Grimpantes au potager?
Publié : jeu. 11 juin 2020 10:39
Bonjour à tous.
Mon ami et moi avons acheté une maison avec un grand terrain l'année dernière. Une grande partie du terrain (3000m2) était plutôt une prairie qu'un jardin. Nous avons décidé de laisser une grande partie de cette parcelle comme ça: les marguerites, les coquelicots, les épis de graminées, c'est très joli, et ça fait le bonheur d'un tas d'insectes et d'oiseaux.
Mais nous avons aussi voulu créer un potager (en fait, le recréer, car il a dû y en avoir un, mais il n'était plus entretenu depuis des années). Nous avons donc pris notre courage à deux mains: à l'automne dernier, j'ai d'abord passé un gros coup de débroussailleuse pour passer d'un mètre de hauteur de végétation à quelques centimètres. Puis j'ai récupéré tous les cartons non imprimés de notre déménagement, j'ai couvert le sol avec, et j'ai rajouté une grosse couche de tonte de gazon. En février, les cartons étaient décomposés, le sol avait bien meilleure allure, il y avait moins de végétation, et les vers de terre avaient réinvesti les lieux. Il était temps de se débarrasser de ce qui restait. Comme l'Homme estimait que l'achat d'un motoculteur était un gros investissement par rapport à un usage globalement annuel, j'ai sorti ma bêche et mon courage, j'ai rangé mes grognements, et j'ai commencé à éliminer toute vie végétale restante, essentiellement du chiendent, à retirer les parpaings (oui, au-dessus d'une certaine taille, un caillou est un parpaing pour moi), et à retourner la terre. Autant vous dire que même pour une petite zone, ça faisait du boulot.
Vous avez peut-être remarqué que j'ai commencé par écrire "NOUS avons décidé de", et que là, j'en suis à "J'ai fait ceci cela"... C'est volontaire. L'Homme étant le produit de plusieurs générations de citadins pure souche, cultiver des végétaux consiste pour lui à faire un trou, mettre une plante ou une graine dans le trou, et reboucher le trou. Donc il ne se rendait pas forcément compte du boulot que tout ça représentait. Heureusement (car moi, ça a plutôt arrangé mes affaires, j'en suis navrée pour ceux qui l'ont mal vécu), le confinement est arrivé, et l'Homme, obligé de fermer son entreprise, s'est trouvé avoir beaucoup de temps libre.... Depuis, il a décidé qu'on achèterait un motoculteur pour la prochaine parcelle! Mais NOUS avons fini de tout nettoyer, retourner, nous avons enfoui du fumier, nous avons re désherbé... Et nous avons planté.
Ce pavé pour vous expliquer qu'on y a mis beaucoup de coeur et d'énergie.
Oui mais voilà... Nous sommes en lisière de forêt (en fait même plus ou moins au milieu de la forêt). Ce qui nous permet d'avoir nombre de visites très plaisantes, comme des chevreuils et des biches (pas de cerf pour le moment, ni de sanglier. Les sangliers restent pour le moment dans le champ du voisin). Le terrain est clôturé, mais ça n'empêche pas leur passage, et c'est très bien comme ça. Oui, ils adorent manger les roses... Bon, ça m'évite de tailler mes rosiers remontants. Ils mangent mes pommes tombées au sol... Je n'ai pas d'invasion de guêpes ou de frelons au pied des pommiers. Et admirer une chevrette et son faon à quelques mètres de moi par ma fenêtre, quel bonheur. Mais... nos pauvres premières courgettes ont disparu ce matin. Bébés courgettes, fleurs pas encore bébés courgettes,feuilles, boulottés. Tiges cassées à la base. Bref, pas sûr que ces pieds-là puissent encore faire quelque chose. Les choux sont maintenant plus proches de salades frisées. Heureusement, les oignons, ça ne les tente pas visiblement. Mais après tout ce travail, ça fait mal au coeur.
Donc nous allons replanter, ça fera des légumes un peu plus tardifs, tant pis. Mais avant de tout refaire pour rien, je voudrais protéger ce potager (non, nous ne souhaitons surtout pas éloigner ces bêtes de notre terrain, c'est tellement chouette de les voir, et surtout, c'est nous qui sommes sur leur territoire). Nous envisageons de mettre un genre de grillage à poules sur 2m de hauteur, avec de jolis montants en bois (quelques photos sur pinterest m'ont bien inspirée), un joli portillon. Bref, quitte à mettre nos légumes en prison, autant que ce soit joli. Et donc, j'en viens enfin à ma question pour vous.
J'envisage d'agrémenter la prison de grimpantes, pour éviter quand-même d'avoir une structure cage (même si j'essaye de la faire jolie) posée au milieu du terrain, et aussi pour freiner un peu le vent. Peut-être une clématite, un rosier liane, un peu de volubilis ou des pois de senteur. Mais, je me demande si tout ça ne risque pas de trop "ombrer" le potager. Le potager est au milieu du terrain, donc exposé de partout au soleil. Pour le moment, les radis, la roquette, ont bénéficié de l'ombre légère des choux et ... de feues les courgettes. Mais avec des grimpantes plus hautes et plus pérennes, pensez-vous que je risque trop de plonger tout le monde dans le noir, ou l'exposition "par le haut" suffirait-elle?
Merci à tout ceux qui ont eu le courage de me lire, et qui voudront bien me conseiller pour faire survivre un potager chez ces si beaux "prédateurs".
