisseriez un grimpant filer et rester tout dégarni à la base...

Si pourtant, cela vous arrivait, voici une très vieille technique qu'utilisaient, autrefois,
les jardiniers de château quand un fruitier présentait une section dépourvue de rameaux.
Mais on peut sans risque l'extrapoler aux rosiers.
C'est la technique des crans.
Un exemple : j'avais laisser filer mon La France clg.
Deux grosses charpentières dégarnies, et une foultitude de rameaux florifères tout en haut, entre 3 et 5 mètres.
Une technique brutale consiste à rabattre très bas, en priant Saint Fiacre pour que le vieux bois reperce.
Ce qui ne marche pas toujours et vous fait perdre une ou deux années de floraison, le temps de reconstruire une architecture...
Je vous propose une technique douce, sans risque, et sans grosses amputations.
Premier temps un arcure maximale des deux charpentières, avec taille toilettage du fouillis de frondaison, qui se trouvait en altitude.(opération très classique)
Mais comme vous le voyez, c'est très vilain ces deux bras horizontaux dégarnis...
Il serait indispensable de susciter des départs en activant des yeux très endormis (on les croirait morts).
C'est le rôle des "crans".
Il s'agit de repérer des yeux bien placés, dans ce vieux bois, au bon endroit, dans la bonne direction.
En voici un. Il n'a pas l'air pimpant, on le croirait mort : il ne l'est pas. il s'agit de le réveiller.
Comment ? En forçant un flux de sève élaborée juste à cet endroit.
La sève brute monte, sous le cambium, elle redescend, sous forme enrichie, juste sous l'écorce superficielle.
Une légère incision sous l'oeil suffira à faire un barrage temporaire, augmentant la pression
et forçant l'oeil à démarrer. (En arbo fruitière, on pratique aussi le cran au dessus d'un rameau trop vigoureux, pour le calmer et le faire passer à fruits)
Deux coupes non appuyées, un cm sous l'oeil à doper, distantes de 1 mm. enlever le mince ruban d'écorce.
Ne craignez rien, cette coupure sera cicatrisée sous 8 jours. voir la ligne à peine perceptible à gauche du bourgeon
Et trois semaines après, un joli départ s'est formé, sur ce bois que l'on aurait cru stérile.
Cela vous semble compliqué ? C'est ma prose qui l'est. L'acte est simplissime.
Dix fois plus simple qu'une greffe. Il suffit d'un couteau bien affuté et bien désinfecté.
L'exemple est donné sur un grimpant, mais le cran est encore plus recommandable sur un buisson qui a filé (dans ce cas, pas d'arcure, bien sûr.)