Mon ami et moi avons acheté une maison avec un grand terrain l'année dernière. Une grande partie du terrain (3000m2) était plutôt une prairie qu'un jardin. Nous avons décidé de laisser une grande partie de cette parcelle comme ça: les marguerites, les coquelicots, les épis de graminées, c'est très joli, et ça fait le bonheur d'un tas d'insectes et d'oiseaux.
Mais nous avons aussi voulu créer un potager (en fait, le recréer, car il a dû y en avoir un, mais il n'était plus entretenu depuis des années). Nous avons donc pris notre courage à deux mains: à l'automne dernier, j'ai d'abord passé un gros coup de débroussailleuse pour passer d'un mètre de hauteur de végétation à quelques centimètres. Puis j'ai récupéré tous les cartons non imprimés de notre déménagement, j'ai couvert le sol avec, et j'ai rajouté une grosse couche de tonte de gazon. En février, les cartons étaient décomposés, le sol avait bien meilleure allure, il y avait moins de végétation, et les vers de terre avaient réinvesti les lieux. Il était temps de se débarrasser de ce qui restait. Comme l'Homme estimait que l'achat d'un motoculteur était un gros investissement par rapport à un usage globalement annuel, j'ai sorti ma bêche et mon courage, j'ai rangé mes grognements, et j'ai commencé à éliminer toute vie végétale restante, essentiellement du chiendent, à retirer les parpaings (oui, au-dessus d'une certaine taille, un caillou est un parpaing pour moi), et à retourner la terre. Autant vous dire que même pour une petite zone, ça faisait du boulot.
Vous avez peut-être remarqué que j'ai commencé par écrire "NOUS avons décidé de", et que là, j'en suis à "J'ai fait ceci cela"... C'est volontaire. L'Homme étant le produit de plusieurs générations de citadins pure souche, cultiver des végétaux consiste pour lui à faire un trou, mettre une plante ou une graine dans le trou, et reboucher le trou. Donc il ne se rendait pas forcément compte du boulot que tout ça représentait. Heureusement (car moi, ça a plutôt arrangé mes affaires, j'en suis navrée pour ceux qui l'ont mal vécu), le confinement est arrivé, et l'Homme, obligé de fermer son entreprise, s'est trouvé avoir beaucoup de temps libre.... Depuis, il a décidé qu'on achèterait un motoculteur pour la prochaine parcelle! Mais NOUS avons fini de tout nettoyer, retourner, nous avons enfoui du fumier, nous avons re désherbé... Et nous avons planté.
Ce pavé pour vous expliquer qu'on y a mis beaucoup de coeur et d'énergie.
Oui mais voilà... Nous sommes en lisière de forêt (en fait même plus ou moins au milieu de la forêt). Ce qui nous permet d'avoir nombre de visites très plaisantes, comme des chevreuils et des biches (pas de cerf pour le moment, ni de sanglier. Les sangliers restent pour le moment dans le champ du voisin). Le terrain est clôturé, mais ça n'empêche pas leur passage, et c'est très bien comme ça. Oui, ils adorent manger les roses... Bon, ça m'évite de tailler mes rosiers remontants. Ils mangent mes pommes tombées au sol... Je n'ai pas d'invasion de guêpes ou de frelons au pied des pommiers. Et admirer une chevrette et son faon à quelques mètres de moi par ma fenêtre, quel bonheur. Mais... nos pauvres premières courgettes ont disparu ce matin. Bébés courgettes, fleurs pas encore bébés courgettes,feuilles, boulottés. Tiges cassées à la base. Bref, pas sûr que ces pieds-là puissent encore faire quelque chose. Les choux sont maintenant plus proches de salades frisées. Heureusement, les oignons, ça ne les tente pas visiblement. Mais après tout ce travail, ça fait mal au coeur.
Donc nous allons replanter, ça fera des légumes un peu plus tardifs, tant pis. Mais avant de tout refaire pour rien, je voudrais protéger ce potager (non, nous ne souhaitons surtout pas éloigner ces bêtes de notre terrain, c'est tellement chouette de les voir, et surtout, c'est nous qui sommes sur leur territoire). Nous envisageons de mettre un genre de grillage à poules sur 2m de hauteur, avec de jolis montants en bois (quelques photos sur pinterest m'ont bien inspirée), un joli portillon. Bref, quitte à mettre nos légumes en prison, autant que ce soit joli. Et donc, j'en viens enfin à ma question pour vous.
J'envisage d'agrémenter la prison de grimpantes, pour éviter quand-même d'avoir une structure cage (même si j'essaye de la faire jolie) posée au milieu du terrain, et aussi pour freiner un peu le vent. Peut-être une clématite, un rosier liane, un peu de volubilis ou des pois de senteur. Mais, je me demande si tout ça ne risque pas de trop "ombrer" le potager. Le potager est au milieu du terrain, donc exposé de partout au soleil. Pour le moment, les radis, la roquette, ont bénéficié de l'ombre légère des choux et ... de feues les courgettes. Mais avec des grimpantes plus hautes et plus pérennes, pensez-vous que je risque trop de plonger tout le monde dans le noir, ou l'exposition "par le haut" suffirait-elle?
Merci à tout ceux qui ont eu le courage de me lire, et qui voudront bien me conseiller pour faire survivre un potager chez ces si beaux "prédateurs".